SOMMAIRE
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Mardi 25 juillet 2006 N° 1407/22803

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza RiceLIBAN : La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, (photo), a effectué lundi 24 juillet 2006 une visite surprise à Beyrouth où elle a rencontré le premier ministre Fouad Siniora et le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh. Condoleezza Rice s'est dit "profondément préoccupée par la situation des libanais". Les discussions ont essentiellement porté sur "des éléments d'une solution" à la guerre lancée par Israël le 12 juillet 2006 à la suite de l'enlèvement de 2 soldats israéliens. Selon des chiffres communiqués par l’ONU, plus de 800 000 personnes ont été déplacées au Liban depuis le début des hostilités entre Israël et le Hezbollah, le 12 juillet 2006. Les Nations Unies ont lancé lundi 24 juillet 2006 un appel urgent de 150 millions de dollars pour venir en aide aux centaines de milliers de civils chassés de chez eux. ** 2 soldats israéliens sont morts après la chute de leur hélicoptère Apache due à un "problème technique" selon les Israéliens tandis que le Hezbollah affirme l'avoir abattu. ** 9 militaires israéliens ont été blessés au cours d'échanges de tirs avec les combattants du Hezbollah.
ISRAEL :
Après une courte visite à Beyrouth, la capitale du Liban, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée lundi 24 juillet 2006 à Tel Aviv dans le cadre de la guerre lancée par Israël au Liban. Elle a rencontré la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni. Elle aura des entretiens mardi 25 juillet 2006 avec le premier ministre Ehud Olmert. Condoleezza Rice devra également avoir des entretiens avec le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas. ** L'hôpital Sheba de Tel Hashomer a annoncé dimanche 23 juillet 2006 que l'état de santé de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon, plongé dans un coma profond à la suite d'une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, s'est dégradé ces 2derniers jours, à la suite de la détérioration du fonctionnement des reins et un changement du tissu cérébral. Le directeur de l'établissement, le professeur Zéev Rosenstein, a refusé de livrer d'autres détails médicaux sur l'état d'Ariel Sharon.
BANDE DE GAZA :
2 civils palestiniens ont été tués lundi 24 juillet 2006 et plusieurs dizaines d'autres blessés après le tir par un char israélien d'un obus sur une zone d'habitation, dans la partie nord de Beït Lahiya, près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. L'armée israélienne a dit "vérifier l'information". ** Israël poursuit son offensive baptisée "Pluie d'été" débutée le 25 juin 2006 après la capture d'un soldat israélien, qui a causé la mort de 115 Palestiniens en majorité des civils. L'aviation israélienne a bombardé lundi 24 juillet 2006 dans la bande de Gaza des bâtiments où, selon l'armée, des membres du Djihad islamique fabriquaient des roquettes destinées à attaquer Israël. L'armée israélienne avait demandé aux habitants du secteur de "quitter" les lieux avant les frappes "pour éviter des pertes civiles".
ETATS-UNIS :
Washington a annoncé l'octroi d'une aide humanitaire de 30 millions de dollars pour le Liban.
ONU :
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a ouvert lundi 24 juillet 2006 devant le Conseil de sécurité de l'ONU une séance publique, réunissant plus d'une trentaine d'Etats et de représentants d'agences des Nations Unies, portant sur le sort des enfants pris dans les conflits armés. Elle a appelé le Conseil de sécurité à prendre des sanctions contre les responsables de violations identifiés par l'ONU. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté le 26 juillet 2005 la résolution 1612 (format pdf) instaurant pour la première fois un mécanisme de surveillance et de communication sur 6 violations graves des droits de l'enfant, dont le meurtre, le viol ou le recrutement d'enfants soldats. Ce texte prévoyait la mise en place progressive d'équipes spéciales pour surveiller onze zones de conflits et soumettre des rapports réguliers sur l'attitude des belligérants face aux enfants. Radhika Coomaraswamy a souligné que malgré "des résultats concrets dans des pays tels que la République démocratique du Congo, la Sierra Leone et le Burundi, les violations se poursuivent. Plus de 250 000 enfants continuent à être enrôlés de force comme soldats dans le monde entier ; les enlèvements d'enfants se multiplient ; et depuis 2003, entre 8 000 et 10 000 enfants ont été tués ou mutilés par des mines terrestres". Ann Veneman, directrice générale de l'UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, est intervenue indiquant que "depuis 1996, 2 millions d'enfants sont morts du fait des guerres, 12 millions ont perdu leur toit et 6 millions ont été blessés" appelant à l'adoption de mesures fermes pour combattre l'utilisation des enfants comme soldats et les violences sexuelles.
