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Offre n° 2
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Mardi 20 juillet 2004 :
-
- Le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a
débuté lundi à Paris une visite officielle de
3 jours dans le but de convaincre les
responsables français sur une éventuelle
adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
La Commission Européenne devrait rendre en
octobre un rapport sur les progrès réalisés
par ce pays en matière de droits de l'homme et
de réformes démocratiques. Les 25 pays membres
de l'Union entameront en décembre 2004 des
négociations sur l'adhésion de la Turquie sur
les bases de ce rapport. Recep Tayyip Erdogan a
rencontré pendant 1 heure, son homologue
français Jean-Pierre Raffarin. Les 2 hommes ont
notamment évoqué une possible coopération en
matière industrielle, aéronautique, de
transport, d'énergie, ou culturelle. Il
rencontrera mardi le Président Jacques Chirac,
les députés de la Commission des Affaires
étrangères de l'Assemblée nationale, l'ancien
président de l'UMP Alain Juppé mardi, le
Premier secrétaire du Parti socialiste François
Hollande et le président de l'UDF François
Bayrou mercredi. Plus de détails : L'élargissement de l'Union
européenne
-
- L'ancienne
première femme Premier ministre du Président
socialiste François Mitterrand, de 1991 à 1992,
Edith Cresson, 70 ans, ex-commissaire européen
à lEducation et à la Recherche, est
poursuivie en justice par la Commission
européenne pour "négligence
caractérisée" et "favoritisme"
(référence à l'article 213 du traité) au
cours de son passage à Bruxelles de 1995 à
1999. "Cette décision fait suite à une
analyse très approfondie de tous les éléments
dont disposait la Commission ainsi qu'à une
audition de Madame Cresson et de ses avocats le
30 juin 2004" constitue une
"première" dans les annales de
l'institution européenne. Le 30 juin, Edith
Cresson, inculpée pour "faux en écriture
et usage de faux" avait bénéficié d'un
non-lieu, les juges belges ayant conclu à
l'absence de preuves. Celui qui a mené campagne
contre l'ex-Premier ministre, Paul van Buitenen,
vient d'être élu au Parlement de Strasbourg,
où il siégera à la puissante commission du
contrôle budgétaire (COCOBU). Les principaux
faits reprochés à Edith Cresson portent sur le
statut de l'un de ses amis, René Berthelot
(décédé), visiteur scientifique payé par le
budget européen, alors qu'il aurait en fait
été à son service à Chatellerault, ville dont
elle était le maire. Des procédures
disciplinaires visent 10 autres membres du
personnel de la Commission européenne. Ces
affaires avaient provoqué la démission
collective de la Commission en 1999.
-
- "L'objectif
n'est pas un objectif de suppressions de
postes", a déclaré le Secrétaire d'Etat
au Budget et à la Réforme budgétaire, auprès
du ministre d'État, ministre de l'Economie, des
Finances et de l'Industrie, Dominique Bussereau, sur la
radio publique France Inter. 10 000 à 20 000
postes de fonctionnaires ne seraient pas
renouvelés en 2005. Le déficit public en 2005
est un objectif "encore réalisable"
souligne Dominique Bussereau, contre l'avis de
tous les experts. La France s'est engagée à
rééquilibrer son déficit public à 3,6 % du
PIB (Produit intérieur brut), après 4,1 % l'an
dernier, avant un retour espéré à 3 % l'an
prochain. "L'objectif, c'est de se dire
qu'en 2005, il y aura 65 000 fonctionnaires qui
partent à la retraite". Enfin, le ministre
a posé cette question : "Quels sont ceux
(les fonctionnaires) qui sont utiles sur le
terrain et quels sont ceux dont les postes ont pu
évoluer pour des raisons de productivité
?".
