Mardi
4 février 2003 : L'ONU a annoncé vendredi
que l'Irak assurera dès le 17 mars prochain la
présidence de la conférence du désarmement des
Nations Unies. Chaque pays assure cette
présidence à tour de rôle pour un mois en
suivant l'ordre alphabétique (en anglais).
Washington a d'ores et déjà qualifié
"d'inacceptable" cette présidence de
l'Irak et annoncé qu'elle essaierait de
l'empêcher. SUISSE : La
ministre des affaires étrangères, Mme
Calmy-Rey, a annoncé lundi son intention
d'organiser à la mi-février une conférence sur
les conséquences humanitaires d'une guerre en
Irak à laquelle seraient conviés l'Irak,
l'Iran, la Syrie, le Koweit, l'Arabie Saoudite,
la Turquie, la Jordanie, les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne ainsi que l'Union européenne
ainsi que des organisations humanitaires. Elle a
précisé que la Suisse resterait neutre en cas
d'attaque de l'Irak sans une résolution de l'ONU
et se verrait obligée d'exclure tout survol de
son territoire à des fins militaires. Mercredi 5
février 2003 : Les
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement ont
trouvé une nouvelle ogive chimique vide dans un
entrepôt de munitions au nord de Bagdad. Elle
vient s'ajouter aux 11 autres trouvées le 16
janvier dernier. ETATS-UNIS : Le
secrétaire d'Etat américain Colin Powell doit
présenter devant le Conseil de Sécurité de
l'ONU les preuves selon lesquelles l'Irak
possède toujours des armes de destruction
massive sur la base d'enregistrements de
témoignages d'Irakiens qui ont fait défection.
Jeudi
6 février 2003 : La section des intérêts
américains à Bagdad a fermé ses portes
mercredi. Les experts de l'ONU chargés du
désarmement poursuivent leurs inspections sur le
terrain. ETATS-UNIS : Le
secrétaire d'Etat américain Colin Powell a
présenté pendant près de 2 heures mercredi
devant le Conseil de Sécurité de l'ONU les
preuves (photos satellites et enregistrements)
selon lesquelles l'Irak possède toujours des
armes de destruction massive : chargements de
tubes d'aluminium (qui serviraient à la
production d'uranium enrichi), camions de
décontamination sur des sites soupçonnés de
produire des armes non conventionnelles,
enregistrements de militaires irakiens qui
parlent de "matériel à faire disparaître
avant les inspections". L'ambassadeur
irakien près de l'ONU a estimé que les
"affirmations de Colin Powell étaient sans
lien avec la vérité" et "qu'aucune
information nouvelle n'a été fournie seulement
des enregistrements sonores dont l'authenticité
ne peut être vérifiée". BELGIQUE : Les 19
ambassadeurs des pays membres de l'OTAN ont
décidé de tenir jeudi une réunion spéciale
consacrée à la crise irakienne à la suite
d'une demande de soutien de la part des
Etats-Unis. SUISSE : Les
principales organisations humanitaires basées à
Genève se sont dites "inquiètes" face
à un exode massif des populations irakiennes
vers les pays voisins en cas de frappe
américaine sur l'Irak. KOWEIT : a annoncé
que le nord de l'Emirat sera considéré comme
"zone militaire fermée" à compter du
15 février. Les armées américaine et
koweitienne ont déployé de nouvelles batteries
de missiles anti-missiles Patriot.
Vendredi
7 février 2003 : Le porte-parole des
inspecteurs de l'ONU a annoncé jeudi soir, et ce
pour la première fois, qu'un biologiste irakien
avait accepté d'être interrogé par les
inspecteurs chargés du désarmement en dehors de
la présence d'officiels irakiens. ** Dans une
lettre adressée à l'ONU, le ministre des
affaires étrangères Naji Sabri a annoncé que
"L'Irak enverra au secrétaire général de
l'Onu Kofi Annan et aux membres du Conseil de
sécurité une réponse détaillée et globale à
tous les mensonges" de M. Powell. TURQUIE : Le
parlement a donné son accord aux Etats-Unis à
l'unanimité au déploiement d'un contingent de
soldats américains chargés de moderniser les
bases aéronavales turques dans le cadre d'une
offensive contre l'Irak. Washington a promis des
aides financières substantielles de plusieurs
milliards de dollars à la Turquie "pour
compenser les effets d'une guerre en Irak". GRANDE-BRETAGNE
: Le ministre de la défense, Geoff
Hoon, a annoncé que la Grande-Bretagne allait
dépêcher dans le Golfe une centaine d'avions et
7000 hommes.
