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A lire :


d'Yvonne François

Plan de ville : Accra - Lomé

 



LES ARCHIVES DU TOGO - FEVRIER 2005 -

Lundi 7 février 2005 : Le président Gnassingbé Eyadéma (69 ans), en poste depuis 38 ans après avoir pris le pouvoir le 13 janvier 1967 par un coup d'Etat, est mort samedi d'une crise cardiaque. Le chef d'état-major des Forces armées togolaises (FAT), le général Zakari Nandja, a, dans un message lu à la télévision, nommé un des fils du Président, Faure Gnassingbé Eyadéma, ministre de l'Equipement et des Mines pour lui succèder. Un deuil national de 2 mois a été décrété. Le président de la Commission de l'Union Africaine, Alpha Oumar Konaré, a condamné le "coup de force" de l'armée qui déroge aux dispositions prévues par la Constitution qui prévoit un intérim du président de l'Assemblée nationale, Fambaré Natchaba Ouattara, et l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours. Le Président nigérien, Mamadou Tandja, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a également "condamné fermement cette prise du pouvoir anti-constitutionnelle" et "réaffirme l’attachement de la communauté" à ses principes qui s’opposent, notamment, aux "changements anti-constitutionnels de gouvernement en Afrique". Le parlement, réuni dimanche en session extraordinaire, a amendé la constitution en supprimant le passage qui exigeait la tenue d'un nouveau scrutin dans les 60 jours suivant le décès du chef de l'Etat. Faure Gnassingbé, fils du président défunt, a été élu président de l’Assemblée nationale, à l’unanimité des 67 députés, sur un total 81 après avoir voté la destitution de Fambaré Natchaba Ouattara, présenté comme "absent du territoire national". La constitution précise en effet que l'intérim, en cas de décès du président, est assuré par le président de l'Assemblée. Or, après que le gouvernement ait décrété la fermeture de toutes les frontières du pays, Fambaré Natchaba Ouattara, président de l'Assemblée nationale, membre du parti présidentiel Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), en visite à Paris, n'a pas pu rentrer dans son pays, son avion ayant été obligé d'atterrir au Bénin. NDRL. Le 30 décembre 2003, l’article 59 de la Constitution qui prévoyait que le président était élu " pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois " a été modifié pour permettre au Général Eyadéma déjà élu à 2 reprises de se représenter aux élections présidentielles. Le principal opposant togolais, Gilchrist Olympio, en exil à Paris depuis une tentative d'assassinat contre lui en 1992, a déclaré à l'Agence France Presse (AFP) qu'il souhaitait que la mort du général Eyadéma permette au Togo de "se mettre sur le chemin de la démocratie" et appelé à "des élections transparentes et libres". Selon lui, le général Eyadéma est "mort d'une crise cardiaque dans l'avion qui le transportait en Israël pour des soins". Plus de détails : TRANSITION : Communiqué de presse en réaction aux suites de la disparition du chef de l’Etat CAR CDPA UFC 6 février 2005 publié sur ufctogo.com le 7 février 2005

Mardi 8 février 2005 : Faure Gnassingbé, le fils du président décédé vendredi d'une crise cardiaque, a été investi par les 6 membres de la cour constitutionnelle lors d'une cérémonie d'un quart d'heure au palais présidentiel de Lomé, boycottée par les diplomates occidentaux mais à laquelle assistaient des diplomates de Libye, d'Egypte et du Gabon, ainsi que des députés togolais. Les partis d'opposition ont appelé leurs partisans à la grève générale, et à rester chez eux mardi et mercredi en signe de protestation. ** Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, s'est déclaré lundi "préoccupé" par la situation au Togo et le transfert du pouvoir, qui ne s'est "pas déroulé dans le respect complet de la Constitution, après la mort du Président togolais, Gnassingbé Eyadéma". Il a souligné "la nécessité de respecter l'Etat de droit".

