SOMMAIRE
Mercredi 26 janvier 2005 940/22336

Le Premier ministre israélien Ariel SharonISRAEL : Selon le quotidien Haaretz, qui a révélé l'affaire vendredi 21 janvier 2005 dans son magazine de fin de semaine, par un article intitulé "Injustice et stupidité à Jérusalem", l'Etat hébreu a décidé d'appliquer à Jérusalem-Est la "loi sur les biens des absents" de 1950. Cette loi, qui n'a pas été publiée dans le "Reshumot" (journal officiel), adoptée en juillet 2004, stipule que "toute personne qui a quitté les territoires israéliens entre le 29 novembre 1947 et le 1er septembre 1948 est considérée comme "absente", ce qui autorise l'Etat à se saisir de ses biens sans appel et sans compensations". Par le biais de cette loi, des biens bancaires, immobiliers et fonciers ont été confisqués aux Palestiniens qui ont fui le pays pendant la guerre de 1948-1949, même s’ils s’étaient réfugiés pas très loin de leurs terres et sont revenus par la suite. "La décision d’appliquer la "loi sur les biens des absents" a pu sembler acceptable à l’époque de la guerre d’indépendance et de la fondation de l’Etat. Mais 55 ans plus tard elle est inconcevable. Elle ne peut qu’endommager les relations entre Israël et les Palestiniens", dénonce le quotidien de gauche Haaretz. "Ariel Sharon (photo) est le premier responsable de ces projets inutiles, comme pionnier de la colonisation au sein du gouvernement ou en tant que particulier qui a acheté une maison dans le quartier arabe de Jérusalem-Est", estime Haaretz, qui trouve que cette décision "ne fait pas honneur à l’Etat" condamnant une mesure "injuste" qu'il qualifie même de "vol". Plus de détails : Vols de terres palestiniennes à Jérusalem-est
PALESTINE :
Khaled Machal, le chef du bureau politique du mouvement Hamas, et considéré comme le dirigeant du mouvement après l'assassinat le 22 mars 2004 par Israël, lors d'une opération d'élimination ciblée, de son chef spirituel, Cheikh Ahmed Yassine, a indiqué mardi à Damas (Syrie) à l'Agence France Presse (AFP) que son mouvement est prêt à suspendre "pour une période d'essai" ses attaques "si Israël cesse de prendre pour cible les militants palestiniens et accepte de libérer plusieurs milliers de prisonniers" détenus dans les prisons israéliennes. Un responsable du Hamas en Cisjordanie a précisé que le "groupe avait accepté de suspendre ses attaques pendant 30 jours pour tester la réponse israélienne". Plus de détails : Entretien avec Ahmed Yassine, fondateur et chef spirituel du Hamas : "Les Israéliens, j'en suis sûr, feront capoter la feuille de route" ; Fiche historique sur le Hamas.
BANDE DE GAZA : Le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne (PNA Palestinian National Authority), Mahmoud Abbas, a donné l’ordre de "raser des immeubles de Gaza illégalement édifiés sur le domaine public par des activistes ou des membres des services de sécurité".
IRAK : L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a révélé dans un rapport publié mardi que les membres des forces de sécurité irakiennes formés par les Etats-Unis se livrent à des arrestations arbitraires et infligent tortures et mauvais traitements systématiques aux détenus ajoutant : "Le gouvernement irakien intérimaire dirigé par le Premier ministre Iyad Allaoui (...) semble prendre une part active, ou du moins être complice de ces violations graves des droits de l'homme fondamentaux. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les autres gouvernements impliqués ne se sont pas non plus attaqués publiquement à ces problèmes". Sarah Leah Whitson, qui dirige le département Afrique du Nord et Moyen-Orient à Human Rights Watch, a déclaré : "Nous condamnons catégoriquement la sauvagerie des insurgés. Mais le droit international est sans ambiguïté sur ce point : aucun gouvernement ne peut justifier de torturer des détenus au nom de la sécurité". Elle a également indiqué que sur les 90 prisonniers qu'elle a interrogés en Irak, 72 ont affirmé avoir été torturés ou maltraités poursuivant "les détenus racontent qu'on leur a bandé les yeux et qu'on leur a attaché les mains dans le dos tandis qu'ils étaient interrogés. Ils disent que leurs interrogateurs ou leurs gardes les ont frappés, giflés, cognés et battus sur tout le corps avec des tuyaux, des bâtons de bois, des barres de fer et des câbles". ** Alors que les Irakiens doivent voter dimanche pour des élections législatives, le secrétaire général du conseil des juges au ministère de la Justice, Qais Hachim Chameri, a été abattu mardi lorsqu'un groupe d'hommes armés a ouvert le feu sur sa voiture à Bagdad, la capitale. Cet assassinat a été revendiqué sur Internet par un groupe armé irakien, Ansar al-Sunnah qualifiant le juge de "chef de l'infidélité et de l'apostasie du nouveau gouvernement irakien". ** Mohammed Nouri Aqraoui, haut responsable du Parti communiste irakien, a été enlevé mardi à Mossoul. 5 soldats américains sont morts dans un accident de voiture à Bagdad. ** Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), seulement 255 000 Irakiens vivant dans 14 pays étrangers se sont inscrits sur les listes électorales, dont l'inscription s'est achevée mardi, soit un quart des électeurs. ** Le Premier ministre Iyad Allaoui a exclu de "fixer une date butoir pour le retrait de la force multinationale dirigée par les Etats-Unis", estimant qu'une "telle initiative serait futile et dangereuse".