Samedi
8 février 2003 : GRANDE-BRETAGNE : Dans un
rapport rendu public lundi, Tony Blair affirmait
que l'Irak possèdait des armes de destruction
massive et les cachait aux inspecteurs de l'ONU
chargés du désarmement. Le secrétaire d'état
américain, Colin Powell avait qualifié ce
document de "remarquable" lors de la
présentation de ses preuves mercredi au Conseil
de Sécurité de l'ONU. Or, le cabinet du premier
ministre a reconnu vendredi que ce rapport avait
en fait été établi en 1991 par un étudiant
californien, peu avant la guerre du Golfe. Un
professeur de l'Université de Cambridge a
déclaré dans une interview à la chaîne de
télévision Channel 4 que les pages 6 à 16 du
rapport avaient été purement et simplement
recopiées "y compris les fautes
d'orthographe et les erreurs grammaticales".
L'auteur du rapport, Ibrahim al-Marashi, a
annoncé qu'il allait demander des droits
d'auteur aux auteurs du plagiat.
Lundi
10 février 2003 : Aux termes d'une nouvelle
visite de 36 heures à Bagdad en vue d'obtenir
une coopération totale de l'Irak avant la remise
d'un rapport final le 14 février prochain, le
chef des inspecteurs de l'ONU, Hans Blix, et le
directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, ont
qualifié leurs entretiens d'"utiles et de
substantiels". Bagdad a remis aux
inspecteurs des documents nouveaux sur "son
armement nucléaire et biochimique". ** L'aviation
américano-britannique a bombardé samedi un
centre de commandement irakien situé dans la
zone sud d'exclusion aérienne, zone délimitée
par Washington et Londres après la guerre du
Golfe et qui n'a fait l'objet d'aucune
résolution de l'ONU. VATICAN : Le Pape a
nommé un émissaire spécial, Mgr Etchegaray,
qui part aujourd'hui à Bagdad, avec pour mission
"d'encourager l'Irak à collaborer avec la
communauté internationale" sur la base du
droit international et dans l'intérêt du peuple
irakien. ALLEMAGNE : Selon
l'hebdomadaire "Der Spiegel" paru
dimanche, la France et l'Allemagne ont élaboré
un nouveau plan de désarmement pour l'Irak comme
une alternative à la guerre : l'envoi de Casques
Bleus dans la région qui se déploieriaient dans
la région et procéderaient au désarmement. Ils
seraient assistés par plusieurs milliers
d'inspecteurs des Nations-Unies. Tout mouvement
aérien au-dessus de l'Irak serait interdit et
autorisé que par les avions de reconnaissance de
la force internationale. A l'annonce de ce plan,
le secrétaire d'état à la défense, Donald
Rumsfeld, qui participait à la Conférence
Internationale sur la Sécurité à Munich,
surpris par cette initiative, a purement et
simplement quitté la conférence de Munich. Si
l'Allemagne a confirmé ce plan, la France l'a
qualifié de "proposition". La Russie
et la Belgique ont d'ores et déjà accepté ce
plan.
Mardi
11 février 2003 : Selon un porte-parole
irakien, l'aviation américano britannique a
bombardé lundi des installations civiles dans la
région de Bassorah faisant 2 morts et 9
blessés. ** Mohamed Al Douri,
ambassadeur irakien auprès des Nations-Unies, a
annoncé lundi que Bagdad, après avoir longtemps
refusé cette demande formulée par le chef des
inspecteurs de l'ONU chargé du désarmement,
était prête à laisser survoler sans conditions
son territoire par des avions de reconnaissance.
