SOMMAIRE

MADAGASCAR,
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ARCHIVES 2002 DE MADAGASCAR

Janvier à Juin 2002

Madagascar : La grande île secrète de Françoise Raison-Jourde, Pierrot Men (Photographies)

8 janvier 2002 : De violents affrontements ont éclaté hier matin à Antananarivo, la capitale, entre les forces de l'ordre et les partisans du maire du capitale, Marc Ravalomanana qui se dit vainqueur au premier tour des présidentielles du 16 décembre et qui refuse la tenue d'un second tour. Plusieurs personnes ont été blessées et des voitures ont été incendiées par les manifestants.
9 janvier 2002 : Nouvelle manifestation ce matin à Antananarivo des partisans du maire Marc Ravalomanana qui veulent que leur candidat soit reconnu vainqueur des présidentielles dès le premier tour.
10 janvier 2002 : Environ 100 000 personnes ont manifesté à Antananarivo pour faire élire leur candidat au premier tour. Les manifestants ont demandé à la haute cour de faire toute la lumière sur ces élections. Pour les observateurs nationaux, et d'après leur décompte des voix, le président Ratsiraka aurait perdu dès le premier tour. Marc Ravalomanana aurait remporté l'lélection avec plus de 52 % des suffrages.
11 janvier 2002 : Des milliers de personnes ont encore manifesté jeudi matin pour que leur candidat soit reconnu vainqueur au premier tour. Le président Ratsiraka a lancé un appel au calme dans l'attente de la publication des résultats.
12 janvier 2002 : Alors que les manifestations se poursuivent, le maire d'Antanarivo a demandé à ses partisans de suspendre provisoirement les manifestations qui ébranlent depuis plusieurs jours la capitale dans l'attente des résultats qui doivent être donnés par la cour constitutionnelle.
17 janvier 2002 : La haute cour constitutionnelle a autorisé un nouveau décompte des voix des deux candidats qui s'opposent aux présidentielles du 11 décembre dernier dont les résultats sont fortement contestés par l'opposition.
19 janvier 2002 : Après une semaine d'interruption, les manifestations en faveur du maire d'Antananarivo ont repris. Les manifestants demandent à ce que le président Ratsiraka soit disqualifié pour entraves au code électoral.
22 janvier 2002 : Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier dans la capitale pour apporter leur soutien à Marc Ravalomanana.
24 janvier 2002 : Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté hier à Antananarivo pour soutenir leur candidat.
26 janvier 2002 : La haute cour constitutionnelle a donné hier le résultat des élections présidentielles du 11 décembre : aucun des candidats n'a eu assez de voix pour passer dès le premier tour. Un second tour sera donc organisé dans les 30 jours suivant cette décision. Marc Ravalomanana, qui s'est déclaré vainqueur dès le première tour, a rejeté cette décision et a appelé à une nouvelle manifestation pour aujourd'hui.
29 janvier 2002 : A l'appel du maire d'Antananarivo, la grève générale a largement été suivie paralysant tout le pays. Un million de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la décision de la haute cour constitutionnelle d'organiser un second tour des présidentielles. Les partisans de Marc Ravalomanana estiment en effet que d'après leur décompte des voix leur candidat est vainqueur au premier tour.
31 janvier 2002 : Le pays est toujours paralysé par la grève générale à l'appel du maire d'Antananarivo qui s'estime vainqueur des présidentielles dès le premier tour et refuse l'organisation d'un second scrutin.
1er février 2002 : 4ème jour de grève générale. La capitale est totalement paralysée. Les entreprises commencent à s'inquiéter. Marc Ravalomanana a demandé à la communauté internationale d'envoyer des observateurs pour décompter les voix.
2 février 2002 : Marc Ravalomanana a déclaré que la grève générale qui paralyse le pays pourra être levée dès que des observateurs internationaux seront dépêchés sur l'île afin de vérifier les décomptes du 1er tour des présidentielles. Le trafic aérien a été réouvert à cet effet.
