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Mardi 6 juillet 2004 :
 
A l'issue de la 6ème rencontre franco-marocaine des chefs de gouvernement, dimanche à Paris, le premier ministre marocain Driss Jetou a déclaré : “Le Maroc a subi les affres du terrorisme, et le 16 mai est encore dans toutes les mémoires. En collaboration avec les Etats qui mènent le même combat, nous sommes engagés dans une lutte, un combat sans merci contre le terrorisme, mais en veillant à le faire avec les seules armes de la loi”. La France et le Maroc ont affirmé leur volonté "de renforcer, par un appui de la partie française, leur coopération en matière d'éducation de base centrée sur l'alphabétisation, l'éducation non formelle et l'ouverture aux partenaires associatifs." Ils ont convenu "d'accélérer la mise en oeuvre du projet de réforme de l'enseignement supérieur objet de la convention de financement, signée à Rabat le 31 mai 2004", et de "renforcer la coopération bilatérale en matière de recherche scientifique en vue de permettre une intégration progressive de la recherche marocaine à l'espace européen de la recherche."
 
PEDOPHILIE : L'ex-huissier de justice mis en cause dans l'affaire de pédophilie d'Outreau jugée par la cour d'assises du Pas-de-Calais le 2 juillet 2004, mis hors de cause comme 6 autres des 17 accusés, dans le viol de 3 enfants (sur 6 victimes), Alain Marécaux, suicidaire a été admis dans un hôpital psychiatrique de la région. Il avait été détenu pendant presque 2 ans et n'avait été remis en liberté qu'en octobre 2003 après une grève de la faim. Il a été condamné en marge de cette affaire à 18 mois de prison avec sursis pour une agression sexuelle sur l'un de ses fils. Alain Marécaux a tout perdu, son étude d'huissier qu'il a dû vendre, sa femme qui l'a quitté, sa mère qui est morte pendant sa détention et, enfin, l'un de ses fils a tenté de se suicider à plusieurs reprises. Myriam Delay, condamnée pour viols sur ses enfants, avait accusé à tort plusieurs connaissances, avant d'avouer, de désavouer, etc. Le juge d'instruction Fabrice Burgaud est mis en cause pour avoir enquêté uniquement à charge. Interrogé sur la radio Europe 1, dimanche soir, l'ancien ministre socialiste de la justice, Robert Badinter, a déclaré que "le procès de l'affaire de pédophilie d'Outreau est un désastre judiciaire", "Les Anglais ont l'habitude de dire qu'il ne suffit pas que la décision soit prononcée, il faut encore qu'on ait le sentiment que justice ait été rendue. Et ici il est bien évident qu'on ne peut pas avoir cette conviction." Robert Badinter, qui fit abolir la peine de mort en France lors de l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, a fait remarquer que ce procès démontrait une fois de plus l'importance de cette décision "parce que la justice humaine est faillible et que la peine de mort est irréversible".
 
En Alsace, Pierre Bodein, 56 ans soupçonné d'au moins 1 meurtre de fillette pourrait être interrogé pour 2 autres crimes. Homme réputé dangereux, il a passé plus de 30 ans en prison ou en hôpital psychiatrique. Il avait bénéficié en mars 2004 d'une libération conditionnelle après 14 ans de détention pour une série de crimes. C'est en 1992, qu'il avait été quelques jours en cavale et avait commis une série de crimes. Le procureur général de Colmar, Bernard Legras, a déclaré que la libération conditionnelle de Pierre Bodein, 3 mois avant sa mise en examen dans l'enquête sur la disparition de Julie, 15 ans, ne révélait aucun dysfonctionnement de la justice. Rappelant que Pierre Bodein avait "un comportement exemplaire en détention" où il travaillait et consacrait une partie de son pécule à l'indemnisation de ses victimes.
 
A Toulouse, monsieur X, 53 ans a été condamné vendredi par la cour d'assises de Haute-Garonne à la peine maximum de 20 ans de réclusion criminelle pour des agressions sexuelles et viols commis entre 1990 et 2000 sur 11 jeunes garçons ou adolescents de son entourage. Les audiences ont eu lieu à huis clos. C'est un laboratoire de photographie qui, décelant des photos suspectes, avait permis l'enquête. 11 victimes, de jeunes garçons ou adolescents âgés de 10 à 14 ans, ont été identifées, dont son fils, alors âgé de 2 ans. Les parents de 2 enfants avaient déposé en 1994 2 plaintes dénonçant des agressions sexuelles. Malgré des "témoignages convergents", l'affaire avait été classée sans suite par le parquet. Monsieur X, décrit par un psychologue comme une "personnalité immature avec une déviation perverse de la pulsion sexuelle", a expliqué avoir été victime dans sa jeunesse de viols et avoir subi des fellations ou sodomies infligées par un autre enfant, de 10 ans son aîné, placé dans la même famille d'accueil.
 
