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- J
- Samedi 3 janvier 2004 : Le
procureur du tribunal de Bangui, Firmin
Féïndiro, a annoncé vendredi, que
"dans le cadre de la nouvelle loi
sur la détention, le port et l'usage
illégaux des armes de guerre", le
colonel Danzoumi Yalo, chef de la
sécurité rapprochée du président
François Bozizé, et son frère Sani ont
été arrêtés le 23 décembre dernier
pour "détention, port et usage
d'armes de guerre".
Samedi 21 février 2004 : Fin
vendredi d'une grève de 3 jours des
enseignants qui réclament le versement
d'arriérés de salaire et qui a connu
une forte mobilisation. Les syndicats
doivent se réunir samedi pour décider
s'ils reconduisent ou non leur mouvement.
Mardi 2 mars 2004 : La
Radio nationale a annoncé que le
président haïtien Jean-Bertrand
Aristide est arrivé lundi dans la
capitale Bangui, avec sa femme et 3
autres personnes.
Mercredi 3 mars 2004 : La
ministre de la Défense, Michèle
Alliot-Marie, a confirmé mardi que
"des officiers français assuraient
la sécurité de l'ancien président
haïtien Jean-Bertrand Aristide en
République centrafricaine"
précisant toutefois "ce n'est pas
du tout la France qui contrôle les
allées et venues du président. Il
s'agit simplement que son séjour
transitoire en République centrafricaine
se passe dans des conditions normales.
Aujourd'hui, je pense qu'il (le
président Aristide) est protégé et non
pas emprisonné. Dès qu'il voudra
partir, il pourra partir".
Jeudi 4 mars 2004 : Le
ministre des Affaires étrangères
Charles Wenezoui a indiqué mercredi
qu'aucune destination définitive n'avait
encore pu être trouvée pour le
président haïtien Jean-Bertrand
Aristide en exil dans ce pays depuis
qu'il a quitté le pouvoir en Haïti le
29 février 2004.
Samedi 6 mars 2004 : Après
avoir été accusé par l'avocat du
président haïtien, Jean-Bertrand
Aristide, "de restreindre la
liberté de mouvement de son
client", le porte-parole du
gouvernement, Parfait M'bay, a déclaré
à l'AFP, à l'issue d'un conseil des
ministres, que "le gouvernement a
mandaté le ministre des Affaires
étrangères et moi-même pour aller lui
signifier une nouvelle fois la
nécessité de respecter l'obligation de
réserve qu'il doit observer"
ajoutant "Le gouvernement s'est ému
du comportement de M. Aristide. Alors
qu'il a lui-même abondé dans le sens
que le gouvernement souhaitait le voir
adopter, son avocat a choisi de ne pas
respecter le pays qui l'accueille ainsi
que ses dirigeants".
Mardi 9 mars 2004 : En
exil dans ce pays depuis le 1er mars
après avoir donné sa démission, le
président haïtien, Jean-Bertrand
Aristide, a, une nouvelle fois clamé, au
cours de sa première apparition publique
à Bangui, "avoir été victime d'un
enlèvement politique" et estime
"qu'il est toujours le président
démocratiquement élu d'Haïti".
Mardi 16 mars 2004 : Le
président autoproclamé François
Bozizé a célébré en grande pompe
lundi le premier anniversaire de son
arrivée au pouvoir le 15 mars 2003 par
un coup d'état qui a destitué le
président en place Ange-Félix Patassé,
au pouvoir depuis 1993, et qui était en
visite officielle à Niamey au Niger. Un
défilé militaire, qui a duré plus de 3
heures, avait été organisé pour
l'occasion. Les délégations des
ministères et des entreprises publiques,
dont les personnels avaient été
fermement invités à se joindre à la
parade, "sous peine de sanctions
exemplaires" ont également
défilé. Une dizaine de partis
d'opposition sur les 40 enregistrés
avait boycotté les cérémonies. Plus de liens : coup d'état d'octobre 2002 ; Qui est le général Bozizé
?
Samedi 20 mars 2004 : Le
Conseil national de transition (CNT,
parlement de transition) a étudié
mercredi plusieurs propositions visant à
réduire "le train de vie de l'Etat
pour améliorer ses recettes" en
limitant, voire en supprimant certains
postes à la présidence,
vice-présidence et primature, en
réduisant les membres du gouvernement de
28 à 16 membres et enfin en supprimant
certaines dépenses notamment les fonds
spéciaux ou indemnités perçues par
certains ministres. La République
Centrafricaine connaît une crise
économique sérieuse où certains
fonctionnaires n'ont pas été payés
depuis 2003. Le gouvernement avait
annoncé une réduction de 30 % d'une
partie des plus hauts salaires de l'Etat,
mesure qui devait être ensuite
appliquée à tous les fonctionnaires.
Après les remous provoqués par cette
décision, le général Bozizé,
président autoproclamé, avait annoncé
à l'occasion de l'anniversaire du coup
d'Etat du 15 mars 2003, que les
"baisses de salaires seraient
limitées aux seuls hauts cadres de
l'Etat".