5 février 2002 : 2ème semaine de grève générale à l'appel de Marc Ramanonana qui se dit vainqueur des présidentielles du 16 décembre dès le premier tour.
6 février 2002 : Le maire d'Antananarivo, Marc Ravalomanana poursuit son bras de fer et a demandé à ce que la capitale soit ville morte aujourd'hui. Son appel a été partiellement suivi. Selon la Banque Mondiale chaque jour de grève générale coûte environ 8 millions de dollars.
7 février 2002 : 10è jour de grève générale à Antananarivo. Les manifestants accusent le président Ratsiraka d'avoir truqué les résultats des élections.
8 février 2002 : 500 000 personnes ont encore manifesté hier dans la capitale. Les pertes entraînées par les grèves qui paralysent le pays depuis plus de 10 jours (environ 12 à 14 millions de $ par jour) risquent d'acculer le pays à une très grave crise. Les petites entreprises ferment jour après jour. Une centaine d'emplois sont également supprimées quotidiennement.
9 février 2002 : Le président Ratsiraka a annoncé que le second tour de l'élection présidentielle aura bien lieu le 24 février prochain malgré la grève générale qui touche le pays depuis près de 11 jours.
12 février 2002 : Malgré la médiation du secrétaire général de l'OUA, Marc Ravalomanana a annoncé qu'il allait boycotter le second tour des présidentielles qui doivent s'ouvrir le 24 février et a demandé à la population de poursuivre manifestations et grève générale.
14 février 2002 : Le secrétaire général de l'OUA, Amr Essy, est parvenu à un accord entre le président Ratsirak et l'opposant, maire d'Antananarivo, Marc Ravalomanana qui ont finalement accepté de se rencontrer hier. Un comité conjoint sera créé dans le but de déboquer la situation quant aux résultats du 1er tour des présidentielles du 17 décembre.
19 février 2002 : 500 000 personnes ont manifesté en faveur de leur candidat Marc Ravalomanana qu'ils estiment vainqueur au 1er tour et refusent un second tour alors que les négociations, sous l'égide de l'OUA, entre le président Ratsiraka et le maire d'Antananarivo ont été ajournées.
20 février 2002 : Le second tour des présidentielles qui devait se tenir le 24 février a été annulé. La cour constitutionnelle fixera dans les prochains jours une nouvelle date.
23 février 2002 : Le maire d'Antanarivo, Marc Ravalomanana, s'est autoproclamé président hier matin dans le stade municipal de la capitale devant 100 000 de ses partisans. Le président Ratsiraka a aussitôt décrété l'état de nécessité nationale. L'OUA et la France ont condamné cette prise de pouvoir qualifiée de "coup de force".
25 février 2002 : Plusieurs centaines de manifestants ont érigé des barrages autour de la maison de Marc Ravalomanana dans la crainte de son arrestation par les autorités.
26 février 2002 : Des affrontements ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Des centaines de Français ont manifesté hier matin devant l'ambassade de France pour protester contre la déclaration de la France qui avait qualifié l'autoproclamation du candidat de l'opposition, Marc Ravalomanana, de "coup de force". Ils ont accusé la France d'avoir "formé, mis en place et maintenu au pouvoir le dictateur Ratsiraka.
27 février 2002 : Marc Ravalomanana a nommé hier son premier ministre en la personne de Jacques Sylla, avocat et ancien ministre des Affaires Etrangères. Il a reçu pour mission de former un nouveau gouvernement.
28 février 2002 : De violents affrontements ont opposé hier les partisans de Marc Ravalomanana à ceux du président Ratsiraka à Antananarivo. 2 ministres du gouvernement du président Ratsiraka ont donné leur démission.
1er mars 2002 : Le président Ratsiraka a instauré hier soir la loi martiale dans la capitale Antananarivo à partir d'aujourd'hui et a créé un poste de gouverneur militaire pour la capitale qui détiendra tous les pouvoirs détenus par le président. Les affrontements entre partisans de M Ravalomanana et ceux de D Ratisraka ont fait 2 blessés graves.
