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LES ARCHIVES 2003 DE LA CHINE
- Vendredi 3 janvier 2003 : Le
vice-ministre adjoint des affaires
étrangères sud-coréen a réussi jeudi
à Pékin à convaincre son homologue
chinois à faire pression sur la Corée
du Nord pour qu'elle stoppe la mise en
route de ses réacteurs nucléaires et se
conforme au traité de gel de son
programme nucléaire tel que signé en
1994 avec les Etats-Unis.
-
- Mardi 11 février 2003 : Wang
Bingzang, 55 ans, dissident qui a le
statut de réfugié politique aux
Etats-Unis, où vit sa famille, a été
condamné, lundi, au cours d'un procès
à huis-clos d'une demi-journée, à la
prison à perpétuité pour
"espionnage au profit de
Taïwan" et "direction d'une
organisation terroriste". Il est
accusé d'avoir perpétré des
"attentats terroristes" dans la
province du Guangdong.
Mercredi
12 février 2003 : Pékin s'est ralliée à la
France, l'Allemagne et la Russie opposées à une
perspective de guerre contre l'Irak et favorables
à une intensification des missions des
inspecteurs de l'ONU.
Lundi
17 février 2003 : La compagnie aérienne Air
China a annoncé la suspension de ses vols vers
le Koweit dans la crainte d'une offensive
militaire contre l'Irak. La semaine dernière,
les autorités chinoises avaient
considérablement réduit les effectifs de son
personnel diplomatique.
Lundi
24 février 2003 : Le secrétaire d'Etat
américain, Colin Powell, a entamé ce week-end
une tournée en Asie où il tenterait d'expliquer
la position américaine quant à une offensive en
Irak et le bienfondé d'une nouvelle résolution
que Washington doit déposer cette semaine
auprès du Conseil de sécurité de l'ONU .
Après le Japon, C. Powell est arrivé dimanche
en Chine. Il doit être reçu par le président
Zemin. Rappelons que la Chine dispose d'un droit
de véto au Conseil de Sécurité de l'ONU.
Mardi
25 février 2003 : Le président Jiang Zemin
n'a pas répondu favorablement à la demande du
secrétaire d'Etat américain, Colin Powell,
d'intervenir directement auprès de Pyongyang
pour qu'elle renonce à son programme nucléaire.
** Un important séisme de magnitude 6,6 sur
l'échelle de Richter a touché le nord-ouest du
pays, la région autonome ouïgoure du Xingjiang faisant au
moins 260 morts, plus de 1000 blessés et
provoquant la destruction de 1000 maisons. C'est
le plus violent séisme jamais enregistré depuis
1949 en Chine.
Mercredi
26 février 2003 : Le bilan du violent séisme
qui a touché lundi la région autonome ouïgoure
du Xingjiang s'élève
à 265 morts et plus de 4000 blessés. ** 35
mineurs ont été tués, 18 blessés et 4 ont
disparus lors d'un coup de grisou dans une mine
de charbon dans la province de Guizhou dans le
sud-ouest du pays. 353 mineurs travaillaient dans
la mine au moment de l'explosion. Le bureau
d'état à la sécurité du travail a publié des
statistiques selon lesquelles 23 960 accidents
ont eu lieu dans les mines chinoises faisant 14
994 morts. La vétusté et le manque de
sécurité des installations sont à l'origine de
ces accidents. ** 2 bombes de fabrication
artisanale ont explosé mardi dans les deux
prestigieuses universités de Pékin blessant 9
personnes. Les attentats n'ont pas été
revendiqués.
Jeudi
27 février 2003 : Le président cubain Fidel Castro a
entamé mercredi une visite officielle de 4 jours
en Chine. Il a été reçu avec les honneurs
militaires par le président Jiang Zemin. Les 2
hommes doivent signer des accords de coopération
économique et technique et l'octroi d'une aide
financière à Cuba. La Chine, le Vénézuela et
l'Espagne sont les 3 principaux partenaires
commerciaux de Cuba. Le président Castro a
exprimé le voeu de s'inspirer du modèle chinois
en matière de réformes économiques.
- Jeudi 6 Mars 2003 : La
session annuelle de l'Assemblée
Nationale Populaire s'est ouverte
mercredi à Pékin pour deux semaines.
Les hautes instances dirigeantes doivent
être renouvelées. Ce sera le plus grand
changement à la tête de l'état chinois
depuis 10 ans. Le président Jiang Zemin
et son premier ministre Zhu Rongji
doivent cèder leurs places à des hommes
politiques "plus jeunes" : en
l'occurence Hu Jintao et Wen Jiabao.
Jeudi
13 Mars 2003 : Le président de la Cour
Suprême Xiao Yang a justifié mardi devant
l'Assemblée Nationale Populaire la politique
répressive menée par Pékin. 819 000 Chinois
ont été condamnés à mort ou à de fortes
peines de prison allant de 5 ans à la
perpétuité au cours des 5 dernières années,
soit 25 % de plus qu'il y a 5 ans. 3,2 millions
ont été condamnés pour crimes et délits ; 2,8
millions d'affaires ont été jugées en
première instance. Les affaires de contrebande,
fraude fiscale et délits fiscaux ont augmenté
de 68 % et les condamnations de 130 %. Les
affaires concernant les "cultes
déviants" (membres de la secte Falungong),
crimes organisés, trafic de drogue, rapt de
femmes ou d'enfants, actes séparatistes ou de
subversion sont en hausse de 7 % avec 1 millions
de cas, 1,6 millions de personnes ont été
condamnées (soit une augmentation de 14 %).
