SOMMAIRE
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Mercredi 15 mars 2006 N° 1294/22690

Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud AbbasBANDE DE GAZA : L'armée israélienne a lancé mardi 14 mars 2006 un raid sur la prison de Jéricho où étaient détenus plusieurs membres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), que le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas (photo) avait indiqué vouloir libérer prochainement, dont Ahmed Saadate, chef du FPLP, qui a été capturé, ainsi que 7 autres membres de l'organisation, lors de l'assaut mené par les soldats israéliens. Ahmed Saadate en détention depuis 2002 pour son implication dans l'assassinat du ministre israélien du tourisme Rehavam Zeevi en 2001, avait été confié à la surveillance de gardiens britanniques et américains, selon un accord conclu entre Israéliens et Palestiniens. Ces gardiens avaient quitté l'établissement un peu plus tôt dans la journée, ont déclaré des responsables palestiniens. Le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, a accusé Londres et Washington de s'être concertés avec Israël avant l'attaque de la prison de Jéricho. 1 gardien et 1 détenu ont été tués lors du raid. 15 autres personnes ont été blessées. Israël affirme que Ahmed Saadate a ordonné le meurtre du ministre israélien du tourisme. De nombreuses manifestations ont éclaté en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et les Nations Unies ont annoncé mardi le retrait temporaire de leurs employés étrangers de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, après l'enlèvement de 9 ressortissants étrangers en quelques heures en signe de protestation après le raid israélien sur la prison de Jéricho où un policier palestinien et un détenu ont été tués. Nabil Abou Rdainah, conseiller du président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, en tournée européenne, a annoncé que ce dernier écourtait son voyage et "rentrait immédiatement" déclarant : "La situation est très difficile, très grave. Israël a violé l'accord. Israël a commis un crime. Nous condamnons cette action et demandons instamment aux Européens, au Quartet et aux Etats-Unis de faire tout leur possible pour garder en vie les personnes enlevées dans les prisons". Le président palestinien Mahmoud Abbas était lundi 13 mars 2006 à Vienne en Autriche, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, pour tenter de convaincre les Européens de maintenir leur aide à l'Autorité Nationale Palestinienne, après la victoire du Hamas aux élections législatives du 25 janvier 2006. Il a été reçu par le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel. Le président palestinien est arrivé mardi à Strasbourg en France au Parlement européen où il a prononcé un discours. Il a eu également un entretien avec le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso. Il devait rencontrer vendredi 17 mars 2006 le président français, Jacques Chirac.
ISRAEL :
L'armée israélienne a ordonné le bouclage "immédiat et jusqu'à nouvel ordre", mardi 14 mars 2006, le point de passage de Karni, seul point de transit entre Israël et la Bande de Gaza, "pour des raisons de sécurité" provoquant l'arrêt de toutes les activités économiques et commerciales de la population palestinienne.
SYRIE : Le juge belge Serge Brammertz, qui a remplacé en janvier 2006, l'Allemand Detlev Mehlis à la tête de la Commission d'enquête indépendante de l'ONU sur l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, dans un attentat à la voiture piégée le 14 février 2005 à Beyrouth, a rendu public un troisième rapport qui indique que le président Bachar el-Assad et son vice-président Farouk al-Chara ont accepté pour la première fois de recevoir les enquêteurs de la Commission.
IRAN :
Le chef suprême du régime iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mardi lors d'une réunion avec des diplomates des ambassades iraniennes à Téhéran que "la République islamique d'Iran estime qu'un retrait sur la question nucléaire (...) briserait l'indépendance du pays", selon la télévision publique. Ajoutant : "Tout retrait à ce stade entraînera une chaîne sans fin de pressions et de nouveaux retraits. En conséquence, cette voie est irréversible". Cette déclaration a été faite alors que les 5 membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) du Conseil de sécurité de l'ONU devaient se réunir pour discuter des mesures à prendre en cas de refus par Téhéran de renoncer à ses ambitions nucléaires. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déjà indiqué lundi lors d'un meeting rassemblant plusieurs milliers de personnes dans le nord du pays "qu'aucune puissance ne pourra priver l'Iran de la technologie nucléaire". Concluant : "Soyez assurés que la technologie de production de l'énergie nucléaire est aujourd'hui entre les mains de la jeunesse de cette terre et aucune puissance ne peut nous la retirer".
FRANCE :