2 mars 2002 : Malgré l'instauration de la loi martiale jeudi, le président auto-proclamé Marc Ravalomanana a présenté hier son gouvernement qui compte 16 ministres et une secrétaire d'état. Ses partisans continuent de manifester et dresser des barrages.
5 mars 2002 : 13 ministres nommés par le président auto-proclamé Marc Ravalomanana ont pris hier leurs fonctions dans leurs bureaux, accompagnés par des milliers de manifestants. L'armée n'est pas intervenue.
6 mars 2002 : Alors que les ministres du nouveau gouvernement nommé par le président autoproclamé poursuivent leur installation dans les ministères, 5 gouverneurs des 6 provinces du pays, fidèles au président Ratsiraka, ont regroupé leurs provinces sous une seule entité et ont désigné Toamasina (fief du président sortant Ratsiraka) à l'est d'Antananarivo comme leur capitale.
8 mars 2002 : 200 officiers et 22 généraux ont rencontré hier matin le président autoproclamé Ravalomanana et se sont mis sous ses ordres.
9 mars 2002 : Le ministre de l'intérieur désigné par le président auto-proclamé marc Ravalomanana a pris ses fonctions dans son ministère hier. Les 150 soldats présents sur place l'ont laissé faire.
12 mars 2002 : Les locaux d'un comité de soutien au président auto-proclamé Marc Ravalomanana a été attaqué à la grenade provoquant la mort de 2 personnes : une femme qui assistait à la réunion et l'auteur de l'attaque qui a été lynché par la foule.
13 mars 2002 : L'OUA a tenté un nouveau rapprochement entre les deux présidents et a préconisé de nouvelles élections et la mise en place d'un gouvernement réconciliation nationale qui se chargerait de la mise en place de ces élections.
14 mars 2002 : 2 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre partisans des deux présidents dans la ville de Toamasina. Un couvre-feu a été décrété. Les aéroports de cette ville et celui de Sambava ont été fermés jusqu'à nouvel ordre.
16 mars 2002 : Des afffrontements entre manifestants, qui tentaient de s'approcher du bureau du premier ministre afin d'y installer le premier ministre, Jacques Sylla, nommé par le président auto-proclamé Marc Ravalomanana, et la police ont fait un mort et une quarantaine de blessés.
18 mars 2002 : Le président Ratsiraka a refusé hier les propositions du représentant de l'OUA qui préconisait la formation d'un gouvernement d'union national chargé de préparer un nouveau scrutin.
20 mars 2002 : Une rencontre est prévue sous 24 à 48H entre le président sortant Ratsiraka et le président auto-proclamé Ravalomanana à la demande des forces armées restées encore neutres dans ce conflit.
22 mars 2002 : Le porte-parole du président sortant Didier Ratsiraka a annoncé que le 2è tour des présidentielles qui devait avoir lieu dimanche a été reporté au 28 avril prochain. La rencontre entre les deux présidents reste encore impossible faute de divergences importantes entre les deux camps.
27 mars 2002 : Les affrontements entre les partisans du président auto-proclamé Marc Ravalomanana et les forces de l'ordre ont fait 3 morts à 600 km au sud de la capitale.
30 mars 2002 : 20 personnes sont mortes hier après avoir ingurgité de l'alcool frelaté clandestin dans un quartier pauvre de la capitale Antananarivo. Une quarantaine d'autres ont été hospitalisées, dont 7 seraient dans le coma. ** Le président Ratsiraka a déclaré qu'il allait lutter pour l'unité nationale, a dénoncé "un risque de guerre civile" et a qualifié son rival et ses partisans de "horde néo-fasciste". La communauté internationale a demandé au président Ratsiraka de lever les barrages érigés pour asphyxier la capitale.