Lundi
17 Mars 2003 : L'Assemblée Nationale
Populaire, en session annuelle depuis le 5 mars,
a nommé Wen Jiabao (60 ans) au poste de
premier-ministre en remplacement de Zhu Rongji.
Toutes les instances gouvernantes du pays sont
renouvelées par des hommes politiques plus
jeunes.
Vendredi
21 Mars 2003 : Le ministère des affaires
étrangères a parlé de "violation de la
charte des Nations-Unies et des fondements du
droit international". Il demande l'arrêt
des opérations militaires.
Lundi
31 Mars 2003 : Le gouvernement a autorisé
pour la première fois dimanche à Pékin la
tenue de 3 manifestations contre la guerre en
Irak. La première est organisée par un
collectif d'étrangers composé en grande
majorité d'Occidentaux ; la seconde par des
intellectuels chinois et la troisième par des
étudiants. Les autorités ont fixé à 150 le
nombre de manifestants pour éviter tout
débordement et à 40 minutes la durée de la
manifestation sur un parcours déterminé.
- Jeudi 3 Avril 2003 : Les
autorités ont autorisé des équipes
d'experts de l'OMS à pénétrer dans la
province du Guangdong où se sont
révélés les premiers cas de
pneumopathie atypique. Le ministre de la
santé chinois a indiqué qu'il
remettrait aux experts de l'OMS les
rapports sanitaires journaliers sur
l'évolution de l'épidémie.
Lundi
7 Avril 2003 : Selon l'agence Chine
Nouvelle, un incendie a éclaté dans une usine
d'alimentation dans la ville portuaire de
Quingdao causant la mort de 21 personnes. 500
ouvriers se trouvaient dans l'usine au moment de
l'incendie. Environ 140 000 personnes meurent
chaque année en Chine dans des accidents du
travail.
Vendredi
11 Avril 2003 : L'Union Inter-parlementaire (UIP) qui
tient à Santiago du Chili du 6 au 12 avril sa
108ème conférence, a adopté jeudi, après 4
jours de débats, une résolution demandant la
fin immédiate de la guerre en Irak et affirmant
que "les Nations-Unies doivent assumer un
rôle directeur dans l'après-guerre, y compris
le processus de reconstruction", qui
"ne doit pas être réalisé en utilisant la
richesse de l'Irak ou en épuisant ses ressources
naturelles". Le texte appelle également
l'ONU à lever dans les plus brefs délais les
sanctions qui frappent l'Irak depuis 1991. La
Syrie a échoué dans ses efforts de vouloir
inclure dans la résolution "l'illégalité
de l'action entreprise par les Etats-Unis"
contre l'Irak. Les parlementaires irakiens n'ont
pas participer à cette réunion n'ayant pas pu
quitter leur pays ainsi que les Etats-Unis
absents depuis 1991.
Vendredi
18 Avril 2003 : La province de Qinghai dans
le sud-ouest du pays a été touchée jeudi par
un tremblement de terre d'une magnitude de 6,6
sur l'échelle de Richter. Il n'y aurait ni
dégâts ni victimes.
Lundi
21 Avril 2003 : Après les menaces de l'OMS
suite aux faux chiffres officiels des victimes de
l'épidémie de pneumopathie atypique donnés par
les autorités chinoises et l'appel du président
Hu Jintao à plus de transparence, le
vice-ministre de la santé, Gao Qiang, a
rectifié samedi le nombre de cas et de morts
(qui est 10 fois supérieur à celui annoncé
ultérieurement) reconnaissant que : "Après
l'apparition du SRAS, le ministère de la Santé
n'a pas établi à temps de système unifié pour
rassembler, compiler et rapporter les données
sur l'épidémie". Le ministre de la Santé,
Zhang Wenkang, et le maire de Pékin, Meng
Xuenong, ont été limogés et démis de leurs
fonctions au sein du Parti Communiste Chinois. La
semaine nationale de congé pour le 1er mai a
été annulée pour éviter tout déplacement de
population et la propagation de la maladie.
Jeudi
24 Avril 2003 : Une réunion de
négociations sur le programme nucléaire
nord-coréen s'est ouverte à Pékin mercredi
entre Washington, la Corée du Nord et la Chine.
Le Japon, la Russie et la Corée du Sud
n'étaient pas invités. Aucune information n'a
filtré sur cette première réunion
multilatérale.
Vendredi
25 Avril 2003 : Les négociations sur le
programme nucléaire nord-coréen qui se sont
ouvertes mercredi à Pékin entre Washington, la
Corée du Nord et la Chine, ont été écourtées
et se sont terminées jeudi face à la
détermination de la Corée du Nord qui a une
nouvelle fois déclaré qu'elle détenait des
armes de destruction massive et qu'elle
abandonnera son programme nucléaire qu'à la
seule condition que Washington renonce à l'usage
de la force. ** Le premier ministre français
Jean-Pierre Raffarin débute vendredi une visite
officielle de 30 heures à Pékin malgré
l'aggravation de l'épidémie de pneumopathie
atypique. ** Face à la propagation de la
maladie, des mesures drastiques ont été
annoncées : plusieurs quartiers de la capitale
ont été fermés et classés "zone à
risque" où personne ne peut ni entrer ni
sortir et des villages entiers ont été bouclés
; les personnes présentant les symptômes de la
maladie seront obligatoirement placés en
quarantaine. Toute personne qui refusera sera
immédiatement sanctionnée.