Jeudi 10 février 2005 : Dans une allocution diffusée mercredi à la radio et à la télévision nationale, le nouveau président Faure Eyadema a déclaré : "Nous avons demandé au chef de gouvernement de poursuivre (...) la mise en oeuvre de la promesse et de l'engagement en faveur de réformes démocratiques (...) en vue d'organiser des élections générales dès que possible" sans fixer aucune date ni évoquer de nouvelles élections présidentielles.

Samedi 12 février 2005 : Une manifestation organisée vendredi à Lomé par l'opposition a été réprimée vendredi par les forces de sécurité qui ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants. La Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest CEDEAO a annoncé qu'elle renonçait à participer à une réunion prévue samedi dans le nord du Togo, estimant qu'une telle "rencontre légitimait le nouveau pouvoir en place." Les autorités togolaises ont refusé jeudi soir l'autorisation d'atterrir à un avion transportant une délégation nigériane qui souhaitait informer directement les Togolais de la condamnation mercredi par la CEDEAO de la désignation par l'armée du fils du président défunt Gnassingbe Eyadema et refusé de reconnaître le "gouvernement issu du coup d'Etat". Le Nigéria a immédiatement rappelé son ambassadeur à Lomé et imposé des restrictions à la venue de responsables togolais sur son territoire.

Lundi 14 février 2005 : Les forces de sécurité ont empêché samedi l'opposition de débuter une marche de protestation prévue dans la capitale Lomé. Elles ont dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes. 3 personnes ont trouvé la mort selon des sources officielles, 7 d'après l'opposition. ** L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a demandé vendredi aux autorités togolaises "d'arrêter les intimidations contre les médias depuis le décès du président Gnassingbé Eyadéma" et de "respecter leurs obligations énoncées par la Charte africaine des droits de l`Homme et des peuples et les traités internationaux que le Togo a ratifiés". A la suite de ces intimidations, plusieurs radios privées ont choisi de ne diffuser que de la musique ou des informations d'ordre général, sans aucun commentaire, et en "évitant tout débat susceptible de provoquer de nouvelles réactions des autorités". Selon Amnesty, "les autorités togolaises continuent comme par le passé, à faire pression sur les médias indépendants en dépit de leur engagement pris en avril 2004 dans le cadre des négociations avec l'Union européenne de respecter la liberté d`expression" ajoutant "Etant donné la répression systématique de toute expression d'opposition lorsque le maintien du pouvoir en place est en jeu, il est à craindre que le respect de la période de deuil national ne serve de prétexte pour interdire toute expression d'une opinion politique dissidente". ** Le nouveau chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, fils du Président défunt, a annoncé la libération jeudi de 412 détenus de droit commun qu'il a amnistiés la veille.

Mardi 15 février 2005 : La journée "Togo mort" organisée lundi par l'opposition pour protester contre le "coup d'Etat" du président investi Faure Gnassingbé a été peu suivie à Lomé, la capitale, où un manifestant a été tué par les forces de l'ordre.

Samedi 19 février 2005 : Lors d'une allocution télévisée, Faure Eyadéma, qui a été nommé Président par le chef d'état-major des Forces armées togolaises (FAT), le général Zakari Nandja, après la mort de son père Gnassingbé Eyadéma (69 ans), en poste depuis 38 ans, le 5 février 2005 des suites d'une crise cardiaque (selon une thèse officielle), alors qu'il s'envolait pour Israël pour être soigné, a déclaré que des élections présidentielles seraient organisées d'ici 2 mois "dans l'intérêt de la nation (...) sans délai, comme le requiert la Constitution". Le Président nommé n'a pas précisé s'il resterait en fonctions jusqu'au prochain scrutin ni s'il se présenterait. Il avait indiqué vendredi qu'il comptait rester en place jusqu'en 2008, date à laquelle devait s'achever le mandat de son père.

