SOMMAIRE
Mercredi 25 août 2004 808/22204

CUBA : Première comparution préliminaire devant un tribunal militaire d'exception américain, mardi sur la base américaine de Guantanamo Bay de 4 détenus soupçonnés d'appartenir au réseau terroriste Al Qaïda. Les Yéménites Salim Ahmed Hamdan et Ali Hamza Ahmad Sulayman al Bahlul, le Soudanais Ibrahim Ahmed Mahmoud al Qosi et l'Australien David Hicks encourent la prison à perpétuité. Plus de 600 prisonniers sont détenus à Guantanamo depuis janvier 2002 avec le statut de "combattant ennemi", ce qui les prive du statut de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Les organisations de défense des droits de l'homme et les juristes ont dénoncé la procédure, parlant de "mascarade de justice". Elles indiquent qu'elles ne pourront certifier que les procès respectent les normes internationales parce que le "Pentagone leur interdit d'interroger les magistrats et le procureur" et que "la procédure est inventée au fur et à mesure que l'on avance". Aucun appel du verdict au civil ne sera possible. Des représentants d'Amnesty International, de l'American Civil Liberties Union, Human Rights Watch, Human Rights First et de l'American Bar Association (Barreau) peuvent assister aux audiences, qui devraient durer 4 jours. Elles n'ont toutefois pas eu accès au camp de prisonniers. Plus de détails : D’une zone de non-droit à une autre ? ; De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; la situation des prisonniers de Guantanamo ; Guantanamo, un vide juridique total ; Prisonniers de guerre ? Non pour les Etats-Unis. Oui, pour les Nations unies et la Croix-Rouge ; troisième Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre ; LA TORTURE AU NOM DE LA DÉMOCRATIE ; Photos US du transport des prisonniers vers Guantanamo ; Les USA attaqués en justice pour non-respect des droits des prisonniers de Guantanamo ; Monsieur le Président : dites non à la torture !
SALVADOR :
Le président Elias Antonio Saca a annoncé le renforcement de la sécurité devant ses ambassades à la suite de menaces lancées le 16 août 2004 par les Brigades Mohamed Atta-Al-Qaïda qui ont donné un délai de 20 jours au Salvador pour se retirer d'Irak, avant de "porter la guerre à l'intérieur du Salvador".
CHINE :
Le quotidien "Nouvelles de Pékin" (Beijing News en anglais, Xin Jing Bao en chinois) a rapporté dans son édition de lundi que la cour du district de Xindu, dans la ville de Chengdu dans le sud-ouest du pays, a condamné le vice-directeur du poste cantonal de Jintang, Wang Xin, et le policier Huang Xiaobing à des peines de 3 et 2 ans de prison pour "manquement à leur devoir d'information" qui avait conduit au décès d'une fillette de 3 ans morte de faim après que sa mère, toxicomane, ait été arrêtée et incarcérée pour vol. La mère avait demandé aux policiers du poste de police du canton de Jintang de téléphoner à sa soeur pour qu'elle prenne en charge la fillette. Ceux-ci n'ayant pu la joindre n'ont pas relayé l'information à leurs collègues. Le corps de la fillette a été retrouvée 18 jours plus tard, après qu'un voisin eut signalé une odeur nauséabonde. La presse ne précise pas ce qu'est devenue la mère.
BANGLADESH :
Une grève générale a paralysé mardi la capitale Dacca en protestation à l'attaque à la grenade perpétrée samedi lors d'un meeting anti-gouvernemental du principal parti d'opposition, la Ligue Awami, qui avait fait 20 morts.
NEPAL :
Les rebelles maoïstes, qui bloquent la capitale Katmandou depuis le 18 août pour faire pression sur le gouvernement qu'ils veulent renverser pour instaurer un régime communiste, ont tué 4 soldats qui tentaient de maintenir les routes ouvertes. Depuis 1996, 10 000 personnes ont été tuées au cours de ce conflit. Selon une association de consommateurs, Katmandou dispose de 10 semaines de réserves de vivres et de carburant.
ZIMBABWE :
Selon le quotidien "The Herald" le ministre de l'Intérieur, Kembo Mohadi, a refusé l'extradition vers la Guinée équatoriale des 70 mercenaires présumés arrêtés le 7 mars 2004 à l'aéroport d'Hararé, la capitale, alors qu'ils chargeaient des armes, affirmant que "cela était contraire aux lois internationales". Ils sont soupçonnés d'avoir voulu fomenter un coup d'état contre le régime de président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Les accusés affirment qu'ils se rendaient en République Démocratique du Congo pour assurer la sécurité dans une mine de diamants. Plus de détails : Chronologie de l'affaire de Malabo.
