SOMMAIRE
Vendredi 13 mai 2005 1032/22428

Le sous-secrétaire d'Etat américain John BoltonETATS-UNIS : La commission des Affaires étrangères du Sénat a refusé jeudi de confirmer la nomination du sous-secrétaire d'Etat américain John Bolton, photo, au poste d'ambassadeur auprès des Nations Unies et a décidé de renvoyer le vote devant l'assemblée plénière soumis à tous les députés. La nomination de John Bolton, 56 ans, sous-secrétaire d'Etat en charge du contrôle des armes et de la sécurité internationale, a été fortement critiquée tant par les Républicains que par les Démocrates, qui reprochent à ce "faucon" ses "méthodes brutales pour imposer ses opinions et influencer la politique étrangère américaine" ainsi que son "mépris" pour l'ONU. Il avait notamment estimé que l'on "pourrait tout à fait se débarrasser de 10 des 38 étages de la maison de verre", siège de l'organisation à New York. Plus de détails : Voir notre édition du 12 avril 2005 ** S'exprimant mercredi dans le cadre de l'émission "Larry King Live" sur la chaîne de télévision, CNN, la Secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, a défendu le droit constitutionnel des Américains à posséder une arme, estimant qu'il s'agissait d'un droit aussi important que la liberté d'expression et de religion, ajoutant que "le deuxième amendement est aussi important que le premier amendement". Le premier amendement garantit la liberté d'expression, de la presse et des pratiques religieuses et le droit à l'association et à adresser des pétitions au gouvernement américain. Le second amendement évoque quant à lui "le droit du peuple à posséder et porter des armes". Plus de détails : La Constitution des Etats-Unis d'Amérique ** Un Airbus A330 d'Air France, avec 169 passagers et 12 membres d'équipage à bord, qui effectuait la liaison Paris-Boston a été dérouté jeudi vers l'aéroport de Bangor (côte Est des Etats-Unis) à la demande des autorités américaines qui voulaient vérifier l'identité d'un passager qui selon le FBI figurait sur la liste noire des passagers interdits par les autorités américaines. Des agents du FBI, la sûreté fédérale américaine, de l'Immigration et des Douanes ainsi que de l'Administration américaine de la sécurité dans les transports (TSA), ont débarqué "un passager et 3 membres de sa famille" qui l'accompagnaient. La législation américaine contraint les compagnies aériennes à transmettre au ministère de la Sécurité Intérieure la liste des passagers à destination des Etats-Unis un quart d'heure avant le décollage.
RUSSIE : Dimitrina Petrova, directrice exécutive du Centre européen des droits des Tsiganes (European Roma Rights Centre, ERRC), organisation internationale de défense des droits de l'Homme dont le siège est à Budapest, en Hongrie, a présenté mercredi le rapport de son organisation intitulé "A la recherche des Tsiganes heureux : persécutions des minorités rejetées en Russie" (en anglais : "In search of happy Gypsies : persecution of Pariah minorities in Russia" format pdf) qui révèle que "la situation des droits des Tsiganes est très inquiétante en Russie". L'enquête, menée avec l'aide financière de la Grande-Bretagne, cite sur près de 300 pages tous les cas de discrimination à l'encontre des populations tsiganes. Le rapport accuse : "Nombre de Tsiganes, par racisme, se voient interdire l'accès aux services publics, d'enseignement, de santé ou de logement, ou empêcher d'exercer un métier". Les forces de l'ordre réservent un "traitement particulièrement violent" aux "les représentants de l'ethnie tsigane". La Russie compte près de 182 000 Tsiganes, d'après le dernier recensement de 2002, plus d'un million d'après les organisations russes de défense des droits de Tsiganes. Le président de l'Union des organisations de tsiganes, Gueorgui Tsvetkov, a déploré que depuis l'adoption en 1956 de la loi "Sur la vie sédentaire" qui avait interdit aux Tsiganes soviétiques de mener une vie nomade (sous peine de 5 ans de prison), "des milliers de gens ont été sédentarisés, en absence de tout programme social" et "l'absence de tout enseignement en langue tsigane pour cette minorité et sa faible scolarisation". Les autorités russes, à qui le rapport a été transmis, n'ont pas encore réagi.
IRAK :
Dans un communiqué publié jeudi à Vienne (Autriche), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a révélé que "l'Irak est en train de devenir la nouvelle plaque tournante de la drogue au Moyen-Orient fabriquée en Afghanistan". L'Agence exhorte la communauté internationale et le gouvernement irakien "à prendre les mesures nécessaires pour éviter une escalade du phénomène". Hamid Ghodse, Président de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, a indiqué que "l'affaiblissement des contrôles aux frontières et des infrastructures de sécurité ont fait du pays un point de transit idéal non seulement pour les terroristes et les militants mais aussi pour les trafiquants de drogue". ** Le général Iyad Imad Mahdi, qui se rendait au Ministère de la Défense, a été tué mercredi dans un quartier ouest de la capitale Bagdad, lorsque le véhicule dans lequel il circulait été la cible de tirs inconnus. Une voiture piégée a également explosé à Bagdad, dans un quartier commerçant, près de la mosquée sunnite de Samarraï, faisant 15 morts et plus de 80 blessés.
