SOMMAIRE
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Jeudi 12 octobre 2006 N° 1475/22871

Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONUIRAK : Jan Egeland (photo), Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, a déclaré mercredi 11 octobre 2006 que la violence et le cycle des représailles tuaient en moyenne une centaine de personnes chaque jour en Irak, obligeant un millier d'autres à prendre la fuite. Il a demandé aux responsables irakiens et aux forces américaines de stopper cette spirale de violence "totalement incontrôlée". ** Selon une étude (format pdf) parue cette semaine dans le journal médical britannique, "The Lancet", et conduite par des experts de la santé publique de l'Université Johns Hopkins et l'école de médecine Al Mustansiriya de Bagdad en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT), le nombre de victimes de la guerre menée en Irak par les forces de la coalition menée par les Etats-Unis ont fait, de mars 2006 à juillet 2006, plus de 650 000 morts. Le président américain George W. Bush a rejeté mercredi 11 octobre 2006 les conclusions de cette étude, indiquant que "ce chiffre n'était pas crédible et a maintenu le bilan de 30 000 morts civils irakiens. Le ministère irakien de la Santé a quant à lui estimé les pertes civiles à 128 000 morts. ** L'incendie d'un dépôt de munitions sur la base américaine Falcon, dans le sud de Bagdad, a été provoqué par le tir mardi 10 octobre 2006 d'un obus de mortier, selon un communiqué de l'armée américaine. un groupe radical sunnite, l'Armée islamique en Irak, formé essentiellement d'ex-membres des services de renseignements du Baas, a revendiqué l'attaque. ** Une voiture piégée a explosé mercredi 11 octobre 2006 au passage d'une patrouille de police dans le sud-est de la capitale Bagdad, faisant 4 morts et 10 blessés. Un autre attentat perpétré dans les mêmes circonstances a fait 2 morts et 16 blessés. ** Un policier qui se rendait à son travail à Kirkouk dans le nord du pays, a été abattu mercredi 11 octobre 2006 par des hommes armés.
PALESTINE : La Société du Croissant Rouge Palestinien (SCRP) a indiqué que les Forces d’Occupation Israéliennes continuaient à violer la loi humanitaire internationale et les droits fondamentaux de l'homme. Dans un communiqué de presse, publié lundi 9 octobre 2006, pour la période du 15 au 21 septembre 2006, la SCRP a indiqué que des soldats israéliens avaient limité la libre circulation des ambulances de la société du Croissant Rouge Palestinien (PRCS) et de ses équipes médicales, ajoutant que ces interdictions sur la liberté de mouvement étaient arbitraires et avaient eu un impact négatif sur des blessés et des malades dans les villes de Naplouse et Al Beireh, en Cisjordanie. La SCRP a indiqué clairement qui pendant cette période, un total de 9 décès et 15 blessés avait été rapporté pour la Cisjordanie et la Bande de Gaza. La Société du Croissant Rouge Palestinien a conclu en indiquant que les pratiques israéliennes constituaient une brèche dans la quatrième convention de Genève et du premier protocole additionnel des conventions de Genève, qui sont légalement appliquées aux territoires palestiniens occupés.
CISJORDANIE :
Un étudiant américain enlevé mercredi 11 octobre 2006 dans la journée à Naplouse, en Cisjordanie, par un mouvement palestinien inconnu jusqu'ici, Ansar Al-Suna, a été libéré dans la soirée sans condition après l'intervention en sa faveur de responsables palestiniens locaux. Un homme masqué se présentant comme un membre de ce groupe a déclaré à des journalistes à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, que cet enlèvement était une réponse "à la guerre contre l'islam et les musulmans". Il a en outre exigé la libération "de toutes les femmes et prisonniers âgés de moins de 18 ans détenus dans les prisons israéliennes".
ISRAEL/PALESTINE :
Le Grand Mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens, Mohamed Hussein, a condamné, mardi 10 octobre 2006, l’agression et la profanation de la mosquée d’Al-Aqsa, perpétré par un membre de la Knesset israélienne. Il a indiqué qu'un membre de la Knesset israélienne, Uri Yehuda Ariel, du Parti d’Union National (Leumi, National Union), soutenu par les autorités israéliennes, avait visité la mosquée d'Al-Aqsa, au moment même où les autorités israéliennes interdissent aux fidèles musulmans de pratiquer leurs rites islamiques, en ce mois de Ramadan. Le Grand Mufti a appelé les leaders arabes et musulmans à défendre les lieux saints islamiques en Palestine, avertissant en même temps les autorités israéliennes à ne pas permettre à tous les partis de profaner la mosquée.
NORVEGE :
Le Ministre des Affaires Etrangères de Norvège, Jonas Gahr Store, a annoncé mardi 10 octobre 2006 que le Gouvernement norvégien a décidé d’augmenter son soutien financier à l'Agence de travail et de soutien de l'ONU pour les réfugiés palestiniens au Proche Orient (UNRWA) de 100 millions de couronnes norvégiennes (environ 11 millions d'euros) en 2006 à 150 millions en 2007 (environ 17 millions d'euros). Jonas Gahr Store a conclu : "Quand les conflits débordent, comme cela a été le cas au Proche-Orient cet été, nous voyons clairement la nécessité d’une solution politique et le besoin d'aide concrète vont de pair. La nécessité d’une aide humanitaire et de mesures pour favoriser la paix, la réconciliation et le développement à plus long terme sont plus que nécessaire au Liban et dans le territoire palestinien. Par conséquent, nous intensifions nos efforts dans la région."
