Mardi
12 janvier 1999 : ITALIE : Le
président du conseil refuse d'extrader vers la
Turquie le dirigeant rebelle kurde, Abdullah
Ocalan.Vendredi 15 janvier 1999 : A la
demande du gouvernement turc, qui craint des tirs
de Scuds irakiens, le Pentagone s'est dit prêt
à lui livrer une batterie de missiles
anti-missiles Patriot.
Vendredi
29 janvier 1999 : La Cour de Cassation a
entamé une procédure pour interdire le parti de
la Démocratie du Peuple, HADEP, le procureur
accusant ce parti d'avoir « des liens
organiques » avec le PKK. Il avait déjà
obtenu en janvier 98 la dissolution du Refah,
parti islamistes de la Prospérité.
Mercredi
17 février 1999 : A la surprise générale,
le leader du PKK, Abdullah Ocalan a été enlevé
lors d'une opération des forces spéciales
turques alors qu'il sortait de l'ambassade de
Grèce à Nairobi pour une destination inconnue.
Partout en Europe la communauté kurde s'en est
prise aux bâtiments consulaires grecs, certains
tentant de s'immoler par le feu. A Ankara, le
premier ministre Bulan Ecevit a confirmé
qu'Ocalan était arrivé sur le sol turc mardi à
1H GMT déclarant : "Nous avions dit que
nous le capturerions où qu'il soit dans le
monde. Nous avons rempli cette promesse de
l'Etat" appelant les membres du PKK à se
rendre à la justice. "Maintenant vous êtes
arrivés à la fin du chemin". Une affaire
extérieure qui tombe bien pour un gouvernement
turc en pleine décrépitude intérieure... Enfin
les USA qui réclamaient son arrestation et
Israël sont mis en cause dans cette opération.
Samedi
20 février 1999 : SPECIAL KURDES : Alors que
l'opinion mondiale était pressée par les
médias de s'émouvoir sur le sort des Kurdes
martyrisés par S. Hussein, les Kurdes étaient
pris sous le feu des tirs turcs. L'arrestation
d'Ocalan pose, au-delà de toute propagande, la
question des minorités que la fin des empires a
laissé sans terre ou que les traités ont
oubliées. Les médias nous ont abreuvés d'infos
contradictoires sur l'arrestation d'Ocalan.
Extradé par les Grecs du sol kenyan, puis par le
Kenya lui-même, le Mossad et la CIA ayant
participé, la DPA confirmant la source
diplomatique, s'ensuivit une révolte kurde et la
fusillade au consulat d'Israël à Berlin faisant
3 morts. Pour l'heure 3 ministres grecs ont
sauté, les Kurdes promettent des actes et ankara
refuse à Ocalan l'assistance de ses avocats,
tout en promettant un procès équitable...
Vendredi
5 mars 1999 : Le PKK a réélu A Ocalan
à la tête du mouvement séparatiste appelant à
"intensifier la guerre" contre Ankara.
Jeudi
11 mars 1999 : Un attentat a fait 1 mort
et 8 blessés à Istanbul. Il s'agit du 3è
attentat à l'explosif en 6 jours, date où fut
"arrêté" le leader kurde Ocalan.
Mardi
16 mars 1999 : Le PKK a adressé une mise
en garde aux touristes.
Mardi
6 avril 1999 : Un attentat-suicide contre
le gouverneur S Kamci de la province de Bingal
(Est) a fait 2 morts et 20 blessés. Ce dernier,
sauf, a déclaré que "l'attentat visait
l'Etat".
Mardi
20 avril 1999 : Le parti
gauche démocratique du Premier Ministre Ecevit
est en tête des législatives avec près de 23 %
des voix. L'arrestation d'A Ocalan est pour
beaucoup dans ce résultat. Le but est clair :
barrer la route aux Islamistes, crédités de 15
% des voix. Mme Tansu Ciller recueillerait 12 %
des voix.
Lundi
3 mai 1999 : Interruption du parlement lorsque
le Premier Ministre Ecevit a fait exclure une
députée voilée du Parti de la Vertu
(islamiste).
Mercredi
5 mai 1999 : Selon les avocats d'A
Ocalan "des obstructions ont été faites
lors de notre travail depuis les premiers
jours" précisant que dans ces conditions
ils interrompaient leur défense.
Mardi
11 mai 1999 : Une procédure a été
lancée contre le Parti de la Vertu, Fazilet, en
vue de son interdiction pour 5 ans en raison de
ses activités contre la laïcité.
Lundi
31 mai 1999 : Ouverture du procès d'A
Ocalan sur l'île-prison d'Imrali. Les conditions
de sa défense ne sont pas remplies. Il est
accusé de la mort de 15 000 militaires et
civils.
Jeudi
3 juin 1999 : Au procès
du leader du PKK, A Ocalan a appelé son
mouvement au cessez-le-feu.
Mercredi
9 juin 1999 : Les
procureurs de la Cour de Sûreté de l'Etat ont
requis la peine de mort pour le leader
séparatiste kurde A Ocalan, jugé depuis le 31
mai sur l'île-prison d'Imrali. Le procès a
été ajourné au 23 juin pour que les avocats
puissent assurer la défense. Il doivent lire les
16 000 pages du dossier d'instruction.
