- SOMMAIRE
Alexandre LOUKACHENKO :
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escadrons de la mort, disparition, opposants
Qualifié
par les Etats-Unis de "dernier dictateurd
'Europe", Alexandre Loukachenko, interdit de
séjour en Europe et aux Etats-Unis, est le
président de la République du Bélarus
(Biélorussie) depuis le 20 juillet 1994. Il est
réélu en 2001 puis en 2006, après avoir fait
amendé par référendum la Constitution,
s'octroyant les pleins pouvoirs et la
possibilité d'être réélu président sans
aucune limitation de durée ni de mandat.
- Fil info, édition du
mardi 21 décembre
2010 N° 2786/24182
- BELARUS
- Alexandre Loukachenko qualifie de
"banditisme" les manifestations
de l'opposition après l'annonce des
résultats de l'élection présidentielle
: Le président Alexandre
Loukachenko a
qualifié lundi 20 décembre 2010 de
"banditisme" les manifestations
qui ont éclaté après l'annonce de sa
victoire à l'élection présidentielle
de la veille, et indiqué que "tout
cela a été organisé par les candidats
à l'élection présidentielle". Il
a ajouté : "Tous vont aller en
prison selon la loi. Pour cela, il y a
des juges et un tribunal. Il n'y aura pas
de révolution au Bélarus".
- (Source Fil-info-France)
BIOGRAPHIE :
Alexandre
Grigorievitch Loukachenko est
né le 30 août 1954 dans le village de
Kopys, près de la ville de Chklov (dans
la province de Vitebsk, au nord-est de la
Biélorussie).
Il a suivi des études d'histoire et
sciences sociales (puis d'économie
agro-industrielle), à l'Université de
Moguilev (dans l'est de la Biélorussie).
Membre actif du Parti communiste de
l'Union soviétique, il fait son service
militaire, de 1975 à 1977, comme
Commissaire politique dans le corps des
garde-frontières soviétiques, à
Brest-Litovsk, sur la frontière
soviético-polonaise.
En 1987, il est membre actif au sein du
Parti communiste où il est nommé
dirigeant de plusieurs fermes d'Etat
(sovkhozes).
En 1990, il fait son entrée en politique
en se faisant élire au "Soviet
suprême" (Parlement) de la
Biélorussie soviétique.
En 1991, à l'éclatement de l'Union
soviètique, il se fait connaître du
public promettant de s'en prendre
efficacement à la corruption.
Fin 1993, il dirigera avec efficacité
une Commission parlementaire de lutte
contre la corruption, n'hésitant pas à
jouer la "nostalgie
post-soviétique" et dénoncer les
abus jusque dans les plus hautes sphères
du pouvoir.
En 1994, Alexandre Loukachenko se
présente à l'élection présidentielle.
Quasiment inconnu avant même le premier
tour, Alexandre Loukachenko sera ainsi,
en juillet 1994, triomphalement élu à
la présidence de la Biélorussie avec
plus de 80 % des suffrages exprimés.
En 1995, il se bat par référendum pour
tenter de faire adopter un accord
bilatéral, dit "Traité
d'union" entre le Bélarus et la
Russie, instaurer le russe en tant que
langue officielle et obtenir le retour de
certains symboles liés à l'époque
soviétique (drapeau, armoiries,
hymne...) ainsi qu'une intégration
renforcée avec la Russie.
En 1995 la Banque mondiale et le Fond
Monétaire International (FMI) suspend
les prêts financiers à la Biélorussie
à cause du manque de réformes
économiques.
En 1996, le président nouvellement élu
est fortement critiqué. L'opposition lui
reproche "de vouloir brader
l'indépendance du pays" au profit
de la Russie. On lui reproche également
de parler "la langue biélorusse
qu'avec d'extrêmes difficultés (et
uniquement pour les "grandes
occasions", lors des jours
fériés).
Le 24 novembre 1996 un référendum est
organisé visant à prolonger de deux ans
le terme de son mandat alors que la loi
électorale biélorusse ne le permettait
pas. Le "oui" l'emporte très
largement avec 70,5 % des voix
exprimées. Selon les observateurs
indépendants, le scrutin est entaché
par une fraude massive.
