- SOMMAIRE
FRANCE, samedi 6
mars 2010, police bavures, utilisation flashball
police manifestation lyceens nantes
- Samedi
6 mars 2010 :
-
- POLICE BAVURES : Le
policier qui avait fait usage d'un "flashball"
lors d'une manifestation en 2007,
blessant à l'oeil un lycéen de 17 ans,
a été mis en examen pour "violence
volontaire avec arme par personne
dépositaire de l'autorité
publique", a révélé Maître Franck
Boëzec, avocat au Barreau
de Nantes. Lors de l'évacuation du
rectorat de Nantes occupé par des
lycéens, le 27 novembre 2007, le
policier cagoulé avait tiré sur la
tête du lycéen. "La
responsabilité de la hiérarchie
policière et préfectorale est
écrasante dans ce dossier" a
déclaré le père de la victime, Luc
Douillard, précisant que la "mise
en examen du tireur était nécessaire,
mais d'autres doivent maintenant
suivre". L'ITT, Incapacité
temporaire totale de travail, a été de
plus de 8 jours, suffisante pour un
renvoi en correctionnelle, dès lors que
les consignes de sécurité n'ont pas
été respectées par le policier, ce que
vient de démontrer l'instruction. Les
consignes du ministère de
l'Intérieur
aux policiers interdisent de viser la
tête. Le policier mis en examen a
bénéficié du statut de témoin
assisté, prévu dans le cadre de la loi du 15 juin 2000
sur le renforcement de la présomption
d'innocence.
Depuis, le lycéen a perdu l'usage de son
oeil droit. Selon l'organisation Police-bavures.org,
le flashball utilisé était un
"super flashball" en
expérimentation, 5 à 7 fois plus
puissant qu'un pistolet à balles en
caoutchouc ordinaire. Le
"Flash-Ball" est une arme non
létale, également appelée sublétale
ou incapacitante. Pascal Mourot,
secrétaire général de
Police-bavures.org, s'est interrogé
publiquement, vendredi 5 mars 2010, sur
cette nouvelle affaire en ces termes :
"Nicolas Sarkozy,
alors ministre de l'Intérieur du
gouvernement Raffarin, avait déclaré au
quotidien "Le monde" daté du
30 mai 2002, que le "flashball"
était destiné à 'impressionner' tout
en précisant que lorsque les policiers
en sont équipés, les "voyous ne
viennent pas les chercher".
"Or, ce lycéen manifestait contre
la loi Pécresse sur l'autonomie des
universités (LRU*) à Nantes, une loi
majeure, selon Nicolas Sarkozy".
"Est-ce à dire que les lycéens,
les étudiants, c'est-à-dire notre
propre avenir, sont désormais
classifiés "voyous" par les
services de police ?" "Une arme
reste une arme", rappelle le
secrétaire général qui se dit inquiet
devant cet "Etat policier, où les
jeunes recrues de la police sont
manifestement de plus en plus mal
recrutées !" Au total, en France, 8
adolescents, dont 3 adultes ont perdu
l'usage d'un oeil depuis la mise en
service du flashball dans les services de
police. Selon le fabricant, le flashball
peut "contrer un agresseur par K.O.
technique, sans mettre systématiquement
sa vie en danger". Le flashball
modèle "super-pro" qui n'est
destiné qu'aux professionnels de la
sécurité, les forces de l'ordre et de
police, est une arme de 7ème catégorie,
I, paragraphe 3, selon l'arrêté
ministériel du 30 avril 2001 relatif au
classement du Flash-Ball. Le flashball
modèle "compact" est une arme
en vente et en détention libre, vendue
en France environ 500 euros. Mais le port
et le transport sont interdits, sauf
"motif légitime". Le flashball
doit être déclaré. La déclaration est
accompagnée du certificat médical,
datant de moins de 15 jours, attestant
que létat de santé physique et
psychique du déclarant nest pas
"incompatible avec leur
détention". En France, le
Flash-Ball est utilisé par plusieurs
unités spécialisées de la Police, les
B.A.C. ( Brigades Anti-Criminalité ),
les G.I.P.N. ( Groupes d'Intervention de
la Police Nationale ) et le R.A.I.D. (
Recherche Assistance Intervention
Dissuasion ). * La réforme des
universités est entrée en vigueur avec
la publication de la loi au Journal
officiel du samedi 11 août 2007. NDLR.
Dans l'édition internationale du
quotidien Fil-info-France
datée du mardi 13 décembre
2005, on pouvait lire :
"Le 22 juin 2005, le Syndicat de la
magistrature
avait dénoncé "une nouvelle
fois" la "démagogie" du
ministre de l'Intérieur (Nicolas
Sarkozy) dont "l'anathème constitue
la seule méthode", estimant que par
de tels propos le ministre de
l'Intérieur rompt avec le pacte
républicain en entretenant
délibérément l'amalgame entre
délinquance, jeunesse et chômage. En
utilisant le terme de nettoyage il
appelle explicitement à la haine",
accusait le Syndicat de la
magistrature." -
"Flash-Ball" est une marque
déposée. Blogger, webmaster
: Conditions
d'utilisations Fil-info-France ?
Retour
France
Retour
France mars 2010
Retour
sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|