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spectacle
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Samedi 7 février 2004 :
- Le
mouvement de grève à Radio France a été
reconduit jusqu'à lundi inclus après l'échec
des négociations entre les journalistes et la
direction. Le Parti Socialiste demande au
gouvernement Raffarin la nomination d'un
médiateur.
Lutte Ouvrière (LO) et la Ligue communiste
révolutionnaire (LCR) ont lancé leur campagne
pour les régionales en Ile-de-France centrée
sur l'interdiction des licenciements et la
suppression des aides publiques aux entreprises
selon le principe "tout l'argent public doit
aller au public", 2 petits partis qui
refusent de se "compromettre" avec
"une gauche qui méprise le peuple
lorsqu'elle est au pouvoir".
Les deux chefs de file de la droite et de la
gauche aux régionales de mars 2004 en
Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) Renaud
Muselier, secrétaire d'Etat aux Affaires
étrangères (UMP) et Michel Vauzelle, Président
actuel de la région (PS) ont implicitement
annoncé une alliance "gauche-droite"
le jeudi 5 février au dîner annuel du
CRIF-Marseille-Provence représentant la 3e
communauté juive d'Europe, en prenant un
engagement contre le président du Front National
Jean-Marie Le Pen pour qu'il ne dirige
"jamais" cette grande région.
CENSURE : La
représentation à la Bourse du travail de Lyon
de la pièce le "Divorce de Patrick" de
l'humoriste noir Dieudonné, devenu la cible
"privilégiée" des organisations
juives depuis décembre 2003 à la suite d'un
sketch jugée "anti-sioniste"
improvisé à la télé, a été gravement
perturbé par une centaine de personnes se
réclamant d'un "collectif citoyen
antiraciste du Grand Lyon" inconnu
jusqu'ici. Des membres du consistoire israélite
et de l'Union des étudiants juifs de France,
UEJF étaient présents. En premier lieu c'est
Gérard Collomb, Sénateur-Maire socialiste de
Lyon qui avait fait interdire la représentation
en répondant au souhait du Conseil
Représentatif des Institutions juives de France
(CRIF). Mais, l'humoriste Dieudonné, défendu
par Maître François Roux, (l'avocat
de José Bové) qui avait saisi le tribunal
administratif de Lyon par une procédure de
"référé liberté" en a obtenu la
levée, les juges relevant "une atteinte
grave et illégale à une liberté
fondamentale". Après plusieurs alertes à
la bombe le comédien bloqué par les
manifestants sous les injures, les inscriptions
"un antisioniste est un antisémite" et
les saluts nazis aux cris de "Heil
Dieudonné !" l'humoriste a pu commencer son
spectacle. Des agitateurs présents dans la salle
comble ont interrompu Dieudonné pendant qu'au
dehors la dispersion des manifestants était
donnée après que les CRS aient reçu des
projectiles. L'humoriste a alors demandé
calmement qu'on rallume la salle donnant la
parole à ses "interlocuteurs" en ces
termes "Pas de violence. On est en
démocratie. On peut s'expliquer avec de la
lumière". Les injures prenant le pas sur le
dialogue, les agitateurs ont été évacués par
la police. Le spectacle a pu reprendre, lorsque
que, malgré la fouille systématique des
spectateurs par une cinquantaine de CRS
(policiers anti-émeute), une bombe chimique a
été lancée dans la salle provoquant la
panique. 8 camions de pompiers dont la cellule
mobile d'intervention chimique de la ville de
Lyon ont été mobilisés. 3 personnes ont été
blessées dont une à l'oeil. Dans le public qui
avait peur et qui commençait à se diriger vers
la sortie, des voix se sont élevées pour
refuser l'évacuation de la salle ordonnée par
la police aux cris de "le spectacle, le
spectacle !" pendant que les sirènes
incendie hurlaient. "Vous restez là ?"
s'écria Dieudonné, "On bouge pas, on bouge
pas". Le sectacle a repris dans étrange
climat. "Les gens voient de quel côté sont
les véritables semeurs de troubles, les
véritables racistes" déclara l'humoriste
en fin de spectacle qui s'étonnait que la police
ait laissé entrer un "groupuscule"
d'agitateurs. Une plainte a été déposée pour
"violence volontaire et voies de faits"
par l'humoriste. Le directeur départemental de
la sécurité publique du Rhône Hubert Weigel
qui était sur place au moment des faits a
indiqué qu'une enquête judiciaire a été
ouverte. Les identités d'une dizaine de
personnes ont été vérifiées et un suspect
placé en garde à vue. Dans une autre affaire
visant Dieudonné, le parquet de Paris
(ministère public) n'a pas retenu la plainte de
l'humoriste qui avait reçu des envois massifs de
SMS (courts messages) à connotation raciste
(allusion à l'odeur des Noirs, etc.) sur son
portable personnel (N° connu de la production)
après son passage dans l'émission diffusée en
direct sur France 3 "On ne peut pas plaire
à tout le monde" le 1er décembre
2003 provoquant l'émoi dans la communauté juive
de France et en Israël où les parents de
l'animateur Marc Olivier Fogiel vivent, choqués
d'avoir vu leur fils rire, ainsi que la salle,
après un sketch de l'artiste qui, déguisé en
religieux juif orthodoxe, avait appelé "les
jeunes des cités à rejoindre l'axe du bien,
l'axe américano-sioniste" concluant par une
main tendue en criant "Isra Heil". Un
"antisémitisme gras, épais, et puisque le
public semble avoir applaudi, malheureusement
populaire" avait alors dénoncé le
philosophe juif Bernard Henri-Lévy. Le Premier
ministre Jean-Pierre Raffarin s'était déclaré
"choqué" estimant que "le statut
d'artiste n'exonère personne du respect des
droits de l'homme". Le Conseil Supérieur de
l'Audio-visuel CSA présidé par Dominique Baudis
avait censuré la redifusion de l'émission et le
Président de France télévision avait dù
s'excuser publiquement. Le parquet de Paris a en
revanche annoncé des poursuites contre
Dieudonné qui milite contre toutes les formes de
discrimination et "extrémisme" d'où
qu'elles viennent. Enfin, rappelons que plusieurs
spectacles ont déjà été annulés à la
demande de maire, à Aix-les-Bains, Voiron,
Roanne etc. et qu'Alex Moïse, secrétaire
général de la fédération sioniste de France,
qui avait obtenu l'annulation du spectacle de
Dieudonné à Deauville, a accusé l'humoriste
d'être un "Le Pen noir". Quelques
manifestants ont crié à Lyon "on a gagné,
aucun juge des référés n'osera plus se
prononcer contre l'annulation de ce
spectacle" (au motif de trouble à l'ordre
public). Dieudonné : Le Divorce de Patrick (*) ; OU EN EST LE SIONISME AUJOURD'HUI ?
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