AUTRICHE :
Des discussions de haut niveau sur le futur statut du Kosovo, région de la Serbie actuellement sous administration des Nations Unies, se sont déroulées lundi 24 juillet 2006 à Vienne, la capitale, entre Belgrade et Pristina. Pour la première fois, les présidents et premiers ministres des 2 pays participaient à ces négociations sous la tutelle des Nations Unies et son envoyé spécial, Martti Ahtisaari. Le Kosovo a officiellement demandé son indépendance à la Serbie, ce que la Serbie a catégoriquement rejeté proposant "une large autonomie" au Kosovo.
SUISSE :
Le directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Pascal Lamy, a recommandé lundi 24 juillet 2006 aux pays membres de "suspendre les négociations" commerciales du cycle de Doha, sans fixer de date pour leur reprise, face à l'intransigeance des Etats-Unis sur les subventions agricoles. Les 149 pays membres de l’OMC n'ont pu que constater leur incapacité à se mettre d'accord pour instaurer un meilleur ordre commercial mondial.
ROYAUME-UNI :
Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivé lundi 24 juillet 2006 pour une visite officielle à Londres où il devait s'entretenir avec le premier ministre britannique, Tony Blair. Les discussions porteront sur les "raids israéliens au Liban et leur influence négative sur le Moyen-Orient", selon un communiqué publié par le gouvernement irakien.
FRANCE :
Le ministère de la Santé a indiqué samedi 22 juillet 2006, à partir d'un recensement effectué par les Agences régionales de l'hospitalisation (ARH), que les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens libéraux de 71 cliniques privées sur 603 en France "se sont déclarés participants au mouvement de grève" qui a débuté lundi 24 juillet 2006 pour demander au gouvernement de stopper la hausse de leurs primes d'assurance et à répondre à leurs revendications tarifaires.
UKRAINE :
Plus de 10 000 personnes ont manifesté leur soutien, lundi 24 juillet 2006 à Kiev la capitale, aux actions israéliennes contre le Hezbollah au Liban. Selon les estimations du Congrès juif ukrainien, organisateur de l'événement, il s'agit de l'action de solidarité avec Israël la plus importante en Europe. L'ambassadrice d'Israël en Ukraine, Naomi Ben-Ami, est intervenue à la manifestation pour remercier les Ukrainiens pour leur soutien et exprimer la détermination d'Israël à aller jusqu'au bout dans la lutte contre le terrorisme déclarant : "Nous devons mettre fin au terrorisme, car il s'agit non seulement de la situation au Proche-Orient, mais aussi du sort de la paix et de la démocratie dans le monde. Céder face aux terroristes signifierait mettre en danger la vie sur la planète".
ETATS-UNIS/IRAK :
Dans un rapport de 53 pages, rendu public dimanche 23 juillet 2006 et intitulé "Pas de sang, pas de bavure : Récits de soldats sur les sévices infligés aux détenus en Irak" (en anglais : "No Blood, No Foul: Soldiers’ Accounts of Detainee Abuse in Iraq"), l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a révélé que les prisonniers détenus par les forces américaines en Irak ont continué d'être torturés de façon systématique et autorisée après le scandale d'Abou Ghraïb ( ! photos choquantes) en 2004. La torture était, selon John Sifton, auteur du rapport, "une pratique bien établie et apparemment autorisée dans les procédures de détention et d'interrogatoires" américaines en Irak. Outre les témoignages de soldats américains, HRW affirme avoir fondé son rapport sur "des memorandums et des déclarations faites sous serment qui proviennent de dossiers classifiés". Les victimes, notamment les détenus de Camp Nama, une "installation interdite d'accès près de l'aéroport de Bagdad", n'étaient pas enregistrées auprès du Comité international de la Croix-Rouge, constituant une violation du droit international. Les sévices en question se traduisaient par de multiples "techniques brutales autorisées par le commandement militaire" et même requises par la hiérarchie pour obtenir du renseignement. "Ces témoignages contredisent les affirmations du gouvernement américain selon lesquelles la torture et les sévices en Irak n'étaient pas autorisés et constituaient des exceptions", souligne John Sifton. Le rapport de Human Rights Watch paraît au moment précis où les responsables de l’Administration Bush et les dirigeants du congrès mènent un débat passionné sur l’applicabilité des Conventions de Genève au traitement des détenus. Il démontre de façon saisissante les abus qui surviennent lorsque ces normes internationales élémentaires ne sont pas respectées. Lire le communiqué de presse d'Human Rights Watch
IRAK :
Alors que le premier ministre Nouri al-Maliki effectue sa première visite officielle au Royaume-Uni, Falah Hassan Chanchal, le chef du bloc d'une trentaine de députés de la mouvance du chef radical Moqtada Sadr, a condamné la visite que le chef du gouvernement doit effectuer mardi 25 et mercredi 26 juillet 2006 aux Etats-Unis, et l'a appelé "à y renoncer" estimant que cette "visite n'est d'aucune utilité au moment où le pays traverse une situation difficile au niveau de la sécurité".