M. Al Douri a par ailleurs indiqué que le
gouvernement irakien allait voter, dans les tout
prochains jours, des lois visant à interdire les
armes de destruction massive. BELGIQUE : La France,
l'Allemagne et la Belgique ont opposé leur véto
lundi à une proposition américaine de
déploiement en Turquie, des forces de l'OTAN, à titre
préventif, dans le cadre d'une intervention
militaire américaine en Irak, provoquant la
colère de Washington et plongeant l'OTAN dans sa
plus grave crise depuis sa création en 1953. La
Turquie a brandi l'article 4 de la Charte de
l'OTAN qui prévoit l'aide des autres pays
membres lorsque la sécurité de l'un des leurs
est menacée.
Mercredi
12 février 2003 : Les services de
renseignements américains ont fourni au chef des
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement la
liste de tous ses sites soupçonnés d'abriter
des armes de destruction massive. CHINE : Pékin
s'est ralliée à la France, l'Allemagne et la
Russie opposées à une perspective de guerre
contre l'Irak et favorables à une
intensification des missions des inspecteurs de
l'ONU. ESPAGNE : Ouverture
mardi aux Canaries, à Lanzarote, du 17ème
sommet hispano-allemand. Le chef du gouvernement
espagnol, José-Maria Aznar a reçu son
homologue, Gerhrard Schroeder. La crise en Irak,
où les deux pays sont fortement opposés,
l'Espagne ayant rejoint les positions
américaines sur une nécessaire offensive
militaire contre l'Irak, va être le point
culminant de leurs entretiens. BELGIQUE : La réunion
des 19 ambassadeurs des pays membres de l'OTAN
qui devait avoir lieu mardi a été repoussée
par 3 fois pour finalement se tenir en fin de
journée. Elle n'a duré que 15 minutes, aucun
consensus n'ayant pu être obtenu entre les pays
membres. La France, l'Allemagne et la Belgique
sont toujours opposées à la proposition
américaine de déploiement en Turquie des forces
de l'OTAN, à titre préventif, dans
le cadre d'une intervention militaire américaine
en Irak. Washington a déclaré que l'attitude de
la France, la Belgique et l'Allemagne "a un
effet négatif sur l'Alliance Atlantique".
Les 3 pays, eux, considèrent qu'"accepter
les demandes américaines font entrer l'Alliance
dans une logique de guerre avant même que tous
les moyens diplomatiques ne soient
épuisés".
Jeudi
13 février 2003 : Le vice-président Taha
Yassine Ramadan a reçu mercredi l'émissaire
spécial du Pape , Monseigneur Etchegaray, qui
doit remettre au président Saddam Hussein un
message de Jean-Paul II ** Les
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement ont
détruit pour la première fois mercredi dans le
nord du pays 4 conteneurs de gaz moutarde et 10
obus. Ces armes avaient été découvertes lors
de la première inspection de l'ONU en 1998 et
retrouvées au même endroit par les inspecteurs
le 9 décembre dernier. BELGIQUE : Nouvel
échec de la 5ème réunion en 3 jours des 19
ambassadeurs des pays membres de l'OTAN. La
France, l'Allemagne et la Belgique campent sur
leurs positions.
Vendredi
14 février 2003 : Monseigneur Etchegaray a
rendu visite jeudi à la communauté chrétienne
à Mossoul, dans le nord du pays, dans l'attente
d'être reçu vendredi par le président Saddam
Hussein à qui il doit remettre un message de
Jean-Paul II. ITALIE : Le
vice-premier ministre irakien Tarek Aziz est
arrivé jeudi à Rome où il doit être reçu
vendredi par le Pape. Le Vatican, qui a envoyé
un émissaire spécial à Bagdad en la personne
de Mgr Etchegaray, a engagé une bataille
diplomatique pour éviter une guerre en Irak.