NIGERIA :
Après la reprise des pourparlers de paix lundi à Abuja, la capitale, entre le gouvernement soudanais et 2 groupes rebelles qui opèrent au Darfour, l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement Justice et Egalité, l'ordre du jour proposé par l'Union Africaine a été adopté. De profondes divergences persistent entre les parties en conflit. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, s'est entretenu à Khartoum avec le président Omar el-Béchir et Jan Pronk, représentant des Nations Unies au Soudan.
TOGO :
Un nouveau code de la presse a été adopté mardi par l'Assemblée nationale conformément à un des engagements pris par le Togo à Bruxelles pour la reprise de la coopération avec l'Union européenne. Ce nouveau code dépénalise les délits de presse passibles de peines privatives en matière de diffamation et d'atteinte à l'honneur. "Le délit d'offense au président de la République, au président de l'Assemblée nationale, au président du Sénat, au Premier ministre, aux députés, aux sénateurs, aux membres du gouvernement et des institutions constitutionnelles est puni d'une amende de 2 à 5 millions de F CFA" (3 000 à 7 500 euros) contre 1 à 5 ans de prison ferme et une amende de 1 à 5 millions de F.CFA" (1 500 à 7 500 euros) auparavant. La nouvelle loi prévoit également des amendes allant de 500 000 à 2 millions de F CFA (750 à 3 000 euros) pour "toute reproduction, par un organe national de publication ou de diffusion d'informations contraires à la réalité, publiées ou diffusées par un organe étranger de publication ou de diffusion". La détention préventive à l'encontre des gens de presse, très fréquemment utilisée, est supprimée. Le premier code de la presse au Togo avait été adopté en novembre 1990. Il a été modifié 3 fois en moins de 5 ans.
ISRAEL :
Selon un responsable du ministère de la Défense sous couvert d'anonymat, les chars de l'armée vont bientôt être "équipés d'obus assourdissants non mortels qui se désintégreraient en l'air, provoquant un énorme fracas dans le but de disperser des manifestants". Fabriqués en fibre de verre, les obus seront produits en Israël et devraient être utilisés d'ici quelques mois. Le 19 mai 2004, 8 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d'autres blessés par un tir de char israélien alors qu'ils manifestaient à Rafah.
PALESTINE :
L'Autorité Nationale Palestinienne (ANP) a indiqué mardi qu'elle allait saisir l'Assemblée générale de l'ONU pour lui demander d'observer les conditions de vie de milliers de Palestiniens - en grève de la faim depuis le 15 août 2004 - en détention administrative dans les prisons israéliennes et adopter une résolution appelant Israël à améliorer le traitement des prisonniers palestiniens et à les considérer comme des "prisonniers de guerre".
CISJORDANIE :
L'armée israélienne a effectué une opération militaire d'envergure mardi dans le camp de réfugiés palestiniens d'Askar, à Naplouse. Elle a procédé à la fouille systématique des maisons palestiniennes et a arrêté plusieurs centaines d'hommes qu'elle a rassemblés dans la cour d'une école, selon des témoins. Un couvre-feu a été instauré sur la ville. La vieille ville de Naplouse a été décrétée "zone militaire fermée". L'armée israélienne mène régulièrement depuis 3 ans des incursions dans cette ville où les principaux sites historiques ont été détruits au cours de ces raids.