5 avril 2002 : La pénurie commence à se faire sentir dans la capitale Antananarivo qui est bloquée depuis le 22 février par les partisans de Didier Ratsiraka et malgré les appels de la communauté internationale pour la levée des barrages.
6 avril 2002 : Le président auto-proclamé Marc Ravalomanana a appelé ses partisans à lever "par la force" les barrages qui étranglent la capitale qui commence à souffrir de la pénurie alimentaire.
8 avril 2002 : Profitant d'un incendie allumé volontairement dans leur prison à Antananarivo, 48 prisonniers se sont évadés. 21 ont été repris. Le président auto-proclamé Marc Ravalomanana a accusé publiquement son adversaire, le président sortant Didier Ratsiraka, d'être à l'origine de ces incendies.
9 avril 2002 : Des militaires ont ouvert le feu hier à Antananarivo sur des partisans du président auto-proclamé Marc Ravalomanana qui marchaient vers la maison d'un proche du président Ratsiraka. Il y a eu plusieurs blessés.
13 avril 2002 : De violents affrontements ont opposé hier les partisans du président Ratsiraka aux partisans du président auto-proclamé tentaient de marcher sur la maison du gouverneur de Fianarantsoa faisant 30 morts et une centaine de blessés. Selon un témoin, les partisans du président Ratsiraka terrorisent les populations en tirant toutes les nuits des coups de feux faisant croire qu'ils sont attaqués par les partisans de Marc Ravalomanana. Les populations restent terrées dans leur maison. Les marchés ont même été supprimés.
15 avril 2002 : SENEGAL : Le président Wade a décidé de jouer les médiateurs pour tenter de trouver une solution à la crise à Madagascar. Il a invité les deux "présidents" la semaine prochaine à Dakar.
17 avril 2002 : SENEGAL : Les deux "présidents" de Madagascar sont arrivés hier soir à Dakar pour avoir des entretiens avec le président Wade qui tente de désamorcer la crise politique qui frappe l'île. ** 2 femmes ont été tuées hier lors d'affrontements entre les partisans des deux camps à Fianarantsoa dans le centre du pays.
18 avril 2002 : La Cour Suprême a annulé les résultats de l'élection présidentielle de décembre dernier. ** Le général Randrianaivo, partisan du président Ratsiraka, blessé mardi lors d'échanges de tirs, a été abattu hier de 7 balles dans la tête dans sa chambre d'hôpital à Fianarantsoa par des hommes masqués. SENEGAL : Le président sortant Ratsiraka et le président auto-proclamé Marc Ravalomanana ont été entendus hier séparément à Dakar par les chefs d'état du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Mozambique. Marc Ravalomana pourrait accepter la tenue d'une nouvelle élection.
19 avril 2002 : SENEGAL : Le président sortant Ratsiraka et le président auto-proclamé Ravalomanana de Madagascar ont signé à Dakar un accord qui prévoit le décomptage des voix du scrutin présidentiel de décembre dernier. Si aucun des 2 candidats n'obtient la majorité requise pour être élu au premier tour, un référendum devra se tenir dans les 6 mois pour choisir le président. Dans l'attente du référendum un gouvernement d'union nationale sera mis en place où M. Ratsiraka sera président et M. Ravalomanana vice-président. Ils choisiront d'un commun accord le premier ministre.
20 avril 2002 : Faisant suite à l'accord signé jeudi avec le président sortant Ratisraka sous l'égide du Sénégal, le président auto-proclamé Marc Ravalomanana a déclaré hier qu'il resterait président tant que la commission électorale n'aura pas promulgué les résultats de la présidentielle de décembre et a appelé à la levée immédiate des barrages.
23 avril 2002 : Le président auto-proclamé Ravalomanana a demandé aux partisans du président sortant Ratsiraka de lever immédiatement les barrages comme stipulé dans l'accord signé à Dakar jeudi dernier.
24 avril 2002 : Les partisans de Dider Ratsiraka ont refusé de lever les barrages routiers qui paralysent Antananarivo.
