SOMMAIRE

Lundi 12 janvier 2004 614/22010

Le premier ministre palestinien Ahmed QoreïCISJORDANIE : Le premier ministre palestinien Ahmed Qoreï (photo) s'est rendu en visite dimanche à Kalkiliya pour "se rendre compte" des ravages que provoque "le mur de sécurité" qu'érige Israël entre l'état hébreu et la Cisjordanie en contradiction avec la "Feuille de route" (format pdf). Les agriculteurs ont perdu la majorité de leurs terres, restées de l'autre côté du mur, pour la construction d'un mur de 8 mètres de hauteur qui encerclent et isolent les populations. Les paysans doivent attendre l'ouverture des portes pour passer de l'autre côté. Elles restent fermées pendant plusieurs jours et les récoltes pourrissent sur place. Certains quartiers de Kalkiliya sont totalement bouclés, les familles ne pouvant plus aller se soigner, faire leurs courses ou même aller travailler. Ahmed Qoreï a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle fasse pression sur Israël afin que s'arrête la construction du mur déclarant : "Ce mur de séparation raciste veut transformer les secteurs de Cisjordanie en cantons isolés, inacceptables pour toute forme de gouvernement ou toute forme d'Etat palestinien" affirmant que "tant que l'occupation se maintiendra, l'Intifada et la lutte se poursuivraient". Plus de détails : Notre édition du 29 novembre 2003 ; Stop the Wall (Arrêtez le mur) ; Le Mur de l'Apartheid. ** Un Palestinien de 19 ans a été tué près de Naplouse par l'explosion d'une bombe qu'il transportait. Un Palestinien de 16 ans a été tué par les soldats israéliens qui ont ouvert le feu sur des adolescents qui leur jetaient des pierres.
ISRAEL : 80 à 100 000 colons et membres de l'extrême-droite, des députés et 4 ministres du Likoud (parti d'Ariel Sharon) ont manifesté dimanche à Tel Aviv pour protester contre la décision du premier ministre Ariel Sharon de démanteler des colonies en Cisjordanie et à Gaza. Ce dernier a déclaré, avant que la manifestation ne commence : "les choses ne sont pas décidées par les manifestants mais par le gouvernement qui a adopté la "Feuille de Route". ** Selon un rapport publié samedi par l'armée israélienne, "3 838 attentats suicide" ont été perpétrés en Israël en 2003, tuant 213 Israéliens, dont 50 militaires et policiers, et 163 colons et blessant plusieurs centaines de personnes.
IRAN : A l'approche des élections législatives, les candidatures de 80 députés réformateurs, du principal parti d'opposition "Front de la participation", ont été annulées par le Conseil des gardiens de la Révolution (conservateur) pour non-respect de l'Islam. Mohamed Reza Khatami, vice-président du Parlement et frère du président Khatami, est concerné par cette annulation. Le président Khatami et les gouverneurs (qui menacent de démissionner en bloc) dénoncent ces rejets. Selon des chiffres officiels, 3 500 candidats sur 8 000 ont été évincés des législatives dans tout le pays. Les députés réformateurs ont organisé un "sit-in" devant le Parlement.
IRAK : Un informateur irakien a permis aux forces américaines de découvrir un important stock d'armes dans un entreprôt près de Bagdad. 2 personnes ont été interpellées. ** Le Comité d'éradication du Parti Baas a publié dimanche la liste des anciens dirigeants de ce parti qui vont être radiés de l'administration et des entreprises d'état. Les mesures de licenciement toucheront ensuite le secteur privé et les associations professionnelles. ** La police anti-émeute irakienne a ouvert le feu samedi sur une manifestation de chômeurs qui réclamaient "le travail promis avant début janvier" par le gouverneur de la ville chiite de Samara, dans le sud-est du pays faisant 6 morts et 8 blessés. Dimanche, les manifestants s'en sont pris aux soldats britanniques qui protégaient le gouvernorat. ** Plusieurs membres du conseil de gouvernement intérimaire irakien ont exprimé leur désapprobation après la décision de Washington d'accorder le statut de prisonnier de guerre à l'ex-président Saddam Hussein. Ils protestent contre cette mesure, qui a été prise unilatéralement par les Etats-Unis sans aucune concertation avec les Irakiens, car les Conventions de Genève qui le protègent dès lors, stipule notamment qu'il ne peut être jugé que par l'occupant ou par un tribunal international. Ils dénoncent également la rapidité avec laquelle la décision a été prise alors que plusieurs milliers de prisonniers irakiens arrêtés depuis la fin de la guerre, avec le statut non défini de "prisonniers de sécurité" ne sont pas encore fixés sur leur sort au grand désespoir de leurs familles.
