Mardi 14 janvier 2003 : Le
tribunal de Tanggerang a condamné lundi
à la peine de mort un ressortissant
néerlandais qui dirigeait deux centres
de fabrication de pilules d'ecstasy. Lors
d'une opération de police, 2,5 millions
de pilules avaient été saisies ainsi
que 4 tonnes de produits chimiques en
provenance des Pays-Bas. Il y a six mois
la présidente Megawati Sukarnoputri
avait demandé à la justice d'être plus
sévère à l'encontre des trafiquants de
drogue.
Lundi 10 février 2003 : Le
gouvernement indonésien et les rebelles
indépendantistes de la province d'Aceh
ont convenu de commencer la
démilitarisation de la région. Cette
mesure intervient après la signature
d'un accord de paix le 9 décembre 2002
à Genève. (Voir les archives de décembre)
Lundi 17 février 2003 : Selon
plusieurs organisations de défense de
l'environnement, la forêt tropicale
d'Indonésie, la 2ème du monde, pourrait
disparaître d'ici 15 à 20 ans de
certaines îles. Selon le directeur des
zones protégées du Ministère des
Forêts 18 % des forêts protégées ont
disparu. Pilleurs de bois, coupes
sauvages des paysans en quête de terres
cultivables détruisent petit à petit
les forêts. 5,9 millions d'hectares ont
déjà disparu. La moitié du parc de
Tanjung Putting dans le centre de
Kilimantan, sur l'île de Bornéo, a
été déboisée soit près de 40 000
hectares. L'Indonésie perd chaque année
2 millions d'hectares de forêts selon un
rapport des associations écologistes
publié en 2002. Malheureusement
l'exploitation illégale des forêts
n'est pas prête de s'arrêter tant que
la corruption régnera au sein des
responsables civils et des forces de
sécurité, qui moyennant quelques
billets, laissent faire les
contrevenants.
Lundi 10 mars 2003 : Des
centaines de milliers de personnes ont
prié pour la paix et contre une guerre
en Irak à l'appel des Musulmans
modérés dans la seconde ville du pays,
Surabaya. Ils estiment qu'une guerre en
Irak "pourrait avoir de graves
conséquences sur les équilibres
religieux en Indonésie". Les
Islamistes ont déjà appelé à
"s'en prendre à tous les intérêts
américains de l'archipel".
Vendredi 21 mars 2003 : Deuxième
pays musulman au monde par sa population,
l'Indonésie considère les attaques
contre l'Irak "non des crimes contre
l'Islam, mais des crimes contre
l'humanité".
Lundi 31 mars 2003 : De
nombreuses manifestations ont eu lieu
dans tout le pays, 2ème pays musulman
par sa population, appelant au boycott
des produits américains.
Lundi 28 avril 2003 : Un
attentat à la bombe a été perpétré
dimanche dans l'aéroport international
de Djakarta faisant 11 blessés. La
police impute l'attentat au groupe
islamiste Jeemah Islamiyah, soupçonné
d'être l'instigateur de l'attentat de
Bali, le 12 octobre 2002, qui a fait 180
morts et plusieurs centaines de blessés,
et dont le procès du chef spirituel de
ce mouvement, Abu Bakar Bashir, a
débuté la semaine dernière.
Lundi 12 mai 2003 : Ouverture
à Denpasar sur l'île Bali du procès
d'une trentaine de personnes
soupçonnées d'avoir participé à
l'attentat aux voitures piégées
perpétré à Bali le 12 octobre 2002,
imputé au groupe islamiste, Jemaah
Islamiah, et qui avait fait près de 200
morts pour la plupart des étrangers. Le
suspect principal, un homme de 40 ans,
soupçonné d'avoir fourni la voiture,
est inculpé de complicité d'actes
terroristes et risque la peine de mort.
3000 policiers ont été mobilisés pour
assurer la sécurité pendant le procès.
