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Jeudi 12 février 2004 :

L'Assemblée Nationale a adopté la loi dite Perben 2, (nom du ministre actuel de la justice) "portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité" par 340 voix (UMP-UDF) contre 173 (PS-PC-Verts). Les avocats ont symboliquement, dans des manifestations, enterré la "Présomption d'innocence née en 1789 et décédée en 2004". Loi : http://www.assemblee-nat.fr/12/dossiers/criminalite.asp
 
Seul, parmi les manifestants hostiles, un jeune Musulman de 21 ans, membre d'un conseil de quartier, a été condamné mardi 10 février 2004 à un mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Strasbourg (Bas-Rhin) pour outrage au Ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en visite le lundi 9 février 2004 dans un gymnase du quartier pauvre de Hautepierre à Stasbourg alors cerné par d'importantes forces de police, dont une unité du Groupe d'intervention de la police nationale GIPN. Chaque visite de Nicolas Sarkozy, prix de la tolérance 2003 du "Centre Simon Wiesenthal" pour sa lutte contre l'antisémitisme, donne lieu à un trouble à l'ordre public et nécessite d'importants dispositifs de police. A Paris et en plein jour, le 2 février, Nicolas Sarkozy, accompagné de Jean-François Copé, (bilderberger) porte-parole du gouvernement et du sénateur UMP Roger Karoutchi, en visite "électorale" au "Forum des Halles" a été pris à partie par la foule (sifflet et insultes) et poursuivi, à tel point que tous ont dû se "réfugier" vers le commissariat de police le plus proche et en sortir par une autre issue avant de s'enfuir en véhicule de fonction protégé par des gardes du corps et par des CRS sous les cris de "Sarkozy, nazi !".
 
2 miltants basques, membres présumés de l'ETA de nationalité espagnole ont été arrêté à Limoges. Le SRPJ (police régionale) de Limoges et la DNAT (division nationale anti-terroriste) sont en charge de l'enquête. Lundi 9 février 2004, 2 autres membres présumés de l'organisation séparatiste basque, ont été arrêtés à Oriolles en Charente.
 
La rédaction de France 2, chaîne de télévision publique, a voté à plus de 65% une motion de "défiance" proposée par la société des journalistes à l'encontre de la direction de l'information de la chaîne et de l'équipe du 20 heures suite à la fausse annonce le 3 février 2004 dans le Journal Télévisé de 20 heures du "retrait progressif" du président de l'UMP, Alain Juppé de la vie politique alors que celui-ci annonçait le contraire et au même moment sur la première chaîne privée de télévision TF1, c'est-à-dire son maintien dans tous ses mandats électifs après sa condamnation à 10 ans d'inéligibilité dont il a fait un appel suspensif. A la question "faites-vous confiance à Olivier Mazerolle?" (directeur de l'information), les journalistes ont répondu non à 68 %. Olivier Mazerolle a démissioné. Et, à la question "faites-vous confiance à l'équipe du 20H00 ?", la réponse a été non à 70 %. Le présentateur du journal de 20 heures de France 2, David Pujadas, qui avait annoncé le "retrait progressif" d'Alain Juppé de la vie politique reconnaissant que c'était une "erreur" a été suspendu pour 15 jours.
 
Un mouvement de grève qui persiste depuis plus de 15 jours à Radio France (Etablissement public de radiodiffusion) mobiliserait 70 % des personnels, 45 % environ selon la direction. Beaucoup s'interroge sur le devenir des radios publiques présentées commes "différentes" mais de plus en plus transformées en "robinets publicitaires". CENSURE : L'humoriste noir Dieudonné accusé d'antisémitisme par les organisations juives depuis la diffusion le 1er décembre 2003 d'un sketch improvisé déguisé en rabbin fanatique saluant "Isra Heil !" censuré depuis, constituerait une "menace pour la démocratie" selon Alex Moïse secrétaire général de la Fédération sioniste représentant la droite alliée à l'extrême droite en Israël. C'est pourquoi, révèle-t-il dans Le Figaro, "la démocratie ne sachant pas toujours se protéger", il tente de faire annuler auprès de la préfecture de Paris la seule représentation du spectacle à "L'olympia" de Dieudonné : Le Divorce de Patrick programmé de longue date pour le 20 février 2004 à 20 heures 30 dans une salle de 2 000 places. Alex Moïse n'a pas attendu le 1er décembre 2003 pour faire interdire en France les spectacles de Dieudonné, qui revendique le droit à la libre expression contre "les assassins de Rabbin et ceux qui tuent tous les jours des Palestiens" condamnant tous les extrémismes d'où qu'ils viennent. En effet, le spectacle de l'humoriste à Deauville a été censuré le 9 août 2003. Alex Moïse reconnait également être à l'origine de la tentative de censure du spectacle à Lyon qui été perturbé à coup d'alertes à la bombe, violences, injures raciales (sale nègre) et par le jet d'une bombe chimique sur ses spectateurs. Dieudonné avait porté plainte pour "violence et injures raciales". De son coté, le président la Ligue contre l'Antisémitisme (LICRA), Patrick Gaubet a annoncé le dépôt d'une plainte contre Dieudonné pour "incitation à la haine raciale et à la violence" suite aux propos tenus contre ses détracteurs dans Le Journal du Dimanche et rapportés par le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France CRIF en ces termes sur son site Internet : "ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd’hui dans l’action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d’Ariel Sharon, Israël qui a financé l’apartheid et ses projets de solution finale". Ndlr. Dieudonné observait, parce "qu'il n'appartient pas" à la "communauté dominante", que les incidents de son spectacle à Lyon, "n'ont donné lieu à aucune condamnation officielle". Maître François Roux, qui avait réussi à faire annuler la décision d'interdiction du maire socialiste de Lyon qualifiée par les magistrats "d'atteinte grave et illégale à une liberté fondamentale", a entrepris d'évaluer le préjudice moral et financier subi par Dieudonné, suite aux décisions prises par les maires de Vichy, Claude Malhuret, Roanne, Yves Nicolin, Avignon, Marie-Josée Roig, Aix-les-Bains, Dominique Dord, Voiron, Michel Brizard, etc. qui ont annulé les spectacles. Les perturbateurs faisant savoir qu'à Lyon ils ont gagné, "faire la démonstration du trouble à l'ordre publique et légitimiser ainsi les interdictions". Et, Dieudonné d'en rire : "j'ai le Mossad au c... mais je ne renoncerai pas à mes convictions pour autant". Ndlr. Nom des Services Secrets israéliens. http://www.dieudo.com.




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