SOMMAIRE
Mardi 2 novembre 2004 867/22263

Le président haïtien en exil Jean Bertrand AristideAFRIQUE DU SUD : Le président haïtien en exil Jean Bertrand Aristide a accusé la semaine dernière le Premier ministre intérimaire d'Haïti, Gérard Latortue, "d'avoir déchaîné un nouveau torrent de répression en Haïti, tout en cherchant un bouc émissaire" pour les violences qui secouent le pays. Bertrand Aristide a qualifié de "tueur" le Premier ministre intérimaire Gérard Latortue, 69 ans, qui avait récemment accusé l'ex-président haïtien de fomenter des troubles en Haïti depuis l'Afrique du Sud. Gérard Latortue avait également reproché au président sud-africain Thabo Mbeki de permettre à "M. Aristide de commanditer la violence en Haïti et de ne pas respecter la loi internationale. Aucun président respectable n'accepterait sur son territoire quelqu'un qui organise la violence dans un autre pays". Le gouvernement sud-africain avait vivement dénoncé ces propos.
TUNISIE :
Réélu pour un quatrième mandat de 5 ans avec 94,48 % des voix, le président Zine El Abidine Ben Ali a accordé lundi l'amnistie à "un certain nombre de détenus" à l'occasion du 17e anniversaire de son accession au pouvoir le 7 novembre 1987, selon un communiqué de l'agence de presse tunisienne TAP qui ne précise pas le nombre de détenus ayant bénéficié de cette mesure, ni si figurent parmi les libérés des prisonniers qui sont considérés par des organisations de droits de l'Homme comme des "prisonniers d'opinion". Estimés à 600, ces derniers sont pour la plupart des membres du mouvement islamiste interdit "Ennahda". Les autorités leur dénient la qualité de "prisonniers politiques" ou "d'opinion", faisant valoir qu'ils ont été condamnés pour des délits relevant du droit commun.
TCHAD :
Le couvre-feu a été imposé dans la ville de Bebeija dans le sud du pays, à 45 km d'un important gisement de pétrole, après des affrontements qui ont fait ce week-end 12 morts et 15 blessés. Selon le ministre de la Défense Emmanuel Nadigar, les violences ont éclaté "à la suite d'une querelle".
BOTSWANA :
Le chef de l'Etat, Festus Mogae, et son parti, Parti démocratique du Botswana (BDP) qui a obtenu 44 sièges, au pouvoir depuis l'indépendance en 1966 de cet ancien protectorat britannique, premier producteur mondial de diamants non taillés, est sorti vainqueur des élections générales qui se sont tenues samedi.
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE :
Le président François Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat militaire le 15 mars 2003, a indiqué "qu'il n'excluait pas d'être candidat à la présidentielle de début 2005", en indiquant qu'il ferait part de ses intentions après le référendum constitutionnel du 28 novembre 2004 suivi par des élections présidentielle et législatives les 30 janvier et 27 février 2005. ** Les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu'ils allaient rouvrir leur ambassade en République centrafricaine, fermée depuis novembre 2002 à la suite de l'instabilité politique qui régnait dans le pays.
HAITI : Le gouvernement a demandé l'ouverture d'une enquête après la mort la semaine dernière de 13 personnes à Port-au-Prince, la capitale, où des mouvements armés sèment la terreur. Au cours du mois d'octobre 2004, 170 personnes ont été blessées par balles et une soixantaine ont été tuées dont 17 policiers, certains ayant été décapités. Plusieurs mosquées et églises ont été brûlées et des dizaines de maisons pillées et réduites en cendres. Depuis dimanche, les 3 factions armées du pays n'ont plus d'existence et le port d'armes est devenu illégal. Rappelons que le président élu Jean-Bertrand Aristide a été contraint de quitter son pays le 29 février 2004 sous la pression de la rue. Il est exil en Afrique du sud depuis le 31 mai 2004. ** Le gouvernement du Japon a remis vendredi un don de 2,2 millions de dollars américains au Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) en Haïti dans le but de favoriser la poursuite de la campagne de vaccination contre la rougeole, la poliomyélite et le tétanos, entamée par le ministère de la Santé Publique et ses partenaires. ** Un contingent de 200 soldats espagnols a été déployé jeudi au Cap-Haïtien dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour Stabiliser Haïti (MINUSTAH légitimée par la résolution 1542 du 30 avril 2004 du Conseil de sécurité de l'ONU).
