- Samedi
7 juin 2003 N° 426/20448
- FRANCE
: Nouveau "record" de
personnes détenues. Les prisons françaises
comptaient au 1er juin 2003, 60 513
détenus, dont 38 072 condamnés et 22 441
prévenus en attente d'un procès. Ces chiffres
se rapprochent de ceux connus après la
libération du pays où l'on comptait plus de 62
000 détenus en 1946. Le taux d'occupation des
établissements pénitentiaires est de 124,5 % en
moyenne atteignant plus de 200 % dans certains
établissements. La population carcérale est
composée pour une grande part de personnes
issues de l'immigration maghrébine, africaine ou
asiatique impliquées dans le trafic de
drogue, le vol, les moeurs ou le rackett,
information passée sous silence par les médias
depuis de nombreuses années à des fin
électorales.
- CROATIE
: Le Pape poursuit sa visite dans le
pays où il a béatifié vendredi à Dubrovnik la religieuse Marija
Petkovic (1892-1966) qui a fondé en 1920 la
première communauté franciscaine originaire de
Croatie, la congrégation des Filles de la
Miséricorde, qui vient en aide aux orphelins et
les enfants pauvres et malades. La Congrégation
compte aujourd'hui environ 450 religieuses
réparties sur trois continents et 12 pays. 60
000 pélerins ont assisté à la cérémonie. Le
Pape a également rendu hommage aux femmes pour
leur "sensibilité, leur générosité et
leur force."
- POLOGNE
: 29 millions d'électeurs sont
appelés aux urnes samedi et dimanche pour se
prononcer par référendum sur l'adhésion de
leur pays à l'Union européenne. Pour que ce
référendum soit validé, la participation doit
être d'au moins 50 %. Le Parlement a toutefois
la possibilité de ratifier l'adhésion à
l'Union européenne si la participation n'est pas
suffisante.
- ITALIE
: 2 anciens présidents de la
République et de nombreux magistrats ont jugé
contraire à la constitution le projet de loi
adopté jeudi par le Sénat et qui octroie
l'immunité aux 5 plus hauts responsables de
l'Etat (chef de l'Etat, président du Conseil,
présidents du Sénat, de la Chambre des
députés et de la Cour constitutionnelle) pendant la
durée de leur mandat.
- ETATS-UNIS
: Le secrétaire d'état à la
justice, John Ashcroft, a demandé vendredi au
Congrès d'élargir la loi sur le terrorisme (Usa
Patriot Act) adoptée après les attentats du 11
septembre 2001 en y intégrant la détention à
durée indéterminée des personnes soupçonnées
de terrorisme et la notion de peine de mort à
l'encontre des terroristes.
- IRAK
: Une équipe d'inspecteurs chargés
du désarmement de l'AIEA est arrivée vendredi
à Bagdad pour enquêter sur les vols de
combustibles radioactifs sur le site de Tuwaitha.
** L'ex-inspecteur de l'ONU chargé du
désarmement, Scott Ritter, a exhorté
Londres et Washington "à reconnaître leurs
mensonges, car l'Irak n'a pas pu détruire ses
armes de destruction massive sans laisser de
traces".
- PALESTINE
: Le Hamas a annoncé vendredi matin
avoir rompu tout dialogue avec le premier
ministre Mahmoud Abbas estimant que ce dernier
avait "cédé sur les droits historiques des
Palestiniens, notamment sur Jérusalem, le droit
au retour des réfugiés et la libération des
prisonniers" lors du sommet d'Aqaba en
Jordanie et pris "des engagements que le
peuple palestinien rejette
catégoriquement". 6000 Palestiniens ont
manifesté, à l'appel du Hamas, pour dénoncer
le sommet d'Aqaba. ** Les pays arabes acceptent
de soutenir la lutte contre le terrorisme, la
feuille de route et la création d'un Etat
palestinien pour 2005, mais refusent de
normaliser leurs relations avec Israël sans
retour pur et simple aux frontières de 1967,
s'en tenant au plan Abdallah adopté à Beyrouth
en mars 2002.