Lundi 19 mai 2003 : La
présidente Mégawati Sokarnoputri a
annoncé l'instauration de la loi
martiale, à effet immédiat, dans la
province d'Aceh et la préparation d'une
offensive militaire de grande envergure
contre les séparatistes. La province
d'Aceh, région très riche en pétrole,
qui compte près de 4 millions
d'habitants, située dans le nord de
l'île de Sumatra, lutte depuis 1976 pour
son indépendance. Les combats ont déjà
fait plus de 10 000 morts. Le 5 mai
dernier, la présidente Sukarnoputri
avait lancé un ultimatum, fixé au 12
mai, aux indépendantistes pour qu'ils
stoppent leur lutte armée.
Mardi 20 mai 2003 :
Après l'instauration de la loi martiale,
à effet immédiat, dans la province
d'Aceh, l'armée indonésienne a
commencé à se déployer pour lancer une
offensive d'envergure contre les rebelles
séparatistes de cette province qui
réclame son indépendance depuis 1976
dans une guerre civile qui a déjà fait
plus de 10 000 morts. Le porte-parole de
l'armée a déclaré lundi que
"cette guerre contre les
séparatistes sera la plus importante
opération militaire jamais organisée
depuis l'invasion du Timor oriental en
1979."
Mercredi 21 mai 2003 : L'armée,
qui a lancé lundi sa plus vaste
offensive militaire dans la province
séparatiste d'Aceh, sur l'île de
Sumutra, a reçu ordre "d'exterminer
tous les rebelles qui refusent de
déposer les armes". Au moins 180
écoles ont été incendiées mardi dans
6 régions de la province. L'armée a
accusé les rebelles d'être à l'origine
de ces incendies qui voient là une
manière de lutter contre le pouvoir
indonésien à travers son système
éducatif.
Jeudi 22 mai 2003 : L'offensive
militaire contre les séparatistes de la
province d'Aceh se poursuivaient
mercredi. 18 villageois ont été tués
lors des combats. Près de 200 écoles
ont été incendiées. Le mouvement
séparatiste "GAM" (Mouvement
Aceh Libre) et l'armée indonésienne
s'accusent mutuellement d'être à
l'origine de ces attentats. Des troupes
d'élite ont été déployées sur toute
l'île pour protéger les infrastructures
scolaires.
Vendredi 30 mai 2003 : Selon
un bilan fourni par l'état-major, 108
personnes ont été tuées lors de
l'offensive militaire menée depuis près
d'une semaine par les forces
indonésiennes dans la province d'Aceh
sur l'île de Sumatra contre les
séparatistes du mouvement "Aceh
Libre". (Voir
notre édition du 19 mai).
Selon les chiffres de l'armée, la
plupart des victimes serait des rebelles.
Or la Croix Rouge indique que de nombreux
enfants figurent parmi les victimes. La
population se plaint de l'armée qui
empêche les organisations humanitaires
de leur livrer de l'aide alimentaire.
L'armée interdit aux ONG de distribuer
de l'aide pour tenter de rompre tout lien
entre les rebelles et les civils. Selon
l'armée, les civils donnent asile et
nourriture aux rebelles. Entre 5 et 10
000 personnes ont été forcées à
l'exil. Près de 200 000 pourraient les
suivre.
Mardi 3 juin 2003 Le
procès de Imam Samudra, informaticien de
30 ans, soupçonné d'être le cerveau
des attentats de Bali perpétrés le 12
octobre 2002 contre une discothèque de
l'île qui a fait 202 morts et plus de
300 blessés, s'est ouvert lundi à Bali
sous haute protection. Il risque la peine
de mort. (Voir notre édition du
14 octobre 2002 et suivantes.)
Jeudi 5 juin 2003 : Les
combats qui opposent depuis le 19 mai les
forces gouvernementales aux séparatistes
de la province d'Aceh dans l'île de
Sumatra ont provoqué le déplacement de
25 000 personnes. L'armée a forcé les
habitants à quitter leurs villages et
les a implantés dans des zones
contrôlées par les rebelles. L'armée a
averti les villageois. S'ils refusent de
partir, ils seront considérés comme
complices des rebelles et seraient
traités comme tels. 200 000 personnes
pourraient être concernés par ces
déplacements forcés.
