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Mardi 18 mai 2004 :

L'imam salafiste de Vénissieux, près de Lyon, Abdelkader Bouziane, 52 ans, polygame, père de 16 enfants français, a annoncé lundi à Alger qu'il avait obtenu son visa de retour et allait rentrer en France, d'où il avait été expulsé le 21 avril en situation régulière et en vertu d'un arrêté ministériel d'expulsion signé le 26 février 2004 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur. Il était accusé "d'atteinte à l'ordre public, du fait de son activité doctrinale salafiste" et de "propos contraires aux droits de l'Homme", "une mesure d'ordre public destinée à protéger la collectivité nationale" soulignait le nouveau ministre de l'intérieur, Dominique de Villepin, mais le tribunal administratif de Lyon avait considéré comme illégale cette expulsion. Voir notre édition du 21 avril 2004 (France).
 
Le Conseil supérieur de l'éducation nationale CSE (enseignants, parents, élèves, étudiants) a "approuvé" la circulaire d'application de la loi du 15 mars 2004, (ajustée à 3 reprises) interdisant le port "ostensible" de signes religieux (croix, kippa et voile islamique) à partir de la rentrée prochaine avec 26 voix pour dont l'UNSA Education et tous ses syndicats nationaux, FO, la PEEP, la CSFEN, les élus locaux, la FESIC, le MEDEF, la CGC et la CGPME, 8 voix contre : FCPE et CGT, 6 abstentions : UNAPEL, SNEC-CFTC et UNEF et 25 refus de vote : FSU et SGEN-CFDT. La question du bandana, (petit triangle de tissu léger noué derrière le cou à la pirate, et porté serré sur le crâne) n'est pas vraiment réglé. Les enseignants par essence indépendants, ne souhaitaient pas cette loi. En janvier 2004, l'adoption du texte de loi par le CSE était encore plus difficile : 16 voix pour, 9 voix contre, 16 abstentions et 29 refus de vote. Le lobbying des associations juives contre le port du voile islamique, dont le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), Nicolas Sarkozy et Nicole Guedj, a porté ses fruits. Et le nouveau ministre de l'Education nationale François Fillon, a confirmé qu'il avait "fermement milité" en faveur de cette loi perçue par les Musulmans contre l'Islam, soulignant en des termes militaires, les deux "idées forces" de la circulaire. D'une part, la "fermeté républicaine" pour tout ce qui concerne les "signes religieux les plus évidemment ostensibles" et d'autre part, la "responsabilité" laissée aux acteurs de terrain, notamment les chefs d'établissement, pour "cibler" la "portée religieuse" qui "pourrait être attachée à certaines tenues vestimentaires". Ndlr. Patrick Gonthier, secrétaire général de l’UNSA Education, est le seul syndicaliste à avoir pris la parole lors de la "Marche contre l'antisémitisme" qui s'est tenue Place de la République à Paris, dimanche 16 mai 2004.
 
Les syndicats CGT, FSU et UNSA ont appelé dans un communiqué commun à "une grande journée nationale de manifestations décentralisées le samedi 5 juin 2004 pour l'avenir de l'assurance maladie" en déficit qui devrait atteindre 12,9 milliards d'euros en 2004.
 
Les 2 principaux quotidiens israéliens, “Yediot Ahronot” et “Maariv" accordent une large place au "Colloque sur la perception mutuelle des Français et des Israéliens" sur les relations entre Israël et la France, ouvert du 16 au 18 mai par Claudie Haigneré, ministre des affaires européennes, à l’Université de Tel-Aviv, en présence de très nombreuses personnalités des 2 pays. “Yediot” cite l’ambassadeur de France Gérard Arrau : “L’image d’Israël en France, et celle de la France en Israël, se sont dégradées à un point que l’on ne peut que qualifier d’irrationnel”. Les 2 journaux publient un sondage effectué dans les 2 pays à la demande des ministères des Affaires Etrangères respectifs, et qui donne la mesure des dégâts. En France, 68 % des sondés jugent les Israéliens “agressifs”, 62 % estiment qu’Israël ne désire pas sincèrement la paix et Israël se trouve loin dans le bas de la liste des opinions favorables des Français sur divers pays. En Israël, 85 % jugent la France pro-palestinienne, et la France est avant-dernière dans la liste des pays occidentaux (devant l’Allemagne) pour lesquels les Israéliens ont de la sympathie (21 % seulement). Que 60 % des Français trouvent les Israéliens “courageux” et qu’il y ait un léger mieux dans l’image d’Israël en France, selon ce sondage, mais ne change pas l’image générale qui s’en dégage. “Haaretz” rapporte que les Juifs français achètent des appartements en Israël notamment dans un nouveau projet en construction à Eilat.




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