CHINE : Kong Quan, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a demandé mardi lors d'une conférence de presse tenue à Pékin, la capitale, "à tous les citoyens chinois de ne pas se rendre en Irak, compte tenue de la situation actuelle", après que les 8 ouvriers chinois qui avaient été pris en otage aient été relachés, et ramenés à l'Ambassade de Chine en Irak. Il a indiqué que "la Chine n'avait versé aucune rançon aux ravisseurs", exprimant son "appréciation aux amis qui avaient offert leur aide pour mettre un terme à cette crise".
INDE : Une bousculade s'est produite mardi lors d'une procession religieuse à laquelle participaient des milliers d'Hindous dans l'ouest de l'Inde, près du village de Wai, à environ 200 km au sud de Bombay. 220 personnes ont été tuées et 80 blessées.
EGYPTE :
L'agence de presse égyptienne MENA (Middle East News Agency) a annoncé que le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient, William Burns, est arrivé mardi au Caire, dans le cadre d'une tournée dans la région. Il doit se rendre également en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
COTE D'IVOIRE : Mahamat Djibrine, l’un des "tortionnaires les plus redoutés" du Tchad a été renvoyé de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) suite à une plainte de Human Rights Watch auprès des Nations Unies. Mahamat Djibrine, dit "El Djonto" fut l’un des plus puissants éléments de la police politique pendant la dictature d'Hissène Habré (1982-1990), la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), responsable de l’assassinat de centaines d’opposants politiques et de tortures systématiques. Avant de partir pour la Côte d’Ivoire, Mahamat Djibrine était toujours Chef de cabinet du Directeur Général de la Police Nationale au Tchad. Comme une trentaine de ses ex-collègues de la DDS accusés de tortures et de meurtres par la Commission d’Enquête de 1992, Mahamat Djibrine a conservé, jusqu’à aujourd’hui, des fonctions officielles au sein de l’appareil sécuritaire de l’Etat tchadien. "C’est une honte, une véritable humiliation pour le Tchad" a déclaré Ismael Hachim, Président de l'Association des Victimes des Crimes et Répressions Politiques (AVCRP). Ajoutant : "Que nos anciens tortionnaires occupent encore des postes de responsabilité au sein de l’administration tchadienne nous révolte déjà profondément, mais que maintenant ils représentent le Tchad dans les instances internationales, cela dépasse l’entendement". Pour Jacqueline Moudeina, Présidente de l'Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de L’Homme (ATPDH), "cette attitude du gouvernement tchadien est symptomatique de son refus d’en finir définitivement avec les ex-tortionnaires du régime Habré qui gravitent toujours au sein des échelons les plus élevés de l’administration tchadienne". Plusieurs plaintes criminelles ont été déposées devant les tribunaux tchadiens contre Mahamat Djibrine qui est accusé par ses victimes de les avoir directement torturées. Plus de détails : L'affaire Habré ; Hissène Habré
NIGERIA :
La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell (The Royal Dutch/Shell Group) a annoncé mardi que 300 manifestants, armés de machettes, ont bloqué tous les accès aux stations de pompage et aux installations gazières dans la province d'Abia dans le sud-est du pays provoquant une interruption de la production de 35 000 barils de brut par jour. Les manifestants protestaient contre la nomination d'un représentant au conseil d'administration de la commission de développement du Delta du Niger (NDDC), agence gouvernementale qui fournit les communautés en infrastructures, telles les hôpitaux, les écoles, l'électricité et les routes dans cette zone défavorisée. "Tous les employés de la Shell dans ces installations ont été évacués", a précisé la compagnie. Rappelons que le Nigeria, principal producteur pétrolier d'Afrique, est le sixième exportateur mondial avec une production d'environ 2,5 millions de barils par jour. Ce pays, qui compte 125 millions d’habitants, reste l’un des 20 pays plus pauvres du monde. 72 % de ses habitants sont considérés comme pauvres, et 35 % ne vivent qu’avec 1 dollar par jour.
