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Genèse de l'Etat mandataire : Service des Renseignements et bandes armées en Syrie et au Liban dans les années 1920 de Jean-David Mizrahi
Les Identités meurtrières de Amin Maalouf
Enquête sur un massacre de Amnon Kapeliouk
De Beyrouth à Jénine : Témoignages de de soldats israéliens sur la guerre du Liban de Irit Gal, Ilana Hammerman, Catherine Neuve-Eglise (Traduction)
Kamal Joumblatt : Prophète et martyr d'un Liban déchiré de Igor Timofeev




LES ARCHIVES DU LIBAN OCTOBRE 2008



Samedi 4 octobre 2008 : Le président de la Confédération suisse, Pascal Couchepin, est arrivé vendredi 3 octobre 2008 à Beyrouth la capitale pour la première visite officielle d'un chef d'Etat suisse. Elle durera 3 jours et vise à apporter le soutien de la Suisse au président, le général Michel Sleiman, commandant en chef de l'armée libanaise, élu dimanche 25 mai 2008 12ème président du Liban par les députés, après une crise politique de 18 mois.

Lundi 6 octobre 2008 : L'armée israélienne a procédé à l'arrestation, dans la nuit de samedi 4 à dimanche 5 octobre 2008, d'"Ahmed Mohamed Moustafa, un citoyen libanais d'une trentaine d'années, dans la région de Wazzani proche de la frontière", selon une déclaration d'un responsable des services de sécurité libanais. La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), chargée de surveiller la frontière, a indiqué à l'Agence France Presse (AFP) avoir été informée par les forces israéliennes "de l'arrestation d'un citoyen libanais qui était en possession d'une importante quantité de matière illégale qu'il essayait de passer illégalement vers le côté israélien". Selon la FINUL, l'homme aurait "violé la Ligne Bleue, démarcation indiquée par l’ONU entre le Liban et l’Etat hébreu à l’issue du retrait des forces israéliennes du Sud Liban en 2000".

Jeudi 9 octobre 2008 : L'organisation palestinienne "Thabit", basée à Beyrouth, qui défend le droit au retour des réfugiés palestiniens, a condamné les propos tenus par le président de la Confédération suisse, Pascal Couchepin, lors de sa première visite officielle de 3 jours au Liban, selon lesquels "il est impossible pour le Liban d'absorber 300 ou 400 000 réfugiés" palestiniens, ajoutant : "Ces gens ont une patrie, ils avaient des villages et des maisons donc il y a un droit de retour, mais qui est difficilement praticable. Il faut donc trouver une solution pour qu'ils aient au moins une compensation s'ils ne peuvent pas retourner chez eux". Il a conclu : "Il faut régler le problème palestinien à l'échelle internationale et dans ce cadre-là régler le problème des réfugiés palestiniens au Liban" entre "justice et réalisme". L'organisation palestinienne a déclaré que "le retour de tous les réfugiés palestiniens est un droit légitime reconnu par toutes les religions, les conventions humanitaires et les résolutions internationales", et elle a invité le peuple suisse à soutenir ce droit. Elle a attiré l'attention, dans une déclaration, sur le fait que toute suppression du droit au retour des réfugiés palestiniens soient des exigences israélo-américaines, et a déclaré que "celui qui appelle à cette stratégie ne sert que les objectifs de l'occupation et des Etats-Unis. Thabit a rappelé que "le droit au retour fait partie des droits inaliénables qui ne s'évaporent pas avec le passage du temps, et que par conséquent, personne n'a le droit de renoncer au droit au retour ou de négocier au nom du peuple palestinien, qui n'a autorisé personne à parler en son nom". L'organisation a conclu : "Puisque le siège du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme est en Suisse, nous avions espéré que le président suisse allait comprendre la situation catastrophique de plus de 6 millions de réfugiés palestiniens dispersés dans les pays du monde entier".

