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LES ARCHIVES DU KENYA MARS 2009
Mercredi 4 mars 2009 : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a nommé
Achim Steiner, de nationalité allemande, au
poste de Directeur général de l'Office des
Nations Unies à Nairobi au Kenya, avec effet au
1er mars 2009. Achim Steiner remplace à ce poste
Anna Tibaijuka qui demeure Directrice exécutive
du Programme pour les établissements humains (ONU-HABITAT).
Lundi 9 mars 2009 : Après
l'assassinat, jeudi 5 mars 2009, au centre de la
capitale Nairobi, de 2 défenseurs des droits de
l'homme, tués par balles au volant de leur
voiture prise dans un embouteillage, le
Rapporteur spécial de l'ONU sur les meurtres
extrajudiciaires, Philip Alston, a réclamé que
cet assassinat fasse l'objet d'une enquête
indépendance de la part des autorités kenyanes.
Oscar Kamau Kingara était le fondateur et
directeur général de la fondation "Oscar
Foundation Free Legal Aid Clinic", une
organisation de défense des droits de l'homme
fournissant gratuitement des services d'aide
juridique aux populations pauvres, et John Paul
Oulu, directeur de la communication de la
Fondation. Ils se rendaient tous les 2 à une
réunion avec le responsable des droits de
l'homme au sein de la Commission nationale
kenyane des droits de l'homme (KNCHR) quand ils
ont été abattus. Philip Alston a déclaré :
"Il est extrêmement inquiétant de voir que
des gens qui défendent les droits de l'homme au
Kenya peuvent être assassinés en plein jour
dans Nairobi. Ceci constitue une menace majeure
pour l'Etat de droit, quel que soit le
responsable de ces meurtres". La Fondation
"Oscar Foundation Free Legal Aid
Clinic" avait publié en 2007 un rapport
intitulé "Permis de tuer : brutalités de
la police et exécutions extrajudiciaires au
Kenya", qui a rassemblé des informations
sur les meurtres commis par la police dans ce
pays d'Afrique de l'est. Copyright
www.fil-info-france.com/
Mardi 31 mars 2009 : Dans un
rapport de 58 pages publié lundi 30 mars 2009,
et intitulé "De l'horreur au désespoir :
La crise oubliée des réfugiés somaliens au
Kenya" (en anglais : "From Horror to
Hopelessness: Kenya's Forgotten Somali Refugee
Crisis") l'organisation
américaine de défense des droits de l'homme, Human
Rights Watch (HWR) a indiqué
que des centaines de milliers de Somaliens
réfugiés au Kenya sont confrontés aux
exactions de policiers corrompus et violents
ainsi qu'à une crise humanitaire qui ne cesse de
s'aggraver dans les plus grands camps de
réfugiés du monde". Ce rapport décrit les
extorsions, détentions, violences et expulsions
que la police kenyane fait subir au nombre record
de Somaliens qui pénètrent au Kenya. Ces
nouveaux réfugiés viennent grossir les rangs de
plus de 250 000 de leurs compatriotes, qui
luttent pour survivre dans des camps prévus pour
un tiers seulement de ce nombre. Selon HWR, le
Kenya, invoquant des problèmes de sécurité, a
officiellement fermé ses 682 kilomètres de
frontière avec la Somalie en janvier 2007,
lorsque les troupes éthiopiennes sont
intervenues pour appuyer le fragile gouvernement
de transition somalien, chassant de Mogadiscio,
la capitale somalienne, une coalition de
tribunaux islamiques. La fermeture de la
frontière a encouragé les membres de la police
kenyane - connus depuis longtemps pour leurs
exactions à l'encontre des Somaliens - à
multiplier les actes d'extorsion à l'égard des
demandeurs d'asile somaliens qui cherchent à se
rendre dans les camps. Elle a forcé des dizaines
de milliers de Somaliens à recourir à des
réseaux de passeurs pour traverser
clandestinement la frontière kenyane. Elle a
également obligé le Haut Commissariat des
Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à fermer
son centre de transit pour réfugiés, où
auparavant tous les nouveaux réfugiés étaient
rapidement inscrits sur des listes et passaient
un examen médical avant d'être acheminés vers
les camps. Le rapport conclut que la fermeture de
la frontière aux réfugiés viole le droit
international des réfugiés qui interdit le
retour forcé (refoulement), et a débouché sur
d'autres exactions graves. Le rapport cite des
réfugiés qui expliquent avoir été forcés de
retourner en Somalie parce qu'ils n'avaient pas
les moyens de soudoyer les policiers kenyans.
D'autres disent avoir été arrêtés, détenus
dans des conditions effroyables dans les camps ou
les villes avoisinantes, battus et, dans certains
cas, expulsés vers la Somalie. Copyright
www.fil-info-france.com/
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