SOMMAIRE

Vendredi 12 septembre 2003 510/20532

SUEDE : La ministre des Affaires étrangères Anna Lindh, 46 ans, agressée à coups de couteau mercredi dans un grand magasin de Stockholm, admise à l'hôpital dans un état critique est morte après son opération des suites de ses blessures. Son agresseur n'a pas pu être arrêté. Selon la police, les causes de cet assassinat restent obscures. Le référendum sur l'euro a été maintenu pour dimanche 14 septembre. Rappelons que Mme Lindh qui militait pour l'Euro, avait pris position dans différents conflits tels que la crise au Proche-Orient où elle avait à plusieurs reprises dénoncé "les crimes contre l'humanité commis par Israël à l'encontre des populations palestiniennes", le dossier du Sahara Occidental qui oppose le Maroc et le Front Polisario, les persécutions des membres de la secte Falun Gong en Chine ou encore les restrictions à la liberté de la presse, disparitions et arrestations arbitraires en Algérie. Selon une enquête publiée récemment, Mme Lindh était la quatrième femme la plus admirée de Suède en 2003.
ISRAEL : Le premier ministre Ariel Sharon, de retour d'Inde, a réuni jeudi soir son cabinet de sécurité pour mettre en place une riposte aux attentats suicide de kamikazes palestiniens perpétrés mardi. Un accord de principe a été conclu pour l'expulsion du président palestinien Yasser Arafat. Dans un communiqué, le cabinet a déclaré : "Les événements des derniers jours ont prouvé à nouveau que Yasser Arafat est un obstacle absolu à toute tentative de réconciliation entre Israéliens et Palestiniens. Israël s'emploiera à se débarrasser de cet obstacle d'une façon et d'un moment qui seront décidés par la suite". Washington s'est dit "résolument opposé" à cette mesure. L'invasion d'une partie de la Bande de Gaza est également envisagée. ** Le quotidien français "Le Monde" a publié dans son édition du 11 septembre l'article d'Avraham Burg, ancien président de la Knesset (1999-2003) et ancien président de l'Agence juive, déjà publié en hébreu par le "Yediot Aharonot" en Israël, et intitulé : "La révolution sioniste est morte".
PALESTINE : En réponse à la décision d'Israël d'expulser le président Arafat, son conseiller, Nabil Abou Roudeina, a averti Israël qu'il "aurait à payer le prix fort" s'il expulse le dirigeant palestinien et a appelé par la même occasion la communauté internationale et notamment le Conseil de sécurité de l'ONU à intervenir pour empêcher une telle action. ** Afin de résoudre le différend, qui a poussé le premier ministre sortant Mahmoud Abbas à la démission, avec le président Yasser Arafat, l'Autorité Nationale Palestinienne a décidé de créer un Conseil National de Sécurité qui "supervisera les différents services de sécurité".
ITALIE : Dans une interview publiée par le quotidien "La voce di Rimini", le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a ouvert une nouvelle polémique en déclarant : "Mussolini n'a tué personne" arguant que "Mussolini envoyait les gens en vacances aux confins du pays". ** En visite à Rome pour demander à l'Union européenne de s'impliquer davantage dans la crise au Proche-Orient, et lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, le président égyptien Hosni Moubarak a estimé qu'une expulsion du président Arafat "serait une grave erreur où rien de bon ne sortirait". Le président Moubarak sera samedi en France.
MAROC : Un commerçant de confession juive a été abattu jeudi à Casablanca par des hommes cagoulés alors qu'il fermait son magasin. La communauté juive marocaine compte 3500 membres. Le Maroc et Israël avaient amorcé en début de mois un rapprochement diplomatique avec la visite à Rabat du ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom.
FRANCE : L'ODAS (Observatoire nationale de l'Action Sociale décentralisée) a publié les résultats d'une enquête sur l'enfance en danger réalisée entre avril et septembre 2001 selon laquelle le nombre des enfants maltraités varie entre 18 000 et 85 000. Pour l'année 2001, 18 000 cas d'enfants maltraités ont été signalés, ainsi que 67 500 cas "d'enfants en danger".
ANGOLA : Selon un rapport de l'ONU publié mercredi à Luanda, environ 3,3 millions de personnes déplacées au cours de la guerre civile (1975 - avril 2002) ont pu regagner leur région. Malgré les efforts faits pour accueillir ces déplacés, 2,7 millions d'Angolais souffrent de la famine. Plus de détails : Le terrible héritage de la guerre civile en Angola (format pdf) ; Menace de malnutrition généralisée avec la recrudescence de la guerre civile en Angola ; La guerre civile en Angola et la politique étrangère des Etats-Unis.