27 avril 2002 : Le président sortant Ratsiraka a d'ores et déjà rejeté le nouveau décompte des voix de la présidentielle de décembre et a appelé à maintenir les barrages routiers.
29 avril 2002 : Après une visite privée d'une semaine en France, le président sortant Ratsiraka, de retour dans son pays, a déclaré qu'il n'accepterait pas le nouveau décompte du scrutin présidentiel de décembre et appelé au maintien des barrages routiers qui étranglent Antananarivo.
30 avril 2002 : La Haute Cour constitutionnelle a divulgué le résultat de l'élection présidentielle du 17 décembre après un nouveau décompte des voix : le président auto-proclamé Marc Ravalomanana a remporté cette élection avec près de 51,46 % des voix. Le président sortant Ratsiraka a aussitôt déclaré qu'il n'acceptait pas ce résultat et qu'il allait proclamer l'indépendance de sa province.
2 mai 2002 : Le président Marc Ravalomanana a décidé de reporter son investiture officielle qui devait avoir lieu vendredi en raison de l'opposition du président Ratsiraka et dans l'attente d'un émissaire de l'OUA attendu sur place et qui tentera de dénouer la situation. Le gouverneur d'Antsiranana a déclaré l'indépendance de sa province.
3 mai 2002 : Les partisans de Didier Ratsiraka ont demandé la mise en place d'un gouvernement de transition. 4 des 6 provinces ont proclamé leur indépendance : Antsiranana , Toamasina, Toliara, Mahajanga.
7 mai 2002 : Marc Ravalomanana a été investi président hier au cours d'une cérémonie dans le stade d'Antananarivo en présence de 100 000 personnes. Le président sortant Didier Ratsiraka a refusé de reconnaître la légitimité du président et maintient les barrages autour de la capitale.
15 mai 2002 : Le président Ravalomanana a présenté par décret la composition de son nouveau gouvernement dans lequel ne figure qu'un seul partisan du président Ratsiraka.
18 mai 2002 : Le président Marc Ravalomanana a annoncé hier qu'il était prêt à envoyer l'armée pour faire lever les barrages qui étranglent la capitale Antananarivo. Par ailleurs 29 personnes ont été tuées lors du passage d'une tempête tropicale à Toamasina dans le nord-est du pays provoquant de graves inondations et des dégâts importants.
22 mai 2002 : Le président Marc Ravalomanana prépare l'armée en vue de lever les barrages dressés par son rival, l'ex-président Didier Ratsiraka, qui refuse toujours la victoire de l'ex-maire d'Antananarivo.
23 mai 2002 : Le ministre de la défense a annoncé que l'armée utilisera la force si, d'ici à dimanche, les partisans du président sortant Ratsiraka, n'ont pas levé les barrages.
28 mai 2002 : Le président Marc Ravalomanana a ordonné la prise d'assaut de la Primature, siège du Premier Ministre, toujours occupé par l'ancien premier ministre, Tantely Andrianarivo, fidèle au président sortant Ratsiraka, qui a été arrêté pendant près de 6H, puis reconduit à son domicile et placé sous surveillance. Le premier ministre élu par Marc Ravalomanana, Jacques Scylla, s'est ensuite installé dans les bureaux. L'armée a par ailleurs commencé à lever les barrages qui paralysent l'île.
30 mai 2002 : L'armée a annoncé qu'elle va passer à l'offensive en vue de détruire tous les barrages qui paralysent le pays. Le ministre de la défense a annoncé que "les négociations n'étaient plus possible avec les militaires rebelles et mutins de tous grades" et a annoncé que la situation redeviendrait normale avant le 26 juin (date de la célébration de l'indépendance).
1er juin 2002 : L'armée a attaqué les militaires pro-Ratsiraka qui protégeaient l'aéroport de Mahajanga dans le nord-ouest du pays. Ces derniers ont riposté et repoussé cette attaque.
