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ARCHIVES FEVRIER 2005 DE LA SUISSE

 
Mercredi 2 février 2005 : Le président de la Protection suisse des animaux (PSA), Heinz Lienhard, a dénoncé mardi dans un rapport publié par cette organisation de défense des animaux les pratiques cruelles des fermes chinoises d'élevage d'animaux à fourrure déclarant : "C'est une une horreur inconcevable qui dépasse tout ce que l'on connaissait jusqu'ici sur les méthodes de mise à mort pratiquées en Occident". Une équipe de volontaires de la PSA s'est rendu dans les élevages de la province septentrionale chinoise de Hebei, où elle a filmé plus de 6 heures de vidéos et plus de 550 photos révélant les méthodes utilisées pour ôter la fourrure à des animaux tels que renards, chiens sauvages, martres, etc. Heinz Lienhard a ajouté : "En publiant ces images atroces, la PSA veut que chaque personne portant une parure de fourrure sache comment ces animaux ont vécu et quelle fin ils ont connue". Il a conclu : "Une très grande partie des fourrures bon marché que l'on trouve aujourd'hui en Europe sous forme de capuchons ou de cols par exemple provient de Chine". La PSA a demandé au Conseil fédéral d'interdire l'importation de fourrures de chiens et de chats provenant de Chine, jusqu'ici sans succès. Une pétition de 80 000 signatures a été déposée à Berne en novembre 2004. En Grande Bretagne, les élevages d'animaux destiné à la production de fourrure sont interdit depuis 2003. La Belgique est l'un des premiers pays européens, après l'Italie, à interdire l'importation et la commercialisation de fourrure de phoque. Plus de détails : One Voice (Une voix) : Peaux d’animaux familiers, un trafic rentable ; Pétition pour l'interdiction des élevages d'animaux à fourrure en Belgique ; La campagne fourrure de One Voice
 
Jeudi 3 février 2005 : Le Conseil fédéral a fixé au 1er mars 2005 l'entrée en vigueur de la loi sur les cellules souches et son ordonnance d'application, acceptée par 66,4 % des votants le 28 novembre 2004. Elle permet uniquement la production de cellules souches à partir d'embryons humains issus d'une fécondation in vitro mais ne pouvant pas servir pour induire une grossesse. Les cellules souches embryonnaires et les embryons surnuméraires ne pourront être cédés ou obtenus que gratuitement. Dès le 1er mars, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) créera un site internet sur lequel tous les formulaires nécessaires seront accessibles.
 
Samedi 5 février 2005 : Dans un communiqué du Haut Commissariat aux Droits de l'homme (HCDH) publié vendredi à Genève 6 experts des droits de l'homme aux Nations Unies rappellent que "le centre de détention, situé sur la base navale des Etats-Unis à Guantanamo, est entré ce mois-ci dans sa quatrième année d'existence et que nombre de prisonniers de ce centre en sont à la fin de leur troisième année de détention pratiquement au secret, sans aucune assistance juridique ni aucune information concernant la durée prévue de leur détention" ajoutant que "les détenus sont, selon de nombreux observateurs, soumis à un traitement inhumain ou dégradant". Les experts rappellent aussi que le nombre exact et les noms des personnes détenues à Guantanamo restent inconnus. "Cette situation est extrêmement déconcertante et peut entraîner un transfert, sans notification, de détenus vers d'autres centres de détention, souvent secrets, gérés soit par les Etats-Unis soit par d'autres pays". Dans leur déclaration, ils mettent l'accent sur la nécessité d'évaluer les allégations de torture et autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradants qui ont été portées à l'attention du Rapporteur spécial sur la torture. Plus de détails : De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; la situation des prisonniers de Guantanamo ; Guantanamo, un vide juridique total ; Prisonniers de guerre ? Non pour les Etats-Unis. Oui, pour les Nations unies et la Croix-Rouge ; Guantanamo : Déclaration du gouvernement cubain à l'adresse de l'opinion publique nationale et internationale (11 janvier 2002) ; Photos des humiliations subies par les prisonnniers irakiens à la prison d'Abou Graïb à Bagdad en Irak. ( ! ) Lien déconseillé aux personnes sensibles
 