-
- C'est
lundi à minuit, que les députés européens
sortants ex-RPF (Rassemblement
pour la France), Charles Pasqua et
Jean-Charles Marchiani (membres du Groupe Union
pour l'Europe des Nations UEN) ont perdu leur
immunité parlementaire, tous 2 visés par
plusieurs affaires, ils peuvent désormais faire
l'objet de mesures "coercitives", tels
que : interpellation, garde à vue, détention
provisoire ou contrôle judiciaire, jusqu'ici
incompatibles avec leur statut de députés
européens qui garantissait leur immunité. En
effet, l'ancien ministre de l'Intérieur Charles
Pasqua et l'ancien préfet du Var Jean-Charles
Marchiani avaient échappé à plusieurs
enquêtes de la justice française de 2001 à
2003, la levée de leur immunité parlementaire
ayant été refusée à 4 reprises par le
Parlement européen. Charles Pasqua, 77 ans, qui
a laissé son fauteuil de président du Conseil général du département
des Hauts de Seine (92)
(près de Paris) au Ministre d'Etat, Ministre de
l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Nicolas Sarkozy, déjà
mis en examen par le juge Philippe Courroye dans
l'affaire du financement occulte du parti RPF
qu'il a fondé en novembre 1999 et celle du
trafic d'armes présumé illégal vers l'Angola,
va devoir faire face à ses juges. Selon maître
Léon Lef Forster, "Monsieur Pasqua est
serein et n'a aucune crainte à devoir
s'expliquer", souhaitant que son client soit
entendu dans des conditions de "dignité
minimale", c'est-à-dire sans garde à vue.
Charles Pasqua fait aussi l'objet, en tant
qu'ancien ministre de l'Intérieur (de 1993 à
1995), d'une enquête à la commission
d'instruction de la Cour de justice de la
République (CJR) ouverte le 1er juin sur 3
autres affaires. Pour échapper à nouveau à la
justice, l'ancien ministre de l'Intérieur doit
se présenter (avec succès) aux sénatoriales du
26 septembre 2004. Jean-Charles Marchiani, 60
ans, est quant à lui mis en examen depuis mai
2001 dans le dossier des ventes d'armes à
l'Angola, dit affaire Falcon. En janvier 2004, il
est poursuivi dans une affaire instruite par le
juge Renaud Van Ruymbeke, portant sur une
commission qui aurait été versée par le groupe
pétrolier français Elf. Tandis qu'il est mis en
cause, dans 4 autres enquêtes menées par le
juge Courroye qui avait "prévenu" d'un
placement en détention dès la lévée de cette
immunité. Jean-Charles Marchiani, ancien préfet
du Var, tient à préciser : "Toutes les
opérations que j'ai réalisées pour le
gouvernement français l'ont été dans le
respect du droit et de la morale".
-
- L'Association
Pour l'Emploi, l'Information, et la Solidarité
des chômeurs et travailleurs précaires APEIS dénonce
les propos "cupabilisateurs" de Jacques
Chirac tenus le 14 juillet 2004 sur les
"devoirs" des chômeurs, jugeant que le
but du président de la République était de
"baisser le coût du travail" et
"généraliser la précarité",
précisant "qu'à coté des droits il y a
des devoirs, soit, alors respectez, faites
respecter le droit au travail et à en vivre
décemment, ce qui est loin d'être le cas quand
des millions d'entre nous survivent avec 400
euros par mois et parfois même sans
revenu", rappelant "qu'il ne faut
d'ailleurs pas oublier que les chômeurs ont
cotisé et ouvert des droits en travaillant et
qu'il ne s'agit en aucun cas de cadeau". Le
Président de la République Jacques Chirac avait
affirmé "qu'on ne peut pas accepter qu'un
chômeur refuse éternellement un emploi"
(...) "Il y a des droits, qui doivent être
respectés ou accrus le cas échéant, et qui
sont les droits qu'exige la solidarité dans une
nation, et puis il y a des devoirs, que parfois
on a oubliés, depuis très longtemps
d'ailleurs".
-
- Sur
ce thème, le syndicat CGT (communiste) a
réclamé "impérativement" que les
articles de l'avant-projet de loi de cohésion
sociale concernant les sanctions applicables aux
chômeurs "soient réécrits",
précisant "qu'imposer aux salariés privés
d'emploi depuis plus de 6 mois de prendre
n'importe quel travail, à n'importe quel prix,
dans un périmètre de mobilité non défini avec
l'intéressé est un axe politique du MEDEF (patronat)
que le gouvernement reprend à son compte",
dénonçant qu'avec ces modifications", les
maisons de l'emploi créées dans le cadre du
plan Borloo "vont être simplement des
maisons d'inspection et de sanctions". Le
texte de l'avant-projet de loi proposé par Jean-Louis Borloo, Ministre
de l'emploi, du travail et de la cohésion
sociale, stipule "qu'au bout de 6
mois", le droit aux allocations chômage
"s'éteint ou est réduit" lorsque
"l'emploi refusé par le bénéficiaire,
quelle que soit la durée du contrat de travail
offert, correspond à une spécialité ou une
formation que le service public de l'emploi lui
propose d'acquérir et est compatible avec ses
possibilités de mobilité géographique, compte
tenu de sa situation personnelle et familiale et
des aides à la mobilité qui lui sont
proposées". Plus de détails : Plan de cohésion sociale (45 pages,
format Pdf)
-
- L'homme
qui a tué, à coups de carabine 22 long-rifle,
sa femme et sa fille avant de se suicider à
Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire) dans
la nuit du mercredi 14 juillet au jeudi 15 était
chômeur. "Il s'agit d'un drame du
désespoir" a confirmé Marc Désert,
procureur de la République d'Angers, précisant
que "le père était au chômage depuis plus
d'un an". Il laisse un fils, absent au
moment du drame.