4 juin 2002 : Les partisans de Marc Ravalomanana poursuivent leurs offensives dans le pays pour tenter de briser les barrages érigés par les partisans du président sortant Ratsiraka qui refuse d'accepter sa défaite. 2 grandes villes du nord-est et leurs aéroports ont été pris d'assaut. Une soixantaine de personnes ont été tuées.
5 juin 2002 : Les affrontements se poursuivent entre partisans du président officiellement proclamé, Marc Ravalomanana et le président sortant Ratsiraka. Il y a eu environ 16 morts en 3 jours. L'OUA a réclamé la tenue immédiate d'un sommet spécial pour "tenter de stopper ce début de guerre civile."
10 juin 2002 : SENEGAL : Sur l'invitation du président Wade et du président gabonais Omar Bongo, les deux présidents de Madagascar sont arrivés à Dakar samedi pour tenter de régler la profonde crise politique qui ruine l'île. Ils se sont rencontrés dimanche après-midi en tête-à-tête. Aucune information n'a filtré sur leur entretien. Aucune solution n'a jusqu'ici été trouvée pour désamorcer la crise.
11 juin 2002 : SENEGAL : Aucune avancée significative n'a pu être faite lundi après la rencontre du président Ravalomanana et du président sortant Ratsiraka sur la crise à Madagascar.
14 juin 2002 : Le président sortant Ratsiraka a quitté jeudi le pays et s'est envolé pour Paris dans un Airbus affrété par le gouvernement français. Il a toutefois promis de revenir. L'armée fidèle au président "officiel" Ravalomanana a réussi à briser le blocus de la capitale et à reprendre 3 provinces sur 6.
15 juin 2002 : Le président sortant Ratsiraka est arrivé vendredi à Paris pour un séjour "privé d'une durée illimitée". Les troupes du président proclamé Ravalomanana ont réussi à s'emparer, sans rencontrer de résistance, de deux villes portuaires importantes, Mahajanga et Toléara tandis que le président Ravalomanana a appelé à la réconciliation nationale déclarant que sa "victoire à la présidentielle du 16 décembre n'est plus négociable". Les partisans du président Ratsiraka se sont déclarés très "désappointés" par la fuite de leur leader.
17 juin 2002 : Le président Marc Ravalomanana a dissous dimanche le gouvernement pour une raison encore indéterminée et a renommé Jacques Scylla premier ministre avec la charge de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale qui devra inclure, comme le stipulait l'accord conclu à Dakar le 9 juin dernier, un nombre égal de partisans du président sortant Didier Ratsiraka.
18 juin 2002 : De nombreux affrontements entre partisans de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka ont eu lieu dimanche et lundi dans le nord-ouest de l'île, à Ambanja. Selon de nombreux témoins, sur l'île de Nosy Be, aux mains des partisans de Dider Ratsiraka, plusieurs civils et 6 militaires ont été retrouvés morts, abattus après avoir été torturés.
19 juin 2002 : Le président Marc Ravalomanana a nommé son troisième gouvernement qui comprendra 32 membres au lieu de 27 dans lequel, et contrairement à ce qu'il avait déclaré, n'apparaît aucun ministre partisan du président Ratsiraka, qui sont inconnus du monde politique. La majorité des membres du dernier gouvernement sont reconduits dans leurs fonctions.
20 juin 2002 : Un avion privé affrété à Paris, transportant une équipe d'une douzaine de mercenaires recrutés par le président sortant Ratsiraka (toujours en visite privée en France depuis le 14 juin) et se dirigeant vers Madagascar pour tenter d'y reprendre le pouvoir, a été détourné vers la Tanzanie à la demande des autorités françaises, et a été bloqué sur l'aéroport de Dar-es-Salaam avant de repartir sur Paris. Rappelons que doit s'ouvrir demain une réunion de l'OUA pour tenter de trouver une solution politique à la crise malgache.
