- Mardi 2 janvier 2007 : Le
premier ministre Ali Mohamed Gedi a
demandé, après la prise de la capitale
Mogadiscio, contrôlée depuis juin 2006
par lUnion des Tribunaux
Islamiques, le déploiement rapide d'une
force de transition mandatée par l'Union
Africaine.
Mercredi
3 janvier 2007 : Le Programme alimentaire
mondial (PAM) a repris lundi 1er
janvier 2007 ses opérations humanitaires aux
personnes affectées par les inondations dans le
district d'Afmadow dans le sud du pays,
interrompues le 27 décembre 2006 à la suite de
l'aggravation du conflit dans le pays.
Jeudi
4 janvier 2007 : Le quotidien britannique
"Daily
Telegraph" a dénoncé dans son
édition du mardi 2 décembre 2006, s'appuyant
sur un rapport inachevé de l'UNICEF, datant de
juillet 2005, les agissements de Casques bleus et
de fonctionnaires de l'ONU déployés en Somalie,
qui abusent sexuellement d'enfants de moins de 12
ans au Sud Soudan. Le quotidien a mené sa propre
enquête et recueilli le témoignage d'une
vingtaine de victimes. 11 000 Casques bleus sont
déployés au Sud Soudan originaires de plus de
70 pays. Le gouvernement soudanais serait en
possession des vidéos montrant des soldats du
Bangladesh ayant des relations sexuelles avec des
fillettes.
Lundi
8 janvier 2007 : Plusieurs centaines de
Somaliens ont manifesté samedi 6 janvier 2007
dans la capitale Mogadiscio pour dénoncer la
présence des soldats éthiopiens. Des
affrontements ont suivi. 2 personnes ont été
tuées dont un garçon de 13 ans et une vingtaine
de blessés. ** L'armée
somalienne s'est déployée dans les rues de
Mogadiscio afin de "prévenir toute nouvelle
manifestation". ** En raison
de ces violences, le premier ministre Ali Mohamed
Gedi "a décidé de reporter tout
désarmement par la force jusqu'à une date
indéterminée", selon son porte-parole, qui
n'a pas donné plus d'explications quant à ce
changement de décision.
Mardi
9 janvier 2007 : Le président Abdullahi Yusuf Ahmed est
arrivé lundi 8 janvier 2007 dans la capitale
Mogadiscio où il n'était pas allé depuis son
élection en 2004 en raison de la guerre entre
chefs de clans qui ravageait la capitale. ** Selon la
chaîne de télévision CNN, citant un
responsable du Pentagone, l'armée
américaine aurait lancé lundi 8 janvier 2007
une série de frappes en Somalie contre des
cibles présumées liées à Al Qaïda.
Mercredi
10 janvier 2007 : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, s'est dit
"préoccupé" par l'opération
militaire américaine menée avec l'autorisation
du gouvernement de transition fédéral de la
Somalie, des positions des membres des tribunaux
islamiques accusés d'appartenir à
l'organisation terroriste islamique Al Qaïda et
de l'impact que les bombardements pourraient
avoir sur la population civile tout en regrettant
les pertes en vies humaines parmi les civils. Le
Pentagone a confirmé mardi 9 janvier 2007 que
l'armée de l'air américaine, agissant sur la
foi de "renseignements crédibles",
était intervenue dimanche 7 janvier 2007 dans le
Sud somalien pour frapper les plus importants
chefs d'Al Qaïda censés se trouver dans la
région.
Jeudi
11 janvier 2007 : L'aviation américaine a
bombardé mercredi 10 janvier 2007 pour le
troisième jour consécutif le sud du pays afin
de "débusquer les derniers miliciens
islamistes et des agents d'al-Qaïda". Le
premier ministre éthiopien, Mélès Zenawi, dont les
troupes appuient l'armée gouvernementale
somalienne, a indiqué que "la cible était
20 terroristes (...). 8 ont été tués et il y a
5 terroristes blessés qui sont sous le contrôle
de nos troupes" lors d'une conférence de
presse tenue à Addis Abeba en Ethiopie.
Samedi
13 janvier 2007 : Le porte-parole du
gouvernement, Abdirahman Dinari, a déclaré
vendredi 12 janvier 2007 que "les principaux
chefs de guerre qui contrôlaient une partie de
la capitale somalienne (NDLR. Mogadiscio tenue
depuis le mois de juillet 2006 par l'Union des
tribunaux islamiques) ont décidé de rendre
leurs armes au gouvernement fédéral de
transition après quatre heures de discussions
avec le président. Ils ont aussi accepté
d'ordonner à leurs miliciens de rejoindre
l'armée nationale (...), et le gouvernement a
accepté".