Jeudi
10 juin 1999 : Le Conseil de l'Europe a
blâmé à Strasbourg ce pays "pour
violations répétées des droits de l'homme
commises par les forces de l'ordre dans le
Kurdistan turc."
Jeudi
24 juin 1999 : Abdullah Ocalan, lors de la
reprise de son procès, a demandé une solution
pacifique au problème kurde et appelle son
organisation à déposer les armes.
Vendredi
25 juin 1999 : La défense a prononcé son
dernier plaidoyer pour éviter à A Ocalan la
peine capitale. Le verdict sera rendu mardi.
Lundi
28 juin 1999 : Les mesures de sécurité
ont été renforcées dans tout le pays avant le
verdict du chef du PKK, Abdullah Ocalan.
Mardi
29 juin 1999 : Abdullah Ocalan a été
condamné à mort pour trahison et séparatisme
par la Cour de Sûreté de l'Etat. Les avocats
d'Ocalan vont faire appel de cette décision
auprès de la Cour de Cassation et la Cour
Européenne des droits de l'homme. Si la sentence
est annulée un nouveau procès aura lieu ; si la
peine est confirmée elle devra être soumise au
Parlement qui n'a ratifié aucune condamnation à
mort depuis 1984.
Mardi
6 juillet 1999 : ITALIE : Le chef du
gouvernement, d'Alema, demande à la Turquie de
surseoir à l'exécution du chef du PKK, Abdullah
Ocalan.
Jeudi
8 juillet 1999 : STRASBOURG : Le tribunal
européen des droits de l'homme a condamné la
Turquie pour avoir "violé le droit à la
liberté d'expression des Kurdes".
Lundi
13 septembre 1999 : Un tremblement de terre
(force 6) a de nouveau secoué le nord-ouest du
pays faisant 6 morts et plus de 300 blessés. Le
premier ministre demande de ne pas céder à la
panique.
Jeudi
7 octobre 1999 : La justice accepte un
report de 2 semaines du procès d'A Ocalan pour
que ses avocats puissent "travailler"
leur dossier."
Jeudi
21 octobre 1999 : Le verdict du chef du PKK
Abdullah Ocalan sera connu le 25 novembre.
Vendredi
22 octobre 1999 : L'ex-ministre de la culture
et journaliste de la gauche modérée, A Taner
Kisiali a été tué dans un attentat à la bombe
à son domicile à Ankara. Il avait publié il y
a deux jours un "appel à la vigilance
contre les extrémistes islamistes". Un
groupe fondamentaliste musulman qui prône
l'instauration de la loi islamique a revendiqué
l'attentat.
Mardi
2 novembre 1999 : 700 rebelles du PKK
auraient quitté le territoire turc pour des
bases en Iran et au nord de l'Irak. Ankara
souhaite la reddition des 1500 restants.
Mardi
9 novembre 1999 : Lors d'une visite dans le
pays, le général pakistanais Pervez Musharraf a
affirmé vouloir instaurer une véritable
démocratie précisant que les libertés
fondamentales, dont la liberté de la presse,
étaient assurées.
Mardi
16 novembre 1999 : Visite d'état du
président américain Clinton. Il a promis de
renforcer le partenariat stratégique entre les
deux pays et aider à son entrée dans l'Europe
demandant "plus de démocratie et une
véritable "liberté d'expression" et
l'abolition de la peine de mort". ** Le
tremblement de terre de vendredi dans le nord du
pays a fait 450 morts et 3000 blessés. Le
mauvais temps rend les secours difficiles. Le
Commission européenne a octroyé un secours de
première urgence de 20 millions de francs.
Vendredi
19 novembre 1999 : Le sommet d'Istanbul s'est
achevé aujourd'hui avec la signature de deux
documents : le premier porte sur la réduction du
nombre d'armes dites conventionnelles en Europe.
Le deuxième, la charte de sécurité pour le
21è siècle, réaffirme la volonté des états
de vivre en paix les uns avec les autres et
d'assurer aux individus comme aux communautés la
liberté, la prospérité et la sécurité.
Jeudi
25 novembre 1999 : La Cour de Cassation
confirme la peine de mort à l'encontre d'A
Ocalan, chef du PKK, accusé de haute trahison.
Vendredi
26 novembre 1999 : En réponse aux pressions
internationales après la confirmation de la
condamnation à mort d'A Ocalan, et notamment
celle de l'Union Européenne qui remettait en
cause l'adhésion de la Turquie à l'Union
Européenne, le premier ministre Ecevit a
déclaré : "Aucun état ou organisation
internationale ne peut faire accepter quelque
chose à la Turquie par la voie des
pressions".
Samedi
4 décembre 1999 : Pour la première fois les
autorités parlent d'abolir la peine de mort pour
pouvoir poser leur candidature à l'Union
Européenne. Notons cependant que seul le
parlement a les pouvoirs d'abolir la peine
capitale.
Jeudi
9 décembre 1999 : Les victimes du tremblement
de terre d'août entament le Ramadan sous des
tentes dans le dénuement le plus total. Des
théologiens les appellent à ne pas observer le
jeûne.