- SOMMAIRE
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Samedi 14 mai 2005 :
- JUSTICE
- VASARELY - DEBBASCH - TOGO : La chronique
judiciaire de Pascal Mourot. Un mandat
d'arrêt a été lancé contre l'ancien doyen de
la faculté de droit d'Aix-en-Provence, Charles
Debbasch, 68 ans, qui se vante toujours
davoir formé 35 % des magistrat français.
Il a été condamné mercredi 11 mai 2005 en
appel à 2 ans d'emprisonnement, dont un an ferme
pour détournement d'oeuvres du maître de
"l'optic art" Victor Vasarely. Cette
condamnation est assortie d'une mise à
l'épreuve de 3 ans, avec obligation d'indemniser
les victimes. Il devra aussi payer 150 000 euros
d'amende. Père de 5 enfants, il sera privé des
ses droits civils, civiques et de famille pendant
5 ans. Mais la cour a relaxé cet ancien
président de la fondation Vasarely (1981-1993)
du délit d'usage de faux. Charles Debbasch
était l'ex-conseiller du général président
togolais Gnassingbé Eyadema, dictateur soutenu
par la France et arrivé au pouvoir par un coup
d'Etat en 1967, s'y maintenant pendant 38 ans et
décédé dans son avion sanitaire à destination
d'Israël, le 5 février 2005. Charles Debbasch,
considéré dans les milieux démocrates comme un
"mercenaire juridique", résidant à
Lomé, capitale du Togo, avait rencontré le
président Eyadema alors qu'il dirigeait le
quotidien de Grenoble "Le Dauphiné Libéré" à
la fin des années 1980. La procureure de la
République dAix-en-Provence, en février
2002, évoquait dans son réquisitoire "un
système descroc, une attitude de voyou
" ajoutant que " la personnalité de
Debbash, cest largent, toujours
largent, encore largent". Mais
avec l'aide inconstestable de réseaux
politico-maçonniques français (NDLR. Grand
Orient de France, GODF, la procédure qui a
déjà duré 13 ans n'est encore pas terninée),
il avait obtenu un sursis jusqu'en octobre 2004,
pour voir sa peine annulée et laffaire
remise dans les mains dautres magistrats.
En avril 2003, il a été également mis en
examen dans un dossier parallèle de
"blanchiment et organisation frauduleuse
dinsolvabilité" après que la justice
ait découverte louverture dun compte
bancaire au Luxembourg, crédité en mars 2002 de
1,2 million deuros. Charles Debbasch avait
été condamné en appel en janvier 2003 à 3 ans
d'emprisonnement dont 1 an ferme pour le
détournement de plus de 400 000 euros et le
"pillage systématique de l'oeuvre" du
peintre d'origine juive hongroise décédé en
1997, Victor Vasarely. Un arrêt qui avait été
partiellement cassé. En octobre 2004, la Cour de cassation avait
validé la culpabilité pour les faits
d'"abus de confiance", laissant à la
Cour d'appel d'Aix-en-Provence la charge de le
rejuger pour "faux et usage de faux" et
de fixer la peine pour la condamnation
définitive déjà prononcée. La famille de
Vasarely qui a porté plainte contre lui il y a
13 ans, estime avoir été exclue de la gestion
de la fondation créée en 1975 pour exposer ses
oeuvres abstraites monumentales. Charles Debbasch
a toujours nié, sombrant dans la paranoïa, se
disant "victime d'une machination". Il
accusa même la famille Vasarely d'être à
l'origine des détournements. Charles Debbasch
devrait se pourvoir en cassation, faisant du
condamné un prévenu à nouveau innocent.
Charles Debbasch, Juif pied-noir, né à Tunis en
1937, a fait une carrière universitaire
étonnante par sa rapidité, devenant à 36 ans
à peine président de l'université
d'Aix-Marseille III. A 41 ans il est nommé
conseiller du Président de la République Valéry Giscard d'Estaing pour
l'éducation, la jeunesse et les sports. Il
deviendra l'homme fort de la droite aixoise, se
présentant sans succès aux élections
municipales de 1983. "Nous sommes soulagés
que toute cette histoire soit terminée, enfin
nous pouvons tourner sereinement la page" a
déclaré la directrice administrative de la Fondation Vasarely, Mary
Gruber.
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- JUSTICE
- AVOCATS : Après 3 semaines de détention et
au lendemain d'une confrontation générale avec
les personnes concernées par le dossier,
l'avocate France Moulin a été libérée de
prison par les juges instruction d'Orléans en
charge d'une affaire de blanchiment présumé
d'argent de la drogue à Toulouse où 17
personnes sont mises en examen et 350 kilos d'or
ainsi que 450 kilos d'argent ont été saisis.
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- POLITIQUE
- CONSTITUTION - NON : Le Conseil d'Etat, la plus
haute juridiction administrative en France, a
rejeté vendredi le recours déposé par 22
députés, sénateurs ou députés européens
dont Henri Emmanuelli (Parti socialiste),
Jean-Luc Mélenchon (PS) et Marie-George Buffet
(Secrétaire général du Parti communiste PCF),
appartenant au Parti communiste, au Parti
socialiste, aux Verts et au Parti radical de
gauche, tous partisans du "non",
estimant que "les actions
d'information" sur la Constitution
européenne "ne portent aucune atteinte
grave et manifestement illégale à une liberté
fondamentale". Ces parlementaires
demandaient que "soit ordonné en urgence au
gouvernement de mettre fin à certaines actions
engagées" en vue du référendum du 29 mai
2005, dont l'affichage (NDLR. Financé à parité
par le gouvernement et la Commission européenne)
de 14 000 panneaux exposant certains articles du
traité et la diffusion dans les lycées par la
Commission européenne d'une brochure sur la
Constitution. Le Conseil d'Etat
"constate" que cet affichage
"poursuivait un but unique d'information et
n'a ainsi pas porté une atteinte grave et
manifestement illégale à l'expression
pluraliste des courants d'opinion",
toutefois cet affichage "devra effectivement
cessé le 8 mai 2005 à minuit". Enfin, la
brochure a un contenu "exclusivement
informatif", note le Conseil d'Etat.