Samedi
26 Avril 2003 : Le premier ministre
français Jean-Pierre Raffarin est arrivé à
Pékin vendredi où il a été reçu par son
homologue Wen Jiabao. Malgré l'épidémie de
pneumopathie atypique qui se propage dans tout le
pays (215 morts et 2600 cas), Jean-Pierre
Raffarin n'a pas souhaité porter de masque de
protection. Il a proposé une aide sanitaire à
Pékin. Plusieurs contrats ont été signés : 30
avions de ligne A320 ont été commandés auprès
du groupe européen Airbus pour un montant de 1,7
milliards d'euros. Le groupe Alsthom, qui a
annoncé la suppression de 3000 postes en Europe
dont 600 en France, a obtenu un contrat
d'équipement pour la centrale électrique de
Baïma dans la province du Sichuan pour un
montant de 65 millions d'euros. M. Raffarin a par
ailleurs remis aux autorités chinoises la liste
d'une quinzaine de dissidents chinois dont la
France demande la libération.
Lundi
28 Avril 2003 : Le ministre de la Santé,
Zhang Wenkang qui avait été limogé le 20 avril
dernier ainsi que le maire de Pékin, Meng
Xuenong, suite à leur "manque de
transparence dans la gestion de l'épidémie de SRAS, a été remplacé par la
vice-premier-ministre, (et seule femme du bureau
politique du Parti Communiste Chinois), Wu Yi,
surnommée la "dame de fer", qui a
annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre
la propagation de la maladie : tous les lieux de
rassemblement des populations sont interdits :
cafés, bars, restaurants, bibliothèques,
cinéma ont reçu l'ordre de rester fermer. Les
campus sont totalement bouclés avec interdiction
pour les étudiants d'entrer ou de sortir des
lieux. A Pékin l'Université du Peuple a été
fermée.
- Vendredi 2 mai 2003 : En
raison de la propagation de l'épidémie
de pneumopathie atypique (170 décès
recensés), les défilés du 1er mai,
principale fête du régime communiste,
ont purement et simplement été
annulés. Le congé national annuel du
1er mai a été annulé. La population
est contrainte à ne pas se déplacer
pour ne pas propager la maladie dans
d'autres zones. Une nouvelle mesure vient
d'être prise pour tenter de juguler
l'épidémie : toutes les infrastructures
sportives (piscines, gymnases, stades
couverts) de Pékin ont été fermées
pour être désinfectées.
Samedi
3 mai 2003 : 70 marins et officiers, qui
se trouvaient à bord d'un sous-marin
conventionnel en manoeuvre à l'est des îles de
Neichangshan, ont trouvé la mort lors d'un
accident. Selon l'agence officielle Chine
Nouvelle, l'appareil "a connu des problèmes
mécaniques non spécifiés et a été remorqué
dans un port non identifié". Aucune information n'a été donnée
quant à la date et les circonstances de
l'accident. L'ex-président et actuel chef de
l'armée, Jiang Zemin, a adressé un message de
condoléances daté du 2 mai aux familles des
officiers et marins décédés. Il s'agit de l'un
des plus graves accidents navals de l'histoire de
la Chine communiste. Dans les années 80, un
contre-torpilleur avait explosé près de l'île
de Hainan dans le sud du pays, tuant plus de 100
personnes. La Chine possède une flotte d'environ
90 sous-marins dont beaucoup sont vétustes.
(Plus de liens : tous les sous-marins du monde en
photos)
Mardi
6 mai 2003 : L'épidémie de
pneumopathie atypique (SRAS) continue de tuer. 9
nouveaux décès et 150 cas supplémentaires ont
été enregistrés lundi. Après la fermeture de
tous lieux publics (musées, bibliothèques,
gymnases, etc.), le gouvernement a interdit aux
Chinois de se baigner dans tous les points d'eau
de la capitale.
Jeudi
8 mai 2003 : Le premier ministre, Wen
Jiabao, a reconnu, au cours d'une
téléconférence nationale organisée par le
Conseil des Affaires d'Etat et portant sur la
lutte contre le SRAS (syndrome respiratoire aigu
sévère) et sur le travail économique dans les
régions rurales, que "les conséquences
seraient terribles si l'épidémie touche les
campagnes, les infrastructures hospitalières
étant nettement insuffisantes dans les zones
rurales" et a appelé à "intensifier
la sensibilisation sur l'importance et l'urgence
de contrôler la propagation du SRAS." 900
millions de personnes vivent en zones rurales.
Vendredi
9 mai 2003 : Pour la première fois
depuis le début de l'épidémie de SRAS en
février, l'OMS a été autorisée à enquêter
sur l'étendue de la maladie en dehors de la
capitale. L'organisation a par ailleurs
déconseillé aux voyageurs de se rendre dans les
provinces de Tianjin et de Mongolie intérieure
et vers Taïwan. **
Selon l'agence Chine Nouvelle (Xinhua), 107
personnes qui, selon la police, diffusaient des
fausses nouvelles, notamment sur Internet, sur
l'étendue de l'épidémie, ont été arrêtées.
