SOMMAIRE

Hamid Karzaï :
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Hamid Karzaï, président de l'Afghanistan

Hamid Karzaï est le président de l'Afghanistan depuis le 9 octobre 2004. Il a été nommé en décembre 2001 président intérimaire suite à une conférence internationale qui s'est déroulée à Bonn en Allemagne. Il a été réélu pour un second mandat le 2 novembre 2009 aux termes d'une élection dont les résultats ont été contestés en raison de fraudes massives.


Vendredi 3 septembre 2010 N° 2693/24089

AFGHANISTAN : Le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert M. Gates, est arrivé jeudi 2 septembre 2010 à Kaboul la capitale et s'est entretenu avec le président Hamid Karzaï, le commandant en chef de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) sous commandement de l'OTAN, le général David H. Petraeus, ainsi que l'ambassadeur des Etats-Unis, Karl Eikenberry. Hamid Karzaï a "fermement" condamné un raid aérien des forces de l'OTAN dans le nord de l'Afghanistan, dans le district de Rostag, près du Tadjikistan, qui a, selon lui, coûté la vie à 10 membres de l'équipe de campagne d'un candidat aux élections législatives du 18 septembre 2010, alors que l'OTAN parle d'un raid contre un chef du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), un groupe lié à Al Qaïda et responsable de plusieurs attentats, notamment à Kaboul. Robert M. Gates a déclaré à l'issue de sa rencontre avec Hamid Karzaï que "les talibans doivent savoir que nous continuerons à les combattre et l'objectif des Etats-Unis est de vaincre les talibans et Al-Qaïda en Afghanistan et dans la région" et a promis, qu'après le retrait des troupes américaines d'Afghanistan prévu en juillet 2011, les Etats-Unis "n'abandonneront pas" l'Afghanistan et "continueront à fournir de soutiens économique, militaire et politique" à l'Afghanistan. Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

BIOGRAPHIE :

Hamid Karzai est né le 24 décembre 1957 dans une famille distinguée de la tribu Popalzai du peuple pachtoune dans le village de Karz près de Kandahar, en Afghanistan. Son père, qui a siégé au Parlement afghan sous le roi Mohammad Zaher Shah, était héréditaire Khan ou chef de la Popalzai.

En
1976, il fait ses études de sciences politiques à Simla en Inde quand son pays a été envahi et occupé par l'Union soviètique. Il s'est inscrit à l'école de journalisme de Lille mais n'a jamais commencé ses études en France. Hamid Karzaï ne parle pas français.

En
1983, il obtient sa licence. Plus tard il se rend au Pakistan et rejoint la résistance afghane contre les troupes d'occupation soviétiques en Afghanistan.

En
1985, il est directeur de l'Information au Front de Libération nationale conduit par le Professeur dans une famille distinguée de la tribu Popalzai du peuple pachtoune dans la région de Kandahar, en Afghanistan. Son père, qui a siégé au Parlement afghan sous le roi Mohammad Zaher Shah, était héréditaire Khan ou chef de la Popalzai.

En
1989, lors de la formation d'un gouvernement de transition des Moujahidines, Hamid Karzaï est nommé Directeur des relations extérieures auprès du bureau du président du gouvernement intérimaire.

En
1992, il est nommé vice-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement des Moujahidines.

En
1994, il démissionne de son poste et commence à travailler à l'organisation d'une "Loya Girga" (Grande assemblée) nationale.

1995-1998 : Il soutient et travaille avec les Talibans.

Le
14 juillet 1999, le père d'Hamid Karzaï, Abdul Ahad Karzai, est tué au Pakistan, probablement par un Taliban.

Décembre 2001 : Il est choisi pour diriger une administration provisoire qui a été mis en place à Bonn, en Allemagne lors d’une conférence internationale.

Juin 2002 : Hamid Karzaï est élu président pour 2 ans par la Loya Jirga (assemblée coutumière des chefs de clans).