URUGUAY :
Le socialiste Tabaré Vazquez a été élu président devenant le premier chef d'Etat de gauche avec 50,7 % des voix contre 34,06 % au sénateur Jorge Larranaga de la droite rurale conservatrice. Le taux de participation était de 91 %.
BRESIL :
Le Parti des travailleurs (PT) du président Luiz Inacio Lula da Silva a subi dimanche, lors du second tour des élections municipales brésiliennes, 2 défaites sévères avec la perte de Sao Paulo, la principale ville du pays et celle de Porto Alegre.
ISRAEL :
Un kamikaze palestinien âgé de 16 ans s'est fait exploser avec la bombe qu'il transportait sur un marché de Tel Aviv faisant 3 morts et une trentaine de blessés. L'attentat a été revendiqué par la branche militaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Le Président palestinien Yasser Arafat, hospitalisé depuis vendredi à Paris, (France) a condamné l'attentat. ** Les groupes armés palestiniens de la Bande de Gaza ont réussi à s'équiper de 5 lance-missiles anti-aérien ont annoncé les services intérieurs de sécurité israéliens. ** Le Parti travailliste (opposition), qui soutient le plan de "désengagement" de la Bande de Gaza, a menacé lundi en Israël de voter contre le projet de loi de finances 2005. Le leader travailliste Shimon Peres a affirmé que sa formation fournirait à Ariel Sharon un "filet de sécurité" sur tous les votes-clefs afin de s'assurer que le plan de "désengagement unilatéral" puisse être mis en oeuvre ajoutant que son parti ne voterait pas le budget en première lecture mercredi, si on ne répondait pas à ses préoccupations relatives à l'économie. Le Parti travailliste craint que "le projet de loi de finances ne creuse un peu plus le fossé social" en Israël.
CISJORDANIE :
L'armée israélienne a abattu lundi à Naplouse 3 résistants palestiniens liés au Fatah recherchés par les forces de sécurité israéliennes.
IRAK :
Le vice-gouverneur de Bagdad, Hassan Kamel Abdel Fattah, a été abattu dans la capitale par des hommes armés qui circulaient en voiture alors qu'il se rendait à son bureau au lendemain de la déclaration du Premier ministre Ilyad Allaoui prévenant que le conflit avec les "rebelles sunnites de Falloujah entrait dans sa phase finale". 4 de ses gardes-du-corps ont été blessés. ** Dhia Nadjim, 55 ans, caméraman irakien travaillant comme pigiste pour l'agence de presse Reuters, a été tué lundi à Ramadi, où d'intenses combats opposent les forces américaines à la guérilla. Il filmait les affrontements près de son domicile lorsqu'il a été atteint d'une balle dans la tête. L'armée américaine n'a fait aucun commentaire. ** Les otages français Georges Malbrunot et Christian Chesnot "sont en bonne santé", a affirmé dimanche l'ambassadeur de France à Bagdad, Bernard Bajolet, à l'issue d'une rencontre avec le cheikh Harith al-Dhari, chef du Conseil des oulémas, mouvement de religieux sunnnites.
ETATS-UNIS : Les électeurs sont appelés aux urnes ce mardi pour élire leur président, les premières présidentielles depuis 32 ans à se tenir dans une Amérique en guerre. Le président républicain sortant George W. Bush est opposé au démocrate John Kerry. Les sondages les donnent au coude-à-coude.