- Vendredi 16 mai 2003 : Le
SRAS
continue à se propager dans tout le pays
avec 5100 personnes contaminées et 271
morts mais avec une moindre virulence
selon Pékin. Les autorités ont annoncé
de nouvelles mesures : les personnes
mises en quarantaine qui tenteraient de
se soustraire à cette mesure seront
condamnées à mort.
Lundi
2 juin 2003 Après plus de 10 ans de travaux, le
plus grand barrage du monde, le barrage des Trois
Gorges, situé sur le Yangsté dans la province
d'Hubei dans le centre du pays, a été mis en
eau dimanche. Les vannes ont été fermées pour
permettre au niveau de l'eau de s'élever de 65
mètres en 15 jours pour atteindre 135 mètres
au-dessus du niveau de la mer. Ce barrage de 2300
m de long pour 185 m de haut retiendra 4
milliards de m3 deau sur 600 km en amont,
noyant 24 500 hectares de terres agricoles. 13
villes et 116 villages vont être purement et
simplement submergés. 1,1 à 1,3 millions
dhabitants ont ainsi été délogés
conduits vers de nouvelles villes construites sur
les hauteurs ou à l'autre bout du pays. Il
devrait produire à partir du mois d'août 18200
mégawats (léquivalent de 18 réacteurs
nucléaires) d'électricité. Lancé en 1920, ce
projet n'avait pu être finalisé qu'en 1993
après de nombreuses oppositions. Il a coûté 25
milliards de dollars. Plus de détails : Notre
édition du 1er mai 2002 ; Déplacement massif de population,
la France complice ; le barrage des 3 gorges et le
respect des droits de l'homme ; Greenpeace : Alsthom équipementier
officiel des énergies sales.
Jeudi
5 juin 2003 : 14ème anniversaire des
massacres de la Place Tiananmen
"commémoré" dans la plus grande
discrétion. Les autorités chinoises et la
presse n'ont aucunement fait mention de cet
événement préférant mettre l'accent sur la
lutte contre l'épidémie de SRAS (syndrome
respiratoire aigu sévère) qui ravage le pays.
Seules les mères des victimes se sont rendues
sur les tombes de leurs enfants, comme elles le
font depuis 14 ans. Dans la nuit du 3 au 4 juin
1989, les étudiants lançaient un vaste
mouvement pour la démocratie violemment
réprimée par l'Armée Populaire. 1500
étudiants ont été tués, plus de 10 000
blessés. Officiellement il n'y a eu que 300
morts. Selon Amnesty International, 82 personnes
sont toujours emprisonnées pour leur
participation au mouvement de 1989, après des
"procès expéditifs et inéquitables".
Le Centre d'information sur les droits de l'homme
et la démocratie en Chine, basé à Hong Kong et
animé par des dissidents, évalue ce nombre à
500. Plus de liens :Le printemps de Pékin : massacres
de la place Tiananmen, chronologie semaine après
semaine ; les événements du
printemps 1989; la Place Tiananmen. ** L'OMS
s'est par ailleurs dite "perplexe"
après l'annonce de la ministre de la Santé, et
pour la première fois, d'aucun cas de
contamination ni décès. Jusqu'à présent 5329
personnes ont été contaminées par le SRAS et
334 sont décédées.
Samedi
14 juin 2003 : L'OMS a levé ses
mesures de restriction de voyages vers plusieurs
régions de Chine touchée par l'épidémie de SRAS (syndrôme
respiratoire aigu sévère) : Hebei, Shanxi,
Tianjin et Mongolie intérieure. Il n'y
"aurait plus de menaces potentielles pour
les voyageurs" selon l'OMS. Les restrictions
restent en vigueur à Pékin et Taïwan où de
nouveaux décès ont été enregistrés ainsi que
Toronto au Canada. Le nombre total des cas du
syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en
Chine continentale est de 5327 personnes
contaminées et 343 décès.
Lundi
23 juin 2003 : Première visite à Pékin
d'un haut responsable indien depuis 10 ans. Le
premier ministre Atal Behari Vajpayee est arrivé
en Chine pour une visite officielle de 6 jours
visant à renouer les relations commerciales
entre les 2 pays.
Mardi 24 juin 2003 : Le premier
ministre indien, Attal Behari Vajpayee, en visite
officielle dans ce pays, la première d'un haut
responsable indien depuis 10 ans, a signé avec
son homologue chinois, lundi à Pékin, 9 accords
de coopération dont un portant sur des
allègements des restrictions de visas et une
promesse d'investissements chinois d'un montant
de 500 millions de dollars dans les
infrastructures indiennes. ** Hong Kong
a été radié de la liste des pays à risques de
l'OMS après n'avoir enregistré aucun cas de SRAS depuis 20
jours. Depuis le mois de février, date
d'apparition de cette maladie, 1700 cas y ont
été enregistrés dont 296 mortels.