5 septembre 2002 : Il échappe à un attentat à Kandahar.

Mardi 27 janvier 2004 : Le président Hamid Karzaï a entériné lundi la nouvelle constitution du pays qui lui donne des pouvoirs élargis et va permettre d'organiser des élections prévues en juin. L'ambassadeur des Etats-Unis à Kaboul, Zalmay Khalilzad, a qualifié l'entrée en vigueur de la constitution de "moment charnière pour la nation afghane".

Mercredi 31 mars 2004 : Le président Hamid Karzaï a annoncé le début d'une campagne d'éradication du pavot. L'armée afghane a détruit mardi une quarantaine de laboratoires de production d'héroïne dont le pays est le premier producteur mondial.

Vendredi 2 avril 2004 : Le Président Hamid Karzai a signé la loi sur les médias qui modifie celle approuvée en 2002. Le nouveau texte prévoit que l'Etat doit apporter son soutien à la liberté ainsi qu'à la promotion des médias et assurer aux journalistes l'accès à l'information sur des questions gouvernementales. Elle interdit cependant de traiter des sujets considérés comme insultants pour l'Islam ou d'autres religions de même que les commentaires ou les déclarations portant atteinte à l'honneur de personnalités individuelles.

Lundi 14 juin 2004 : Le président Hamid Karzaï a confirmé dimanche que les élections générales, les premières depuis la chute des Talibans en 2002, se dérouleraient en septembre 2004, avec 3 mois de retard sur la date prévue initialement.

Mardi 27 juillet 2004 : Le président Hamid Karzaï a annoncé lundi sa candidature à l'élection présidentielle du 9 octobre 2004. Ahmed Zia Massoud, ambassadeur d'Afghanistan en Russie et frère de l'ancien chef de la résistance, le Commandant Massoud, le "lion du Panchir" assassiné le 9 septembre 2001, et Karim Khalili, le chef de l'ethnie hazara, ont été choisis comme vice-présidents. La loi électorale prévoit que tous les candidats, à l'exception du président, démissionnent de leurs fonctions.

Jeudi 19 août 2004 : Les 17 candidats à l'élection présidentielle qui se tiendra le 9 octobre 2004 ont dénoncé mercredi "les agissements" du président sortant Hamid Karzaï qu'ils accusent "de détourner l'usage des services publics pour les besoins de sa propre campagne électorale". Ils lui demandent de démissionner d'ici une semaine sinon ils boycotteront les élections.

Vendredi 17 septembre 2004 : Alors qu'il effectuait sa première visite électorale hors de Kaboul, à Gardez, ville du sud-est du pays, le président Hamid Karzaï a échappé jeudi à une tentative d'assassinat lorsqu'une roquette a été tirée contre son hélicoptère sans faire de victimes. Cette attaque a été revendiquée par les talibans.

Samedi 9 octobre 2004 : 10,5 millions d'électeurs, dont 40 % de femmes, sont appelés aux urnes samedi pour élire leur président pour les premières élections présidentielles libres et démocratiques depuis son indépendance en 1919. 18 candidats sont en lice, dont le président sortant Hamid Karzaï.

Mardi 12 octobre 2004 : Les rivaux du président sortant Hamid Karzaï ont contesté l'élection présidentielle qui s'est déroulée samedi. Dans une résolution commune, ils ont qualifié ce scrutin "d'injuste" et ont demandé à la Commission électorale de mener une enquête sur les irrégularités du scrutin présidentiel. Le Tadjik Mohamed Yunus Qanooni, 47 ans, principal rival du président Hamid Karzaï, ancien ministre de l'Education et ancien porte-parole du Commandant Chah Massoud, a annoncé qu'il n'accepterait le résultat qu'après cette investigation.