UKRAINE : Un second tour sera nécessaire à l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche. Il se tiendra le 21 novembre 2004. Aucun des 24 candidats n'a pu franchir la barre des 50 % requis pour être élu au premier tour. Le chef du gouvernement Viktor Ianoukovitch, pro-russe, désigné par le régime en place pour succéder au président sortant Léonid Koutchma, devance seulement d'un point le réformateur Viktor Iouchtchenko, ancien Premier ministre et dirigeant de la coalition d'opposition "Notre Ukraine" avec 40,12 % des voix contre 39,15 à son rival. L'OSCE, organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, estime que "l’élection ne répond pas aux normes démocratiques". Les observateurs de l’ONG ENEMO (European Network of Election Monitoring Organizations Initiative) font état notamment de pressions sur les étudiants et d'erreurs sur les listes électorales.
HONGRIE :
Le ministre d’Etat français, ministre de l'Economie, des finances et de l'industrie, Nicolas Sarkozy, d'origine juive hongroise, a visité lundi le musée de l'Holocauste à Budapest, au début d'un déplacement de 2 jours en Hongrie. Nicolas Sarkozy, accompagné de sa femme Cécilia, a déposé des pierres suivant la tradition juive pour saluer la mémoire des morts, à un mur sur lequel sont inscrits les noms de plus de 60 000 victimes de l'Holocauste. Le président israélien Moshe Katsav avait inauguré le musée en avril 2004 pour marquer le 60e anniversaire de l'Holocauste en Hongrie. Le musée, qui abrite également un centre de documentation et un petit temple, est bâti dans l'enceinte d'une synagogue, qui a été rénovée pour un coût de quelque sept millions d'euros. La France a contribué au projet à hauteur de 390 000 euros. Le ministre d'Etat français doit rencontrer mardi le Premier ministre Ferenc Gyurcsany.
FRANCE :
Selon un bilan du diocèse de Paris, plus de 100 000 personnes ont assisté aux veillées de prières organisées la semaine dernière dans Paris par l'Eglise catholique à l'occasion de la Toussaint. Un guide programme présentait les quelques 500 invitations dans les églises, mais aussi dans les cafés, les restaurants, sur les places publiques. ** Des manifestations (opérations escargot, péages gratuits, distribution de tracts) étaient organisées samedi par des milliers de "motards en colère" dans toute la France, suite à la décision des pouvoirs publics de recommander l'allumage des codes de jour sur tous les véhicules . "Prendre cette décision, c'est mettre en danger la vie des usagers les plus vulnérables, alors que respect et tolérance à l'égard des plus fragiles doit être la règle", conteste la Fédération française des motards en colère FFMC, qui est née officiellement en février 1980. ** France Télécom qui n'exclut pas complètement "l'erreur humaine" ou "l'attaque virale" a lancé une enquête après le dysfonctionnement qui a frappé ce week-end une dizaine de centraux téléphoniques, privant des milliers d’abonnés de téléphone. ** Selon une étude du Collectif économiste pour l'action politique (CEPAP) les prélèvements obligatoires payés par les ménages français ont augmenté depuis 2002 de 1,5 milliards d'euros, alors que ceux acquittés par les entreprises baissaient simultanément de 6,1 milliards d'euros. Le CEPAP explique que la baisse de l'impôt sur le revenu et le patrimoine a été plus que compensée par une hausse des cotisations sociales et des impôts locaux. Le Président de la République Jacques Chirac avait promis lors de sa campagne présidentielle de 2002 une baisse de 33 % de l'impôt sur le revenu en 5 ans. 3 baisses successives de 5, 1 et 3 % ont depuis été consenties mais le CEPAP estime que ces chiffres cachent une hausse de la facture fiscale des ménages. Le CEPAP avait contesté en mai 2004 une partie des arguments évoqués par le ministre des Finances Nicolas Sarkozy pour justifier la série de mesures de relance de la consommation à cette