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Pays Amis du Vénézuela
Vénézuéla
- Simon
Bolivar, le libertador de Gilette
Saurat, Marie-France Saurat
Hugo
Chávez et le Venezuela de
Frédérique Langue
- Venezuela :
travailleurs et villes pétrole de Marchand
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LES ARCHIVES 2003 DU VENEZUELA
Vendredi
3 janvier 2003 : L'opposition a levé la
grève générale qui touchait le pays depuis 1
mois tout en maintenant la paralysie du secteur
pétrolier. Les syndicats ont déclaré qu'ils
levaient la grève parce que les petites
entreprises "n'avaient pas les ressources
suffisantes pour rester fermées".
L'opposition a appelé la population à la
"désobéissance civile" et a décidé
d'appuyer ses efforts sur la mise en place le 2
février prochain d'un référendum sur le
maintien ou non au pouvoir du président Chavez.
Samedi 4 janvier 2003 : L'armée a
dispersé vendredi avec des gaz lacrymogènes des
milliers de personnes partisans et opposants au
président Chavez qui s'affrontaient devant la
plus grande garnison militaire du pays.
Vendredi 10 janvier 2003 : Les
affrontements entre partisans et opposants du
président Chavez se multiplient alors que la
Fédération des Employés de banque a appelé
mercredi à un mouvement de grève de 48 heures
dans le secteur bancaire en soutien à la grève
générale qui touche le pays depuis le 2
décembre. L'opposition demande la démission du
président Chavez l'accusant "d'avoir un
gouvernement corrompu, inefficace et qui tente
d'instituer un régime castro-communiste". 2
partisans du président Chavez ont été blessés
par balles.
Lundi 20 janvier 2003 : Le pays
entre dans son 50ème jour de grève. Le
président Chavez persiste et signe : "Je ne
démissionnerai pas". Rappelons que le
président Chavez a été élu en 1998, puis
réélu en 2000 avec 62 % des suffrages et doit
exercer son mandat jusqu'en 2006.
Mardi 21 janvier 2003 : De violents
affrontements entre partisans et opposants au
président Chavez ont fait un mort et 27 blessés
lundi dans l'état de Miranda, à 40 km à
l'ouest de Caracas. Selon le quotidien
El Universal (Voir les médias du Vénézuela), les
violences qui ensanglantent le pays depuis mars
2002 à aujourd'hui ont fait 47 morts et
plusieurs centaines de blessés. L'ex-président,
et Prix Nobel de la Paix, Jimmy Carter, est
arrivé dans la région pour tenter de trouver
une solution à la crise.
Vendredi 24 janvier 2003 : Alors que
le pays entame son 53ème jour de grève, les
partisans du président Chavez ont organisé
jeudi une grande manifestation de soutien dans la
capitale Caracas. Les autorités ont suspendu
mercredi pour 5 jours les transactions sur le
marché des changes afin de fixer de nouvelles
règles régissant le régime de change du
bolivar qui s'est déprécié de 30 % depuis le
début de la grève.
Lundi 27 janvier 2003 : Alors que
le pays aborde son 56ème jour de grève
nationale, des centaines de milliers d'opposants
au président Chavez ont bloqué l'autoroute qui
mène à la capitale pour y faire la fête et
répondre à l'appel de l'opposition en réponse
à une manifestation de partisans au président
Chavez qui a eu lieu jeudi. 2000 policiers ont
été mobilisés pour éviter tout débordement.
Vendredi 31 janvier 2003 : Le Conseil
bancaire national du Vénézuela a annoncé
mercredi la fin de la grève des employés de
banque qui avaient adopté, en soutien à la
grève générale qui dure depuis maintenant 60
jours, des horaires réduits. Le président
Chavez a annoncé que la production pétrolière
avait atteint 1,3 millions de barils/jour contre
3,2 habituellement.
Lundi 3 février 2003 : Alors que
le Groupe des Pays Amis du Vénézuela
(Etats-Unis, Brésil, Mexique, Chili, Espagne,
Portugal) sont à Caracas depuis jeudi pour
tenter de faire baisser la violence politique qui
a fait près de 50 morts et plusieurs centaines
de blessés en un an, des mesures concrètes ont
été demandées telles que la reprise du travail
dans le secteur éducatif et la garantie du
réapprovisionnement alimentaire du pays. Le
gouvernement a annoncé plusieurs mesures dont
l'exonération pendant 6 mois des taxes à
l'importation des produits de base comme le lait,
l'huile, la farine et la distribution de 11 000
hectares de terres en friches aux agriculteurs.
** L'opposition a quant à elle décidé de
suspendre progressivement le mouvement de grève
générale, débuté le 2 décembre dernier, et a
décidé de faire signer une pétition visant à
demander le raccourcissement du mandat du
président Chavez. Selon la constitution, un
amendement peut être promulgué s'il recueille
15 % des signatures des électeurs soit 1,8
millions de signatures.