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- POLICE
- IMMIGRATION : Après que le Ministre de
l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des
libertés locales, Dominique Galouzeau de Villepin, ait
écarté toute idée de "régularisation
massive" des clandestins en France, estimés
pour la première fois officiellement au
"nombre de 200 000 à 400 000", un
appel à manifester samedi à 15 heures sur le
parvis des droits de l'homme, place du Trocadéro
à Paris, a été lancé par une demi-douzaine de
collectifs de sans-papiers, de syndicats ou
partis politiques, la CGT, la FSU, Solidaires,
Droits devant, les Verts, le PCF, la LDH, le MRAP
et des organisations d'extrême gauche, dont la
Ligue communiste révolutionnaire, qui estime
"qu'il est clair que le gouvernement,
profitant de la campagne pour le référendum,
veut concurrencer Le Pen (NDLR. Président du Front national) sur son
terrain". Dominique Galouzeau de Villepin
avait affiché sa "fermeté" mercredi
11 mai 2005 en matière de lutte contre
l'immigration clandestine, avec la présentation
d'un plan d'action axé sur la création d'un
"service public" et d'une police de
l'immigration et un renforcement de la
coopération européenne. Ce plan vise à
renforcer la coordination des différentes
administrations et à doter l'Etat des moyens
opérationnels lui permettant de lutter plus
efficacement contre l'immigration irrégulière.
Il est l'une des priorités du Ministre de
l'Intérieur pour l'année 2005. Pour le MRAP, ce
programme "arrive sans doute à point nommé
pour cristalliser les peurs des citoyens de ce
pays à la veille du référendum sur le traité
constitutionnel européen" ; "Quant au
signal lancé par la création d'une 'police de
l'immigration', il représente un risque majeur
d'encouragement de la xénophobie, de la
suspicion et pourquoi pas, à terme, de la
délation à l'encontre des milliers de
sans-papiers et demandeurs d'asile".
-
- ON NE
SAVAIT PAS : Une petite Ghanéenne de 5 ans est
actuellement détenue à la zone d'attente de
Roissy (ZAPI 3). Parce qu'elle a voyagé sous
couvert de documents contestés, elle n'a pas le
droit d'accéder au territoire français où vit
sa mère. Celle-ci a pu lui rendre visite hier.
Mais la rencontre fut brève, et Graziella a
été arrachée des bras de sa maman, loin de
laquelle elle refuse de s'alimenter. Sa situation
reste à lheure actuelle incertaine ; elle
est en tout cas vouée à rester en zone
d'attente plusieurs jours séparée de sa mère.
Le plan gouvernemental de lutte contre
l'immigration clandestine annoncé à grand
renfort de publicité par le ministre de
l'Intérieur suppose-t-il d'enfermer des enfants
et les priver de leur mère ? Graziella est le
27ème cas d'enfant retenu en zone d'attente
signalé par l'ANAFE depuis début avril 2005.
LAssociation Nationale d'Assistance aux
Frontières pour les Etrangers ANAFE réclame
la mise en liberté de Graziella et rappelle que
: - Tout mineur étranger isolé se présentant
seul aux frontières françaises doit être admis
sur le territoire sans condition. - Les enfants
isolés ne doivent jamais, conformément à
"lintérêt supérieur de
lenfant" garanti par la Convention internationale des droits
de lenfant, (NDLR. Du 20 novembre
1989) faire lobjet ni dun refus
dentrer sur le territoire ni dun
placement en zone dattente. - Du seul fait
de son isolement, une situation de danger doit
être présumée dès lors quun mineur
isolé se présente à la frontière, et les
mesures légales de protection doivent être
mises en oeuvre. - Tout étranger se déclarant
mineur doit être présumé comme tel
jusquà preuve du contraire, et sa
minorité ne devrait pouvoir être remise en
cause que par une décision de justice.
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- EMPLOI
- SOLIDARITE : Patrick Mayo, 50 ans,
cadre au chômage, parti de Fontainebleau
(Seine-et-Marne) le 20 avril 2005, poursuit sa
"Marche pour l'emploi des seniors" de 1
000 kilomètres qu'il effectue sans moyen à
travers la France dans le but de "porter le
message des revendications des seniors, laissés
pour compte en matière d'emploi". Voici
l'itinéraire détaillé de Patrick Mayo qui se
réunit généralement vers 16 heures devant une
mairie pour une rencontre avec des élus. Il
arrivera à Besançon le samedi 14 mai 2005, à
Beaume-les-dames le dimanche 15 mai, à
L'Isle-sur-le-doubs le lundi de Pentecôte 16
mai, à Montbelliard le 17 mai, à Belfort le 18
mai , à Mulhouse jeudi le 19 mai, à Guebviller
le vendredi 20 mai, à Colmar le samedi 21 mai,
à Selesta le dimanche 22 mai, à Benfeld le
lundi 23 mai, et à Strasbourg le mardi
24 mai 2005 devant le siège du Parlement européen. Puis
retour à Paris, le mardi 25 mai 2005, pour un
"rendez-vous" devant devant le siège
du MEDEF (partonat
français). NDLR. Un itinéraire
complet est disponible en format Pdf, sur son
site Internet où chacun peut s'y exprimer et
apporter son soutien par une simple signature. A
suivre... Plus de détails : http://marchemayo.free.fr/
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