Samedi
15 février 2003 : ETATS-UNIS - New York : Le Conseil
de Sécurité de l'ONU s'est réuni vendredi
après-midi pour entendre les conclusions du
rapport du chef des inspecteurs chargés du
désarmement en Irak, Hans Blix, et du
directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei. Selon ce
rapport, au stade des inspections effectuées par
l'ONU (au nombre de 400), il n'a pas pu être
prouvé que l'Irak détenait des armes de
destruction massive. Les inspecteurs de l'ONU
attendent que la communauté internationale leur
livre des renseignements sur les sites
susceptibles de renfermer de telles armes et
d'affirmer qu'en aucun cas ces renseignements
seront considérés comme des "preuves"
et qu'ils seront tous vérifiés un à un par les
inspecteurs de l'ONU. Hans Blix a toutefois
reproché à l'Irak le manque de coopération,
mais s'est dit encouragé par les dernières
promesses faites par Bagdad : livrer tous les
documents liés à son programme d'armement,
promulguer une loi interdisant les armes non
conventionnelles, permettre le survol de son
territoire par des avions de reconnaissance U2.
Hans Blix et Mohamed ElBaradei ont demandé la
"poursuite des missions d'inspections qui
permettront de désarmer l'Irak à court
terme." (Voir la chronologie des événements de
la CCVINU). SUISSE : Ouverture
ce samedi à Genève d'une conférence
internationale sur les conséquences d'une guerre
en Irak qui réunit 27 pays. L'Allemagne et le
Japon n'ont pas encore confirmé leur
participation. Les Etats-Unis ont quant à eux
refusé de venir. Selon l'ambassadeur américain
auprès des Nations-Unies, "les Etats-Unis
préfèrent soutenir l'appel lancé en décembre
par les organisations humanitaires pour faire
face à une crise humanitaire en Irak". AUTRICHE : L'Autriche,
pays neutre, a interdit le
transit par son territoire de troupes ou de
matériels américains sans une nouvelle
résolution du conseil de sécurité de l'ONU.
Lundi 17 février 2003 : En
représailles à l'expulsion samedi du
correspondant de presse irakien de l'agence de
presse INA à New York, pour des "raisons de
sécurité intérieure", les autorités
irakiennes ont sommé le correspondant à Bagdad
de la chaîne de télévision américaine Fox
News de quitter le pays. BELGIQUE : Le
secrétaire général de l'OTAN, George Robertson, a
convoqué dimanche une réunion du Comité des
Plans de défense de l'Alliance, structure
militaire intégrée, dont la France ne fait plus
partie depuis 1966, pour tenter d'apporter une
aide préventive à la Turquie en cas d'attaque
militaire contre l'Irak. Des missiles
anti-missiles Patriot seront déployés, ainsi
que des avions de surveillance Awacs et la mise
en place d'unités de protection contre les armes
chimiques et bactériologiques. MONDE : Importante
victoire civile des manifestants du monde entier
qui ont dit "Non à la guerre en Irak"
du président Bush. Plus de détails. SUISSE : A Genève,
fin de la conférence internationale sur les
conséquences d'une guerre en Irak qui a réuni
finalement 29 pays. Les Etats-Unis et l'Irak ne
sont pas venus, les premiers, pas convaincus par
le bien fondé de cette réunion, le second non
invité pour éviter toute politisation du
débat. Toutes les agences humanitaires
présentes ont réclamé 120 millions de dollars
pour stocker des vivres aux frontières de l'Irak
afin de venir en aide à plus de 600 000
personnes dans le cas d'une guerre en Irak et ont
insisté sur la nécessité de faire respecter le
droit international humanitaire.
Mardi 18 février 2003 : BELGIQUE : Les 15
chefs d'état et de gouvernement de l'Union
européenne se sont réunis lundi soir à
Bruxelles en sommet extraordinaire, en présence
du secrétaire général de l'ONU, où ils vont
tenter de parler d'une seule voix au sujet de la
guerre en Irak. Jacques Chirac a, à son
arrivée, déclaré que la France sera toujours
opposée au vote d'une seconde résolution par le
Conseil de Sécurité de l'ONU. TURQUIE : Le
parlement a reporté l'étude de la motion visant
à autoriser les troupes américaines à se
déployer sur le territoire turc. Le gouvernement
négocie pour obtenir des compensations
financières supplémentaires pour son aide aux
Etats-Unis dans sa guerre en Irak. Elles seraient
de l'ordre de 21 milliards de dollars.