Mercredi 9 février 2005 : Dans un arrêt publié mardi, le Tribunal Fédéral (TF) a débouté la famille de l'ex-dictateur Sani Abacha, qui conteste "l'origine criminelle de ces fonds" et plusieurs sociétés qui voulaient suspendre cette action dans le cadre de la procédure d'entraide judiciaire pendante auprès du Tribunal fédéral concernant la restitution aux autorités nigérianes des quelque 500 millions de dollars placés dans les banques suisses par l'ancien dictateur. L'Office fédéral de la justice avait ordonné le 18 août 2004 la restitution de ces 500 millions de dollars, soit la quasi-intégralité des fonds Abacha qui restaient bloqués en Suisse, estimant que la plus grande partie des fonds Abacha bloqués en Suisse était manifestement d'origine délictuelle. Selon des estimations des autorités nigérianes, l'ex-dictateur, décédé en 1998, et ses proches auraient détourné 2,2 milliards de dollars entre 1993 et 1998. La Suisse a déjà rendu plus de 200 millions de dollars au Nigeria grâce à des accords entre les personnes concernées et les autorités nigérianes. Au total, ce sont 700 millions de dollars qui ont été bloqués à la suite des demandes d'entraide judiciaires adressées à la Suisse à partir de 1999. Plus de détails : Solution transactionnelle dans l'affaire Abacha (avril 2002).
 
Lundi 21 février 2005 : Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), l'ancien Premier ministre néerlandais, Ruud Lubbers, en poste depuis le 1er janvier 2001, a démissionné de son poste en raison du "manque de confiance de M. Annan à son égard" et ce à la suite des accusations de harcèlement sexuel formulées contre lui. Il avait été accusé en mai 2004 par une Américaine de 51 ans employée au siège du HCR à Genève "de gestes déplacés à son endroit", à la fin de l'année 2003. Après une enquête interne, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait estimé en juillet 2004 "qu'il n'y avait pas lieu de donner suite à la plainte". Vendredi le quotidien britannique "The Independant" avait relancé l'affaire en publiant les détails de l'accusation.
 
Samedi 26 février 2005 : Le ministère des Affaires étrangères (DFAE, Département Fédéral des Affaires Etrangères) a annoncé vendredi qu'il n'enverrait pas une équipe d'experts enquêter au Liban sur l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais, Rafik Hariri déclarant : "Compte tenu de la mission des Nations Unies au Liban et de l'accueil coopératif que les autorités libanaises entendent lui réserver, le DFAE considère, d'entente avec les services compétents de l'administration fédérale, que le cadre dans lequel il pourrait être répondu favorablement à la demande des autorités libanaises devrait être le cadre déterminé par les Nations Unies", ajoutant "la Suisse est prête à mettre des experts à disposition dans un tel cadre sur demande des Nations Unies". SANTE : La Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT OMS) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) entrera en vigueur le dimanche 27 février 2005. Adoptée en mai 2003 à Genève après 3 ans de négociations et de pressions du lobby de tabac, la Convention de l'OMS a déjà été ratifiée par 57 pays. 40 ratifications étaient nécessaires pour son entrée en vigueur suivies d'un délai de 90 jours. L'entrée en vigueur de la Convention signifie que les Etats Parties doivent inscrire les dispositions générales de ce texte dans leurs législations et réglementations nationales. Parmi ces pays figurent plusieurs pays européens dont l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, les Pays-Bas. La Suisse a signé le texte en juin 2004, mais n'envisage pas de le ratifier avant 2010. Selon l'OMS, "le tabac est la deuxième cause de décès dans le monde par ordre d'importance, provoquant près de 5 millions de morts par an. Les estimations montrent que le nombre des décès prématurés atteindra 10 millions par an d'ici 2020 si la tendance actuelle se maintient. C'est aussi le seul produit légalement autorisé qui entraîne la mort de la moitié de ceux qui l'utilisent régulièrement. Cela veut dire que, sur 1,3 milliard de fumeurs, 650 millions mourront prématurément". Le Docteur Vera Luiza da Costa e Silva, Directeur de l'initiative de l'OMS "Pour un monde sans tabac", précise que "de nombreux pays ont déjà mis en place ces mesures. A l'échelle mondiale, la différence pour la lutte antitabac tient à ce que les Etats Parties à la Convention pourront coordonner et standardiser l'application de ces mesures et d'autres, notamment celles qui ont des incidences transfrontalières. Il sera alors plus difficile pour l'industrie du tabac de profiter des failles, comme elle le fait actuellement, et de trouver des moyens d'échapper aux législations nationales". Le Docteur Costa e Silva dénonce "avec vigueur les démarches des multinationales qui se mobilisent pour empêcher la ratification dans certains pays. Au Brésil mais aussi aux Etats-Unis où des membres du Congrès ont subi des pressions".





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