Mardi 18 Mars 2003 N° 356/20378
- REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE : Après le
coup d'état militaire perpétré samedi, le
général Bozizé a limogé tout le gouvernement.
Des soldats français ont pris le contrôle de
l'aéroport de Bangui afin de permettre aux
étrangers qui le souhaitent de quitter le pays.
Les pillages qui avaient débuté lors du putsch
ont cessé avec l'instauration du couvre-feu.
Selon des sources hospitalières au moins 13
"pillards" ont été tués par les
rebelles et une vingtaine d'autres blessés. Le
général Bozizé a suspendu la constitution et a
lancé une vaste opération de
"perquisitions à grande échelle" afin
d'arrêter les pilleurs qui s'en sont pris à
tous les édifices publics, commerces et
entreprises qui ont été littéralement
saccagés. A l'appel au "dialogue véritable
et sans exclusive" lancé par le ministère
des affaires étrangères français qui a
condamné un "coup d'état contre un régime
démocratiquement élu", le général
Bozizé a répondu : "Est-il nécessaire de
rappeler que le régime défunt n'avait de
démocratique que l'onction légalitaire au nom
de laquelle tous les travers étaient
permis?". Le président Patassé est
actuellement réfugié au Cameroun dans l'attente
d'un pays d'accueil.
- CONGO
BRAZZAVILLE :
L'épidémie de fièvre Ebola continue de tuer :
108 personnes sont mortes depuis janvier dans le
département de Cuvette Ouest.
- GAZA : L'armée
israélienne a lancé lundi deux offensives
meurtrières dans le camp de réfugiés de
Nousseirah faisant 10 morts (dont un enfant de 3
ans) tué d'une balle dans la tête et une
vingtaine de blessés. 25 Palestiniens
recherchés par Israël, dont le député du
Comité Législatif Palestinien et responsable
local du Fatah, Hossam Khader, ont été
arrêtés par l'armée en Cisjordanie et dans la
Bande de Gaza.
- PALESTINE : Le Conseil
Législatif Palestinien a rejeté lundi les
amendements sur les prérogatives du premier
ministre présentés par le président Arafat et
a été interrompu faute d'accord. La réunion
doit reprendre aujourd'hui.
- ETATS-UNIS
: Au conseil de sécurité de l'ONU, les
Etats-Unis, l'Espagne et la Grande-Bretagne ont
retiré du vote lundi la résolution visant à
l'emploi de la force contre l'Irak faute de
n'avoir trouvé assez de voix pour la faire
accepter. Le secrétaire d'état Colin Powell a
annoncé que le président Bush allait fixer un
ultimatum au président Saddam Hussein pour qu'il
désarme. "Le créneau de la diplomatie se
ferme. Le moment de vérité arrive" a-t-il
conclu. Le secrétaire général de l'ONU a
annoncé qu'il allait ordonner le retrait
immédiat des inspecteurs de l'ONU chargés du
désarmement ainsi que tous les personnels des
missions de l'ONU en poste en Irak.
- CANADA : Le premier
ministre Jean Chrétien a annoncé que le Canada
ne participera pas à une guerre contre l'Irak
sans résolution de l'ONU.
- IRAK : Le
président Saddam Hussein a reconnu pour la
première fois, lors d'un message télévisé
lundi, que son pays avait possédé des armes de
destruction massive mais qu'elles avaient toutes
été détruites en 1991. Il a par ailleurs
déclaré qu'en aucun cas il accepterait
l'ultimatum du président Bush. Pour le ministre
des affaires étrangères, Naji Sabri, "il
n'y a qu'une solution (pour éviter la guerre)
c'est le départ du fauteur de guerre N° 1"
(NDLR. Le président Bush, qualifié par M. Sabri
de "risée du monde et isolé de son
administration".
