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LES ARCHIVES 2007 DU RWANDA
- Lundi
22 janvier 2007 : L'organisation de défense
des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR) a publié
lundi 22 janvier 2007 un rapport d'une vingtaine
de pages intitulé "Meurtres dans la partie
est du Rwanda", qui demande à la police et
aux autorités judiciaires rwandaises "de
garantir une application rapide et efficace de la
loi pour traiter les meurtres récents de
participants au système judiciaire pour le
génocide connu sous le nom de gacaca"
après le meurtre de plusieurs rescapés du
génocide de 1994. Selon HWR, "les meurtres
de rescapés du génocide coûtent des vies
humaines et sont une menace pour
lexécution de la justice. La façon de
traiter cette menace, cest une application
rapide et efficace de la loi, et non des meurtres
commis en représailles. Ceux-ci ont été rares
dans le passé, mais sils deviennent plus
fréquents, ils pourraient encourager un nouveau
cycle de violence". Les autorités
rwandaises ont indiqué que 16 rescapés du
génocide avaient été tués en 2005 et en
septembre 2006. Mais les groupes de rescapés
évaluent leur nombre à une vingtaine par an au
cours des dernières années. Human Rights Watch
conclut : "Une enquête efficace et
indépendante sur ces morts des detenus est
essentielle. Dans toute société, les morts
survenues sous la garde de représentants des
forces dordre doivent être soumises à
lexamen le plus minutieux. Les policiers
tout comme les citoyens doivent rendre compte des
crimes quils auraient commis".
Lundi 5 mars 2007 : Un ancien
policier rwandais, Wenceslas Haruna Ngendahayo, a
été condamné à 30 ans de prison, pour son
rôle dans le génocide de 1994, lors d'une
tribunaux populaires "gacaca"
siégeant à Muhanga à 50 kilomètres au sud de
Kigali, la capitale.
Samedi 7 avril 2007 : Lancien
président rwandais Pasteur Bizimungu a été
libéré de prison vendredi 6 avril 2007, après
avoir été grâcié par son successeur Paul
Kagamé. Pasteur Bizimungu était incarcéré
depuis 2002. Il avait été condamné en juin
2004 à une peine de 15 ans de prison pour menace
à la sécurité nationale, corruption et
incitation aux divisions ethniques. Il avait
toujours proclamé son innocence. Pasteur
Bizimungu, qui est de l'ethnie hutu, avait
dirigé le Rwanda après le génocide de 1994. Il
a démissionné en 2000, suite à un différend
avec le dirigeant du Front patriotique rwandais,
Paul Kagamé.
Jeudi 19 avril 2007 : Dans une
requête adressée mercredi 18 avril 2007 devant
la Cour internationale de Justice siégeant
à La Haye aux Pays-Bas, le Rwanda a déposé une
plainte contre la France estimant que les mandats
d'arrêts du juge français Jean-Louis Bruguière
contre des proches du président Paul Kagame
"violaient sa souveraineté".
Vendredi 11 mai 2007 : Le
gouvernement a lancé mardi 8 mai 2007 une
campagne, qui devrait durer 2 ans, visant à la
destruction de 11 millions de plantations de
caféiers contaminés par des agents pathogènes.
Les arbres détruits seront remplacés par 44
millions d'autres de type "amélioré pour
une croissance rapide", sur des périmètres
aménagés par l'Etat, selon un communiqué de
l'Office de commercialisation de café
(OCIR-CAFE), qui précise que la production
annuelle du café au Rwanda est en chute
progressive depuis 1986. Le Rwanda produisait
environ 43 000 tonnes de café par an. Ce chiffre
est tombé à seulement 18 000 tonnes, en 2006.
Jeudi 7 juin 2007 : Un
journaliste ougandais, Robert Mukombozi,
journaliste d'investigation du quotidien
gouvernemental (rwandais), "The New
Times", accusé d'espionnage par les
autorités rwandaises, s'est réfugié à la
résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis à
Kigali pour échapper à une arrestation. Il a
indiqué avoir été renvoyé de son poste
quelques jours auparavant, pour avoir fait des
"allégations fantaisistes" à l'égard
du lieutenant-colonel Joseph Nzabamwita, le chef
des services de sécurité externes du Rwanda.
Mercredi 13 juin 2007 : Pour la
première fois dans l'histoire du Tribunal pénal
international pour le Rwanda (TPIR), le procureur
en chef, Hassan Bubacar Jallow, a déposé une
requête pour renvoyer devant la justice
rwandaise le dossier d'un ancien inspecteur de
police judiciaire rwandais pendant le génocide
de 1994, dans la commune de Kivumu, dans
l'ancienne préfecture de Kibuye, dans le
nord-ouest du Rwanda. Officiellement mis en
accusation le 3 juillet 2001, le prévenu est
poursuivi notamment pour génocide, complicité
de génocide et extermination.
Samedi 23 juin 2007 : Le
procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, a
annoncé vendredi 22 juin 2007 sur les ondes de
la radio gouvernementale, Radio Rwanda, qu'Isaac
Kamali, qui travaillait au ministère des Travaux
publics pendant le génocide de 1994 et résidait
à Kigali, a été arrêtés aux Etats-Unis
mercredi 20 juin 2007 avec un passeport
français. Le Rwanda, qui a rompu ses relations
diplomatiques avec la France en novembre 2006,
accuse l'Etat français d'avoir joué un rôle
dans le génocide de 1994 et de vouloir en
protéger les auteurs.
Vendredi 27 juillet 2007 : La loi
abolissant la peine de mort pour tous les crimes,
y compris ceux de génocide a été promulguée
mercredi 25 juillet 2007. L'abolition de la peine
capitale était l'une des conditions posées par
le Tribunal pénal international pour
le Rwanda (TPIR) pour transférer devant la
justice rwandaise des accusés devant
initialement être jugés par le tribunal
international pour leur participation présumée
au génocide de 1994.
Lundi 20 août 2007 : Un militant
rwandais des droits de l'Homme, membre de la
Ligue rwandaise pour la promotion et la défense
des droits de lHomme (LIPRODHOR),
François-Xavier Byuma, condamné le 27 mai 2007
à 19 ans de prison après avoir été reconnu
coupable, entre autres, d"association
de malfaiteurs" et "coups" contre
une femme tutsie pendant le génocide de 1994, a
vu sa peine confirmée en appel par un tribunal
de Kigali. François-Xavier Byuma est également
président de l'association "Turengere
Abana", ("Protégeons les
enfants") qui, dans un rapport, affirme que
le juge Sudi Imanzi, président du tribunal
gacaca de Biryogo, est impliqué dans un viol
perpétré sur une fillette.
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