TURQUIE : La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui siège à Strasbourg (France) a jugé jeudi que le procès du chef du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), Abdullah Ocalan, n'avait pas été équitable. La cour de Strasbourg a estimé que le fondateur du PKK, condamné à mort en 1999 pour séparatisme et haute trahison, avant de voir sa peine commuée en prison à vie en 2002, n'avait "pas été jugé par un tribunal indépendant et impartial" lors de son procès devant la cour de sûreté de l'Etat d'Ankara ; qu'il n'avait pas eu normalement accès à ses avocats pour préparer sa défense et que le délai entre son placement en garde à vue et sa présentation au juge avait été excessif. La Grande chambre, dont les arrêts sont définitifs, a en outre accordé aux avocats de l'intéressé 120 000 euros de dédommagement, somme devant être versée dans les 3 mois. La Cour souligne qu'un "nouveau procès ou une réouverture de la procédure, à la demande de l'intéressé, représente en principe un moyen approprié de redresser la violation constatée". L'avocat d'Abdullah Ocalan, Maître Mark Muller, a estimé que "la Turquie doit respecter le jugement" ajoutant qu'il "est temps que la Turquie rejoigne l'Europe mais elle doit se plier aux règles du club". ** Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un crédit d'un montant de 10 milliards de dollars sur 3 ans à ce pays pour soutenir son programme de réformes économiques.
SUISSE : Le Bureau international du travail (BIT), dont le siège est à Genève, a publié mercredi le rapport le plus important jamais réalisé sur ce thème et intitulé "Une alliance mondiale contre le travail forcé", qui révèle que 12,3 millions de personnes sont victimes du travail forcé dans le monde dont 10 millions sont exploitées par un agent privé (en opposition à celui imposé directement par l'Etat). Dans ce chiffre, on compte 2,4 millions de personnes victimes de la traite des êtres humains. L'Asie est le pays le plus touché avec 9,5 millions de travailleurs forcés. Viennent ensuite l’Amérique latine et les Caraïbes (1,3 million), l’Afrique sub-saharienne (600 000), le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (260 000). Le BIT estime que 56 % des travailleurs forcés sont des femmes et des filles, et que 40 % d’entre eux ont moins de 18 ans. Le rapport présente l'analyse la plus complète jamais entreprise par une organisation intergouvernementale des faits et causes sous-jacentes des formes contemporaines du travail forcé. Il a été préparé dans le cadre du suivi de la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail adoptée par l'OIT en 1998 et sera discuté lors de la Conférence internationale du Travail en juin 2005. Pour le Directeur général de l'OIT, Juan Somavia, "le travail forcé est "un fléau social qui n'a pas sa place dans le monde moderne" ajoutant : "Le travail forcé est le revers de la mondialisation. Il bafoue les droits et la dignité des êtres humains. Pour parvenir à une mondialisation juste et à un travail décent pour tous, il est impératif d'éradiquer le travail forcé." Selon le calcul effectué par le BIT, les profits engendrés par le travail forcé s’élèvent à près de 25 milliards d’euros, dont près de la moitié dans les pays industrialisés. "L’exploitation sexuelle est bien la forme la plus lucrative, avec un bénéfice net de 52 000 euros par personne et par an". Juan Somavia estime qu'il "est urgent de définir des stratégies efficaces contre le travail forcé. Cela demande d'avoir recours à la fois au renforcement législatif et à des moyens d'attaque contre les racines du travail forcé, comme les systèmes agraires démodés ou les dysfonctionnements du marché du travail." ** La région de Balsthal, dans le canton de Soleure (nord-ouest du pays) a été secoué mercredi par un séisme "modéré" de magnitude 4,1 sur l'échelle de Richter qui en compte 10. Aucun dégât ni ni victimes n'ont été enregistrés.
ALLEMAGNE :
Les députés du Bundestag ont approuvé à une large majorité jeudi la Constitution européenne, par 569 voix contre 23, et 2 abstentions. Le texte sera maintenant présenté le 27 mais 2005 à la Chambre du Parlement, Bundesrat.