- JORDANIE : Selon
l'ancien ministre du pétrole saoudien, Ali
al-Naimi, la Jordanie serait le pays le plus
touché économiquement si une guerre intervenait
en Irak. En effet, l'Irak fournit 495 000 barils
de pétrole par jour, la moitié gratuit, à
titre de cadeaux, et l'autre à des prix très
bas. La Jordanie ne paie pas en espèces mais en
biens : des entreprises ont été créées tout
spécialement pour commercer avec l'Irak. En cas
de guerre, tout commerce serait interrompu
plongeant l'économie jordanienne dans un marasme
sans précédent.
- GRANDE-BRETAGNE
: Le ministre en relation avec le
parlement, et ancien secrétaire au Foreign
Office, Robin Cook, a donné sa démission lundi,
pour protester contre la politique guerrière
menée par le premier ministre Tony Blair.
- ESPAGNE
: La Cour Suprême s'est prononcée
à l'unanimité lundi pour l'interdiction du
parti basque Batasuna, soupçonné d'être le
bras politique de l'ETA, et ce conformément à
la nouvelle loi sur les partis politiques
adoptée en juin 2002 qui stipule que "tout
parti ayant des liens avec le terrorisme ou
soutenant implicitement ou explicitement les
organisations pratiquant le terrorisme notamment
en justifiant ou en s'abstenant de condamner les
attentats serait frappé d'interdiction". Le
parti ne pourra donc pas se présenter aux
élections municipales du 25 mai prochain au Pays
Basque et en Navarre. Rappelons qu'aux dernières
élections régionales basques de mai 2001, le
parti Batasuna avait recueilli 10 % des voix et 7
députés en Navarre. Depuis les municipales de
99, le parti Batasuna contrôle 62 mairies du
Pays Basque et de Navarre avec 890 conseillers
municipaux.
- BELGIQUE
: Ouverture lundi à Bruxelles de la
conférence des pays donateurs pour la
reconstruction de l'Afghanistan sous l'égide de
la Banque Mondiale et de la Commission
européenne. Les Etats-Unis ont fait savoir
qu'ils octroieraient 820 millions de dollars
supplémentaires aux 569 déjà promis l'année
dernière.
- FINLANDE
: Le parti du Centre de Mme Anneli
Jaateenmaki a remporté de justesse les
élections législatives de dimanche. Une
alliance avec le parti social-démocrate du
premier ministre sortant Paavo Lipponen au
pouvoir depuis 8 ans sera certainement
envisagée. Mme Anneli Jaateenmaki sera la
première femme à accèder au poste de premier
ministre en Finlande. Rappelons la présidence
est assurée par une femme, Mme Tarja Halonen
- SERBIE-MONTENEGRO
: 318 personnes ont été arrêtées
dans le cadre dans l'enquête sur l'assassinat
mercredi de Zoran Djindjic.
- SUISSE
: Ouverture à Genève de la 59ème
session de la Commission des droits de l'homme de
l'ONU qui se tiendra jusqu'au 25 avril. La Lybie
assure pour la première fois la présidence de
la Commission en la personne de l'ambassadrice de
Lybie auprès des Nations-Unies, Mme Najat
Al-Hajjaji. Dans son discours d'inauguration,
elle a dénoncé "l'imminence d'une guerre
catastrophique en Irak qui violera les droits de
l'homme et tout simplement le droit à la
vie" et défendu le "droit à
l'autodétermination du peuple palestinien".
Reporters sans Frontières a lancé à
l'ouverture de la session des tracts où l'on
pouvait lire : "Enfin quelqu'un qui sait de
quoi il parle", "Disparitions,
tortures, détentions arbitraires,
emprisonnements, censure : la Libye en connaît
un rayon en matière de violations des
libertés" ou "quelle crédibilité peut
encore avoir une instance dirigée par le
représentant d'un pays qui bafoue
quotidiennement les droits de l'homme". (Voir le rapport RSF 2002)
- RUSSIE
: Dans un discours télévisé le
président Poutine a promis au peuple
tchétchène "une large autonomie" s'il
acceptait de prendre part au référendum
constitutionnel qui doit "reconnaître
l'appartenance inaliénable de la Tchétchénie
à la Fédération de Russie" et qui se
tiendra le 23 mars prochain.
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