- Mercredi
2 mars 2005 N° 970/22366
- ETATS-UNIS : 2
organisations américaines de défense des droits
de l'Homme, "American Civil Liberties
Union" (ACLU) et Human Rights First, ont
annoncé mardi avoir assigné en justice auprès
d'un tribunal fédéral de l'Illinois (nord) le
secrétaire d'Etat à la Défense Donald Rumsfeld (photo)
pour établir sa responsabilité dans la
torture pratiquée par des soldats américains
sur des prisonniers en Irak et Afghanistan. Le Pentagone a
"vigoureusement réfuté toute assertion ou
implication selon lesquelles le département de
la Défense a approuvé, autorisé ou justifié
une politique de mauvais traitements infligés
aux détenus" ajoutant "aucune
politique ou procédure approuvée par le
secrétaire à la Défense n'a été prise ou
aurait pu être interprétée comme une politique
de mauvais traitements ou justifiant les mauvais
traitements". ** La Cour suprême des
Etats-Unis, plus haute juridiction du pays, a
aboli mardi 1er mars 2005, avec 5 voix pour et 4
contre, la peine de mort pour les
criminels âgés de moins de 18 ans. L'abolition
de la peine de mort pour les mineurs était à
l'étude depuis le 13 octobre 2004. Elle a jugé
que les exécutions de criminels de moins de 18
ans étaient contraires à la Constitution car
elles violaient le Huitième amendement qui
interdit les châtiments cruels ou inhabituels.
Cette décision annule les condamnations à mort
prononcées à l'encontre de 72 mineurs au moment
des faits et empêche les Etats de requérir à
l'avenir la peine capitale pour les mineurs de 16
et 17 ans au moment de leur crime. Ce jugement
confirme une décision précédente de la Cour
Suprême du Missouri interdisant l'exécution de
personnes ayant commis des crimes alors qu'ils
étaient mineurs. En 1988, la Cour Suprême avait
interdit la peine de mort pour les adolescents de
moins de 16 ans. La branche américaine d'Amnesty international a parlé
d'une décision permettant de replacer les
Etats-Unis "dans le rang des pays honorables
ayant abandonné cette pratique archaïque".
** RELIGION : Plus de 40
cardinaux, évêques catholiques et rabbins venus
du monde entier ont participé les 28 février et
1er mars 2005 à New York, au 2e Symposium
judéo-catholique qui s'est tenu au Musée de
l'héritage juif (Museum of Jewish Heritage). Le
premier Symposium a été initié par le cardinal
Jean-Marie Lustiger, Juif et catholique, alors
archevêque de Paris, et le rabbin Israël
Singer, président du Congrès
Juif Mondial. "L'Alliance de
l'Espoir est une nouvelle étape dans les
relations judéo-catholiques" ; "Nous
n'en sommes plus au rapprochement, mais au faire
ensemble", soulignait le Père français
Patrick Desbois, secrétaire du Comité
épiscopal de France pour les relations avec le
judaïsme, cheville ouvrière de ce symposium,
déclarant à la radio privée RCF (Radios
Chrétiennes en France): "Catholiques et
Juifs étaient passés, depuis le Concile Vatican
II, de la réconciliation au dialogue de
spécialistes, et maintenant aux actions
communes". Parmi les participants à ce
symposium figurent le cardinal Walter Kasper,
président du Conseil pontifical pour l'unité
des chrétiens, les cardinaux Godfried Danneels
de Bruxelles ; Claudio Hummes du Brésil ;
Theodor E. McCarrick de Washington ; ou encore
Peter Kodwo Appiah Turkson du Ghana. Une
délégation de 8 prélats français suit
également les travaux, emmenés par le cardinal
Jean-Marie Lustiger et Monseigneur Jean-Pierre
Ricard, archevêque de Bordeaux et Bezas,
président de la Conférence des évêques de
France. Du côté juif, plus de 30 rabbins sont
présents, dont le rabbin Yaaacov Bleich
d'Ukraine et le rabbin Gilles Bernheim de France
et plusieurs autres rabbins américains. NDLR. Le
Père Patrick Desbois, dirige les recherches sur
les fosses communes des victimes juives des
"Einsatzgruppen" nazis en Ukraine
pendant la dernière guerre sous l'égide d'une
fondation judéo-catholique. Le communiqué du 2e
Symposium judéo-catholique fait état du fait
que "le CRIF vient déditer 3
conférences majeures du Cardinal Lustiger, du
Cardinal Barbarin et du président de la
Conférence des évêques de France, Mgr Ricard,
concernant les juifs et
lantisémitisme".