Lundi
15 janvier 2007 : Les troupes somaliennes
appuyées par larmée éthiopienne ont
mené un raid dimanche 14 janvier sur des caches
présumées dislamistes dans le sud de la
capitale Mogadiscio afin "de saisir toute
arme illégale et darrêter ceux qui ont
mené des opérations violentes dans la
capitale". ** Le Fonds
des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) et l'ONG
"Save the Children" ont
déploré vendredi 12 janvier 2007, dans un
communiqué conjoint, que des milliers d'enfants
souffrent du conflit qui se déroule actuellement
dans le pays et se déclarent
"préoccupés" par la mort de femmes et
d'enfants lors de bombardements aériens et
d'attaques contre des camps de déplacés. Selon
des témoins, des enfants auraient été tués au
hasard dans la rue. D'autres risquent d'être
recrutés pour combattre au service des seigneurs
de guerre qui reprennent du pouvoir. Les 2
organisations exigent que tous les enfants
appartenant à des groupes armés ou placés en
détention soient immédiatement démobilisés. **
Une délégation de l'Union
africaine est arrivée en Somalie pour
sentretenir avec le gouvernement de
transition du projet de déploiement d'une force
de maintien de la paix. ** Le
parlement a décrété l'état d'urgence pour une
période de 3 mois.
Jeudi
18 janvier 2007 : Le président du parlement,
Sharif Hassan Sheikh Adan, qui était en visite
à Bruxelles en Belgique mardi 16 janvier 2007,
pour rencontrer le commissaire européen chargé
du développement, Louis Michel, a été
destitué lors du dépôt d'une motion de censure
à son encontre par 183 voix pour, 8 contre et 1
abstention. Le président du parlement avait
tenté à plusieurs reprises de négocier un
accord de paix avec les islamistes sans l'aval du
président Abdullahi Yusuf et du Premier ministre
Ali Mohamed Gedi. ** Le
gouvernement a ordonné lundi 15 janvier 2007 à
la chaîne de télévision qatariote al-Jazeera et à 3
radios locales (Shabelle Radio, Radio HornAfrik
et la Voix du Coran) qui émettent dans la
capitale Mogadiscio, de cesser leurs émissions.
Aucune explication n'a été fournie par les
autorités quant aux raisons de ces fermetures.
Le secrétaire général de l'Union nationale des
journalistes somaliens, Faruk Osman, a condamné
ces mesures déclarant : "Nous dénonçons
vigoureusement cette action contre la liberté de
presse (...). Ces actes sont absolument
injustifiables et nous demandons au gouvernement
de transition de retirer immédiatement et sans
condition ce décret anticonstitutionnel et
d'oppression".
Samedi
20 janvier 2007 : Le palais présidentiel
situé à Mogadiscio la capitale a été la cible
vendredi 19 janvier 2007 de 5 tirs de mortier
alors que le président Abdullahi Yusuf Ahmed se
trouvait à l'intérieur. Les autorités n'ont
fait aucun commentaire ni sur le nombre de
victimes ni sur les dégâts. Selon un
responsable du gouvernement, ces tirs ont été
perpétrés par des "éléments islamistes
qui ont juré de lancer des attaques contre les
Ethiopiens qu'ils tiennent pour des occupants
illégitimes de la Somalie". Les milices de
l'Union des Tribunaux islamiques contrôlaient
depuis juin 2006 la capitale et plusieurs autres
zones du pays avant d'être chassés du pouvoir
par le gouvernement intérimaire aidé par les
forces éthiopiennes. ** Un convoi
militaire éthiopien a été attaqué samedi 20
janvier 2007 dans la capitale Mogadiscio. Un
civil a été tué et 4 autres blessés après la
riposte des soldats éthiopiens qui "ont
tiré de manière indiscriminée" selon un
témoin.
Mercredi
24 janvier 2007 : Les autorités somaliennes
ont annoncé mardi 23 janvier 2007 que les
soldats éthiopiens ont commencé à se retirer
du pays.
Lundi
29 janvier 2007 : Un camp de l'armée
éthiopienne situé près de Mogadiscio la
capitale a été touchée par 4 obus de mortier.
Mercredi
31 janvier 2007 : Après l'appel lancé mardi
30 janvier 2007 à la clôture du 8e sommet de l'Union Africaine, qui se
tenait depuis le lundi 29 janvier 2007 à Addis
Abeba en Ethiopie, par le président du Ghana, John Kufuor, qui
assure la présidence tournante de l'Union
africaine pour l'année 2007, le président
somalien Abdullahi Yusuf Ahmed a annoncé mardi
30 janvier 2007 la convocation d'un
"congrès national de réconciliation"
pour mettre un terme à la guerre civile qui
ronge le pays depuis 16 ans.