REP. TCHEQUE : Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek (ODS, libéral) a remis la démission de son gouvernement au président Vaclav Klaus. Le parlement avait rejeté mardi 3 octobre 2006 le gouvernement minoritaire formé par le premier ministre libéral. Le parlement est paralysé depuis les élections législatives de juin 2006, la gauche et la droite ayant chacune obtenu 100 sièges.
FRANCE : Une collision entre un train régional de voyageurs luxembourgeois et un train de marchandises s'est produite sur une voie unique à Zoufftgen, en Moselle, mercredi 11 octobre 2006, faisant 12 morts et 21 blessés. Le Premier ministre, Dominique de Villepin, s'est aussitôt rendu sur place avec Dominique Perben, ministre des Transports, et rejoint par le chef du gouvernement luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Le président de la République, Jacques Chirac, a appelé à "faire "rapidement toute la lumière sur les circonstances de ce dramatique accident".
ROYAUME-UNI :
Le premier ministre britannique Tony Blair a ouvert mercredi 11 octobre 2006 à Saint Andrews en Ecosse, avec son homologue irlandais Bertie Ahern, la première session de discussions entre les dirigeants d'Irlande du Nord (Ulster) : les républicains catholiques, qui souhaitent l'union avec l'Irlande, et les unionistes protestants, qui veulent que l'Irlande du Nord continue à faire partie du Royaume-Uni. Les institutions semi-autonomes d'Irlande du Nord, issues de l'Accord de Belfast ou Accord du Vendredi saint conclu par les Gouvernements du Royaume-Uni et de l’Irlande le 10 avril 1998, ont été suspendues en 2002 en raison de profondes divergences.
ITALIE :
Un ancien soldat SS allemand (Schutzstaffel, mot allemand signifiant "escouades de protection", organisation paramilitaire et policière nazie, créée en 1925 pour assurer la garde personnelle d'Hitler) (Schutzstaffel, mot allemand signifiant "escouades de protection", organisation paramilitaire et policière nazie, créée en 1925 pour assurer la garde personnelle d'Hitler), Max Josef Milde, 84 ans, a été condamné par contumace à perpétuité pour le massacre de 207 civils en 1944 à Civitella, dans le centre de l'Italie.
RDC : L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, Amnesty International, a publié mercredi 11 octobre 2006 un rapport intitulé : "Enfants en guerre : susciter un espoir d’avenir" selon lequel les enfants soldats sont laissés à l'abandon. Amnesty International écrit : "Plus de 2 ans après le lancement par le gouvernement d’un programme national visant à démobiliser les enfants soldats et à les réinsérer dans la vie civile, 11 000 d’entre eux au moins sont encore dans les rangs de groupes armés, ou ne donnent pas signe de vie. En juin 2003, dans le cadre du processus de paix et de transition politique, le gouvernement de la RDC avait lancé le programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), qui s'adressait aux quelque 150 000 combattants (troupes gouvernementales et groupes armés), dont 30 000 enfants soldats parmi lesquels environ 12 500 filles". Amnesty s'insurge contre le fait que "la plupart des filles enrôlées dans les groupes armés ne sont comptabilisées nulle part, abandonnées ou faussement identifiées comme des "dépendants" des combattants adultes. L'organisation accuse: "Le gouvernement (qui) n'a pris aucune mesure pour retrouver ces enfants disparus". Et d'ajouter : "Dans certaines zones, les filles comptent ainsi pour moins de 2 % des enfants démobilisés, alors qu'elles représentent près de 40 % du total des enfants soldats". Selon des informations communiquées par de nombreuses sources à la délégation d’Amnesty International en RDC, les commandants et les combattants adultes ne s’estiment pas obligés de libérer les jeunes filles et fillettes, qu’ils considèrent comme leur propriété sexuelle. Cette attitude discriminatoire est prolongée par certains responsables du programme gouvernemental de DDR, qui , sans se poser de questions, qualifient ces jeunes filles de "personnes à charge" des combattants adultes, au lieu de les considérer comme des personnes associées à l’armée ou à des groupes armés, en droit, à ce titre, de bénéficier du programme de DDR. La plupart des enfants libérés qui ont retrouvé leur famille et leur lieu d’origine – qu’il s’agisse de garçons ou de filles – n’ont guère reçu de soutien lors de leur retour à la vie civile. La possibilité de s’instruire ou d’apprendre un métier ne leur a pas été suffisamment offerte. Les plus jeunes des enfants n’avaient que 6 ans lors de leur recrutement. Amnesty International a demandé au futur gouvernement de la RDC et à la communauté internationale de considérer comme prioritaire le système d’enseignement public et de concrétiser dès que possible le droit fondamental à une éducation élémentaire gratuite et obligatoire. Actuellement, seulement 29 % des enfants de RDC terminent leur scolarité primaire. On estime à 4,7 millions, dont 2,5 millions de filles, le nombre d’enfants non scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire. Au moins 6 millions d’adolescents n’ont suivi aucun enseignement systématique. Ces