Mercredi 19 février 2003 : BELGIQUE
: Les 15 chefs d'état et de
gouvernement de l'Union européenne réunis lundi
soir à Bruxelles en sommet extraordinaire, en
présence du secrétaire général de l'ONU, ont
prôné, dans une déclaration commune, la
poursuite des inspections de l'ONU en leur
accordant le temps et les moyens nécessaires à
leur mission, tout en n'autorisant la force qu'en
dernier recours. TURQUIE : Le
parlement a reporté une nouvelle fois sine die
l'étude de la motion visant à autoriser les
troupes américaines à se déployer sur le
territoire turc. Le chef du parti Justice et
Développement, vainqueur aux dernières
législatives, Recep Tayyip Erdogan, a menacé
les Etats-Unis de lui refuser sa coopération si
les Etats-Unis ne lui apportaient pas des
compensations financières suffisantes. La
Turquie demande 50 milliards de dollars
(estimation des pertes économiques subies après
la guerre du Golfe de 1991) alors que Washington
ne propose que 26 millions de dollars. Le
président Necmet Sezer a, quant à lui,
déclaré qu'une seconde résolution de l'ONU
sera nécessaire à toute intervention militaire
en Irak.
Jeudi 20 février 2003 : BELGIQUE : Le Comité
des Plans de défense de l'OTAN, structure
militaire intégrée, dont la France ne fait plus
partie depuis 1966, a adopté une série de
mesures de protection de la Turquie en cas
d'intervention militaire en Irak.
Vendredi 21 février 2003 :
ETATS-UNIS : 18 parlementaires, pour la
plupart républicains, ont publié une
déclaration invitant les entreprises
américaines à ne pas participer au salon aéronautique du Bourget qui se
tiendra du 15 au 23 juin prochain en raison de la
position française sur la guerre contre l'Irak :
« Nous encourageons vivement les Américains
devant se rendre au salon du Bourget en juin, aux
sociétés américaines appelées à y participer
et à notre armée de l'Air, à ne pas y aller si
la France continue de s'opposer aux Etats-Unis
dans la confrontation avec Saddam Hussein ». Les
entreprises aéronautiques américaines ont
déjà fait savoir qu'elles ne suivraient pas ce
boycott.
Samedi 22 février 2003 : ITALIE : Le chef du
gouvernement italien, Sergio Berlusconi, a reçu
vendredi son homologue britannique Tony Blair.
Les 2 hommes ont réaffirmé leur soutien au
président Bush quant à sa position sur une
offensive contre l'Irak déclarant lors de la
conférence de presse commune : "Si nous
voulons la paix, il faut préparer la
guerre" se disant convaincus que l'Irak
possède toujours des armes de destruction
massive. Tony Blair sera reçu samedi par le
Pape. ETATS-UNIS : Washington
a annoncé qu'elle proposera la semaine prochaine
au Conseil de Sécurité de l'ONU un projet de
résolution pour aboutir à une guerre en Irak en
coopération avec la Grande-Bretagne. Aucune
information n'a été divulguée quant au contenu
de cette résolution. ** Le chef du
gouvernement espagnol José Maria Aznar, qui
soutient la politique américaine quant à une
intervention militaire en Irak, est arrivé
vendredi au Texas. TURQUIE : L'OTAN a
donné son accord au déploiement d'avions de
surveillance Awacs sur le territoire turc. Des
missiles anti-missiles Patriot seront également
mis en place. Le gouvernement turc a par ailleurs
annoncé que les négociations avec les
Etats-Unis quant à l'obtention de compensations
financières pour l'utilisation de son territoire
par l'armée américaine étaient "arrivées
à leurs fins". Les Etats-Unis ont fait une
dernière offre : 26 milliards de dollars. Les
Turcs refusent et demandent 51 milliards.