La Cour européenne des droits de l'homme a débouté l'ancien président irakien, Saddam Hussein, de sa plainte introduite le 29 juin 2004 contre 21 pays européens (l’Albanie, la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Hongrie, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie, la Turquie et l’Ukraine). L'ancien président irakien, capturé en décembre 2003 par les soldats américains, se plaignait de son arrestation, de sa détention et de sa remise ultérieure aux autorités irakiennes ainsi que de son procès en cours. Il invoquait les articles 2 (droit à la vie), 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants), 5 (droit à la liberté et à la sûreté) et 6 (droit à un procès équitable) de la Convention européenne des Droits de l’Homme ainsi que de l’article 1 des Protocoles nos 6 (abolition de la peine de mort) et 13 (abolition de la peine de mort en toutes circonstances) à la Convention. Saddam Hussein soutenait qu’il serait exécuté après un verdict de culpabilité qui serait rendu au terme d’une "parodie de procès" pour lequel il ne disposait pas même de moyens de défense élémentaires. Il estimait relever de la juridiction des 21 Etats concernés qui, d’après lui, continuaient à détenir de facto le pouvoir en Irak, ce même après la passation de pouvoirs qui avait eu lieu en juin 2004. La Cour a estimé que le requérant n’a pas démontré relever de la juridiction des Etats défendeurs (les 21 Etats mentionnés ci-dessus) sur l’un quelconque des fondements qu’il allègue. Il ne relève pas de leur juridiction sur la base du contrôle qu’ils exercent sur le territoire où les violations alléguées se seraient produites ajoutant que l'ancien président irakien déchu "n'a pas démontré qu'aucun de ces Etats ait une quelconque responsabilité ou quelque implication dans son arrestation et la détention qui a suivi".
PAYS-BAS :
Zdenko Tomanovic, conseiller juridique de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, mort samedi 11 février 2006 dans sa cellule de la prison au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPYI) de La Haye, a annoncé mardi 14 mars 2006 au cours d'une conférence de presse que Slobodan Milosevic sera enterré à Belgrade, capitale de la Serbie-Monténégro (ancienne Yougoslavie). ** Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a officiellement clos mardi 14 mars 2006 le procès, ouvert le 12 février 2002, de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, décédé samedi 11 mars 2006 dans sa cellule de la prison de La Haye.
SERBIE-MONTENEGRO :
Le vice-président du parti socialiste serbe de Slobodan Milosevic, Milorad Vucelic, a annoncé qu'un accord avait été trouvé pour organiser "des funérailles dignes pour notre président défunt" à Belgrade.
BELARUS : Alors que les élections présidentielles doivent se tenir le 19 mars 2006, et que le président sortant Alexandre Grigorievitch Loukachenko qui brigue un troisième mandat, est assuré de la victoire, une vingtaine de militants de l'opposition ont été arrêtés dans plusieurs villes du pays accusés d'avoir organisé des manifestations non autorisées. Il ont été immédiatement condamnés à des peines de 7 à 15 jours de prison. Au total ce sont 300 membres de l'opposition qui ont été arrêtés depuis le début de la campagne électorale. 54 000 exemplaires du plus grand quotidien du pays, "Narodnaïa Volia" ont été confisqués par les autorités. C'est la deuxième fois en un peu plus d'une semaine que le journal, imprimé en Russie pour éviter d'être fermé, est saisi.
COREE DU SUD :
Le premier ministre Lee Hae-chan, en fonction depuis juin 2004, a présenté, mardi 14 mars 2006, sa démission au président Roh Moo-hyun, qui l'a acceptée. Le premier ministre a été éclaboussé par un scandale de corruption, qui a éclaté lundi, selon lequel une partie de golf que lui auraient offerte des hommes d'affaires en échange d'un soutien, alors que le pays était paralysé par une grève des chemins de fer. Le golf est perçu en Corée du Sud comme un sport de luxe qui était jadis interdit aux fonctionnaires.
THAILANDE :
Une importante manifestation réunissant 200 000 personnes selon les organisateurs, 50 000 selon la police, s'est déroulée mardi 14 mars 2006 à Bangkok la capitale pour exiger la démission du premier ministre Thaksin Shinawatra accusé de corruption. Ce dernier a menacé d'instaurer l'état d'urgence en cas de violences.
MAROC :
La Chambre criminelle du tribunal de première instance de Rabat a décidé mardi 14 mars 2006 de reporter ultérieurement la date du procès de Nadia Yassine, fille de cheikh Abdessalam Yassine, le "guide spirituel" du mouvement islamiste palestinien Hamas, et l'une des porte-parole de l'association islamiste marocaine Al-Adl Wal-Ihsane (Justice et bienfaisance), organisation tolérée au Maroc. Nadia Yassine est poursuivie pour "atteinte au régime monarchique" en vertu de plusieurs articles du code de la presse suite à des propos publiés le 6 juin 2005 dans l'hebdomadaire arabophone marocain "Al Ousbouyaâ Al Jadida". Dans un entretien accordé à 2 journalistes de cette publication, également poursuivis dans cette affaire, elle affirmait: "La monarchie n'est pas faite pour le Maroc". Nadia Yassine est passible d'une peine de 3 à 5 années d'emprisonnement et jusqu'à l'équivalent de 9 000 euros d'amende.



La citation du jour :
"La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées." Victor Hugo Extrait des "Fragments"





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