Mardi 4 février 2003 : L'opposition
a officiellement levé dimanche soir le mouvement
de grève débuté le 2 décembre dernier et qui
a entièrement paralysé l'économie du pays
pendant 63 jours. 5 personnes ont été blessées
par balles dimanche soir lors d'affrontements
entre partisans et opposants au président
Chavez. 4 millions de signatures ont été
recueillies permettant ainsi la tenue d'un
référendum sur la poursuite du mandat du
président Chavez.
Mardi 11 février 2003 : Le
président Chavez a menacé de licencier 9000
employés de l'industrie pétrolière après la
grève de 2 mois qui a fortement paralysé la
production pétrolière du pays.
Vendredi 21 février 2003 : La justice
a lancé jeudi un mandat d'arrêt à l'encontre
du Président de la Fédération Patronale
Fedecamaras, Carlos Fernandez, et du leader
syndical Carlos Ortega, à l'origine de la grève
de 2 mois qui a paralysé entièrement le pays
pour "délit de rébellion, incitation à la
délinquance et trahison à la patrie". M.
Fernandez a été arrêté mercredi soir. Carlos
Ortega a lui annoncé qu'il ne se rendrait pas et
qu'il allait passer dans la clandestinité
affirmant qu'il n'y avait aucune garantie, ni
aucun état de droit. Rappelons que le
gouvernement et l'opposition avaient signé
mercredi un pacte de non violence.
Mercredi 26 février 2003 : 2 bombes
artisanales ont explosé dans la nuit de lundi à
mardi près de l'ambassade d'Espagne et du
consulat de Colombie à Caracas. Il n'y a eu
aucune victime. Les deux pays avaient été
critiqués par le président Chavez après leur
déclaration lors de l'arrestation du Président
de la Fédération Patronale Fedecamaras, Carlos
Fernandez et du leader syndical Carlos Ortega, le
20 février dernier.
Vendredi 28 février 2003 : Un mandat
d'arrêt a été lancé contre 6 ex-dirigeants de
la société pétrolière publique
"Petroleos de Venezuela" à la tête de
la grève de 2 mois visant à destabiliser le
président Chavez et qui a paralysé la
production de pétrole du pays. Ils sont
poursuivis pour avoir "interrompu
l'approvisionnement énergétique du pays",
délit puni par la loi.
Jeudi 17 avril 2003 : (4ème
producteur mondial de pétrole) Dans une
interview au quotidien "El Nacional" le
chef des services de renseignements, le général
Melvin Lopez Hidalgo, a affirmé mercredi avoir
des preuves montrant que les Etats-Unis sont
impliqués dans la tentative de coup d'état
d'avril 2002 suivi de manifestations sanglantes
qui ont fait 11 morts et 95 blessés. (Plus de détails sur le coup d'état
du 11 avril 2002)
Samedi 19 avril 2003 : Une
mutinerie a éclaté vendredi dans une prison de
l'est du pays, dans l'état de Miranda, faisant
10 morts et 25 blessés selon un premier bilan
établi par les pompiers.
Lundi 21 avril 2003 : Enrique
Mendoza, le chef du parti de l'opposition,
Alliance de la Coordination Démocratique, a
présenté ses excuses vendredi au président
Chavez pour "la stratégie de l'Alliance
visant à fragiliser son régime". Rappelons
qu'à l'appel des syndicats et des partis de
l'opposition, le pays a été touché pendant 2
mois par une grève générale qui a ruiné
l'économie du pays, l'industrie pétrolière
ayant été totalement bloquée par les
manifestants qui réclamaient la démission du
président Chavez.
Vendredi 2 mai 2003 : Partisans
et opposants au président Chavez ont manifesté
jeudi à Caracas séparément à l'occasion du
1er mai pour éviter tout débordement.
Samedi 24 mai 2003 : Le
secrétaire général de l'OEA (Organisation des Etats
américains), Cesar Gaviria, a annoncé vendredi
qu'aux termes de plusieurs mois d'âpres
négociations, le gouvernement et le président
Hugo Chavez ont convenu de la tenue d'un
référendum après le 19 août portant sur le
maintien au pouvoir du président Chavez
fortement contesté et qui avait dû faire face
à une grève en décembre 2002 organisée par la
Confédération des travailleurs du Venezuela
(CTV), la fédération patronale Fedecamaras et
la Coordination démocratique (CD), regroupant
des partis et associations d'opposition.
L'industrie pétrolière avait été
complètement paralysée par les syndicalistes.
Vendredi 30 mai 2003 : Un accord a
été signé jeudi à Caracas entre le
gouvernement et l'opposition, sous l'égide de l'OEA. Cet accord prévoit
l'organisation d'un référendum permettant de
révoquer le président Chavez à la moitié de
son mandat (le 19 août). La constitution
vénézuelienne permet en effet l'organisation de
référendums permettant la révocation de tous
les élus publics lorsqu'ils arrivent à la
moitié de leur mandat. L'accord prévoit
également le désarmement de la population et la
mise en place d'une commission chargée de faire
la lumière sur le coup d'état d'avril
2002 qui a duré 47 heures.