FRANCE :
"Je voudrais adresser à tous les Français qui m'ont envoyé des messages personnels toute ma reconnaissance" a indiqué le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lors de son retour après une absence de 3 jours pour raison de santé. JUSTICE - BLANCHIMENT - ESCROQUERIE : La propriété du milliardaire russe de multiples nationalités dont celle israélienne en exil, Boris Berezovski, 57 ans, située à Cap d'Antibes, (Alpes Maritimes) dans le sud du pays, a été perquisitionnée mercredi sur commission rogatoire de Béatrice del Volgo, juge d'instruction au pôle économique et financier de Marseille, sous la conduite de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) dans le cadre d'une enquête de "blanchiment d'argent suspect" portant sur des investissements immobiliers réalisés sur la Côte d'Azur avec des fonds susceptibles de provenir de détournements au préjudice de la compagnie aérienne russe Aeroflot. Le milliardaire vit depuis octobre 2001 en Grande-Bretagne où il a obtenu l'asile politique en septembre 2003, après avoir été proche du Kremlin sous la présidence de Boris Eltsine. Il est ensuite entré en conflit avec son successeur Vladimir Poutine, élu en mars 2000. Recherché dans le cadre de l'enquête sur la compagnie pétrolière russe Ioukos (YUCOS oil compagny), Boris Berezovski est poursuivi par la justice russe qui l'accuse d'escroquerie, de "fraude à grande échelle et abus de pouvoir". A LIRE : Parrain du Kremlin de Paul Klebnikov. ** IMMIGRATION : Les ministres de l'Intérieur allemand, anglais, espagnol, italien et français du G5 se sont réunis ce jeudi à Paris pour un conseil extraordinaire avec pour ordre du jour : le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne "la lutte contre l'immigration clandestine, les trafics et la lutte contre la criminalité organisée ainsi que le terrorisme. ** EMPLOI - SOLIDARITE : Parti de Fontainebleau (Seine-et-Marne) le 20 avril 2005, Patrick Mayo, 50 ans, cadre au chômage, poursuit sa "Marche pour l'emploi des seniors" de 1 000 kilomètres qu'il effectue sans moyen à travers la France dans le but de "porter le message des revendications des seniors, laissés pour compte en matière d'emploi". Voici l'itinéraire détaillé de Patrick Mayo qui se réunit généralement vers 16 heures devant une mairie pour une rencontre avec des élus. Il arrivera à Quingey le vendredi 13 mai, à Besançon le samedi 14 mai 2005, à Beaume-les-dames le samedi 15 mai, à L'Isle-sur-le-doubs le dimanche 16 mai, à Montbelliard le 17 mai, à Belfort le 18 mai , à Mulhouse jeudi le 19 mai, à Guebviller le vendredi 20 mai, à Colmar le samedi 21 mai, à Selesta le dimanche 22 mai, à Benfeld le lundi 23 mai, et à Strasbourg le 24 mai 2005 devant le siège du Parlement européen. Puis retour à Paris, le mardi 25 mai 2005, pour un "rendez-vous" devant devant le siège du MEDEF (partonat français). NDLR. Un itinéraire complet est disponible en format Pdf, sur son site Internet où chacun peut s'y exprimer et apporter son soutien par une simple signature. A suivre... Plus de détails : http://marchemayo.free.fr/
RDC :
Jean-Claude Bisimwa, responsable du Bureau d'assistance et d'intégration des orphelins et des déshérités (BAIOD), une ONG basée à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, dans l'est du pays, a dénoncé mercredi "la poursuite de l'enrôlement" de mineurs au sein de l'armée dans certains territoires" ajoutant qu'un "nombre important d'enfants, dont certains ont servi par le passé comme soldats dans les différents groupes armés, ont été de nouveau enrôlés dans certaines unités de l'armée" précisant : "Leur enrôlement est organisé à Lubarika par le colonel Abdou et à Kasika par le colonel Nakiliba". Jean-Claude Bisimwa, qui ne dispose pas du nombre d'enfants déjà enrôlés, indique que ces recrutements ont commencé en 2004 à Lubarika, dans le territoire d'Uvira, au sud de Bukavu, ainsi qu'à Kasika, dans le territoire de Mwenga, au sud-ouest, affirmant que plusieurs organisations opérant dans la région ont "identifié dans leurs bataillons des enfants de moins de 18 ans".
SOMALIE : Un groupe de 83 parlementaires et ministres, s'exprimant à Nairobi au Kenya, où siègent les institutions somaliennes de transition en raison de l'insécurité qui régne en Somalie, ont indiqué mardi, sans donner plus de détails ni de preuves, que l'Ethiopie avait fourni des armes aux factions (somaliennes) "alliées" d'Addis Abeba, en violation d'un embargo imposé par les Nations Unies, ajoutant que "des éléments militaires éthiopiens ont effectué une profonde incursion dans la région somalienne de Bakol et Bay (centre) ces dernières 48 heures. En mars 2005, de violents affrontements avaient déjà eu lieu dans cette ville à 250 km au sud de Mogadiscio, entre chefs de guerre rivaux en désaccord sur la localité où les institutions de transition doivent s'installer en Somalie. Le président Abdullahi Yusuf Ahmed, proche de l'Ethiopie, est favorable à une installation des institutions à Baïdoa ou à Jowhar, en raison de l'insécurité dans la capitale tandis que le groupe de 83 parlementaires est pour une installation à Mogadiscio. L'ambassadeur d'Ethiopie à Nairobi, Ajabe Digaba Walde, a qualifié ces accusations des "mensonges méprisables". La Somalie est en proie depuis 1991 à une guerre civile qui a fait entre 300 000 et un demi-million de morts où l'Ethiopie a soutenu dans le passé des factions somaliennes.




La citation du jour : "Quand le peuple perd l'espoir, sa colère finit toujours par s'exprimer". Jacques Chirac Extrait de "La France pour tous"




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