-
- Un
accord a été accepté par les salariés sur le
passage à 36 heures de travail hebdomadaire sans
compensation financière à l'usine du groupe
allemand Bosch à
Vénissieux pour éviter une délocalisation en
République Tchèque. Selon la direction de
Bosch, 2 % des 820 salariés permanents de
l'usine ont refusé l'accord qui prévoit une
série de mesures pour réduire de 12 % les
coûts salariaux horaires. La direction s'est
engagée à investir 12 millions d'euros dans une
ligne de montage d'une nouvelle pompe à
injection diesel répondant plus aux nouvelles
normes anti-pollution européennes. Un
investissement qui permettra de sauvegarder 190
des 300 emplois qui étaient menacés à
l'horizon 2008. Aucune perperstive d'embauche et
110 salariés devaient être reclassés ou se
voir proposer des départs volontaires. NDLR. Il
s'agit d'une application de la loi de réforme du
dialogue social (dite Fillon, François,
ex-Ministre des Affaires Sociales, du Travail et
de la Solidarité) qui permet sous conditions aux
accords d'entreprise de déroger aux accords de
branche et interprofessionnels, même s'ils sont
moins favorables aux salariés. Plus de détails
: Loi du 15 octobre 2002 ; Opinion : Loi Fillon : une régression sociale
sans précédent
-
- L'annonce,
dimanche, du Premier ministre Ariel Sharon
invitant les juifs de France à venir en Israël
"immédiatement" en désignant les
Musulmans de France comme la source d'un
"antisémitisme déchaîné" a créé
un incident diplomatique. Le Premier ministre
israélien a reçu un message du Président de la
République Jacques Chirac, lui indiquant
"qu'il n'était pas le bienvenu" pour
l'heure à Paris. Transmis oralement par voie
diplomatique ce message n'a pas fait l'objet d'un
message écrit, mais a été confimé de sources
officielles en Israël comme en France. Le
chargé d'affaires français en Israël a été
reçu au ministère israélien des Affaires
étrangères et son homologue israélien à Paris
s'est rendu au ministère français des Affaires
étrangères. La France n'examinera une
éventuelle visite en France d'Ariel Sharon que
lorsqu'Israël aura fourni des
"explications" sur l'appel du Premier
ministre aux juifs de France à immigrer
d'urgence en Israël, a communiqué la
Présidence de la République.
-
- Le
ministre français des Affaires étrangères,
Michel Barnier, arrivé lundi à Tunis, a
répété que les propos du Premier ministre
israélien Ariel Sharon appelant les juifs de
France à émigrer le plus vite possible en
Israël étaient "inacceptables et
intolérables". "Depuis toujours
solidaire de lEtat et du peuple
dIsraël", la LICRA, Ligue contre
l'antisémitisme, a "dénoncé avec fermeté
les propos inconséquents dAriel
Sharon" qui montrent sa méconnaissance
partielle ou totale de la situation en France. La
LICRA a qualifié "les Musulmans impliqués
dans des actes antisémites, "d'imbéciles
égarés qui se déshonorent", concluant
"Les Français dorigine juive ont
vocation à continuer à vivre paisiblement en
France". Lire notre édition du lundi 19 juillet 2004 ; communiqué de la LICRA ; Réaction
du CRIF, Conseil Représentatif des Institutions
Juives de France.
-
- LObservatoire
de la liberté dexpression en matière de
création de la Ligue des Droits de l'Homme
dénonce l'attitude injurieuse de Georges Frêche, (Député
socialiste et Professeur à la Faculté de Droit
et des Sciences Economiques de Montpellier),
nouveau président de la région
Languedoc-Roussillon, qui se propose de mettre
fin à l'activité (par un vote le 2 juillet
2004) du Centre Régional des Lettres. Plus de
détails : Communiqué de la LDH
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