Le président Loukachenko doit alors
faire face à de très nombreuses
manifestations rassemblant plusieurs
milliers de personnes contre sa politique
pro-russe.
En janvier 1997, la Biélorussie (ou
Bélarus) a été officiellement
suspendue de son statut d'invité
spécial du Conseil de l'Europe pour
"non respect des principes de la
démocratie".
En mars 1997, un décret est adopté sur
les rassemblements, meetings, marches,
manifestations et grèves qui réduit
dramatiquement le droit fondamental
d'association mentionné dans la
Constitution.
Au début de l'année 1998, la banque
centrale russe suspend le commerce avec
le rouble biélorusse ce qui entraine une
forte dépréciation de celui-ci sur le
marché des devises. Alexandre
Loukachenko prend alors le contrôle de
la Banque centrale biélorusse et ordonne
que le taux d'échange soit remis au taux
précédent gelant les comptes bancaires
et réduisant l'activité des banques
commerciales. Il affirme que les
problèmes du pays viennent de
"saboteurs économiques" aussi
bien à l'intérieur du pays qu'à
l'étranger. 30 fonctionnaires sont
arrêtés, une centaine d'autres sont
"punis".
En avril 1998, il expulsera les
ambassadeurs des Etats-Unis, de
Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne,
de Grèce, d'Italie et du Japon allant
même jusqu'à méconnaître l'immunité
que possèdent les bâtiments
diplomatiques.
Les manifestations d'opposition
s'étendent en 1999. Les opposants
politiques "disparaissent" dans
des circonstances mystérieuses, comme
Guennadi Karpenko et Viktor Gontchar.
L'opposition affirme qu'ils ont été
éliminés par des "escadrons de la
mort".
En juillet 2000, le journaliste et
caméraman russe Dmitri Zawadski,
disparaît mystérieusement.
Septembre 2001, Alexandre Loukachenko se
fait réélire avec près de 75 % des
voix au premier tour pour un second
mandat de 5 ans. L'OSCE (Organisation
pour la sécurité et la coopération en
Europe) et le Conseil de l'Europe ont
même parlé de fraudes électorales
massives.
Depuis novembre 2002, 14 pays de l'Union
européenne ont formellement interdit
l'entrée de leur territoire au
Président biélorusse, Alexandre
Loukachenko.
En 2004, un second référendum portant
sur la modification de la Constitution
lui ouvre le droit de se représenter en
2006 pour un troisième mandat
consécutif.
La presse est harcelée et placée sous
contrôle. De nombreux titres sont
interdits.
En novembre 2005, le journaliste Vassili
Grodnikov, collaborateur du journal
d'opposition "Narodnaïa Volia"
est retrouvé mort chez lui, le crâne
fracassé et le corps couvert
d'hématomes. Les enquêteurs officiels
concluent à une chute accidentelle pour
abus d'alcool. Le parquet de Minsk refus
d'ouvrir une enquête complémentaire.
En décembre 2005, le parlement vote une
loi prévoyant des peines de prison,
allant de 6 mois à 3 ans pour quiconque
"nuirait aux intérêts
nationaux" ou "porterait
atteinte à l'image du pays" ou
"diffamerait le pays" en
présence d'étrangers ou d'avoir eut des
contacts avec des Etats étrangers et/ou
organisations internationales "au
détriment de l'intégrité territoriale,
de la sécurité et de la souveraineté
de l'Etat".
Le 19 mars 2006, le président
Loukachenko brigue un nouveau mandat
présidentiel de 5 ans. Il est réélu
avec 82,6 % des voix. L'OSCE déclare que
l'élection est "non conforme aux
normes internationales" et non
démocratique. ]. La mission
d'observation de la Communauté des Etats
indépendants (CEI) a cependant qualifié
le scrutin présidentiel de transparent
et d'ouvert.
Plus de liens :
Le
Bélarus
La Présidence de
la République de Bélarus (site
officiel)
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QUOTIDIEN
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