RUSSIE :
Dans une déclaration diffusé lundi 24 juillet 2006 par le Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), et signée par 59 Partis communistes d'Albanie, d'Australie, de Biélorussie, de Belgique, du Canada, du Danemark, d'Equateur, d'Estonie, d'Irlande, de Lettonie, du Luxembourg, d'Espagne et de Turquie, les Partis communistes de l'Europe, de l'Amérique et du Proche-Orient ont condamné "vigoureusement" dans une déclaration conjointe les actions de l'armée israélienne dans la bande de Gaza et au Liban, "qui s'est déjà soldée par des centaines de morts". Le communiqué poursuit : "L'actuelle agression dans la bande de Gaza et au Liban constitue une nouvelle étape de la mise en oeuvre de la politique des Etats-Unis et de l'OTAN en vue de créer le "Grand Proche-Orient", dirigée contre les droits légitimes des peuples de la région et visant à étouffer la résistance populaire, celle des forces et des mouvements progressistes épris de paix dans cette partie du monde". Ajoutant : "Le gouvernement d'Israël - seule force nucléaire dans la région - méprise ostensiblement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, viole ses propres accords avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), torpille les accords entre organisations palestiniennes sur la création d'un Etat palestinien et rejette toutes les propositions de cessez-le-feu". Partis communistes de l'Europe, de l'Amérique et du Proche-Orient ont exigé "la cessation des bombardements, le retrait de l'armée israélienne, la libération des prisonniers politiques, le démantèlement des colonies de peuplement juives dans les territoires palestiniens, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale, à côté de l'Etat hébreu, et la solution du problème des réfugiés palestiniens sur la base des résolutions appropriées du Conseil de Sécurité de l'ONU". ** La Cour suprême a ordonné vendredi 21 juillet 2006 la remise en liberté de l'ancien ministre russe de l'Energie atomique Evgueni Adamov, accusé de fraude par les justices russe et américaine et en détention depuis la fin 2005 à Moscou. Evgueni Adamov avait été arrêté à Berne le 2 mai 2005 suite à un mandat d'arrêt lancé contre lui par le Tribunal du district Ouest de l'Etat américain de Pennsylvanie qui l'accuse, ainsi que son partenaire d'affaires, citoyen des Etats-Unis, Mark Kaushansky, d'avoir détourné 9 millions de dollars alloués par le Département américain de l'Energie destinés à améliorer la sécurité nucléaire en Russie. Ministre de l'Energie atomique atomique sous l'ex-président russe Boris Eltsine, de 1998 à 2001, Evgueni Adamov avait été limogé en 2001 par son successeur Vladimir Poutine. Une enquête parlementaire l'avait accusé d'avoir touché des pots-de-vin dans le cadre de ses fonctions. Les Etats-Unis avaient émis une demande d'extradition mais la Russie a obtenu qu'il soit extradé le 31 décembre 2005 vers Moscou, où il a été inculpé le même jour d'escroquerie et d'abus de pouvoir, redoutant que l'ex-ministre ne révèle des secrets nucléaires en cas de jugement aux Etats-Unis.



La citation du jour :
"On peut toujours construire un trône avec des baïonnettes. Mais il est difficile de rester longtemps assis dessus". Boris Eltsine - Président russe - Extrait du journal Libération - Août 1991





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