CANADA : Ernst
Zundel, 65 ans, détenu depuis 2 ans dans un
centre de détention fédéral de Toronto, pour
avoir nié l'existence de l'extermination de
millions de Juifs durant la Seconde Guerre
Mondiale, via son site Internet, qualifié de
"raciste" et la publication de 2 livres
"Did six millions really die ?"
("Est-ce que 6 millions moururent vraiment
?" et "The Hitler we loved and
why" (L'Hitler que nous avons aimé et
pourquoi) a été expulsé mardi vers son pays
natal, l'Allemagne, où il devrait être
arrêté, les autorités allemandes ayant lancé
un mandat d'arrêt international contre lui, il y
a 2 ans. Arrivé au Canada en 1958, il s'est
remarié et a quitté le Canada pour les
Etats-Unis en 2000. Arrêté en 2003 pour
violation de la loi américaine de l'Immigration,
il est retourné au Canada où il n'a jamais
acquis la citoyenneté. La Cour fédérale
canadienne avait autorisé vendredi 25 février
2005 son expulsion. Ernst Zundel est également
accusé par les services secrets canadiens
d'avoir été l'un des leaders au Canada du
mouvement prônant la suprématie blanche. Dans
son jugement, le juge Pierre Blais estime que les
activités d'Ernst Zundel sont, non seulement une
menace à la sécurité nationale mais également
à la sécurité des nations. Il a qualifié
Ernst Zundel de "raciste hypocrite qui a
voulu se donner une image de pacifiste pour
cacher ses idées extrémistes et
antisémites". La législation allemande
interdit de nier l'Holocauste ou de distribuer de
la propagande nazie. Ernst Zundel risque 5 ans
d'emprisonnement.
FRANCE : A
l'occasion de la première conférence mondiale
sur le bioterrorisme organisée
par Interpol, qui s'est
ouverte à Lyon les 1er et 2 mars 2005, où sont
réunis plus de 500 délégués (policiers,
magistrats et scientifiques) de 155 pays, le
ministre de l'Intérieur Dominique Galouzeau de Villepin a estimé
mardi que "la coopération constitue la
meilleure protection" pour lutter
efficacement contre le bioterrorisme et a
proposé de "créer une base de données
commune au niveau européen et
international", base qui "pourrait
comporter une cartographie des laboratoires
sensibles, un réseau d'alerte pour les vols, les
disparitions et les transactions suspectes de
produits sensibles, ainsi qu'une liste de groupes
ou d'individus faisant l'objet d'une vigilance
accrue, parce qu'ils ont tenté de s'approprier
des agents sensibles". Le ministre de
l'Intérieur a jugé nécessaire de
"sensibiliser davantage les sociétés de
biotechnologie, les laboratoires de recherche
publique ou privée, les hôpitaux mais
également les universités et les
établissements d'enseignement secondaire aux
risques du terrorisme". ** Le chef du
gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a
rencontré mardi à Paris le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, après
s'être exprimé dans l'après-midi à la tribune
de l'Assemblée nationale. Les 2 hommes ont
appelé les Français à voter "oui"
lors du référendum portant sur la constitution européenne. Les
Espagnols ont été les premiers Européens à se
prononcer sur la question par référendum où le
"oui" a l'emporté avec un taux
d'abstention de 58 %. ** A l'appel
des 2 grandes organisations lycéennes, des
milliers de lycéens ont manifesté mardi dans
toute la France contre le projet de loi Fillon sur l'Education, à
l'exception de l'Ile-de-France, de Paris et de
Bordeaux, zones encore en vacances. D'autres
rassemblements auront également lieu jeudi. Par
ailleurs, "une très large majorité"
des députés UDF de l'Assemblée s'abstiendra et
une autre partie ne prendra pas part au vote
solennel du projet de loi Fillon sur l'école
mercredi à l'Assemblée, a annoncé mardi son
porte-parole, le député UDF de Côte d'Or, François Sauvadet. **
Une manifestation de soutien à
Bruno Gollnisch, député européen, délégué
général du Front national, s'est déroulée
mardi matin avant qu'il ne soit entendu par la
commission de discipline de l'université
Lyon-III suite aux propos qu'il avait tenus en
octobre 2004 sur les chambres à gaz. La
manifestation a rassemblé 400 personnes, selon
la police, 1 000 selon les organisateurs. ** POLITIQUE
: La loi relative aux libertés et
responsabilités locales (NDRL. Loi n° 2004-809 du 13 Août 2004 parue au JO
n° 190 du 17 août 2004) entre progressivement
en vigueur en 2005. Cette loi constitue le
dernier volet de ce quon a appelé