Samedi 11 octobre 2008 : La Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Karen Koning Abuzayd, a demandé mercredi 8 octobre 2008 aux "donateurs des pays arabes de répondre de façon satisfaisante aux besoins humanitaires des quelque 30 000 réfugiés palestiniens de Nahr el Bared, camp de réfugiés palestiniens situé dans le nord du Liban près de Tripoli, qui n'ont déjà que trop enduré souffrance et déplacements". Des accrochages étaient intervenus à partir du dimanche 20 mai 2007 à Tripoli, près du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, où vivent 40 000 réfugiés palestiniens, entre des membres du mouvement palestinien Fatah al-Islam et les Forces de sécurité libanaises pour se terminer par un assaut de l'armée libanaise le 22 septembre 2007. 400 morts ont été recensés dont 173 militaires libanais et plus de 200 militants islamiques. Le camp a été détruit à plus de 80 %. L'UNRWA a lancé en septembre 2008 un appel de 43 millions de dollars pour une assistance alimentaire et des abris d'urgence. Seuls les Etats-Unis ont offert une promesse ferme de 4,3 millions de dollars, tandis que plusieurs Etats européens ont indiqué qu'ils feraient des promesses. Aucun donateur arabe n'a apporté de contribution, a souligné Karen Koning Abuzayd, qui s'exprimait à Vienne en Autriche lors de la signature d'un accord entre l'UNRWA et le Fonds pour le développement international de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L'OPEP donnera 5 millions de dollars pour la reconstruction de 8 écoles détruites lors des violents combats entre l'armée libanaise et un groupe militant islamiste retranché dans le camp, qui avaient conduit à la destruction quasi totale du camp de Nahr el Bared. La reconstruction du camp exigera 445 millions de dollars, auquel l'OPEP a été la première à avoir répondu. Karen Koning Abuzayd a souligné que sur les 57,8 millions de dollars promis jusqu'à présent, 9 1% provenaient de gouvernements occidentaux. Source : ONU

Lundi 13 octobre 2008 : "Plusieurs membres" d'une "cellule terroriste", responsable de l'attentat perpétré le 29 septembre 2008 à Tripoli, dans le nord du Liban, faisant 7 morts, ont été arrêtés dimanche 12 octobre 2008. Un responsable de l'armée a précisé que les personnes arrêtées étaient "des Palestiniens et des Libanais".

Mardi 21 octobre 2008 : Une dispute entre militants du mouvement Moustaqbal sunnite du parlementaire, Saad Hariri, et ceux du mouvement Amal chiite du président du Parlement, Nabih Berri, a éclaté dans la nuit de dimanche 19 à lundi 20 octobre 2008 dans la banlieue ouest de Beyrouth et s'est achevée par un échange de tirs au cours duquel 4 personnes ont été blessées. L'armée régulière est intervenue pour restaurer le calme. En mai 2008, des affrontements entre militants sunnites pro-gouvernementaux et ceux du Hezbollah d'opposition chiite avaient duré une semaine et provoqué la mort de 74 personnes.

Samedi 25 octobre 2008 : Dans un communiqué publié lundi 20 octobre 2008, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) a estimé que le Liban a besoin d'une législation plus sévère contre le trafic d'êtres humains, ajoutant que le Liban est devenu une destination pour des victimes de ce trafic en provenance d'Europe de l'est, en particulier de Moldova. Le rapport de l'UNODC précise que seuls 60 affaires de trafic d'êtres humains sont officiellement identifiées chaque année au Liban, que ce soit devant les tribunaux ou à travers le Bureau national des plaintes. Le rapport poursuit : "Une des grandes difficultés dans l'identification des victimes est l'absence de loi dans le code pénal libanais concernant le trafic d'êtres humains. Sur les 30 affaires traitées par les tribunaux à partir de la législation existante sur la criminalité, telle que l'enlèvement, les coupables ont reçu une amende de 350 dollars et une peine de prison de moins de 6 mois. Les victimes ont souvent peur de parler, terrorisées par les représailles ou la stigmatisation. Beaucoup tout simplement ne connaissent pas leurs droits et le silence perpétue le cycle d'exploitation".

Mardi 28 octobre 2008 : Le chef du Hezbollah chiite, Hassan Nasrallah, et son principal rival Saad Hariri, le chef du Courant du Futur, principal bloc de la majorité parlementaire, se sont rencontrés pour la première fois depuis 2006, dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 octobre 2008, selon un communiqué du bureau de Saad Hariri, précisant que "le lieu de la rencontre restera secret pour des raisons de sécurité". Le communiqué ajoute que les 2 hommes ont "durant la réunion, affirmé l'importance de l'unité nationale et de la paix civile et la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour prévenir la tension sur la scène locale". Les relations entre le Courant du Futur et le Hezbollah se sont gravement détériorées à la suite de combats meurtriers entre partisans des 2 camps du 6 au 14 mai 2008, les pires affrontements depuis la guerre civile (1975-1990) qui ont fait 69 morts et 180 blessés.


 
 
 

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