Samedi 5 juillet 2003 : La
sécurité d'état (police secrète) a arrêté
Luo Yongzhong pour avoir "menacé la
sécurité de l'Etat" après avoir publié
sur internet des écrits critiquant la doctrine
officielle du régime. Luo Yongzhong, âgé de 36
ans, handicapé d'une jambe, est un vendeur de
cigarettes et de bière de la ville de Changchun
(nord-est de la Chine). Il a publié au total
plus de 150 commentaires sur l'actualité, dont
certains dénoncent la théorie de la
"triple représentativité" de l'ancien
président chinois Jiang Zemin, qui reste chef
des armées. C'est "Human Rights in
China" basée à New York qui a révélé
cette nouvelle affaire de
"cyber-dissidence" et qui affirme que
Luo Yongzhong est détenu à la prison n° 3 de
Changchun. Rappelons que la théorie de la
"triple représentativité", qui vise
à intégrer les nouvelles classes moyennes et
les capitalistes au sein du Parti communiste
chinois (PCC) est la nouvelle doctrine officielle
du régime adoptée lors du congrès en novembre
et que le nouveau président chinois Hu Jintao
vient d'appeler à en renforcer l'étude, à
l'occasion du 82ème anniversaire du PCC le 1er
juillet.
Lundi 7 juillet 2003 : 5
condamnés à mort dont leur pourvoi a été
rejeté par la Haute Cour de la province du
Henan, ont été exécutés par injection
mortelle au lieu d'une balle dans la nuque comme
cela se pratique couramment en Chine. Selon
Amnesty International, 1060 condamnés à mort
ont été exécutés au mois de mai soulignant
toutefois que ces chiffres ne sont
qu'approximatifs car les autorités chinoises
n'ont aucune statistique sur les condamnations à
mort et leur exécution.
Samedi 12 juillet 2003 : Selon le
ministre des Affaires sociales, les inondations
qui touchent le centre, l'est et le sud du pays
depuis la fin du mois de mai ont fait plus de 560
morts. 2,5 millions de personnes ont été
déplacées. Les pertes économiques sont
estimées à 6,6 milliards de dollars.
Lundi 14 juillet 2003 : Près d'un
million de paysans ont été contaminés dans les
années 90 par le virus du sida après avoir
vendu leur sang à des banques de sang pour la
somme de 5 dollars dans la province du Henan.
Amnesty International demande une enquête
publique et s'inquiète de nombreuses
arrestations arbitraires et de violences commises
à l'encontre de villageois séropositifs qui
protestaient la semaine dernière contre le
manque d'intérêt que leur porte le
gouvernement. L'accès du village de Wenlou, où
a débuté l'épidémie, est interdit aux ONG et
aux journalistes étrangers. D'après les
responsables médicaux, si les autorités ne
s'attachent pas à maîtriser rapidement
l'épidémie, 10 millions de Chinois risquent
d'être contaminés d'ici à 2010. Plus de
détails : Explosion du sida en Chine : la
politique du pire ; le fléau du sida en Chine ; Les "pestiférés" de la
Chine agonisent en silence.
Mercredi 16 juillet : Pékin a
pressé la Corée du Nord de reprendre les
pourparlers sur son programme nucléaire.
Mardi 22 juillet 2003 : Alors que
la polémique au sujet de la mort du docteur
David Kelly, expert en armes bactériologiques
enfle en Grande-Bretagne, le premier-ministre
britannique Tony Blair, qui a refusé d'écourter
sa tournée en Asie, a été reçu en grandes
pompes par son homologue Wen Jibao au Palais du
Peuple à Pékin : déploiement du tapis rouge,
passage devant les 3 corps d'armées chinois et
tirs de canons sur la place Tian Anmen. La crise
nucléaire nord-coréenne, la crise à Hong-Kong
et les relations économiques entre la
Grande-Bretagne et la Chine ont été les
principaux points abordés. Tony Blair a appelé
Pékin à "plus de démocratie à Hong
Kong" se référant à la "loi
anti-subversion" qui devait être votée par
le parlement de Hong Kong mais qui a dû être
suspendue après d'importantes manifestations
populaires. Tony Blair se rend mardi à Hong
Kong. ** Selon des sources
sanitaires officielles, 74 personnes ont
contracté la rage entre le
1er janvier et le 30 juin dans la province du
Guangdong. L'Agence Chine Nouvelle a révélé
que 700 chiens avaient été abattus dans cette
province et que des mesures drastiques de
prévention ont été prises par les autorités
sanitaires. Selon le rapport d'analyse sur les
principales maladies infectieuses, 996 décès
dûs à la rage ont été enregistrés. Le taux
de mortalité de la rage est de 89,33 %, la
placant en tête de toutes les maladies
contagieuses. Rappelons que c'est dans la
province du Guangdong qu'a débuté, en novembre
2002, l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire
aigu sévère). Elle est également touchée
depuis le printemps par une épidémie d'encéphalite japonaise (Voir la Carte d'endémie de l'encéphalite
japonaise) qui a contaminé 310
personnes dont 27 sont mortes. Plus de détails :
la rage par l'OMS ; Ce qu'il faut savoir sur la rage
avant de partir en voyage ; la rage par le CNRS ; Louis Pasteur découvre le vaccin
contre la rage ; biographie de Louis Pasteur.
Mercredi 23 juillet 2003 : Un
tremblement de terre de magnitude 6,2 sur
l'échelle de Richter s'est produit mardi dans la
province du Yunan dans le sud-ouest du pays
surprenant la population dans son sommeil. Il y
aurait au moins 15 morts et plus de 200 blessés
selon un bilan provisoire. 70 communes ont été
touchées. 5 000 maisons ont été détruites et
190 000 autres plus ou moins endommagées. 1
million de personnes sont sinistrées. La région
est également touchée par des pluies
diluviennes.