Lundi 25 octobre 2004 : Après le dépouillement de près de 90 % des bulletins, la victoire semble assurée pour le président sortant Hamid Karzaï qui obtiendrait dès le premier tour plus de 55 % des suffrages. Son principal rival, l'ancien ministre de l'Education Yunus Qanooni, s'est dit prêt à accepter le résultat, mais uniquement si les experts internationaux reconnaissent l'existence d'irrégularités.

3 novembre 2004 : Hamid Karzaï est investi président à l'issue d'une élection avec 55,4 % des voix.

Mercredi 8 décembre 2004 : Le président Hamid Karzaï a été officiellement investi dans ses fonctions de président de la République islamique d'Afghanistan, premier président élu démocratiquement pour un mandat de 5 ans dès le premier tour avec 55,4 % des suffrages. Des mesures drastiques de sécurité ont été instaurées. Parmi les 500 invités, une cinquantaine de représentants de gouvernement assistait à la cérémonie. Le vice-président américain Dick Cheney et le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, étaient présents. La France était représentée par le Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Renaud Muselier.

Vendredi 24 décembre 2004 : Le président Hamid Karzaï a divulgué la composition de son nouveau gouvernement où les postes stratégiques ont été confiés à ses proches. Le ministre de la Défense, le chef de guerre tadjik Mohammed Fahim, a été exclu du gouvernement ainsi que le ministre des Travaux, le chef de guerre Gul Agha Sherzai. Mohammed Fahim, chef de l'Alliance du Nord qui avait aidé les Etats-Unis à renverser les talibans en 2001, a été remplacé par son adjoint, Abdul Rahim Wardak. Le président Karzaï a également annoncé la création d'un nouveau portefeuille pour surveiller la lutte contre la production d'opium.

Lundi 19 septembre 2005 : Plus de 12 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire la chambre basse du Parlement et doter les 34 provinces de conseils provinciaux où 420 sièges sont à pourvoir, un sur 4 étant réservés aux femmes. 55 000 policiers et 28 000 militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité des bureaux de vote appuyés par 20 000 soldats américains et 11 000 hommes de la force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN (ISAF). Les Talibans, au pouvoir jusqu'en 2001, avaient appelés au boycott du scrutin. Dans une allocution radiophonique, diffusée jeudi 15 septembre 2005, le président Hamid Karzaï a appelé ses concitoyens à être vigilants : "Nous avons l'espoir qu'avec l'aide de Dieu tout puissant et la coopération de la population que les élections auront lieu dans un contexte de liberté et d'équité". 1 200 personnes ont été tuées dans des violences diverses au cours des 6 derniers mois et 7 candidats aux élections. Les résultats définitifs sont attendus vers le 5 octobre 2005 et la proclamation officielle vers le 20 octobre

Samedi 15 octobre 2005 : Le président Hamid Karzaï a déclaré dans une entretien au quotidien israélien "Yediot Aharonot" publiée vendredi : "Lorsqu'il y aura d'autres progrès (au Proche-Orient) et que les Palestiniens auront leur Etat, l'Afghanistan établira avec plaisir des relations diplomatiques avec Israël". Il a ajouté : "Actuellement, je ne pense pas que Sharon (NDLR. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon) viendra à Kaboul, et je ne pense pas non plus avoir bientôt l'occasion de me rendre à Tel-Aviv. Mais une rencontre ailleurs, pourquoi pas ?"

Samedi 29 avril 2006 : Le président Hamid Karzaï a célébré vendredi 28 avril 2006 le 14e anniversaire de la chute du régime communiste pro soviétique de 1992 en appelant les talibans à mettre fin à l'insurrection et à réintégrer la société afghane.