Lundi 24 février 2003 : Le chef des
inspecteurs de l'ONU chargé du désarmement Hans
Blix a ordonné à Bagdad de détruire son stock
de missiles Al-Sahmoud dont la portée dépasse
les 150 km prescrit par l'ONU. Un ultimatum a
été fixé au 1er mars. Selon un haut
responsable irakien, "les capacités
militaires de l'Irak ne seraient pas affectées
de façon totale par ces destructions".
Bagdad veut régler ce problème "en dehors
de toute ingérence américaine ou
britannique". Saddam Hussein a, quant à
lui, déclaré que "l'Irak saura face à
toute agression américaine". ** L'UNICEF a
lancé une vaste campagne de vaccination contre
la poliomyélite. 14 000 employés de santé vont
se déployer entre le 23 et le 27 février sur
tout le territoire irakien et vacciner près de 4
millions d'enfants. 1 enfant sur 8 meurt avant
l'âge de 5 ans faisant de l'Irak le pays où le
taux de mortalité infantile est le plus élevé.
Début mars, une autre campagne de vaccination
contre la rougeole sera mise en place. Environ
500 000 enfants de moins de 5 ans ne sont pas
vaccinés contre cette maladie. ARABIE SAOUDITE : En
prévision d'un conflit en Irak les autorités
saoudiennes ont augmenté le stockage
stratégique de barils de pétrole, évalués à
plusieurs millions, dans un réservoir souterrain
situé dans le sud du pays. 5 réservoirs
souterrains ont déjà été remplis. Ces stocks
serviront à assurer l'approvisionnement en
produits pétroliers en cas de guerre en Irak. CHINE : Le
secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a
entamé ce week-end une tournée en Asie où il
tenterait d'expliquer la position américaine
quant à une offensive en Irak et le bienfondé
d'une nouvelle résolution que Washington doit
déposer cette semaine auprès du Conseil de
sécurité de l'ONU . Après le Japon, C. Powell
est arrivé dimanche en Chine. Il doit être
reçu par le président Zemin. Rappelons que la
Chine dispose d'un droit de véto au Conseil de
Sécurité de l'ONU.
Mardi 25 février 2003 : Le chef des
inspecteurs de l'ONU chargé du désarmement Hans
Blix s'est dit convaincu que Bagdad procédera à
la destruction de son stock de missiles
Al-Sahmoud dont la portée dépasse les 150 km
prescrit par l'ONU avant la date butoir fixée au
1er mars. ETATS-UNIS : Un nouveau
projet de résolution sur l'Irak soumis par les
Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Espagne a
été présenté lundi soir au Conseil de
Sécurité de l'ONU qui s'est réuni à huis clos
pour en discuter. Aucun vote n'interviendra avant
le 7 mars. C'est en effet à cette date que le
chef des inspecteurs chargés du désarmement,
Hans Blix, doit remettre son rapport sur l'Irak. FRANCE : Le
président Chirac a annoncé
que la France allait déposer devant le Conseil
de Sécurité de l'ONU un mémorandum, co-signé
avec l'Allemagne et la Russie, visant à
renforcer l'action des inspecteurs chargés du
désarmement en Irak tout en réaffirmant que
"l'Irak doit être désarmé et cet objectif
peut être atteint par des voix pacifiques, celle
des inspections". VATICAN : Monseigneur
Tauran, secrétaire du Saint-Siège pour les
relations avec les états, a déclaré, au cours
d'une conférence sur la paix organisée à Rome,
"qu'une guerre unilatérale contre l'Irak
sans accord des Nations-Unies était un crime
contre la paix". Il a appelé à la
poursuite des inspections en Irak tout en
invitant Bagdad "à adapter son comportement
au code de conduite de la communauté
internationale". Il a appuyé l'opposition
du Vatican au recours à la force sur le droit
international en citant l'article 2 du chapitre I
de la Charte des Nations-Unies qui
stipule que "Les Membres
de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs
relations internationales, de recourir à la
menace ou à l'emploi de la force, soit contre
l'intégrité territoriale ou l'indépendance
politique de tout Etat, soit de toute autre
manière incompatible avec les buts des Nations
Unies." KOWEIT : Une
cinquantaine de pacifistes occidentaux ont
manifesté lundi à la frontière avec l'Irak
pour protester contre une intervention militaire
américaine contre l'Irak. ** 3 Koweitiens,
soupçonnés de préparer des attentats contre
les soldats américains déployés dans le pays,
ont été arrêtés.