Lundi 28 juillet 2003 : Selon le
ministère de la santé, le SRAS a fait une
nouvelle victime à Pékin. C'est le premier cas
enregistré depuis le 11 juin dernier. 192
personnes sont mortes dans la capitale Pékin,
349 dans le reste du pays alors que 5327 cas ont
été recensés.
- Mardi 5 août 2003 : Li
Fuchen, un enseignant d'un collège de
Tonghua, dans la province du Jilin dans
le nord-est du pays, reconnu coupable de
viol et d'agression sexuelle envers 19 de
ses élèves, toutes âgées de moins de
14 ans, a été condamné à la peine de
mort et immédiatement exécuté le mardi
28 juillet. Selon la loi chinoise, tout
acte d'agression sexuelle sur une
personne de moins de 14 ans est assimilé
au viol. L'enseignant a donc été
condamné pour viol sur 19 élèves bien
qu'il n'ait eu de véritables rapports
sexuels qu'avec 9 d'entre elles. Le père
de Li Fuchen a été condamné à deux
ans de prison pour avoir aidé son fils
à échapper à son arrestation et a
été renvoyé de son poste de député
à la législature locale du District
Erdaojiang de Tonghua. Les parents des
victimes ont également porté plainte
contre l'école pour
"négligences".
-
- Vendredi 8 août 2003 : Le
dissident Yang Jianli, accusé
d'espionnage au profit de Taïwan et
entrée illégale en Chine, a été jugé
lundi au cours d'un procès éclair. Il
risque la peine de mort. Le verdict sera
connu dans les prochaines semaines.
Résidant aux Etats-Unis depuis 1989,
Yang Jianli était rentré en Chine, avec
le passeport d'un ami chinois, aux fins
d'observer les mouvements sociaux. Il a
été arrêté en avril 2002 et placé en
détention. Sa famille et ses amis se
sont vus refuser leur visa d'entrée en
Chine. Agé de 40 ans, marié et père de
deux enfants, mathématicien et
économiste à Boston, Yang Jianli est le
fondateur et président de la
"Fondation pour la Chine au 21e
siècle", qui se bat pour promouvoir
la démocratie.
-
- Mercredi 27 août 2003 : Ouverture
mercredi à Pékin d'une réunion
multipartite regroupant des
représentants chinois, américains,
russes, japonais, nord et sud-coréens
portant sur le programme nucléaire de la
Corée du Nord. Cette réunion se tiendra
jusqu'au 29 août.
- Vendredi 29 août 2003 : Les
discussions multipartites qui se sont
ouvertes mercredi à Pékin, et qui
s'achèvent vendredi, sur le programme
nucléaire nord-coréen n'ont fait aucune
avancée significative, chacune des
parties restant sur ses positions. Il a
été convenu de reprendre les
négociations dans deux mois. Aucune
rencontre directe n'a eu lieu entre
représentants américains et
nord-coréens. Un document final devrait
être signé par les 6 pays participant
à ces discussions.
Samedi
30 août 2003 : A l'issue de 3 jours
d'âpres négociations sur le programme
nucléaire nord-coréen, où chacune des parties
en présence (Chine, Japon, Etats-Unis, Russie,
Corée du Nord, Corée du Sud) sont restées sur
leurs positions, aucune déclaration commune n'a
été effectuée. Les représentants des 6 pays
en présence ont promis de poursuivre le dialogue
et éviter une escalade de la crise. Une nouvelle
rencontre est prévue pour octobre. Aucune date
précise n'a été cependant fixée.
Mardi 2 septembre 2003 : En viste à
Manille, le vice-ministre des affaires
étrangères a critiqué la position de
Washington lors des pourparlers multipartites qui
se sont déroulés à Pékin du 27 au 29 août en
ces termes : "La politique des Etats-Unis à
l'égard de la Corée du Nord représente le
principal obstacle à un réglement de la crise
sur le programme nucléaire de Pyongyang".
** Le chef des armées, Jiang Zemin, a annoncé
que les effectifs de l'Armée Populaire de
Libération allaient être réduits de plus de
200 000 personnes avant 2005.
Jeudi 4 septembre 2003 : 8
transfuges nord-coréens, arrêtés le mois
dernier, ont été relâchés. C'est une
première. D'habitude Pékin expulse les
immigrés illégaux vers leur pays d'origine.
Vendredi 12 septembre 2003 : A la suite
d'une forte augmentation des animaux domestiques
au sein de la population de Pékin, notamment
chez les classes populaires et les personnes
âgées, les autorités ont lancé une vaste
opération de régularisation des chiens sans
papiers. 10 % des 1,4 millions de chiens de la
capitale sont déclarés aux autorités. Afin de
remédier à ce problème, le gouvernement a
décidé d'abaisser le coût d'enregistrement des
animaux qui passe de 5 000 yuans (542 euros) à 1
000 yuans (108 euros), auquel s'ajoutent des
frais de gestion annuels qui diminuent de 2000
yuans (217 euros) à 500 yuans (54 francs). Selon
le quotidien "Beijing Qingnian Bao",
les propriétaires de chiens sans papiers seront
passibles d'une amende de 2 000 yuans (217 euros)
et ceux qui s'aventureraient à fabriquer des
faux certificats seront punis par 5 000 yuans
(542 euros) d'amende. Même abaissés, ces tarifs
représentent pour beaucoup de Chinois plus d'un
mois de salaire. Notons qu'en Chine toute
personne est soumise au nettoyage des salissures
laissées par son animal. Tout contrevenant est
puni d'une d'amende de 50 yuans (5,40 euros).