Lundi 5 juin 2006 : Le président Hamid Karzaï a limogé samedi 3 juin 2006 plusieurs dizaines de responsables de la police à la suite de violents affrontements qui ont ensanglanté la capitale Kaboul qui ont suivi un accident de la route impliquant un véhicule de l'armée américaine qui aurait renversé plusieurs voitures de civils avant d'essayer de fuir. Un civil a été blessé et 6 autres blessés. Une foule en colère a pris d'assaut le véhicule militaire. Les soldats américains ont alors ouvert le feu sur la foule faisant 4 morts. Après ces violences le couvre-feu avait été instauré le lundi 29 mai 2006.

10 juin 2007 : Nouvelle tentative d'assassinat contre le président Hamid Karzaï.

Septembre 2007 : Il propose des négociations de paix aux Talibans.

18 avril 2008 : Nouvelle tentative d'assassinat.

20 août 2009 : Election présidentielle. L’opposition dénonce des fraudes.

Mardi 20 octobre 2009 : La Commission des plaintes électorales a annoncé lundi 19 octobre 2009 avoir invalidé "un certain pourcentage" de bulletins après avoir trouvé "des preuves claires et convaincantes de fraudes" dans 210 bureaux de vote sur un total de 25 450, lors de l'élection présidentielle qui s'est tenue le 20 août 2009 sans toutefois indiquer à quel candidat cette invalidation profitait. Le président sortant, Hamid Karzaï, qui avait été donné vainqueur avec 54,1 % des voix contre 28,3 % à Abdullah Abdullah, ancien ministre afghan des Affaires étrangères, s'est engagé auprès du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon à "respecter le processus constitutionnel" et s'est dit prêt à envisager un second tour. Il s'est jusqu'à présent opposé à un second tour.

Lundi 2 novembre 2009 : L'ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, a annoncé dimanche 1er novembre 2009 qu'il se retirait du second tour de l'élection présidentielle prévue pour le samedi 7 novembre 2009, n'ayant pu obtenir que le chef de la Commission électorale indépendante, le jugeant responsable des fraudes intervenues lors du premier tour. 1 million de bulletins avaient été jugés frauduleux, provoquant la tenue d'un second tour. Le président sortant Hamid Karzaï sera donc candidat unique. La Commission électorale avait annoncé mardi 20 octobre 2009, après avoir retiré du scrutin les bulletins jugés frauduleux, que le président sortant Hamid Karzaï n'a obtenu que 49,67 % des voix lors de l'élection présidentielle du 20 août 2009 et qu'un second tour aura lieu le samedi 7 novembre 2009.

Mercredi 21 octobre 2009 : La Commission électorale a annoncé mardi 20 octobre 2009, après avoir retiré du scrutin les bulletins jugés frauduleux, que le président sortant Hamid Karzaï n'a obtenu que 49,67 % des voix lors de l'élection présidentielle du 20 août 2009 et qu'un second tour aura lieu le samedi 7 novembre 2009. Hamid Karzaï a aussitôt annoncé que ce second tour constitue "un progrès pour la démocratie". Il sera opposé à l'ancien ministre afghan des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah.

Mardi 3 novembre 2009 : Après l'annonce dimanche 1er novembre 2009, du retrait, de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, du second tour de l'élection présidentielle qui devait se dérouler le samedi 7 novembre 2009, la Commission électorale a annulé le scrutin et a officiellement validé la victoire du président sortant Hamid Karzaï.


Plus de liens :

Afghanistan
Le bureau de la présidence de la République islamique d’Afghanistan
Les archives de l’Afghanistan de 1999 à 2009

A LIRE :

Opium, pétrole & islamisme : La triade du crime en Afghanistan de François Lafargue

L'Ombre des Taliban de Ahmed Rashid

Massoud l'Afghan de Christophe de Ponfilly (Auteur), Olivier Roy (Préface)

Pour l'amour de Massoud de Sediqa Massoud (Auteur), Chékéba Hachemi (Auteur), Marie-Françoise Colombani (Auteur)

Qui a tué Massoud ? DVD - MARTINY DIDIER

Le retour des talibans de Ahmed Rashid (Auteur), Sara Daniel (Préface)


 
 
 


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