Mercredi 26 février 2003 : L'aviation
américano-britannique a bombardé mardi des
lanceurs de missiles irakiens situés dans les
zones d'exclusion nord et sud de l'Irak, zones
délimitées par les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne après la guerre du Golfe et qui
n'ont fait l'objet d'aucune résolution de l'ONU.
** Bagdad n'a pas encore donné de réponse quant
à la destruction de ses missiles Sahmoud
demandée par le chef des inspecteurs de l'ONU
chargés du désarmement. KOWEIT : 4 soldats
américains ont été tués dans la nuit de lundi
à mardi lors d'un exercice d'entraînement de
nuit lorsque leur hélicoptère s'est écrasé au
sol pour une raison encore indéterminée.
Jeudi 27 février 2003 : L'opposition
s'est réunie mercredi à Erbil dans le nord de
l'Irak, le Kurdistan irakien, zone d'exclusion
aérienne contrôlée depuis 12 ans par les
Kurdes irakiens, pour discuter des possibilités
d'un retour au pouvoir après la chute de Saddam
Hussein. Rappelons toutefois que les Etats-Unis
ont annoncé qu'ils géreraient le pays en
mettant en place une administration militaire. **
L'ambassadeur de Turquie en Irak a quitté le
pays. Il était le dernier diplomate turc encore
en place dans le pays. IRAN : Le
porte-parole du gouvernement a annoncé "la
fermeture totale de sa frontière internationale
avec l'Irak" pour des raisons de sécurité. MALAISIE :
Le premier ministre malais Mahthir
Mohamad a annoncé que 47 des 57 pays de l'OCI réunis mercredi à Kuala
Lumpur ont décidé "d'utiliser l'arme du
pétrole" pour éviter une guerre en Irak.
L'OCI a appelé l'Irak à se conformer aux
résolutions de l'ONU.
Vendredi 28 février 2003 : ETATS-UNIS
: Pour montrer son opposition à une
intervention militaire contre l'Irak, le
Mouvement "Gagner sans guerre" (Win without
war, Conseil National des Eglises qui
regroupe près de 32 congrégations religieuses)
a lancé une "offensive" (pacifiste)
contre l'administration Bush : elle a bloqué,
grâce à la mobilisation de près de 40 000
bénévoles, toutes les lignes téléphoniques de
la Maison Blanche, des bureaux du Sénat et des
membres de la Chambre des Représentants en
passant jeudi matin pendant près de 4 heures des
appels téléphoniques et des fax pour
réaffirmer leur soutien à un désarmement
pacifique de l'Irak et à une intensification des
inspections de l'ONU. VATICAN : Le Pape a
reçu successivement jeudi le chef du
gouvernement espagnol, José-Maria Aznar, allié
aux Américains pour une offensive militaire
contre l'Irak, et le vice-président du parlement
iranien, Mohamed Reza Khatami, et frère du
président iranien. Le Pape a renouvelé son
appel à "une action commune en faveur
d'initiatives pacifistes conformes au droit
international et aux principes éthiques". GRECE : John
Kiesling, diplomate américain à l'ambassade des
Etats-Unis à Athènes, a donné lundi sa
démission pour protester contre la politique
menée par l'administration Bush dans le conflit
irakien. Un responsable américain, qui a
préféré garder l'anonymat a précisé que M.
Kiesling estimait que "ses propres principes
étaient compromis". EGYPTE : La plus
importante manifestation jamais organisée dans
le pays et liée à la crise irakienne a eu lieu
jeudi dans le stade du Caire. Environ 140 000
personnes se sont réunies pour affirmer leur
soutien au peuple irakien et crier leur
opposition à une intervention militaire
américaine contre l'Irak.
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