Rappelons également que la place Tiananmen et la
grande avenue Chang'an qui la traverse sont
interdites aux chiens.
Jeudi 25 septembre 2003 : En visite
à Pékin pour 2 jours supplémentaires pour la
réunion du groupe de Shangaï (Chine,
Kazakhstan, Kirghizistan, Russie et Tadjikistan)
les présidents russe et chinois ont réitéré
leur soutien à un rôle majeur de l'ONU dans la
reconstruction de l'Irak et la nécessité de
rendre la souveraineté de l'Irak aux Irakiens.
- Samedi 11 octobre 2003 : Pékin
va procéder entre le 15 et le 17 octobre
prochain au lancement de la première
navette spatiale habitée, Shenzhou V
("vaisseau divin"). La Chine
deviendra ainsi, après les Etats-Unis et
la Russie, la troisième nation à
envoyer des hommes dans l'espace. Le
programme Shenzhou a démarré en 1992. 4
vols inhabités ont eu lieu jusqu'à
présent. Vers 2005 ou 2006, la Chine
envisage une mission d'approche de la
Lune.
Jeudi
16 octobre 2003 : Le lieutenant colonel de
l'Armée de l'air, Yang Liwei, a été choisi
parmi une équipe de 14 pilotes d'avion de chasse
pour devenir le premier astronaute chinois à
effectuer une mission habitée dans l'espace. Il
a effectué avec succès à bord du vaisseau
spatial, Shenzhou V ("vaisseau divin"
en forme de tasse à café) 14 fois le tour de la
terre, soit environ 21 heures. La Chine est
devenue le 3ème pays du monde à envoyer un
homme dans l'espace, après la Russie et les
Etats-Unis. Le président Hu Jintao et plusieurs
hauts dirigeants ont assisté à ce "moment
historique" depuis le Centre spatial de
Jiuquan. Le
programme ultra secret Shenzhou a démarré en
1992 sous l'impulsion de l'ex-président Jiang
Zemin (photo) et a coûté 11 ans
d'efforts et 2,5 milliards de dollars. 4 vols
inhabités ont eu lieu jusqu'à présent.** Lors d'une
conférence tenue à Penglai, dans la province
orientale du Shandong, le directeur adjoint de
l'Administration générale des Forêts a estimé
que l'insuffisance du taux de couverture
forestière, surtout dans l'ouest du pays, a
gravement endommagé l'environnement du pays,
rappelant que le taux de couverture forestière
en Chine n'est que de 16,55 %. Selon des
statistiques récentes, le taux de couverture
forestière est de 9,06 % dans les 11 provinces
et régions autonomes de l'ouest et seulement de
3,34 % dans les 5 régions et provinces autonomes
du nord-ouest. Le directeur adjoint a également
affirmé que "la dégradation de
l'environnement se poursuit, causant de graves
calamités naturelles telles que les inondations,
la secheresse et la désertification"
rappelant que 400 millions d'habitants en Chine
ont été affectés par la désertification. Plus
de liens : Les ressources en forêt en Chine ; Rendre la terre à la forêt ; Yichun, la capitale forestière de
la Chine ; La déforestation ; Causes de la déforestation dans le
monde ; Le déclin des forêts tropicales ; Le problème des inondations en
Chine.
Mardi
21 octobre 2003 : Le procès de plus de 50
prévenus dont des sages-femmes et des médecins
s'est ouvert lundi pour leur rôle présumé dans
un vaste trafic de nourrissons. Selon l'agence
Chine Nouvelle, le personnel médical de
plusieurs hôpitaux de la ville de Yunen dans la
province de Jiangsu dans le sud-est du pays a
revendu à des contrebandiers, depuis 2001, 118
bébés pour une somme maximum de 200 Yuans (soit
environ 25 euros).
Mercredi
22 octobre 2003 : Le porte-parole du ministre
chinois des Affaires étrangères, Zhang Qiyue, a
annoncé dimanche à Pékin qu'un accord avait
été conclu entre hauts responsables japonais et
chinois portant sur l'indemnisation de Chinois
intoxiqués en août dernier par des gaz moutarde exhumés
sur un chantier de construction à Qihihar dans
le nord-est de la Chine, dans la province du
Heilongjiang. Un Chinois est mort et 42 autres
personnes avaient été blessées suite à
l'émanation de gaz toxiques de fûts éventrés.
Les victimes recevront 300 millions de yens (2,7
millions de dollars). Selon le ministère
japonais des Affaires étrangères, l'armée
impériale aurait abandonné 700 000 armes
chimiques en Chine, alors que les autorités
chinoises parlent de deux millions d'armes.
Depuis 1945, 2 000 Chinois ont été tués ou
blessés par des armes chimiques d'origine
japonaise.
Lundi
27 octobre 2003 : 2 tremblements de terre,
d'une magnitude de 6,1 et 5,8 sur l'échelle de
Richter, ont touché samedi la province de Gansu
dans le nord-ouest du pays faisant 8 mort et une
trentaine de blessés selon un bilan provisoire.