IRAK :
Un attentat suicide a été perpétré mardi près de Kadisea, dans le sud de Bagdad, contre le convoi transportant la ministre irakienne de l'Environnement, Michkat Moumin, causant la mort de 4 de ses gardes-du-corps et blessant au moins 15 personnes. ** Le ministre de l'Education Sami al Moudhaffar a également été visé à Bagdad par un autre attentat qui a fait 1 mort et 3 blessés. ** L'armée américaine, appuyée par la première fois par la garde Nationale irakienne, se sont déployés autour de la ville de Najaf pour tenter de déloger les miliciens de l'armée du Mahdi, partisans du chef radical chiite Moqtada al-Sadr. Le gouvernement a donné une dernière chance à Moqtada Al-Sadr pour déposer les armes avant de lancer une offensive d'envergure contre la ville sainte. Mais l'on apprend que le gouvernement irakien a donné l'ordre de capturer le chef chiite mort ou vif. ** Un soldat américain a été tué et 2 blessés à Bagdad lors de l'attaque au lance-roquettes contre leur patrouille. ** Pour la première fois depuis 13 ans, l'Allemagne a envoyé un ambassadeur à Bagdad, Bernd Erbel. Il n'y avait plus d'ambassadeur d'Allemagne en Irak depuis 1991, au début de la Guerre du Golfe. ** Selon une vidéo diffusée sur la chaîne satellitaire Al Jazeera, le journaliste italien Enzo Baldoni disparu depuis jeudi a été enlevé par un groupe armé se faisant appeler "l'Armée islamique en Irak". Ses ravisseurs demandent à ce que l'Italie annonce dans les 48 heures le retrait de ses 3 000 hommes d'Irak.
LIBYE :
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est attendu mercredi à Tripoli, la capitale, pour des entretiens portant sur les mesures à prendre pour lutter contre les immigrés clandestins qui arrivent massivement en Italie à partir de la Libye.
ALLEMAGNE : Une centaine de manifestants qui protestaient contre la réforme du marché du travail ont accueilli le chancelier Gehrard Schroeder par des huées et des jets de pierres et d'oeufs mardi à Wittenberge, dans l'est de l'Allemagne, où il inaugurait la fin des travaux de rénovation de la gare qui ont coûté près de 76 millions d'euros.
FRANCE : Les commémorations du 60e anniversaire de la Libération de Paris s'achèveront ce mercredi par une cérémonie à l'Hôtel de Ville en présence du maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë et du Président de la République, Jacques Chirac, suivies d'une "fête populaire" dans la soirée à la Bastille, (lieu de l'ex-prison royale prise le 14 juillet 1789, symbole de la lutte contre toutes les formes d'oppression sur l'absolutisme et l'arbitraire de l'Ancien Régime). Plus de détails : Site officiel du 60eme Anniversaire des Débarquements et de la Libération ** Le chef de la diplomatie israélienne Silvan Shalom, "très encouragé par les dernières déclarations du président Chirac et du maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, qui montrent une détermination à combattre le phénomène de l'antisémitisme" a rencontré le Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, Dominique Galouzeau de Villepin. "Si les déclarations sont très importantes, l'action est très importante aussi. Nous aimerions que ces propos envoient un signal très fort aux personnes faisant autorité et au système judiciaire, afin qu'ils punissent ceux qui commettent ce genre d'attaques", demandant à la presse, la justice et au système éducatif français "de lutter ensemble contre le phénomène" a déclaré Silvan Shalom, 48 heures après l'incendie qui a détruit, dimanche, un centre social juif au 5 de la rue Popincourt, dans le XIe arrondissement de Paris, où ont été retrouvées des inscriptions à caractère nazi et antisémite "Sans les Juifs on serait heureux", une véritable scène de "nuit de cristal" (Kristallnacht). En réponse, Dominique Galouzeau de Villepin a insisté sur "la mobilisation totale des pouvoirs publics et du gouvernement", précisant que 147 personnes avaient été arrêtées entre janvier et juillet 2004 pour des actes ou des menaces à caractère antisémite. Bertrand Delanoë, maire de Paris, a annoncé le déblocage de 300 000 euros supplémentaires pour sécuriser les lieux fréquentés par la communauté israélite dans la capitale et a adressé une lettre aux directeurs d'école et chefs d'établissement public du second degré pour les inciter à organiser, le jour de la rentrée scolaire, une "initiative concrète" (débat, réflexion...) autour du thème de la lutte contre l'antisémitisme et la discrimination raciale. Enfin, Silvan Shalom dînera au Quai d'Orsay (Ministère des affaires étrangères) avec son homologue Michel Barnier afin de tenter de détendre les relations franco-israéliennes sur fond de "processus de paix" moribond avec