Vendredi 2 avril 2004 : Le
Conseil national de transition a adopté
mercredi par 67 voix pour, 2 contre, et 1
abstention, un texte créant la
Commission électorale mixte
indépendante (CEMI) qui sera
"chargée, en collaboration avec le
ministère de l'Intérieur, de la
préparation, de l'organisation, de la
supervision et du contrôle des
élections et du referendum" pour un
retour à l'ordre constitutionnel, selon
un communiqué gouvernemental. Un
referendum sur la nouvelle Constitution,
en cours de révision, est prévu fin
2004 et des élections présidentielles
et législatives en janvier 2005.
Lundi 19 avril 2004 : Une
fusillade a éclaté samedi près de la
résidence du président Jean-François
Bozizé entre les forces gouvernementales
et des ex-rebelles, qui voulaient
protester contre leur mauvais salaire
après avoir aidé le président lors du
coup d'état en mars 2003, et dénoncer
la lenteur de leur incorporation dans
l'armée nationale. Ces affrontements ont
fait 6 morts et une dizaine de blessés.
Mardi 11 mai 2004 : L'ancien
Premier ministre, Jean-Paul Ngoupandé, a
démissionné de son poste de conseiller
spécial du président autoproclamé,
François Bozizé, arrivé au pouvoir le
15 mars 2003 par un coup d'état qui a
déposé le président démocratiquement
élu, Félix-Ange Patassé depuis 1993.
Dans sa lettre de démission, lue à la
radio nationale par le conseiller en
communication du chef de l'Etat, Alain
Georges N'gatoua, il indique qu'il
souhaite se consacrer entièrement à son
parti, Parti de l'unité nationale (PUN),
dont il est le président ajoutant que
"cette démission ne signifie
naturellement pas une rupture avec la
transition consensuelle".
Lundi 24 mai 2004 : Le FMI et
la Banque mondiale
ont annoncé l'octroi d'une aide de 4
millions de dollars qui servira au
renforcement des institutions
financières et à l'amélioration de la
performance des secteurs sociaux.
Mercredi 26 mai 2004 : Des
coups de feu ont été échangés lundi
soir entre des commerçants tchadiens et
les forces de police à Bangui la
capitale. Les commerçants manifestaient
contre la mort d'un des leurs tués selon
eux par la police. Ils ont entamé une
semaine de grève.
Mercredi 30 juin 2004 : Le
rapport mensuel du Bureau de l'ONU en
République centrafricaine (RCA) sur la
situation des droits de l'homme (BONUCA),
révèle que la "sécurité demeure
un sujet de vive préoccupation pour
tous" notant que "la
circulation sur les axes routiers des
provinces n'est entreprise qu'avec
inquiétude en raison des exactions
attribuées aux coupeurs de route."
La BONUCA rapporte également par
l'intermédiaire des organisations
locales de défense des droits de l'homme
"des atteintes à la liberté
individuelle ou collective" et
précise que "certains hommes
politiques en sont victimes" et que
"certains dignitaires de l'ancien
régime sont obligés de vivre dans la
clandestinité." Le rapport note et
"appuie" l'intervention du chef
de l'Etat le général François Bozizé,
qui s'est auto-proclamé président
après un coup d'état le 15 mars 2003,
renversant le président élu Félix-Ange
Patassé au pouvoir depuis 1993, qui a
dénoncé lors de la rentrée judiciaire,
le comportement des magistrats
"caractérisés par la corruption,
la prévarication et la concussion."
Lundi 19 juillet 2004 : Le
tribunal de grande instance de Bangui a
rejeté vendredi la demande de liberté
provisoire formulée par la défense de
Maka Gbossokotto, directeur de
publication du quotidien "Le
Citoyen" et correspondant de
Reporters sans frontières en
Centrafrique, arrêté le 12 juillet 2004
et poursuivi pour diffamation et injures
publiques, suite à une plainte de
l'ancien directeur général de la
société nationale d'électricité
Enerca, Jean-Serge Wafio, un proche du
président auto-proclamé François
Bozizé, limogé en juin après une
série d'articles du "Citoyen"
l'accusant de détournement de fonds.
Samedi 31 juillet 2004 : Le
Bureau d'appui des Nations Unies pour la
consolidation de la paix en République
centrafricaine (BONUCA) a annoncé
vendredi que la Ligue
centrafricaine des droits de l'homme
(LCDH) allait demander une enquête
internationale face aux "nombreuses
violations des droits de l'homme dans le
pays", ajoutant que "limpunité
est assurée à certains Centrafricains,
notamment les hommes en tenue et les
autorités". L'organisation rapporte
"des cas d'arrestations arbitraires
sans mandat de justice, de torture dans
les locaux de l'Office de répression du
banditisme (OCRB) et d'exactions
perpétrées sur des citoyens dans les
provinces".
