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Samedi 5 juin 2004 :
 
Un lycéen juif de 17 ans qui portait une kippa a été agressé d'un coup de couteau vendredi devant l'école juive et privée "Yéchiva Mékor Israël" à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) aux cris de "Allah akhbar (Dieu est grand)". Hospitalisé, ses jours ne sont pas en danger. Le ministre de l'Intérieur Dominique Galouzeau de Villepin s'est immédiatement rendu sur place, accompagné par 2 membres du bureau exécutif du Conseil représentatif des institutions juives de France CRIF, Maître Ariel Goldmann et Francis Kalifat. Le CRIF a demandé aux autorités "de retrouver au plus vite l'auteur de cette tentative d'assassinat et de le sanctionner de façon exemplaire" et a appelé "l'ensemble de la nation à faire front contre cette montée de l'antisémitisme qui met en danger les fondements de notre pays".
 
Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste du 19e arrondissement de Paris, a appelé jeudi 3 juin les parlementaires français à créer chacun dans leur circonscription un collectif "Assez d’actes antisémites" autour d’un texte intitulé "Assez". Dans un communiqué, le député préconise que chaque parlementaire prenne cette initiative pour créer "une chaîne de citoyens de tous horizons réagissant et agissant contre l’antisémitisme".
 
Le ministère de l'Education nationale, qui n'avait pas publié de chiffres depuis le printemps dernier, a donné le nombre total en hausse de "signalements" d'actes de violence en milieu scolaire depuis la rentrée de septembre 2003 soit 71 116 incidents répertoriés, contre 65 034 durant toute l'année 2002-2003.
 
Dans une note diplomatique du Département d'Etat américain à destination du ministère des Affaires étrangères, datée du 30 avril 2004, Washington annonce le "possible" transfert des 4 Français détenus au Camp Delta sur la base navale nord-américaine de Guantanamo à Cuba en précisant les "contreparties souhaitées" demandées par les Etats-Unis pour leur remise. Cette note stipule que les Etats-Unis souhaitent que les autorités judiciaires françaises et en particulier les magistrats antiterroristes français soient avisés de leur arrivée et qu'ils soient interpellés, voire mis en examen si la loi française le permet et dans le respect de celle-ci. Washington demande à Paris qu'à leur retour, les ressortissants français soient "humainement traités", dans le respect du droit français. Les 7 Français détenus à Guantanamo ont été appréhendés dans le cadre de la "campagne" (guerre) américaine en Afghanistan, entre la fin de l'année 2001 et le début de l'année 2002 : Mustaq Ali Patel, d'origine indienne, Mourad Benchellali frère de Menad et fils de Chellali Benchellali imam d'une mosquée du "ghetto géographique, social et ethnique" des Minguettes à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon, écroués dans le cadre d'une enquête antiterroriste, soupçonnés par la Direction de la surveillance du territoire, DST, de liens avec les "fillières tchétchènes". Imad Kanouni, d'origine marocaine, Ridouane Khalid, frère de Zine-Eddine Khalid mis en examen en France dans une enquête portant sur une tentative d'attentat lors de la Coupe du monde de football à Paris en 1998, condamné pour détention d'armes, Nizar Sassi et Brahim Yadel condamné par contumace le 12 décembre 2000 par le Tribunal de Grande Instance de Paris à un an de prison pour avoir fait partie d'un groupe accusé d'avoir préparé un attentat lors de la coupe du monde de football en France. Les charges concernaient la collecte de fonds au profit des groupes islamiques armés algériens (GIA). Un avion militaire (considéré comme territoire français) sera dépêché sur place où des policiers OPJ (officiers de police judiciaire) de la DST accompagneront les 4 ressortissant français, et pourraient procéder à des auditions, après leur placement en garde à vue, qui en matière terroriste peut durer jusqu'à 96 heures. Ce placement en garde à vue se fera sur commission rogatoire des juges antiterroristes, dans le cadre de l'information judiciaire en cours. Mais s'agit-il d'un cadre juridique valable suite à un "enlèvement et séquestration" datant de janvier 2002 par les forces américaines aux mépris de toutes les conventions internationales et des droits humains ? Plus de 600 détenus originaires de 47 pays sont incarcérés dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" instaurée par le président Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Washington les considère comme "des combattants ennemis" et non comme des prisonniers de guerre, et de ce fait ils ne peuvent bénéficier de l'application de la troisième Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre. "Ce n'est pas une guerre seulement contre les Etats-Unis, c'est une guerre contre la civilisation, contre tous les pays qui croient en la démocratie" déclarait le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, le 12 septembre 2001. "Les Etats-Unis ont créé une prison à Guantanamo qui fonctionne entièrement en dehors du droit", estiment notamment les juristes du Centre pour les droits constitutionnels (CCR, Center for Constitutional Rights) à New York, qui représente plusieurs détenus à la demande de leurs familles. Le Pentagone, de son côté, affirme que les détentions à Guantanamo visent principalement à empêcher le retour "sur le champ de bataille" d'agents du terrorisme mondial. Plus de liens : De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; la situation des prisonniers de Guantanamo ; Guantanamo, un vide juridique total ; Prisonniers de guerre ? Non pour les Etats-Unis. Oui, pour les Nations unies et la Croix-Rouge ; Guantanamo : Déclaration du gouvernement cubain à l'adresse de l'opinion publique nationale et internationale (11 janvier 2002) ; LA TORTURE AU NOM DE LA DÉMOCRATIE ; Photos US du transport des prisonniers vers Guantanamo ; 2 anciens détenus dénoncent les sévices à Guantanamo ; Les USA attaqués en justice pour non-respect des droits des prisonniers de Guantanamo ; Monsieur le Président : dites non à la torture !
 