Lundi 21 février 2005 : La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pris samedi des sanctions à l'encontre de ce pays. Elle a notamment interdit tout déplacement à l'étranger des dirigeants togolais et imposé un embargo sur les ventes d'armes à destination du pays. Elle exige suite au décès du président Gnassingbé Eyadéma, le 5 février 2005, le respect de la Constitution togolaise qui prévoit un intérim du président de l'Assemblée nationale et l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours. Dans une déclaration, le président de la Commission de l'Union Africaine, l'ancien président malien, Alpha Oumar Konaré, déclare que la décision de Faure Gnassingbé de rester au pouvoir "viole la constitution du Togo". Les Etats-Unis ont également indiqué, dans un communiqué lu samedi par le porte-parole du département d'Etat Richard A.Boucher qu'ils "ne considèrent pas comme légitime la désignation de M. Gnassingbé comme président investi et l'appellent à démissionner immédiatement".

Mercredi 23 février 2005 : L'Assemblée nationale a rétabli, lors de sa 4e session extraordinaire qui s'est tenue lundi à Lomé, la capitale, "les modifications apportées aux articles 65 et 144 de la Constitution le 6 février dernier, relatifs à la vacance du pouvoir et à la révision de la loi fondamentale en période d'intérim ou de vacance du pouvoir". L'article 65 de la Constitution rétabli dit clairement "qu'en cas de vacance de la Présidence de la République par décès, mission ou empêchement définitif, la fonction présidentielle est exercée provisoirement par le président de l'Assemblée nationale". En son alinéa 2, "le gouvernement convoque le corps électoral dans les 60 jours de l'ouverture de la vacance pour l'élection d'un nouveau président de la République". Dans la modification faite le 6 février 2005 pour permettre à Faure Gnassingbé de remplacer son père, cet alinéa fut modifié de la façon suivante : "Le nouveau président de la République exerce ses fonctions jusqu'au terme du mandat de son prédécesseur", c'est-à-dire jusqu'en 2008. Voir notre édition du 7 février 2005

Jeudi 24 février 2005 : L'Union Européenne a exigé mercredi des autorités togolaises un "retour sans délai à l'ordre constitutionnel et légal" pour ouvrir la voie à des élections libres et transparentes ajoutant que l’Union se "réserve le droit de prendre des mesures contre le nouveau gouvernement avec l’appui de la CEDEAO" qui vient d'imposer des sanctions à Lomé.

Samedi 26 février 2005 : Après avoir déclaré lors d'une réunion de son parti, Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) qu'il avait accepté de représenter son parti à la prochaine élection présidentielle, le président désigné Faure Gnassingbé, 39 ans, le fils du président Gnassingbé Eyadema, mort le 5 février 2005 après une crise cardiaque, selon la thèse officielle, et alors qu'il se rendait en Israël pour des soins, a annoncé dans un message télévisé à la Nation "qu'afin de garantir la transparence de cette élection, son équité, et de donner les mêmes chances à tous les candidats", il a "décidé de renoncer au poste de président de l'Assemblée nationale assurant provisoirement les fonctions de président de la République".

Lundi 28 février 2005 : L'Assemblée nationale a désigné vendredi tard dans la soirée, le député Elhadj Abbas Bonfoh pour succéder à Faure Gnassingbé qui avait auparavant présenté sa démission de la présidence de la République. Il a été élu par 57 députés sur les 62 présents. Elhadj Abbas Bonfoh est président du groupe d'amitié Togo-Koweit au sein de l'Assemblée. Il est Musulman, marié et père de 5 enfants. Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Lomé, la capitale, pour protester contre cette nomination. La police anti-émeutes a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenir la foule à distance des bâtiments gouvernementaux. Les manifestants ont avancé que conformément à la Constitution la fonction de président par intérim aurait dû être assumée par le président du Parlement, Fambaré Natchaba Ouattara, qui se trouvait à Paris (France), au moment du décès du président élu, le général Eyadéma, le 5 février 2005, n'a pas pu regagner son pays, les frontières ayant été fermées par l'armée togolaise. Voir notre édition du 7 février 2005





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