lacunes en matière de scolarisation contribuent largement à l’insécurité économique et sociale des enfants congolais, qui compte parmi les raisons pour lesquelles le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats en RDC ont atteint une telle ampleur. Dans le cadre du processus de paix et de la transition politique qui ont débuté en juin 2003, le gouvernement de la RDC, qui a bénéficié d’une aide de 200 millions de dollars (160 millions d’euros) de la communauté internationale, a lancé un programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) dans la vie civile de quelque 150 000 combattants, dont 30 000 enfants (chiffres estimés). La mise en oeuvre de ce programme a été entravée par la réticence des autorités politiques et militaires à engager un tel processus, par d’importants problèmes techniques et de gestion et par la persistance de l’insécurité dans l’est de la RDC. En juin 2006, la commission gouvernementale chargée de la DDR a annoncé qu’elle avait démobilisé un peu plus de 19 000 enfants. En vertu du droit international, le recrutement d’enfants de moins de 18 ans et leur utilisation à des fins militaires sont strictement interdits. Le recrutement et l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans constituent un crime de guerre. On considère que jusqu’à 40 % de certaines des troupes qui participent au conflit en RDC sont des enfants. Quant aux filles, elles représentent environ 40 % des effectifs enfantins. Plus de détails : Le Protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés
ETHIOPIE : En visite officielle pour 3 jours dans ce pays, débutée dimanche 8 octobre 2006, le président nigérian Olusegun Obasanjo a rencontré le Premier ministre Meles Zenawi puis le président de la commission de l’Union Africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré. S'exprimant devant l'assemblée, il a invité la communauté internationale à envisager "comme une priorité" l'annulation totale des dettes des pays africains dans le cadre d'un effort sérieux pour le développement du continent. Le président nigérian a également préconisé une "véritable coopération pour la restitution des fonds acquis illégalement, planqués dans des banques étrangères", ainsi que pour l'adoption de mesures visant à empêcher un pillage supplémentaire des ressources des pays africains. Olusegun Obasanjo a également affirmé qu'un "génocide" était en train de "se développer" au Darfour, au Soudan, insistant sur la nécessité du déploiement d'une force de paix des Nations Unies dans cette région de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003.
ETATS-UNIS :
Un petit avion s'est écrasé mercredi 11 octobre 2006 à New York contre un immeuble résidentiel de 50 étages et de 183 appartements construit en 1986, provoquant un incendie. Il y aurait 2 morts. Le bilan risque de s'alourdir, plusieurs personnes étant bloquées dans les étages selon la télévision Fox News. On ignore encore les causes de cet accident. Aucune hypothèse n'a été écartée selon la Maison Blanche.
SRI LANKA :
L'armée gouvernementale a lancé une puissante offensive mercredi 11 octobre 2006 dans la péninsule de Jaffna à 400 kilomètres au nord de Colombo, la capitale et s'est heurtée aux combattants des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) qui luttent depuis 1972 pour obtenir une large indépendance dans le nord-est du pays. Le conflit a fait plus de 60 000 morts depuis cette date. Les combats ont fait 85 morts et plus de 400 blessés de part et d'autre.
ONU/COREE DU NORD :
Après le tir nucléaire réalisé par la Corée du Nord, dans la nuit de dimanche à lundi 9 octobre 2006, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et le Japon étaient réunis mercredi 11 octobre 2006 à New York afin de discuter d'un projet de résolution présenté par les Etats-Unis prévoyant des sanctions économiques et commerciales contre la Corée du Nord. La version amendée du texte est toujours placée sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui donne au Conseil de larges pouvoirs d'action, y compris militaires, pour traiter les "menaces pour la paix, les infractions à la paix, ou les actes d'agression". La Chine, alliée de la Corée du Nord, s'est dite en faveur "de mesures n'impliquant pas l'emploi de la force armée".
INDE : L'épidémie de fièvre dengue, détectée au début du mois d'août 2006, se propage. Le ministère de la Santé a indiqué que 84 personnes sont mortes ces 3 dernières semaines à cause du virus et plus de 4 000 sont tombées malades. La plupart des nouveaux décès sont survenus dans l'Etat du Maharashtra (ouest) dont Bombay est la capitale. La capitale fédérale, New Delhi, a enregistré 23 morts depuis la mi-septembre 2006. 1 100 patients sont hospitalisés, soit près de quatre fois plus qu'en 2005 à la même époque.



La citation du jour :
"Le crime le plus horrible des riches envers les pauvres est de s'être arrogé le droit de leur distribuer la justice et l'assistance, de leur faire la charité". Georges Darien - Romancier et pamphlétaire français (1862-1921) Extrait de "La belle France"

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