Jeudi 24 juillet 2003 : Les
ministres des Affaires étrangères de l'ASEM
(Asia Europe Meeting), composée des 15
pays de l'Union européeene, 7 des 10
membres de l'Association des Nations
d'Asie du Sud-Est (ASEAN), (le Cambodge,
le Laos et la Birmanie n'étant pas
inclus) sont réunis mercredi et jeudi à
Bali pour discuter de la Birmanie.
Mercredi 30 juillet 2003 : Le
procureur a requis la peine de mort
contreImam
Samudra, informaticien de 30 ans,
soupçonné d'être le cerveau des
attentats de Bali perpétrés le 12
octobre 2002 contre une discothèque de
l'île qui a fait 202 morts et plus de
300 blessés. Le procès d'Imam Samudra
s'est ouvert le 2 juin à Bali sous haute
protection. (Voir notre édition du
14 octobre 2002 et suivantes.)
Mardi 5 août 2003 : William
Nessen, journaliste américain
indépendant de 46 ans, arrêté le 24
juin dernier, condamné à 40 jours de
prison pour avoir violé la loi sur les
visas, a été libéré dimanche. Il
avait fait une fausse déclaration
stipulant qu'il était "journaliste
économique" alors qu'il avait
rencontré pendant 3 semaines des
rebelles de la province d'Aceh.
Mercredi 6 août 2003 : Une
voiture piégée a explosé mardi devant
un grand hôtel (Marriott) du quartier
des affaires de la capitale Jakarta
faisant, selon un bilan provisoire, 13
morts et 149 blessés. La police n'exclut
pas que l'organisation Jemaah Islamiya,
liée au réseau d'Al-Qaïda d'Oussama
Ben Laden, soit à l'origine de
l'attentat d'autant que le jugement
concernant l'attentat de Bali qui avait
fait plus de 200 morts en octobre dernier
doit être rendu jeudi. Le procès d'un
chef religieux accusé d'avoir fomenté
un complot visant à assassiner la
présidente Mégawati Sukarnoputri doit
également s'ouvrir cette semaine à
Jakarta.
Jeudi 7 août 2003 : Après
l'attentat à la voiture piégée mardi
devant l'hôtel de luxe Marriott à
Jakarta qui a fait 14 morts et plus de
150 blessés, le ministre des Affaires
étrangères, Hassan Wirayudha, a
indiqué que la France et l'Australie
avaient proposé leur aide dans
l'enquête. L'attentat a été
revendiqué mercredi par le mouvement
fondamentaliste Jamah Islamiya, lié au
réseau d'Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden,
"un avertissement sanglant adressé
à la présidente Sukarnoputri"
selon le communiqué. Le tribunal de
Jakarta doit rendre jeudi son verdict
contre Amrozi Abali, un des participants
aux attentats de Bali qui risque la peine
de mort. Selon les premiers éléments de
l'enquête, l'attentat est similaire en
de nombreux points à l'attentat de Bali.
Vendredi 8 août 2003 : Le
tribunal de Jakarta a rendu jeudi son
verdict contre Amrozi, mécanicien de 40
ans, un des participants aux attentats de
Bali. Reconnu coupable d'avoir préparé
et aidé à l'exécution des attentats,
il a été condamné à la peine de mort.
Lundi 11 août 2003 : Des
combats ont opposé ce week-end les
forces gouvernementales aux séparatistes
musulmans du GAM, (Gerakan Aceh Merdeka,
mouvement "Aceh Libre") faisant
18 morts parmi les combattants musulmans.
Le GAM lutte depuis 25 ans pour que la
province d'Aceh, dans le nord de l'île
de Sumatra, devienne un état
indépendant. Jakarta refuse toute
indépendance de cette province riche en
hydrocarbures. Le conflit a fait près de
10 000 morts pour la plupart des civils.