- CISJORDANIE
: 2 membres du Hamas ont été tués
et un Palestinien blessé jeudi soir par des tirs
israéliens dans le nord du pays.
- BIRMANIE
: L'envoyé spécial de l'ONU, le
diplomate malaisien, Razali Ismail, est arrivé
à Rangoon et a demandé la libération
immédiate de l'opposante et Prix Nobel de la
Paix 1991 Aung San Suu Khyi tout en précisant
qu'il resterait sur place tant que la junte
militaire ne lui aura pas permis de rencontrer
Mme Suu Khyi. L'Union européenne a ordonné la
libération de l'opposante menaçant de renforcer
les sanctions contre Rangoon.
- CAMEROUN : Des
milliers de personnes sont descendus dans les
rues vendredi à l'appel de l'opposition pour
protester contre les coupures d'électricité
dont elles sont victimes après la privatisation
de la SONEL, Société Nationale d'Electricité,
qui est passée entre les mains d'une société
américaine. L'opposition dénonce les
délestages mis en place par cette société
alors que les capacités du pays en matière de
production et de fourniture d'électricité sont
bonnes et appelle la population à ne pas payer
les factures. Elle demande par ailleurs à l'Etat
d'annuler le contrat de privatisation et de
refaire un appel d'offres à une société
africaine.
- GUINEE
: Depuis 5 mois, la capitale Konakry
est confrontée à une pénurie d'eau sans
précédent. Les barrages et les centrales
hydroélectriques sont à sec. Pour subvenir à
leurs besoins les populations locales sont
obligées d'acheter de l'eau à des vendeurs
d'eau occasionnels. Marché lucratif pour les
vendeurs mais onéreux pour les populations qui
dénoncent par ailleurs que certains quartiers ne
soient pas affectés par la pénurie. De fortes
pluies sont attendues pour le mois de juillet.
- OUGANDA : Le
président Yoweri Musévéni a limogé vendredi
le chef des armées, le Général James Casini,
accusé d'avoir pillé les ressources
économiques de la République Démocratique du
Congo alors qu'il était à la tête des troupes
ougandaises déployées au Congo Kinshasa.
- LIBERIA
: Les combats font rage dans la
banlieue ouest de Monrovia où les rebelles du
LURD ont lancé une offensive. Des dizaines de
milliers de personnes ont fui les camps de
déplacés pour échapper aux combats et se sont
réfugiés dans la capitale. Les pourparlers qui
devaient s'ouvrir à Accra au Ghana entre les
rebelles et le gouvernement ont été reportés.
Le chef des rebelles a en effet exclu toute
négociation avec le président Charles Taylor,
le qualifiant de "criminel".
- ZIMBABWE
: Après une semaine de manifestations
et de protestation contre le régime du
président Robert Mugabé , le chef de
l'opposition du Mouvement pour le Changement
Démocratique (MDC), Morgan Tsvanguiraï, a été
arrêté pour la deuxième fois cette semaine. Il
est accusé de "trahison pour avoir appelé
à des manifestations visant à renverser le
président Mugabé. " Toute la ville a été
quadrillée par les miliciens pro-gouvernementaux
et les forces de sécurité. Des hélicoptères
ont survolé la capitale. Une centaine de
personnes a été arrêtée et emprisonnée. Des
mauvais traitements à l'encontre des opposants
ont été une nouvelle fois rapportés.
- Rép.
Dém. CONGO : Les combats
font toujours rage dans la ville de Bunia alors
qu'un premier contingent de soldats français est
arrivé sur place afin de préparer l'arrivée du
gros de la troupe (environ 700 soldats) dans les
prochains jours. Selon l'UNICEF, 8000 à 10000
enfants auraient été enrôlés de force comme enfants soldats par les
rebelles.
- RWANDA : Les
autorités ont regretté que le déploiement de
la force d'interposition internationale sous
commandement de la France n'ait été autorisée
à se déployée qu'à Bunia et non dans la
région d'Ituri où des affrontements entre
ethnies rivales font de nombreux morts parmi les
civils et annoncent qu'elles vont à nouveau
saisir le Conseil de Sécurité pour obtenir un
élargissement du mandat de cette force.
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