21 juin 2002 : Après l'échec d'une tentative de coup d'état organisée depuis la France par le président sortant Ratsiraka, et déjoué par les services de renseignements français, le président Ravalomanana promet de faire juger Didier Ratsiraka devant la Cour Internationale de Justice pour avoir détruit volontairement et systématiquement les infrastructures du pays.
22 juin 2002 : Selon le porte-parole du président malgache Ravalomanana, un second commando d'une quarantaine de mercenaires en provenance d'Afrique du Sud a atterri sur l'île avec pour but d'assassiner le président. Plusieurs attaques à l'explosif contre des infrastructures ont dès lors été commises avec notamment le plastiquage de pylônes électriques provoquant une coupure d'électricité dans la capitale Antananarivo.
24 juin 2002 : Le président sortant Didier Ratsiraka est revenu à Madagascar dans la nuit de samedi à dimanche après avoir participé au sommet de l'OUA à Adis-Abeba. Il a déclaré à son arrivée que "la crise se résoudra par la négociation". Les troupes du président élu Ravalomanana contrôlent 4 des 6 provinces de l'île et se sont emparés de 2 villes importantes contrôlées par les partisans de Didier Ratsiraka, Ambanja et Antiranana.
25 juin 2002 : L'armée fidèle à Marc Ravalomanana se dirige sur Antiranana, une des deux villes encore aux mains des partisans du président sortant Didier Ratsiraka. Le président Ravalomanana a, dans un interview au journal français "La Croix" demander au gouvernement français.
27 juin 2002 : Alors que le pays célébrait hier le 42ème anniversaire de son indépendance, l'ambassadrice des Etats-Unis à Antananarivo a officiellement reconnu Marc Ravalomanana en temps que président légitime de Madagascar. La majorité des pays bailleurs de fonds avait envoyé un représentant à l'occasion de cette fête de l'indépendance, sauf la France. Jacques Chirac a préféré envoyé un message dans lequel il plaide "en faveur d'une solution de sortie de crise acceptée par tous basée sur un dialogue constructif". Le président sortant Didier Ratsiraka a fêté la fête nationale à Tamatave avec ses partisans.

Samedi 27 juillet 2002 : Les bailleurs de fonds internationaux ont alloué une aide de 2 milliards 300 millions de dollars sur 4 ans pour aider ce pays à sortir de la crise économique qui touche le pays après le conflit entre le président sortant Ratsiraka et le président auto-proclamé, puis reconnu, Marc Ravalomanana.

Vendredi 2 août 2002 : 62 personnes d'un village situé à 450 km au sud-est d'Antananarivo, la capitale, sont mortes en une semaine frappées par une grippe aigue dont le virus n'a pas pu être identifié. Les vieillards, femmes et enfants sont les plus touchés par ce nouveau virus. Les services de santé ont pris des mesures pour éviter la propagation du virus.

Samedi 3 août 2002 : 62 personnes d'un village situé à 450 km au sud-est d'Antananarivo, la capitale, sont mortes en une semaine frappées par une grippe aigue dont le virus n'a pas pu être identifié. Les vieillards, femmes et enfants sont les plus touchés par ce nouveau virus. Les services de santé ont pris des mesures pour éviter la propagation du virus.

Jeudi 8 août 2002 : Une équipe de l'OMS est arrivée à Fianarantsoa pour enquêter sur une épidémie de grippe, dont le virus est pour l'instant encore non identifié, et qui a déjà tué 150 personnes. Des prélèvements de tissus vont être effectués sur les victimes pour tenter de déterminer l'origine du virus.

Samedi 10 août 2002 : Selon l'équipe médicale de l'OMS, envoyée sur l'île la semaine dernière, l'épidémie qui frappe surtout l'est du pays aurait déjà fait plus de 300 morts, beaucoup de Malgaches ne signalant pas la mort de l'un des leurs et les inhumant selon les rites traditionnels. Plus de 5000 personnes auraient contracté le virus qui n'a pu être identifié et qui s'assimile à une grippe.



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