Mardi 12 août 2003 : Tous
les hôtels de la capitale Jakarta ont
été placés en état d'alerte maximum
dans la crainte de nouveaux attentats.
Mardi dernier, un attentat avait été
perpétré contre un hôtel de luxe
faisant 14 morts et 149 blessés. La
police a saisi, lundi, lors d'une
opération d'arrestations de militants de
la Jemaah Islamiyah, un document listant
des attentats qui allaient être commis
au cours des prochains mois contre des
hommes politiques, compagnies
pétrolières, grands magasins, hôtels.
Mercredi 13 août 2003 : Le
Parquet de Jakarta a requis mardi 15 ans
de prison à l'encontre de Abou Bakar
Bachir, dignitaire religieux de 64 ans,
chef présumé du réseau islamiste
Jamaah Islamiyah, accusé de vouloir
renverser le gouvernement. Abou Bakar
Bachir réfute ces accusations. Le
verdict sera rendu dans un mois.
Lundi 18 août 2003 : Le
pays a fêté dimanche la fête
d'indépendance (17 août 1949) sous
haute sécurité après l'attentat qui a
frappé le 5 août dernier l'hôtel de
luxe Marriott à Jakarta et qui a fait 12
morts et 150 blessés. 230 000 policiers
et l'armée ont été déployés à
l'entrée des centres commerciaux, des
hôtels et des bâtiments publics.
Mercredi 3 septembre 2003 : Lechef religieux
musulman Abou Bakar Bachir soupçonné
d'être le chef du mouvement Jaamah
Islamyiah lié à Al-Qaïda impliqué
dans les attentats de Bali perpétré le
14 octobre 2002, accusé de
"complot", a été condamné à
4 ans ans de prison pour insuffisance de
preuves. Il risquait la peine de mort. Il
a juste été reconnu coupable d'avoir
tenté d'organiser un complot contre le
gouvernement en place mais qu'il n'en
était pas l'organisateur. Les juges ont
également estimé ne pas avoir de
preuves suffisantes attestant qu'il est
le chef du mouvement Jaamah Islamyiah.
Jeudi 11 septembre 2003 : Imam
Samudra, informaticien de 30 ans,
soupçonné d'être le cerveau des
attentats de Bali perpétrés le 12
octobre 2002 contre une discothèque de
l'île qui a fait 202 morts et plus de
300 blessés, dont le procès s'est
ouvert à Bali le 3 juin, a été
condamné à la peine de mort. Imam
Samudra s'est dit prêt "à mourir
en martyre".
Mercredi 17 septembre 2003 :
La Cour d'appel de Jakarta a
confirmé mardi la peine de mort requise
en août à l'encontre d'Amrozi,
mécanicien de 40 ans, un des
participants aux attentats de Bali,
reconnu coupable d'avoir préparé et
aidé à l'exécution des attentats. Les
condamnés à mort sont fusillés en
Indonésie. ** Selon
des chiffres officiels, un millier de
personnes (rebelles, civils et forces
gouvernementales) a été tué dans la
province d'Aceh au nord de l'île de
Sumatra au cours de l'opération lancée
il y a 4 mois contre la guerilla
séparatiste.
Vendredi 19 septembre 2003 :
Un militant islamiste, Ali
Imron, soupçonné d'avoir participé aux
attentats de Bali, qui avaient fait 202
morts en octobre dernier, a été
condamné jeudi à la réclusion à
perpétuité. Il a échappé à la peine
de mort. Il est le seul des accusés à
avoir regretté son acte et demandé
pardon pour son crime.
Vendredi 3 octobre 2003 : Ali
Ghufron, alias Mukhlas, 44 ans,
soupçonné d'être un haut responsable
de la Jamaah Islamiyah, a été condamné
à la peine de mort jeudi pour son
implication dans les attentats de Bali
perpétrés le 12 octobre 2002 contre une
discothèque et qui a fait 202 morts.