lActe II de la décentralisation. Où en
est le processus de décentralisation engagé
depuis un quart de siècle ? Quelles seront les
nouvelles compétences des collectivités locales
après la mise en uvre des derniers textes
adoptés ? Plus de détails : La décentralisation : Acte II ** CENSURE
: Alors qu'une partie des spectacles
de l'humoriste noir Dieudonné sont à
nouveau annulés après ses propos sur l'exploitation de la
Shoah jugés "clairement
antisémites" par l'acteur et humoriste Juif
marocain, Gad Elmaleh. Celui-ci
estime - interrogé par le Monde 2 - qu'il
"serait très important que les artistes se
mobilisent contre lui". Lun des
projets de Gad Elmaleh est un spectacle avec Jamel Debbouze,
"lhistoire dun Juif et dun
Arabe qui apprennent à vivre ensemble",
"mais il faut que jai avec lui une
discussion franche sur la situation au
Proche-Orient. Pour moi cest clair,
jai besoin de savoir si on est sur la même
longueur donde". Dans une interview
accordée aux quotidiens "Le Parisien"
et à "France Soir" sur son nouveau
spectacle, Elie Semoun, ex-partenaire juif de
Dieudonné, déclare à propos de ce dernier :
"Il est entré dans un délire parano, il
est vraiment malade. (...) Ce nest plus un
humoriste. Cest un Le Pen de gauche. Je lui
conseille de se taire et de poursuivre son
métier." Le Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF,
qualifiée "d'organisation
anti-constitutionnelle et sectaire" par
Dieudonné, "composé d'une équipe de
malfrats, de mafieux qui est en train
d'entraîner la République française dans la
guerre civile" a annoncé que les spectacles
de Dieudonné sont "sous surveillance"
et que plusieurs associations juives ont
dénoncé auprès des autorités la tenue de
spectacles. INTERNET - CENSURE - DIEUDONNE : La
nouvelle organisation française de défense de
la Liberté d'expression et d'opinion
"SOS-REPORTERS" déclare "avoir
constaté que le site "perso" dit
"comitesoutiendieudo" a disparu du web
fin février et début mars 2005, manifestement
"victime" à première vue d'un
"problème" technique".
L'hébergeur est Lycos, Multimania. Un nouveau
dysfonctionnement qui n'est pas sans rappeler
celui de Goopress, également hébergé par
Lycos, outils logistique de Fil-info-France. Plus
de détails : Constat par photo d'écran du
dysfonctionnent "Parse error" de
"comitesoutiendieudo", jpg 167 Ko. ; http://membres.lycos.fr/comitesoutiendieudo/ ; CENSURE SUR INTERNET ; Connec'Sion,
association des informaticiens juifs de France dont le
but est la "lutte contre la
désinformation". RELIGION : Plusieurs
ecclésiastiques ont participé les 28 février
et 1er mars 2005 à New York, Etats-Unis, au 2e
Symposium judéo-catholique initié par le
cardinal Jean-Marie Lustiger, Juif et catholique.
Voir rubrique "Etats-Unis", religion.
GRANDE-BRETAGNE : La
conférence de Londres sur l'examen des réformes
apportées par l'Autorité Nationale
Palestinienne s'est achevée mardi, la
communauté internationale promettant une
assistance aux Palestiniens pour la mise en
oeuvre de leurs réformes présentées par le
Président palestinien Mahmoud Abbas, décrites
comme "une avancée majeure dans la
réalisation des engagements de la "Feuille de route'",
plan international pour la paix au Proche-Orient
élaboré par le Quartet (Etats-Unis, Union
Européenne, Russie et ONU). Les participants ont
aussi appelé Israël à maintenir ses
engagements prévus par la "Feuille de
route". Ils ont également promis une aide
financière, qui, selon le ministre palestinien
des Finances, s'élèverait à 2,5 milliards de
dollars.
ITALIE : 2
Italiennes, Cinzia Banelli et Laura Proietti,
membres de l'extrème gauche, qui s'étaient
répenties, ont été condamnées mardi par une
juge de Rome respectivement à perpétuité et à
20 ans de prison dans le cadre de l'assassinat à
Rome en mai 1999 par les Brigades Rouges du
professeur Massimo D'Antona, expert-consultant
pour le gouvernement de gauche, au pouvoir à
l'époque, en matière de la législation sur le
travail. Son assassinat avait été revendiqué
par une nouvelle branche des Brigades rouges,
organisation qui avait terrorisé l'Italie avec
assassinats et enlèvements dans les années 70
et au début des années 80 avant d'entrer dans
une période d'accalmie. Les 2 accusées avaient
opté pour une procédure rapide devant un juge
plutôt qu'un long procès devant des jurés,
dans l'espoir de recevoir une peine plus
clémente.