Samedi 14 juin 2003 : Des
affrontements entre partisans et opposants au
président Chavez ont éclaté vendredi à
Caracas où la police a dû intervenir pour
séparer les deux groupes. Il y a eu de nombreux
blessés. Le bilan exact n'a pas encore été
divulgué. L'opposition a revendiqué le droit de
manifester partout dans la capitale y compris
dans les quartiers favorables au président
Chavez. Les partisans de Chavez parlent de
"provocations".
Mardi 29 juillet 2003 : Le ministre
du Pétrole, Rafael Ramirez, a annoncé lundi que
l'Irak ne pourra pas participer à la prochaine
réunion de l'OPEP (Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole) qui se tiendra jeudi au
siège de l'organisation, à Vienne en Autriche,
le gouvernement irakien n'ayant pas été reconnu
par la communauté internationale.
Jeudi 21 août 2003 : Plus de 3
millions de signatures ont été déposées
mercredi par l'opposition au Conseil National
Electoral. Cette pétition vise à demander la
tenue d'un référendum portant sur le maintien
ou non au pouvoir du président Hugo Chavez réélu en
2000 pour un nouveau mandat de 6 ans. Des
dizaines de milliers de manifestants se sont
rassemblés dans la capitale Caracas pour
soutenir cette pétition. Les forces de l'ordre
en nombre ont été déployées pour la
circonstance et ont quadrillé toute la ville. Le
ministre de la défense a averti que tout
débordement et toute violence seraient
automatiquement imputés aux organisateurs de la
manifestation (l'opposition) qui seraient alors
lourdement sanctionnés et précisant qu'aucune
autorisation n'avait été demandée quant à
l'organisation de cette manifestation. Les
autorités quant à elles réfutent la validité
de ces signatures qui selon elles n'ont pas
"été avalisées par la nouvelle direction
du Conseil National Electoral", celle-ci
devant être nommée dans les prochains jours
faute d'accord entre le gouvernement et
l'opposition.
Lundi 13 octobre 2003 : Le
président Hugo Chavez a exhorté samedi tous les
pays d'Amérique latine à ne pas célébrer
dimanche "le jour de Colomb" (jour
férié aux Etats-Unis et dans plusieurs pays
d'Amérique latine) estimant, dans un discours
prononcé à Caracas lors d'une réunion de
représentants des peuples indiens d'Amérique,
que "Christophe Colomb a
déclenché la plus grande invasion et le pire
génocide de l'histoire de l'humanité"
ajoutant que "les conquistadores espagnols
Hernan Cortes et Francisco Pizarro avaient été
pires qu'Hitler".
Lundi 1er décembre 2003 : L'opposition
a lancé une collecte de 2,4 millions de
signatures (20 % du nombre d'électeurs) visant
à l'organisation d'un référendum pour
réclamer la destitution du président Hugo
Chavez. 40 % de la population n'est ni pour ni
contre Chavez. Deux grenades ont été lancées
samedi à Punto Fijo, à 370 km au nord-ouest de
Caracas contre le siège d'un parti de
l'opposition et la maison d'un chef local
opposant à Hugo Chavez. Le gouvernement a
annoncé la fermeture de sa frontière avec la
Colombie, longue de 2 200 km, "pour éviter
les fraudes durant cette campagne" selon le
vice président Jose Vicente Rangel, précisant
toutefois que le commerce entre les deux pays ne
serait pas affecté. Plus de détails : Putsch et contre-putsch au
Vénézuela ; Les Etats-Unis sont-ils impliqués
dans la tentative de coup d'état contre le
président Chavez ?
Mercredi 3 décembre 2003 : L'opposition
a affirmé mardi avoir déjà recueilli 3,6
millions de signatures sur les 2,6 nécessaires
pour valider la tenue d'un référendum visant à
destituer le président Hugo Chavez. Le Conseil
National Electoral dispose maintenant de 30 jours
pour valider ces signatures. Le président Hugo
Chavez a d'ores et déjà dénoncé de nombreuses
irrégularités dans la collecte de signatures,
montrant preuves à l'appui que "des morts
avaient signé la pétition".
Samedi 6 décembre 2003 : Aux termes
d'une collecte de signatures lancée par
l'opposition, qui aurait recueilli près de 3,6
millions de signatures, en vue de la tenue d'un
référendum visant à la destitution du
président Hugo Chavez, le président du Conseil
national électoral (CNE), Francisco Carrasquero,
a annoncé que le conseil inviterait
officiellement l'OEA (Organisation des Etats
Américains) et le Centre Carter à participer à
la vérification des signatures en décembre et
janvier prochain.
Lundi 8 décembre 2003 : Plusieurs
milliers de personnes ont manifesté samedi à
Caracas en faveur du président Hugo Chavez à
l'occasion du 5ème anniversaire de son arrivée
au pouvoir.
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