Mukhlas a reconnu son implication mais a
nié être directement impliqué dans
l'attaque. Il s'est dit prêt à mourir
en martyr.
Mercredi 8 octobre 2003 : Ouverture
à Bali du 9ème Sommet de l'ASEAN
où les 10 pays membres ont convenu d'un
pacte de coopération économique qui
doit déboucher sur la création d'une
zone de libre-échange d'ici 2020 qui
touchera près de 500 millions
d'habitants. Aucune mention n'a été
faite sur la situation en Birmanie de
l'opposante Aung San Suu Kyi, placée en
résidence surveillée à sa sortie
d'hôpital après 4 mois de détention
dans un lieu secret, ni sur la crise en
Corée du Nord, où le délégué
nord-coréen a refusé de s'asseoir à
côté de celui du Japon.
Jeudi 9 octobre 2003 : Lors
du 9ème Sommet de l'ASEAN à
Bali, l'Inde et la Chine, deux puissances
nucléaires, ont signé un accord de non
agression avec 10 pays du Sud-est
asiatique "pour assurer une paix
permanente" dans la région. Des
accords économiques ont également été
signés avec l'Inde, le Japon et la
Chine. Lors de la déclaration finale,
les pays membres ont appelé à une
résolution politique de la crise
nucléaire nord-coréenne sans faire
aucune référence à la situation de
l'opposante birmane Aung San Suu Kyi
placée en résidence surveillée à
Rangoon.
Lundi 13 octobre 2003 : Des
cérémonies en la mémoire des victimes
des attentats de Bali perpétrés le 12
octobre 2002 dans une discothèque
faisant 202 morts et plus de 300 blessés
en provenance de 22 pays ont été
organisées dimanche. ** 9 personnes ont
été tuées et une dizaine d'autres
blessées dans 3 villages côtiers
chrétiens sur l'île de Sulawesi lors de
l'attaque lancée par la majorité
musulmane. Depuis le début des violences
en 2000, plus de 1000 personnes ont
trouvé la mort.
Jeudi 23 octobre 2003 : Le
président Bush a effectué une courte
visite de 4 heures à Bali, frappé le 12
octobre 2002 pour un double attentat qui
avait fait 202 morts. Plusieurs dizaines
de milliers de personnes sont descendues
dans les rues de Jakarta pour protester
contre la visite du président
américain. Il a salué les autorités
pour "leur aide dans la lutte contre
le terrorisme". Il a dénoncé
"un terrorisme qui souille
l'Islam" et tenté de convaincre les
Musulmans que les Etats-Unis "ne
mènent pas une croisade contre
l'Islam". Au terme de sa visite, le
ministre des Affaires étrangères
indonésien, Hassan Wirayuda, a annoncé
que Washington allait livrer à Jakarta
le "cerveau" présumé de la
Jamaah Islamiyah, Hambali, pour qu'il y
soit jugé. L'islamiste indonésien a
été arrêté le 11 août en Thaïlande
et est toujours interrogé par les
Américains, dans un pays non précisé.
Le président Bush s'est ensuite envolé
pour l'Australie.
Mardi 28 octobre 2003 : De
violents heurts, qui ont éclaté
dimanche sur l'île de Bali, opposant des
partisans du Parti du combat
démocratique indonésien (PDI-P, parti
au pouvoir) à des membres du Golkar,
ancienne formation au pouvoir, ont fait
deux morts.