ARABIE SAOUDITE : Les autorités ont annoncé dimanche avoir procédé avec le Maroc à un échange de prisonniers "impliqués dans des affaires sécuritaires".
AFGHANISTAN : Près de 3 000 désertions ont été enregistrées depuis la création de la nouvelle armée afghane en mai 2002 sur un effectif de 7 000 hommes. Les conditions d'entraînement (supervisé par les Américains), les bas salaires ou l'entrée dans les milices sont les principales raisons de ces défections. Le ministre de la Défense leur ordonne de regagner leur poste les menaçant, en cas de refus, de leur faire rembourser le coût de leur formation. D'ici le mois de juin, date des élections présidentielles, le nombre de recrues dans l'armée afghane devrait atteindre 12 000 hommes.
COREE DU NORD : Une délégation américaine, qui n'avait pas le soutien officiel de la Maison Blanche, a pu visiter le complexe nucléaire de Yongbyon, soupçonné par Washington d'enrichir du plutonium. Pyongyang a déclaré à l'issue de cette visite : "nous avons pu montrer aux délégués américains notre force de dissuasion nucléaire". Après l'annonce par Pyongyang d'arrêter de tester et fabriquer des armes atomiques, le secrétaire d'état américain Colin Powell s'était félicité de cette décision appelant la Corée du Nord à suivre le chemin de la Libye en renonçant purement et simplement à toute arme de destruction massive. A cela, les autorités nord-coréennes ont retorqué : "M. Powell est un imbécile profondément ignorant de la politique indépendante de la République Populaire et Démocratique de Corée".
FRANCE : Reporters sans frontières dénonce le projet de loi pour la Confiance dans l'économie numérique (LEN) voté le 8 janvier par l'Assemblée nationale. Plus de détails. Voir notre édition du 9 janvier 2004.
ITALIE : 21 immigrants clandestins, pour la plupart Albanais, ont trouvé la mort dans le naufrage de leur canot pneumatique qui dérivait en mer Adriatique. 11 ont pu être secourus dont les deux pilotes du bateau qui ont été arrêtés. Les clandestins auraient versé entre 1 800 et 2 000 euros pour se rendre en Italie.
ETATS-UNIS : C'est la fin d'un mythe : le célèbre jeans "Levi Strauss" ne sera plus fabriqué sur le territoire des Etats-Unis après 150 ans de règne. Les deux usines qui fabriquaient le célèbre jeans, situées à San Antonio au Texas, ont fermé leurs portes dans le cadre de la politique de délocalisation menée par la direction en proie à d'importantes difficultés financières. 800 couturières ont été licenciées. Cette fermeture va coûter 19 millions de dollars de pertes à l'économie de la région. 63 usines avaient déjà fermées. Devant une baisse constante de ses ventes depuis 7 ans, l'entreprise avait réduit ses effectifs de 37 000 employés en 1996 à 12 000 en décembre, dont la moitié aux Etats-Unis. La production ne se fera plus qu'à l'étranger dont la Chine et plusieurs pays sud américains.
GHANA : Le château de Cape Coast, à 200 km à l'ouest d'Accra, haut lieu de la traite négrière, a accueilli samedi la cérémonie de lancement de l'année de commémoration de la lutte contre l'esclavage et son abolition en présence du directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura. Plusieurs millions d'esclaves ont transité par ce château avant d'être emmené aux Etats-Unis et aux Caraïbes. Plus de détails : Briser le silence autour de la traite négrière ; Esclavage et traite négrière ; Traite négrière : des conséquences désastreuses pour l'Afrique ; La traite des Noirs et ses conséquences ; Esclavage textile au Lesotho.
AFRIQUE DU SUD : Devant près de 30 000 personnes réunies dans un stade dans le Kwazulu Natal, dans l'est du pays, le président Thabo Mbeki a ouvert officiellement la campagne électorale de l'ANC (Congrès National Africain). Des élections législatives et présidentielles sont prévues en avril. Il a déclaré : "Après 10 ans de démocratie, l'Afrique du Sud a plus d'espoir de progrès qu'elle n'en a eu pendant plusieurs siècles précédents" estimant que beaucoup de choses ont été faites ces 10 dernières années. Il a promis de s'attaquer à la pauvreté dans un pays où 42 % des Sud-Africains vivent sous le seuil de pauvreté. Le chômage se situe entre 31 % et 40 %. 5,3 millions de Sud Africains (sur 43 millions) sont également touchés par le virus du sida que le président Mbeki n'a pas évoqué dans son discours.


La citation du jour : "Plus un ordre viole la nature, l'habitude et la norme, et plus l'usage de la violence lui est indispensable" Lanza Del Vasto




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