même période. Créé en avril 2002, le CEPAP regroupe à ce jour une trentaine d'économistes issus du secteur privé (essentiellement banque, conseil et PME), du monde universitaire et du secteur public. Plus de détails : 27 février 2002, Impôts : les promesses de Chirac ** INSTITUTION : Suite à la démission du sénateur du Var, maire de Toulon, Hubert Falco, 55 ans, ministre délégué aux Personnes âgées auprès du ministre de la Santé et de la Protection sociale, l’Elysée a ainsi annoncé que : Catherine Vautrin, qui était secrétaire d’Etat à l’Intégration et à l’Egalité des Chances auprès de Jean-Louis Borloo, a été nommée secrétaire d’Etat aux Personnes âgées ; Marc-Philippe Daubresse, qui était secrétaire d’Etat au Logement, a été nommé ministre délégué au Logement et à la Ville ; Nelly Olin, qui était ministre déléguée à la Lutte contre la Précarité et l’Exclusion, a été nommée ministre déléguée à l’Intégration, à l’Egalité des Chances et à la Lutte contre l’Exclusion. Plus de détails : www.premier-ministre.gouv.fr ** Selon United Sikh, un conseil de discipline se réunira le 5 novembre 2004 pour les 3 élèves sikhs du lycée Louise-Michel de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui ont refusé d'ôter leur sous-turban et qui ont interdiction d'assister aux cours et doivent rester dans une salle polyvalente de l'établissement depuis la rentrée de septembre 2004. "La procédure débutera à 18 heures et les élèves seront assistés de leurs avocats", précise un communiqué de l'association qui se bat pour obtenir la réintégration des 3 lycéens. ** ANTISEMITISME : Plus de 300 personnes se sont recueillies, en présence de Jean Kahn, président du consistoire israélite et du grand rabbin du Bas-Rhin René Gutmann, devant le cimetière juif de Brumath, dans le Bas-Rhin, où 92 tombes ont été profanées dans la nuit de vendredi à samedi, par des croix gammées, des inscriptions pro-nazies et antisémites et des slogans racistes tels que "ni juif, ni arabe, ni nègre". Le président UMP du Conseil régional, membre de la communauté juive, Adrien Zeller, lui-même mis en cause par un slogan l'accusant de "vendre l'Alsace aux Arabes", a estimé que la région était victime "d'un mal profond", déclarant sur place : " En ce premier novembre 2004, nous sommes tous des juifs alsaciens". Le cimetière de Brumath est le troisième cimetière juif profané ces 6 derniers mois en Alsace après celui de Herrlisheim (Haut-Rhin) le 30 avril 2004 et celui de Saverne (Bas-Rhin, dont est originaire Adrien Zeller), fin juillet 2004. Au total, près de 400 tombes juives, musulmanes, chrétiennes ont été profanées en Alsace. Seul un adolescent de 14 ans a été mis en examen pour avoir tagué des croix gammées sur des tombes chrétiennes à Niederhaslach (Bas-Rhin) en mai 2004. NDLR. Le Conseil régional d'Alsace a mis en place en septembre 2004 un "crédit" de "primes" de 15 000 à 18 000 euros pour rémunérer tout informateur permettant l'identification des auteurs de ces profanations. ** Selon le CRIF, Conseil représentatif des Institutions juives de France, Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS, explique dans le quotidien "La Croix" que "la nazification d’Israël et du sionisme est au cœur de la propagande antisioniste qui forme un noyau dur du nouveau discours judéophobe mondialisé ". Appelant "antisionisme absolu ou radical la délégitimation, le droit à nier l’existence de l’Etat d’Israël". Dénonçant "la nouvelle vague antijuive portée à la fois par l’islamisme radical (la guerre déclarée aux " judéo-croisés") et par le nouveau gauchisme tiers-mondiste, d’une façon plus ou moins voilée (à travers la démonisation de "l’axe américano-sioniste"), rapporte le CRIF sur son site Internet : http://www.crif.org/




La citation du jour : "L'hymne de la haine ne profite pas à l'humanité". Gandhi Extrait de "Discours et écrits"



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