Mercredi 4 août 2004 : Le
Groupement des éditeurs de la presse
privée indépendante de Centrafrique
(Geppic) a décidé d'organiser un sit-in
mercredi matin à Bangui pour demander la
libération du directeur du quotidien
indépendant "Le Citoyen" et
journaliste, Maka Gbossokotto,
arrêté puis écroué le 12 juillet
2004, poursuivi pour
"diffamation" et "injures
publiques" à la suite d'une plainte
de Jean-Serge Wafio, un proche du
président François Bozizé.
** La Ligue
Centrafricaine des droits de l'homme a
accusé le président autoproclamé
François Bozizé d'être
"personnellement et directement
responsable" de nombreuses atteintes
aux droits de l'homme commises dans le
pays depuis son arrivée au pouvoir par
un coup d'état en mars 2003.
Samedi 7 août 2004 : Marcel
Bagaza, représentant du Mouvement de
Libération du Peuple Centrafricain
(MLPC, parti de l'ex-président
Ange-Félix Patassé destitué à la
suite d'un coup d'état le 15 mars 2003
du général François Bozizé) a été
arrêté. 2 autres membres du MLPC,
l'ancien ministre de la Santé du
président Patassé, Joseph Kalité, et
le secrétaire général Jean-Michel
Mandaba, avaient été arrêtés puis
relâchés en début de semaine.
Vendredi 3 septembre 2004 : Le
président autoproclamé Francois
Bozizé, arrivé au pouvoir le 16 mars
2003 à la suite d'un coup d'état qui a
renversé le président Félix-Ange
Patassé au pouvoir depuis 1993, a
limogé jeudi l'ensemble des membres de
son gouvernement dirigé par le Premier
ministre, Célestin-Leroy Gaombalet. Il
avait déjà procédé à une révocation
collective de son précédent
gouvernement en décembre 2003. Des
élections présidentielle et
législatives sont prévues le 30 janvier
2005. Le président Bozizé n'a pas
encore fait savoir s'il serait candidat
à sa propre succession.
Plus de liens : coup d'état du 16
mars 2003 ; qui est le
général Bozizé ?
Samedi 4 septembre 2004 : Le
Premier ministre sortant Célestin-Leroy
Gaombalet a été reconduit jeudi soir
dans ses fonctions par le président
auto-proclamé François Bozizé et a
annoncé à la radio nationale la
composition d'un nouveau gouvernement qui
comptera 24 membres contre 28 dans le
précédent. 16 ministres sont maintenus
à leur poste, 6 changent de portefeuille
dont le ministre de l'Economie et des
Finances, Jean-Pierre Lebouder, (qui
avait remis en août sa lettre de
démission au président Bozizé).
Mardi 2 novembre 2004 : Le
président François Bozizé, arrivé au
pouvoir par un coup d'Etat militaire le
15 mars 2003, a indiqué "qu'il
n'excluait pas d'être candidat à la
présidentielle de début 2005", en
indiquant qu'il ferait part de ses
intentions après le référendum
constitutionnel du 28 novembre 2004 suivi
par des élections présidentielle et
législatives les 30 janvier et 27
février 2005.
** Les Etats-Unis ont
annoncé vendredi qu'ils allaient rouvrir
leur ambassade en République
centrafricaine, fermée depuis novembre
2002 à la suite de l'instabilité
politique qui régnait dans le pays.
Lundi 29 novembre 2004 : Le
Conseil national de transition (CNT,
Parlement provisoire) a adopté, jeudi
par 52 voix pour, 2 contre et aucune
abstention, le projet d'ordonnance
relatif à la liberté de la
communication qui réprime désormais les
délits de presse par des peines d'amende
en lieu et place des peines de prison
initialement prévues. Selon l'article
101 de cette ordonnance, l'auteur de
diffamation ou d'injures par voie de
presse sera puni simplement d'une amende
de 50 000 à 500 000 F CFA. Adoptée par
l'Assemblée nationale en janvier 2003,
la loi relative à la liberté de la
communication a fait l'objet, en mars
2004, d'une relecture qui a permis la
suppression des peines privatives de
liberté sauf dans les cas d'incitation
à la violence ou à la haine tribale.
Les conseillers ont rejeté les
propositions tendant à insérer dans
l'ordonnance des dispositions relatives
à un observatoire de l'éthique et de la
déontologie ainsi qu'un statut
particulier pour les journalistes
exerçant dans les médias d'Etat. Ils se
sont déclarés favorables à l'insertion
dans cette ordonnance d'un article
faisant obligation aux journalistes de
"s'abstenir de publier toute
information susceptible de nuire à la
souveraineté, à l'intégrité et à la
sécurité de la République
Centrafricaine".
Lundi 6 décembre 2004 : Les
électeurs sont appelés aux urnes
dimanche pour se prononcer par
référendum sur la nouvelle
constitution, première phase du retour
du pays à la démocratie après le coup
d'Etat du général François Bozizé en
mars 2003 autoproclamé président. Des
élections présidentielle et
législatives sont ensuite prévues les
30 janvier et 27 février 2005.
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