Le ministre des Affaires civiles, a indiqué que
10 000 maisons ont été détruites, pour la
plupart dans les zones rurales et 3 000 têtes de
bétail ont été tuées. Le froid (- 5 à - 6 °
C) et les chûtes de neige compliquent les
opérations de secours.
Mardi 4 novembre 2003 : Le
président pakistanais, le général Pervez
Musharaf est arrivé lundi à Pékin pour une
visite d'état de 3 jours à l'invitation du
président Hu Jintao. Il a rencontré les plus
hauts dignitaires du pays. Un accord de
coopération dans la construction d'une seconde
centrale nucléaire de 300 mégawatts, à Chashma
dans la province du Penjab dans le centre du
Pakistan, doit être signé.
Jeudi 20 novembre 2003 : Le suicide
est devenu la première cause de décès chez les
15-34 ans dans ce pays, où une personne se
suicide toutes les deux minutes. La Chine
comptabilise près de 280 000 cas par an, soit un
quart des suicides commis dans le monde. Le taux
de suicide est plus élevé en ville qu'à la
campagne contrairement à ce qui se passe dans
les autres pays. 58 % des suicidés ont utilisé
des pesticides pour mettre fin à leurs jours.
Selon la Fédération des Femmes, le suicide en
Chine concerne essentiellement les femmes avec
150 000 morts par an. Devant l'ampleur de ce
phénomène, le gouvernement a décidé de mettre
en place un plan de prévention avec l'aide des
professionnels de la santé, de la sécurité
publique et de l'OMS (Organisation Mondiale de la
Santé).
Mercredi 26 novembre 2003 : Selon une
enquête menée par la Fédération Nationale des
Femmes de Chine, 16 % des femmes chinoises
reconnaissent avoir été battues par leur
conjoint. 5 % et 2,6 % d'entre elles déclarent
avoir été victimes d'atteintes morales ou de
brutalités sexuelles. Plus de 60 % des hommes,
hormis la violence contre leur femme, s'en
prennent également à leurs enfants. Devant
l'ampleur des violences familiales le
gouvernement a mis en place un réseau social
destiné à la lutte contre la violence
familiale. 50 000 fonctionnaires sont mobilisés
dans tout le pays pour récupérer les plaintes
des femmes violentées ou les assister pour
défendre leurs droits.
- Jeudi 4 décembre 2003 : Le
chancelier allemand Gerhard Schroeder a
terminé mercredi une visite officielle
de 4 jours débutée lundi à Pékin
portant sur une coopération
essentiellement économique jugée
"positive" par Berlin. Gerhard
Schroeder a demandé aux autorités
chinoises "d'assurer un libre accès
à Internet". Des familles de
dissidents emprisonnés ont demandé au
chancelier allemand d'oeuvrer à la
libération de leurs proches. **
Liu Jianchao, porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères, a
annoncé mercredi que la diplomatie
s'activait pour tenter d'organiser le
plus rapidement possible un nouveau round
de négociations à 6 (Chine, Russie,
Corée du Nord, Corée du Sud, Japon,
Etats-Unis) sur le programme nucléaire
de la Corée du Nord.
Lundi
8 décembre 2003 : Pour la première fois, le
53ème concours Miss Monde a été
organisé dans ce pays, dans la ville de Sanya,
station balnéaire sur l'île de Hainan, où
toutes les infrastructures ont été rénovées
pour accueillir cet événement pour un montant
de 31 millions de dollars. 4,8 millions de
dollars ont été versés par le gouvernement
chinois et des investisseurs pour obtenir la
licence. Miss Irlande a remporté le titre devant
Miss Canada et Miss Chine.
Samedi
20 décembre 2003 : La Cour suprême recommande
aux tribunaux du pays de s'équiper de
camionnettes spécialement aménagées en chambre
d'exécution. Ce type de véhicules est produit
à Nankin dans l'est du pays. Ces camionnettes
seront tout spécialement utilisées dans les
régions campagnardes qui ne disposant pas de
grands terrains d'exécution, ne peuvent
pratiquer la peine de mort, selon les autorités.
En mars 2003, le magazine "Beijing
Today" avait déjà rapporté la fabrication
en Chine d'une camionnette spécialement conçue
pour pratiquer les exécutions par injection
létale, qui remplacent de plus en plus la
tradtionnelle balle dans la nuque (NDLR. Les
munitions sont facturées à la famille de la
victime). 17 tribunaux intermédiaires de la
province du Yunnan en étaient équipés, selon
cette publication. Amnesty International rapport
que 1 060 exécutions ont été effectuées l'an
dernier estimant que le véritable chiffre est
beaucoup plus élevé. L'association
internationale contre la peine de mort "Hands off Cain" en avait
pour sa part relevé plus de 3 000. Plus de
détails : La Chine tue "plus
propre" ; Chine : "Frapper fort" ; La peine de mort en Chine ; Peine de mort : Les motifs
de l'exécution ; Le système pénitienciaire en Chine.
Lundi
29 décembre 2003 : Un nouveau cas de SRAS (Syndrôme respiratoire
aigu sévère) a été découvert samedi dans la
province de Canton, le premier depuis le mois de
juillet. L'OMS a demandé à la Chine de
procéder à des vérifications dans un
laboratoire hors de Chine. Pékin affirme que la
personne contaminée, un journaliste chinois de
32 ans, a été isolé ainsi que 8 autres
personnes qu'il a côtoyées.
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