Mardi 4 novembre 2003 : Le ministre de la
Justice et des affaires des droits de
l'Homme, Yusril Ihza Mahendra, a annoncé
lundi que la loi martiale sera prolongée
de six mois dans la province d'Aceh
"car l'évaluation sur place montre
que le gouvernement n'a pas encore
réalisé son objectif." Le GAM
(Gerakan Aceh Merdeka, Mouvement Aceh
Libre) lutte depuis 1976 contre le
gouvernement pour instaurer un état
indépendant. Un accord de cessez-le-feu
avait été conclu le 9 décembre 2002
mais les combats avaient repris le 19 mai
2003. Les autorités avaient instauré la
loi martiale. Le 16 juin 2003 un décret
présidentiel a interdit l'accès de la
province à tous les étrangers. Les
combats ont déjà fait plus de 10 000
morts. Rappelons
que la province d'Aceh située
dans le nord de l'île de Sumatra est une
région très riche en pétrole qui
compte près de 4 millions d'habitants. ** Des
pluies torrentielles se sont abattues
dans la nuit de dimanche à lundi sur
l'île de Sumatra provoquant la rupture
des digues qui ont submergé des camps de
vacances dans la ville de Bohorok
célèbre pour son parc régional
(Leuser) et son centre de protection d'orang-outans.
Selon un bilan provisoire, 170 personnes,
dont plusieurs Européens, auraient
trouvé la mort. Une centaine d'autres
sont portées disparues. Selon les
responsables locaux et les mouvements
écologistes, la déforestation sauvage,
au profit d'hommes d'affaires et des
membres des services de sécurité, et
une urbanisation non contrôlée sont les
causes directes de cette catastrophe.
Plus de détails : la déforestation
en Indonésie ; l'exploitation
forestière illégale en Indonésie (format
PDF) ; les forêts
tropicales humides ; un arbre qui tombe
fait plus de bruit qu'une forêt qui
pousse ; forêts vierges,
droits des autochtones, commerce du bois
Vendredi 7 novembre 2003 : Après
la prolongation de la loi martiale pour 6
mois dans la province d'Aceh, où 40 000
soldats indonésiens mènent des
opérations contre les rebelles du GAM
(Gerakan Aceh Merdeka, Mouvement Aceh
Libre qui lutte depuis 1976 contre le
gouvernement pour instaurer un état
indépendant), 390 des 876 rebelles
présumés arrêtés dans la province ont
été jugés jeudi à Jakarta et
condamnés à des peines allant de 5 à
17 ans de prison. Les organisations de
défense des droits de l'homme sont
"inquiètes" de ce qui se passe
dans la province d'Aceh, interdite à
tout étranger, quant au sort des
populations civiles et des violations des
droits de l'homme commises par les deux
belligérants.
Mercredi 3 décembre 2003 : Lechef religieux
musulman Abou Bakar Bachir (65 ans)
soupçonné d'être le chef du mouvement
Jaamah Islamyiah lié à Al-Qaïda
impliqué dans les attentats de Bali
perpétré le 14 octobre 2002, accusé de
"complot" et condamné le 3
septembre 2003 à 4 ans ans de prison
pour insuffisance de preuves, a vu sa
peine réduite d'un an par la Haute Cour
de Jakarta. Le Procureur général
d'Indonésie a indiqué qu'il allait
faire appel de cette décision.
Jeudi 4 décembre 2003 : La
fille aînée de l'ancien président
indonésien Suharto, Siti Hardiyanti
Rukmana (54 ans) a été désignée
mercredi à Jakarta, candidate à la
présidentielle par le nouveau parti
"Care for the Nation" (PKPB).
Siti Hardiyanti Rukmana est la seule des
6 enfants de Suharto à avoir obtenu un
poste dans le gouvernement de son père
au pouvoir de 1967 (présidence par
intérim, puis élu président en 1968)
à 1998.
Samedi 6 décembre 2003 : Washington
a offert 24 millions de dollars d'aide à
ce pays qui servira à couvrir le coût
des prochaines élections
présidentielles, trois fois supérieur
à celles de 1999.
Vendredi 26 décembre 2003 :
Après la découverte d'un
premier cas de vache folle
(ESB, encéphalopathie spongiforme
bovine) aux Etats-Unis, les autorités
ont annoncé la suspension immédiate et
temporaire des importations de boeuf,
bison et agneau en provenance de ce pays.
Les produits laitiers ne sont pas
concernés par cette mesure. Le Japon, la
Corée du Sud, Taiwan, Singapour et
l'Australie ont déjà suspendu leurs
importations.