MEXIQUE : Lors du sommet de l'OMC à Cancun, une marche de manifestants anti-mondialisation a dégénéré en affrontements avec la police. 2 personnes auraient été blessées selon un premier bilan. ** 4 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) parmi les plus pauvres d'Afrique, dont l'économie est basée sur le coton, ont demandé aux membres de l'OMC d'éliminer progressivement sur 4 à 5 ans les subventions des pays industrialisées aux producteurs de coton des pays riches (qui inondent ainsi le marché international au détriment des petits producteurs des pays en voie de développement) et demandé à ce que des compensations financières leur soient versées pour les pertes subies. Le 12 juillet dernier, au cours d'une interview au New York Times, les présidents du Mali et du Burkina Faso, ont demandé aux Etats-Unis d'appliquer à l'Afrique leurs propres principes sur l'économie de marché en arrêtant de subventionner l'industrie du coton américain. Amadou Toumani Touré (Mali) et Blaise Campaoré (Burkina Faso) estiment que les 3 milliards de dollars par an de subventions versées aux producteurs de coton américains mettent en péril l'industrie cotonière de plusieurs pays d'Afrique où le coton représente 40 % des revenus d'exportation. Plus de détails : Afrique, la guerre du coton ; Le secteur du coton en Afrique de l'ouest et du centre (format pdf) ; La mondialisation vue par les producteurs de coton d'Afrique de l'ouest ; Le coton africain condamné à mort !.
LIBYE : Tripoli et les familles des victimes de l'attentat du vol de la compagnie UTA qui a explosé au-dessus du Niger en 1989 ont annoncé être parvenus à un accord d'indemnisation. Aucune autre information n'a été donnée quant à la teneur de cet accord. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a déclaré que cet "heureux dénouement n'entravait plus la levée des sanctions internationales" imposées à l'encontre de la Libye en 1988 après l'attentat de Lockerbie. Le Conseil de Sécurité de l'ONU doit discuter vendredi le projet de résolution proposé par la Grande-Bretagne sur la levée de ces sanctions.
BRESIL : Le secrétaire à la sécurité publique de l'Etat de Rio de Janeiro, Anthony Matheus Garotinho, a avoué, vendredi dernier devant la presse, que la police brésilienne se livrait à la torture des détenus. Cet aveu intervient après la mort en prison d'un commerçant chinois battu à mort par la police. M. Garotinho a indiqué qu'il souhaitait un autre type de police et que la torture était inadmissible. Plus de détails : La torture au Brésil par l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) ; Rapport 2002 d'Amnesty International.
CHINE : A la suite d'une forte augmentation des animaux domestiques au sein de la population de Pékin, notamment chez les classes populaires et les personnes âgées, les autorités ont lancé une vaste opération de régularisation des chiens sans papiers. 10 % des 1,4 millions de chiens de la capitale sont déclarés aux autorités. Afin de remédier à ce problème, le gouvernement a décidé d'abaisser le coût d'enregistrement des animaux qui passe de 5 000 yuans (542 euros) à 1 000 yuans (108 euros), auquel s'ajoutent des frais de gestion annuels qui diminuent de 2000 yuans (217 euros) à 500 yuans (54 francs). Selon le quotidien "Beijing Qingnian Bao", les propriétaires de chiens sans papiers seront passibles d'une amende de 2 000 yuans (217 euros) et ceux qui s'aventureraient à fabriquer des faux certificats seront punis par 5 000 yuans (542 euros) d'amende. Même abaissés, ces tarifs représentent pour beaucoup de Chinois plus d'un mois de salaire. Notons qu'en Chine toute personne est soumise au nettoyage des salissures laissées par son animal. Tout contrevenant est puni d'une d'amende de 50 yuans (5,40 euros). Rappelons également que la place Tiananmen et la grande avenue Chang'an qui la traverse sont interdites aux chiens.
TAIWAN : Le président du "Yuan judiciaire", Weng Yueh-sheng, a rappelé, après les violentes manifestations du week-end dernier en faveur du changement de nom de l'île, que "pour modifier l’appellation officielle du pays, il faut d’abord amender la Constitution, et cette prérogative appartient aux législateurs." Voir notre article du 5 septembre.
IRAK : L'armée américaine a arrêté mercredi et interrogé pendant plusieurs heures, Atwar Bahjat , une correspondante à Bagdad de la chaîne qatariote Al-Jazeera alors qu'elle couvrait une attaque à la bombe dans le quartier d'Al-Ghazaliyah à Bagdad. Un porte-parole de l'armée a confirmé cette arrestation sans toutefois en préciser les circonstances. Al-Jazeera a indiqué que Mme Bahjat avait été arrêtée "de manière violente". ** Les troupes américaines ont commémoré les attentats du 11 septembre 2001 qui ont frappé les Etats-Unis. ** Un convoi américain tombé en panne dans la localité de Khalidia, à 30 km à l'ouest de Falloujah, a été la cible pendant plus d'une heure d'une attaque. Des renforts américains ont dû être appelés pour mettre fin aux tirs. Selon des témoins, plusieurs soldats américains auraient été tués. Le Commandement central américain n'a pas confirmé cette information.

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