- UKRAINE
: Après une réunion du Conseil
national de sécurité et de défense, le
président Viktor Iouchtchenko a annoncé que le
retrait des 1 650 soldats ukrainiens d'Irak
débutera le 15 mars 2005 et se terminera à la
mi-octobre. 18 soldats ont été tués depuis le
déploiement du contingent ukrainien en août
2003 dans la province irakienne chiite de Wassit
dans le centre du pays. Le retrait du contingent
ukrainien d'Irak était l'une des promesses
faites par Viktor Iouchtchenko pendant sa
campagne électorale.
TCHECHENIE : Le ministre
russe de la Défense, Sergueï Ivanov, a annoncé
qu'entre 150 et 200 soldats russes ont trouvé la
mort en 2004 dans ce pays, dans une rare
déclaration sur les pertes russes dans cette
république du Caucase du Nord où selon Moscou
la situation est "stabilisée". Il a
déclaré : "Je n'ai pas sous la main de
données exactes. Mais de mémoire, si en 2001
les pertes ont été de l'ordre d'un millier de
soldats, en 2004 il s'est agi de 150 à 200
personnes". Les troupes russes sont entrées
le 1er octobre 1999 en Tchétchénie, après une
première guerre de 1994 à 1996. Il a ajouté :
"Aujourd'hui en Tchétchénie se trouvent
quelque 30 000 soldats du ministère de la
Défense, en plus des 50 000 hommes des troupes
du ministère de l'Intérieur et des services
secrets" (FSB). En Tchétchénie, il y a des
violations des droits de l'Homme. Mais le
ministère de la Défense n'a rien à voir avec
cela dans la mesure où les militaires n'agissent
pas dans les localités habitées".
RUSSIE : Les familles des 118 marins
morts lors du naufrage du sous-marin nucléaire russe Koursk en mer de
Barents en août 2000 ont écrit au président
Vladimir Poutine pour réclamer l'ouverture d'une
nouvelle enquête et la poursuite des
responsables de la marine ayant dirigé les
opérations de sauvetage. Le Parquet russe a clos
en juillet 2002 une enquête de près de 2 ans,
sans désigner de responsables. Selon cette
enquête, les marins ne pouvaient pas être
sauvés et sont morts, au plus tard 8 heures
après l'explosion. Les proches des
sous-mariniers ont également déposé en janvier
2005 une plainte devant la Cour
européenne des droits de l'Homme de Strasbourg en France.
TAIWAN : Au cours
dune cérémonie commémorant les
événements du 28 février 1947 et la
répression qui suivit, lancien président
de la République Lee Teng-hui,
inaugurant au cap Fukui, sur lestuaire de
la Tamsui, un monument à la mémoire des
victimes, a réitéré lopposition des
Taiwanais à légard de la loi
"antiséparation" que la Chine se
propose prochainement dadopter. Dans son
allocution, Lee Teng-hui a indiqué quil
fallait "redoubler de vigilance pour
résister à une annexion de Taiwan par la
Chine". Il a indiqué que "pour mieux
combattre la future législation barbare et
provocatrice" que Pékin se propose
dadopter, l'île doit commencer par
modifier le nom du pays et la Constitution"
ajoutant "puisquil y a un Etat de
chaque côté du détroit de Taiwan, il ne peut
exister de sécession comme la Chine le
prétend". Le chef de lEtat Chen Shui-bian, la
vice-présidente de la République Lu Hsiu-lien
et le Premier ministre Frank Hsieh ont participé
à la minute de silence de la cérémonie, mais
nont pas fait de déclaration.
NEPAL : L'organisation américaine
de défense des droits de l'homme Human Rights
Watch (HRW) a révélé mardi dans un
rapport de 171 pages intitulé "Clear Culpability:
Disappearances by Security Forces in
Nepal" (Culpabilité sans
équivoque : "Disparitions par les forces de
sécurité au Népal") que l'armée du
Népal, qui a soutenu début février 2005 la
prise des pleins pouvoirs par le roi Gyanendra,
est l'un des plus grands auteurs au monde de
"disparitions" ajoutant que
"durant les 9 dernières années de la lutte
qui les ont opposées aux rebelles maoïstes, les
forces de sécurité du Népal sont devenues l'un
des pires auteurs de disparitions forcées".