Le psychopathe français Michel Fourniret, qui a avoué 6 assassinats de jeunes filles en Belgique et en France entre 1987 et 2001, enlevait, violait puis tuait "parce qu'il ne savait pas quoi faire" de ses victimes. Surnommé par la presse "l'ogre des Ardennes" ou encore "le Dutroux français", Michel Fourniret avait été arrêté une première fois en mars 1984. Condamné en juin 1987 par la cour d'assises de l'Essonne (près de Paris) à 7 ans de prison, dont 2 avec sursis, pour 11 agressions sexuelles commises entre 1982 et 1984, il avait été libéré après la condamnation, bénéficiant d'une remise de peine. Résidant en Belgique depuis 1992, Michel Fourniret avait été arrêté en juin 2003 après l'enlèvement à Ciney, dans le sud de la Belgique, d'une jeune fille qui était parvenue à s'échapper après avoir subi des attouchements. Une trentaine d'affaires non élucidées entre 1990 et 2000 vont être bientôt examinées par les enquêteurs. Les meurtres de Natacha Danais, 13 ans, disparue en novembre 1990 à Rezé dans la banlieue de Nantes et dont le corps avait été retrouvé sur une plage de Loire-Atlantique 1 mois plus tard, Jeanne-Marie Desramault étudiante de 22 ans originaire de Béthune disparue en 1989 en gare de Charleville-Mézières, Fabienne Leroy, âgée d'une vingtaine d'années disparue en 1988 près de Mourmelon (Marne), et enfin Isabelle Laville, disparue dans l'Yonne en 1987, pourraient être élucidés. Plus de détails : La liste des crimes attribués à Michel Fourniret
 
Liens : Le 119 (Allô Enfance Maltraitée) est un numéro gratuit ouvert 24h/24 qui a pour but de faciliter le dépistage des situations de maltraitance à enfant. ; Site officiel du défenseur des enfants
 
Des militants d’Euro-Palestine ont débaptisé à Paris la "Rue de la Colonie", située dans le 13ème arrondissement en la renommant "Rue de Sabra et Chatila", afin de "perpétuer la mémoire du massacre des réfugiés de ces 2 camps palestiniens, resté impuni et privé de mémoire depuis maintenant plus de 20 ans". 2 000 hommes, femmes et enfants, civils et sans armes étaient "impitoyablement, violés et massacrés" du 14 au 18 septembre 1982 à Sabra et Chatila, dans la banlieue de Beyrouth, par des milices libanaises d’extrême-droite qui opéraient sous le contrôle direct de l’armée israélienne commandée par Ariel Sharon, l'actuel Premier ministre d'Israël. Une délégation d’Euro-Palestine s'est rendue à la Mairie du 13ème arrondissement, pour remettre un dossier aux autorités municipales, exigeant qu’une décision officielle d’attribution de la nouvelle nomination soit prise d’ici la fin de l’été, pour coïncider avec la date anniversaire du massacre. Des initiatives similaires sont parallèlement lancées auprès d’autres communes de France. "Le passé a besoin qu’on se réunisse exprès pour le commémorer, car le passé a besoin de notre mémoire" disait le philosophe Vladimir Jankélévitch. "A Paris comme ailleurs, les autorités mettent donc régulièrement un point d’honneur à saluer le passé, aussi tragique qu’il ait été." Une "Rue de Sabra et Chatila" nous parait "bien plus pertinente" qu’une "Rue Théodore Herzl", dont le principe vient d’être voté "en catimini" par le Conseil de Paris. Honorer ce fondateur du sionisme, projet qui portait dès sa naissance, au siècle dernier, les germes du colonialisme et de la spoliation des Palestiniens, équivaut, dans le contexte actuel, à la négation de tout un peuple rappelle "Euro-Palestine". NDLR. Richard Goldstone, ancien procureur des tribunaux de l'ex-Yougoslavie et du Rwanda avait déclaré à propos de la culpabilité d'Ariel Sharon, "Si celui qui commande sait que des civils innocents sont tués, il est encore plus responsable que l'exécutant". Pour Richard Falk, professeur de droit à Princeton, "il ne fait pas de doute qu'Ariel Sharon aurait dû être inculpé".




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