FRANCE :
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, qui poursuit sa visite officielle en Europe, a affirmé mardi à Strasbourg devant l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe que "son pays mènerait des réformes démocratiques afin de préparer sa candidature à l'Union européenne". Viktor Iouchtchenko a également inauguré mardi une exposition d'art en compagnie du président géorgien Mikhaïl Saakashvili intitulée "Révolution rose de Géorgie et révolution orange d'Ukraine". ** Le Conseil de l'Europe a marqué mardi le 60e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, exhortant les pays européens à poursuivre la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Les députés de 46 pays de l'organisation ont dévoilé une stèle sur le parvis du Palais de l'Europe pour "les victimes des camps de la mort". Le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil, René van der Linden, a déclaré : "J'aimerais pouvoir dire que l'Europe, aujourd'hui, ignore l'antisémitisme, la haine, l'intolérance, le mépris de la vie et de la dignité humaine. Malheureusement, nous en sommes bien loin". ** Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s’est rendu lundi 24 janvier 2005 au Mémorial des enfants d’Izieu, accompagné par Hamlaoui Mékachéra, ministre délégué aux Anciens Combattants. Il a qualifié l’antisémitisme de "déviance de l’esprit humain" et d’insulte aux "valeurs de notre République", avant de rappeler que le Gouvernement avait pris "de multiples mesures" contre cette "hydre". Le Premier ministre a souligné que "la barbarie se nourrit d’abord de l’ignorance" ajoutant "l’impérieuse nécessité de l’enseignement sur le génocide juif est plus que jamais évidente".
BELGIQUE :
La ville de Bruxelles a lancé la semaine dernière une campagne de sensibilisation pour lutter contre la saleté qui touche la capitale, avec pour slogan "une ville propre, je m’engage". La plupart des infractions à la propreté sont punies d’amendes administratives. Les infractions sont constatées par des policiers ou du personnel assermenté de la voirie. Par exemple, une crotte sur un trottoir coûtera au propriétaire du chien 125 euros ; ne pas respecter les jours et heures autorisés pour la sortie des sacs poubelles sera punie d'une amende de 75 à 150 euros ou encore se soulager sur la voie publique, 75 euros. Plus de détails : Le site officiel de la ville de Bruxelles.
ALLEMAGNE :
Le chancelier Gerhard Schroeder a rendu hommage, mardi à Berlin, aux victimes et aux survivants du camp de concentration nazi d'Auschwitz, évoquant "la responsabilité historique de l'Allemagne" et honorant "la mémoire de tous ceux qui en ont souffert". Il a déclaré : "J'exprime ma honte envers les assassinés, et ceux qui ont survécu à l'enfer des camps de concentration, envers des millions d'enfants, de femmes, et d'hommes juifs, roms, tziganes, homosexuels, opposants politiques, prisonniers de guerre et résistants de toute l'Europe". Il a appelé à combattre avec fermeté "le répugnant discours de haine des vieux Nazis et des néo-nazis. Une démocratie a le devoir de se défendre et ne peut faire preuve de tolérance pour les ennemis de la tolérance". Il a rendu hommage à la communauté juive en Allemagne (NDLR. la troisième plus importante d'Europe, derrière celle de France et de Grande-Bretagne), "partie irremplaçable de la culture et de la société allemande. Nous la protégerons avec tout le pouvoir de l'Etat contre l'antisémitisme des incorrigibles". Gerhard Schroeder inaugurera en mai 2005 à Berlin, près de la porte de Brandebourg, un mémorial aux victimes juives du régime hitlérien.
SUISSE :
Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a reconduit pour 4 ans Peter Piot dans ses fonctions de Secrétaire général adjoint et de directeur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida ((ONUSIDA dont le siège est à Genève).
ESPAGNE :
Le juge antiterroriste Baltazar Garzon a inculpé 36 membres du parti basque radical interdit Batasuna, soupçonnés d'appartenir au groupe indépendantiste ETA Euzkadi Ta Askatasuna (Pays Basque et Liberté).
BRESIL :
De retour au Brésil pour sa cinquième édition après s'être déplacé à Bombay, en Inde, en 2004, le Forum social mondial (FSM) s'est ouvert mercredi et pour 6 jours, à Porto Alegre où 250 000 "altermondialistes" sont attendus. Les débats porteront sur l'annulation de la dette des pays pauvres, notamment après le raz-de-marée qui a frappé l'Asie le 26 décembre 2004, mais aussi sur le droit à la santé et le bilan des objectifs de développement du Millénaire, programme de l'ONU destiné à réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015.
ARGENTINE : Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, est arrivé mardi dans ce pays pour une visite de moins de 24 heures. Il a été reçu par le président Nestor Kirchner. Les 2 hommes devraient à cette occasion signer un accord établissant une relation stratégique entre les 2 pays, baptisée "Déclaration de Buenos Aires". L'Espagne a signé des accords similaires avec le Brésil et le Maroc.




La citation du jour : "On ne négocie pas la liberté d'expression avec les censeurs parce qu'ils finiraient par usurper toutes nos valeurs". Pascal MOUROT


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