France 2, chaine publique a diffusé "CRACK, LA COLÈRE DES PERES" vendredi 4 juin à 22 h 50. Entre septembre 2001 et septembre 2002, Christophe Montaucieux a suivi ces habitants du quartier, depuis les premiers rassemblements jusqu'aux réunions du collectif "anticrack" que certains d'entre eux ont créé et qui va, le soir, à la rencontre des toxicomanes dans les rues. Ndlr. Le crack est un mélange de cocaïne et de bicarbonate appelé aussi drogue du pauvre. Plus de détails : MILDT : Information Prévention Dépendance liées aux drogues
 
Selon la Ligue des Droits de l'homme, LDH, les mineurs étrangers isolés en France sont systématiquement considérés comme des suspects et non comme des personnes devant être protégées. Plus de détails : La France respecte-t-elle les droits de l’enfant ?
 
Les stocks de plutonium militaire américain déclarés en excès après la guerre froide vont être transformés en combustible par le groupe français Areva. 140 kg de plutonium militaire américain seront acheminés fin 2004 en bateau de Charleston (Caroline du sud) pour Cherbourg (Manche) pour être transférés à La Hague (à la COGEMA, filliale d'Areva) avant d'être acheminés à Cadarache (connu pour le projet ITER) qui dépend du CEA, commissariat à l'énergie atomique. C'est à la demande du gouvernement Bush, qu'Areva fabriquera d'abord des assemblages test en France avant de construire une usine aux Etats-Unis. Areva a déjà reçu l'agrément du gouvernement français et attend dans les prochaines semaines l'autorisation de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour fabriquer à Cadarache (Bouches-du-Rhône) quatre combustibles Mox de démonstration. Le Mox, combustible, est un mélange d'oxyde de plutonium et d'oxyde d'uranium, une matière très sensible sur le plan chimique et radiologique. Il est utilisé en Europe depuis plus de 20 ans. Les combustibles test seront assemblés dans l'usine Melox de Marcoule (Gard). L'assemblage doit être placé dans le coeur des réacteurs de l'électricien américain Duke-Energy. Areva construira aux Etats-Unis une usine destinée à convertir 34 tonnes de plutonium en combustible nucléaire. Les travaux devraient débuter mi-2005 pour que l'usine soit opérationnelle en 2008. Les contrats, remportés en 2003, représentent entre 250 et 300 millions de dollars. Plus de détails : La sûreté nucléaire et la radioprotection en France, rapport 2003.




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