Les organisations locales des droits de l'homme
ont enregistré plus de 1 200
"disparitions" au cours des 5
dernières années seulement.
CISJORDANIE : Selon des
témoins, le principal chef des Brigades des
Martyrs d'Al-Aqsa, Zakaria Zoubeidi, a ouvert le
feu mardi sur la voiture du ministre de
l'Intérieur palestinien Nasr Youssef alors qu'il
effectuait une visite à Jénine en Cisjordanie
pour protester contre la visite de ce dernier au
"cimetière des Martyrs", dans le camp
de Jénine "sans coordination" avec
lui. A la suite de cet incident, le général
Youssef a limogé immédiatement le commandant
des services de sécurité dans la région de
Jénine, le général Fayez Arafat, qui était
présent à ses côtés.
IRAK : La journaliste française
travaillant pour le quotidien
"Libération", Florence Aubenas,
disparue à Bagdad le 5 janvier 2005 avec son
interprète, Hussein Hanoun Al Saadi, a lancé
mardi un appel à l'aide en anglais urgent dans
une cassette-vidéo diffusée par la chaîne
d'information Sky-Italia, basée à Bagdad. Elle
a indiqué être "en mauvaise santé"
et "en mauvaise santé psychologique",
appelant, à la surprise générale, le député
français controversé Didier Julia à l'aide.
LIBAN : Après la démission du
gouvernement du Premier ministre Oscar Karamé,
le président libanais Emile Lahoud a donné
48 heures aux parlementaires pour lui proposer le
nom d'un premier ministre. Selon un consensus
établi au Liban, le premier ministre doit être
issu de la famille politique sunnite. Les
manifestations se poursuivaient au centre de
Beyrouth la capitale pour demander le retrait des
troupes syriennes déployées au Liban. Rappelons
qu'en vertu des accords de Taëf (1989), qui ont
mis fin à 15 années de guerre civile au Liban
(1975-1990), ce "redéploiement" devait
être effectif depuis 1992.
URUGUAY : Le
gouvernement du nouveau président Tabaré Vazquez, 64 ans,
premier président socialiste, ancien maire de
Montevideo, élu le 31 octobre 2004 dès le
premier tour avec 50,69 % des voix, et investi
mardi, a annoncé le rétablissement des
relations diplomatiques avec Cuba, rompues en
avril 2002 sous la présidence de Jorge Battle,
proche des Etats-Unis, après une violente
polémique sur les droits de l'Homme, le
gouvernement uruguayen ayant suggéré l'envoi
d'une délégation de la Commission des droits de
l'Homme de l'ONU à Cuba. Le président cubain Fidel Castro avait
annulé pour des raisons de santé son voyage en
Uruguay, où il devait assister à l'investiture
du nouveau président Tabaré Vazquez.
- RDC : 4 jours
après le meurtre de 9 de ses soldats, la Mission
de l'ONU en République Démocratique du Congo (MONUC) a lancé
mardi une vaste opération héliportée, appuyée
par des véhicules blindés, contre des miliciens
aux abords de Loga, au nord-est de Bunia
(chef-lieu de l'Ituri), zone contrôlée par des
miliciens du Front nationaliste et
intégrationniste (FNI). Aucun bilan des pertes
n'a été communiqué, mais il serait lourd du
côté des rebelles. Etienne Lona, le chef
militaire du FNI, une milice suspectée d'être
impliquée dans le meurtre des Casques bleus
bangladais, s'est rendu de lui-même aux forces
de l'ONU à Bunia. Selon des chiffres de l'ONU,
en 2 mois, 70 000 personnes ont fui leurs
villages en Ituri, une région déjà marquée
par des affrontements inter-ethniques ayant fait
plus de 50 000 morts et 500 000 déplacés depuis
1999. L'ONU a par ailleurs annoncé la suspension
de l'aide humanitaire à 54 000 déplacés,
situés dans les zones de Kakwa (Kafe) - où les
soldats de l'ONU on été tués - ainsi qu'à
Tché et Gina, des secteurs jugés trop dangereux
pour les organisations humanitaires. 6 milices
sont accusées de violations massives des droits
de l'homme dans ce district, où la Cour
pénale internationale, qui a
ouvert en juin 2004 sa première enquête pour
crimes de guerre et crimes contre l'humanité en
RDC, lancera en 2005 un de ses premiers mandats
d'arrêt.
La citation du jour : "Les
institutions passent par trois périodes : celle
des services, celle des privilèges, celle des
abus". François René de Chateaubriand
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