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LES ARCHIVES JUIN 2007 DE L'IRAN
- Mercredi
6 juin 2007 : Le président Mahmoud
Ahmadinejad a déclaré dimanche 3
juin 2007 que le "compte à rebours pour
lannihilation" du régime israélien
par les Palestiniens et Libanais avait commencé
à l'été 2006 lors du conflit entre les forces
de l'Etat hébreu et celles du Hezbollah chiite
libanais. Il a ajouté "Dans un avenir
proche, nous assisterons à l'annihilation du
régime sioniste, si Dieu le veut". Lors
d'un discours prononcé à l'occasion du 18e
anniversaire de la mort de l'Imam Khomeiny, fondateur
de la République islamique, Mahmoud Ahmadinejad,
a également mis en garde "le régime
sioniste et ses protecteurs", déclarant :
"Si vous voulez lancer une nouvelle guerre
contre le peuple libanais, l'océan de la colère
des peuples deviendra orageux et emportera vos
racines pourries hors de la région"
accusant Israël de préparer depuis un an une
"nouvelle agression" contre le Liban.
La communauté internationale a immédiatement
réagi aux propos du président iranien. Le
ministre espagnol des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a
convoqué lundi 4 juin 2007 l'Ambassadeur d'Iran
à Madrid, affirmant sur les ondes de la radio
publique Radio Nationale d'Espagne (RNE, Radio
Nacional de Espagna)
"qu'il est inacceptable qu'un président de
la communauté internationale prononce ces
mots". Il a poursuivi : "L'Espagne a de
"bonnes relations" avec l'Iran, mais
"La réponse doit être ferme, tranchante et
sans équivoque de la part d'un pays comme
l'Espagne, de l'Union européenne et de la
communauté internationale". Le ministre
français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a
également condamné en ces termes cette
déclaration iranienne : "Si ces propos ont
bien été tenus, ils sont inacceptables. Je les
condamne avec la plus grande fermeté. Pour la
France, le droit d'Israël à exister, qui a
été consacré par une décision de l'Assemblée
générale des Nations unies, ne saurait être
contesté. Les questions du conflit
israélo-palestinien et des relations
israélo-libanaises ne peuvent servir de
prétexte à la remise en cause du droit
fondamental d'Israël à exister. De tels propos
sont incompatibles avec le dialogue entre les
cultures et les civilisations auquel nous sommes
attachés et avec l'aspiration de l'Iran à jouer
un rôle régional de première importance."
** Le président Mahmoud
Ahmadinejad a déclaré mardi 5 juin 2007
quil était "trop tard" pour
arrêter le programme nucléaire iranien et
demandé aux puissances occidentales, et
notamment les Etats-Unis, de cesser leur
"politique arrogante" ajoutant que
l'Iran ne cherchait pas à se doter de l'arme
nucléaire.
Lundi 11 juin 2007 : Le
président du Nicaragua, Daniel Ortega, est
arrivé dimanche 10 juin 2007 à Téhéran, la
capitale, pour une visite de 2 jours visant à
"renforcer les liens entre les 2 pays".
Il a été accueilli par le président Mahmoud
Ahmadinejad qui avait, lors de sa tournée en
Amérique latine, en janvier 2007, promis
"une importante aide économique" au
Nicaragua, en affirmant qu'ils avaient des
"ennemis communs".
Vendredi 22 juin 2007 : Le
vice-ministre des Affaires étrangères Mehdi
Safari a condamné jeudi 21 juin 2007 la
déclaration du sous-secrétaire d'Etat
américain Nicholas Burns, faite le
13 juin 2007, qui a accusé l'Iran de livrer des
armes aux talibans afghans, avec "des
preuves irréfutables".
Jeudi 28 juin 2007 : Le
gouvernement a décrété, mercredi 27 juin 2007
un rationnement de l'essence qui impose à tous
les automobilistes 100 litres d'essence par mois.
Le prix de lessence est tellement bas que
laugmentation de la consommation oblige le
deuxième producteur de pétrole du monde à
importer chaque année des millions de litres. A
l'annonce de cette mesure, des actes de violences
ont été perpétrés, notamment des incendies de
pompes à essence. 80 personnes ont été
interpellées pour "dégradation de biens
publics". ** L'organisation
de défense des droits de l'homme, Amnesty
International a publié
mercredi 27 juin 2007 un rapport intitulé
"Iran, le dernier exécuteur d'enfants"
(en anglais : "Iran: The last executioner of
children", qui appelle les
autorités politiques et judiciaires de l'Iran à
instaurer immédiatement un moratoire pour
empêcher de nouvelles exécutions de mineurs
délinquants, et à modifier la législation afin
que les mineurs qui commettent des infractions ne
puissent pas être condamnés à mort. Dans un
nouveau rapport, l'organisation indique qu'au
moins 71 mineurs délinquants attendent d'être
exécutés en Iran, où plus de mineurs
délinquants ont été exécutés que dans
n'importe quel pays depuis 1990. Selon Malcolm
Smart, directeur du programme Moyen-Orient et
Afrique du Nord, "l'Iran est pratiquement le
dernier pays où des mineurs délinquants,
c'est-à-dire des personnes âgées de moins de
18 ans au moment des faits qui leur sont
reprochés, sont mis à mort. Il est grand temps
que les autorités iraniennes mettent fin une
fois pour toute à cette pratique odieuse et
s'alignent sur le reste de la communauté
internationale, qui a reconnu depuis longtemps à
quel point il était choquant d'exécuter ceux
qui commettent des crimes alors qu'ils sont
encore des enfants". Amnesty précise que
"bien que le nombre d'exécutions de mineurs
délinquants soit peu élevé par rapport au
nombre total d'exécutions en Iran, il fait
apparaître le non-respect par le gouvernement de
ses engagements et obligations aux termes du
droit international, qui interdit l'utilisation
de la peine capitale contre des mineurs
délinquants, en toutes circonstances. Les seuls
pays en plus de l'Iran où des exécutions de
mineurs délinquants ont été recensées depuis
2003 sont la Chine, le Pakistan et le Soudan,
même si les autorités chinoises et
pakistanaises ont insisté sur le fait que selon
elles les personnes exécutées étaient âgées
de 18 ans ou plus au moment où l'infraction
avait été commise". Amnesty ajoute :
"En dépit de la poursuite des exécutions
révoltantes de mineurs délinquants et du
problème plus large de la peine de mort en Iran,
il y a certains signes positifs, en particulier
l'émergence d'un mouvement croissant en faveur
de l'abolition de ce châtiment pour les mineurs
délinquants. Ce mouvement est conduit par un
ensemble de militants et défenseurs des droits
humains en Iran qui a déjà obtenu des
résultats non négligeables".
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