l'intensification de la colonisation contraire à la "Feuille de route", des propos controversés du Premier ministre israélien Ariel Sharon et de la énième mise au ban des nations d'Israël par l'ONU et la Cour Internationale de Justice, ayant jugée illégale la construction d'un mur érigé en territoire occupé palestinien (Cisjordanie), considéré par l'Etat Juif comme une barrière de sécurité efficace contre le terrorrisme palestinien. Seule certitude, "la détermination de la France à lutter sans relâche contre toute forme d'antisémitisme" rappelle Hervé Ladsous, porte-parole du Quai d'Orsay. Plus de détails : Ambassade d'Israël en France ; La Clôture Anti-terroriste Sauve des Vies ** Le ministre israélien de Jérusalem, en charge des affaires de la diaspora juive, Nathan Chtcharansky, a appelé le gouvernement français, qui "agit plus que tout autre en Europe contre l’antisémitisme au niveau de la législation, de la police, de l’éducation et aussi en interdisant la "propagande" de la télévision Al-Manar du Hezbollah (chiite libanais, lire notre édition du 21 août 2004), à "comprendre qu’on ne peut pas dissocier antisionisme et antisémitisme", déplorant la diabolisation d'Israël et de ceux qui qualifient de nazis ses militaires et qui présentent le Premier ministre Ariel Sharon comme un nouvel Hitler. ** Selon le quotidien "Libération", l'ex-activiste d'extrême gauche italien Cesare Battisti, 49 ans, membre des "Prolétaires armés pour le communisme" réfugié en France depuis 1990, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en Italie pour son implication dans 4 homicides en 1978 et 1979 et sous le coup d'une procédure d'extradition vers l'Italie aurait "quitté la France" provoquant l'indignation du gouvernement italien. Dominique Perben, Ministre de la justice a déclaré que "certains commentaires de ceux qui prennent la défense de Cesare Battisti (NDLR. qui s'est soustrait à son contrôle judiciaire alors placé sous filature policière permanente) et approuvent sa fuite sont particulièrement affligeants et font preuve d'irresponsabilité". NDLR. Cesare Battisti était placé sous la "protection" de la mairie socialiste de Paris, mais également sous la précédente mandature de Jean Tibéri (Droite). Plus de détails : Editions du 23 août 2004 et du 3 juillet 2004 ; Les victimes de Battisti ; Livre : La Vérité sur Cesare Battisti de Fred Vargas ; Rencontre de Cesare Battisti ; Non à l'extradition de Cesare Battisti ; Appel de la Ligue des Droits de l'Homme, LDH "La France doit respecter sa parole".
ITALIE : Dans l'affaire franco-italienne, Cesare Battisti, ex-activiste d'extrême gauche en fuite, (voir France), Carlo Giovannardi, ministre des Relations avec le Parlement a déclaré que "la France a eu un comportement scandaleux, confondant ceux qui ont les mains entachées d'horribles délits avec des persécutés politiques" dans le quotidien Il Sole-24 Ore. Roberto Calderoli, ministre des Réformes, a accusé Paris de "complicité pour avoir permis à l'auteur de plusieurs crimes de fuir avec la participation de tous ceux qui ont soutenu la position d'un criminel de la pire espèce". Romano La Russa, député européen d'Alliance nationale, a déclaré que "nos craintes se sont avérées justifiées : à la première occasion, le criminel a filé à l'anglaise. C'est le résultat qu'on obtient quand on veut protéger un condamné à la perpétuité, comme le fait la gauche européenne". Roberto Castelli, a accusé la gauche européenne de "défendre les assassins". Selon le quotidien Corriere della Sera, dans son édition de dimanche, la "disparition" (sous filature policière) de Battisti, le ministre de la Justice, Roberto Castelli va relancer les demandes d'extradition concernant une dizaine d'anciens terroristes réfugiés en France, souhaitant convaincre le ministre français de la Justice Dominique Perben "de faire un geste de bonne volonté". Enrico Villimburgo et Roberta Cappelli, ex-membres des Brigades Rouges, condamnés à la perpétuité pour les assassinats de policiers et militaires, figureraient en tête de liste des anciens terroristes réclamés par l'Italie (vivant en France). Demeure le cas de d'Alessio Casimirri, dernier membre en liberté du groupe des Brigades Rouges qui avait enlevé et assassiné le dirigeant de la Démocratie chrétienne Aldo Moro en 1978, réfugié au Nicaragua où il y a adopté la nationalité, la Cour suprême de Managua, la capitale, refusant son extradition. Un recours du gouvernement italien demeurerait possible.




La citation du jour : "Il n'y a que deux catégories de journaux, ceux qui nous empêchent de penser et ceux qui nous aident à réfléchir." Pascal Mourot





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