- SOMMAIRE
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- A
lire
- Pourquoi
Bush sera réélu de Guy
Millière
- Ce que veut
Bush : la recomposition du du monde de Guy
Millière
- Contre tous
les ennemis : Au coeur de la guerre américaine
contre le terrorisme de Richard
Clarke, Jean Bonnefoy (Traduction), Laurent Bury
(Traduction), Pierre Girard (Traduction)
- Avec l'aide
de Dieu de George W. Bush
- Le monde
secret de Bush : La Religion - - Les Affaires -
Les Réseaux occultes de Eric
Laurent
- Le Livre
noir des Etats-Unis de Peter
Scowen, Pierre R. Desrosiers (Traduction)
- Guerre à
l'Irak : Ce que l'équipe Bush ne dit pas de Scott
Ritter, William Rivers Pitt
-
LES ARCHIVES DES ETATS-UNIS JUIN
2008
Mardi
3 juin 2008 : La porte-parole de la Maison Blanche, Dana
Perino, a appelé Israël lundi 2 juin 2008
"à cesser la construction de nouvelles
colonies de peuplement à Jérusalem-est"
estimant que "cela exacerbe les tensions
quand il s'agit des négociations avec les
Palestiniens". Le porte-parole du ministère
israélien, de lHabitat, Eran Sidis, a
annoncé dimanche 1er juin 2008 la construction
de 884 logements à Jérusalem-Est. Il a
précisé que cette annonce a été faite à
loccasion de la célébration du "41e
anniversaire de la réunification de la
ville", en référence à la conquête et à
lannexion de sa partie orientale par
Israël en juin 1967.
Mercredi 4 juin 2008 : Le
secrétaire à la Sécurité nationale, Michael Chertoff, a
annoncé que les ressortissants de 27 pays, dont
la France, l'Allemagne, la Suisse, la
Grande-Bretagne, la Belgique, le Portugal,
l'Espagne, Singapour, la Nouvelle-Zélande, le
Japon et l'Australie, bénéficiant actuellement
d'un système d'exemption de visas devront, à
compter de janvier 2009, déposer une demande
d'autorisation de voyage préalable via
l'internet pour se rendre aux Etats-Unis pour des
séjours de courte durée. ** Alors que
la Cour suprême de Californie a reconnu, jeudi
15 mai 2008, dans un avis adopté par 4 voix
contre 3, comme inconstitutionnelle la
définition du mariage par le Code civil comme
une union entre un homme et une femme, ouvrant la
voie à la reconnaissance du mariage homosexuel,
les opposants à ce type de mariage ont recueilli
suffisamment de signatures pour soumettre cette
mesure à référendum. Celui-ci devrait avoir
lieu le 4 novembre 2008.
Jeudi 5 juin 2008 : Le
quotidien britannique "The
Guardian" a révélé dans son édition
du 2 juin 2008, se basant sur un rapport de l'ONG
britannique "Reprieve",
spécialisée dans la défense des détenus de
Guantanamo et des condamnés à mort aux
Etats-Unis, qui sera publié plus tard cette
année, que les Etats-Unis ont utilisé au moins
17 bateaux depuis 2001 comme "prisons
flottantes" pour détenir dans le plus grand
secret, et en violation de toutes les conventions
internationales sur la détention de prisonniers,
les personnes arrêtées dans leur "guerre
contre le terrorisme". "Reprieve"
affirme également que le gouvernement du
président George W. Bush a
poursuivi ses renvois de prisonniers dans des
pays connus pour leurs infractions en matière
des droits de l'homme, alors que la Maison
Blanche avait affirmé avoir stoppé cette
pratique en 2006. Selon l'ONG, les détenus sont
interrogés à bord de navires de guerre croisant
au large de l'île de Diego Garcia, une
possession britannique louée à l'armée
américaine. Ils sont ensuite transférés dans
d'autres lieux de détention, généralement
inconnus. En décembre 2004, le quotidien "Washington Post"
avait également parlé de "prisons
itinérantes" en mer, mais avait affirmé un
an plus tard que l'idée avait été abandonnée
par la CIA (Central Intelligence
Agency, service de renseignements américains)
pour des raisons "logistiques et
sécuritaires". Le rapport de Reprieve
attire tout particulièrement lattention
sur les activités de lUSS Ashland au moment
où il opérait au large de la Somalie au début
de lannée 2007, assurant des opérations
de sécurité maritime ayant pour but de capturer
des terroristes dAl-Qaida. Durant cette
période de nombreuses personnes ont été
capturées par les forces somaliennes, kenyanes
et éthiopiennes lors dopérations
répétées au cours desquels avaient lieu de
façon routinière des interrogatoires menés par
des hommes qui appartiendrait au FBI, (Federal
Bureau of Investigation) et à la CIA. Au total,
plus de 100 personnes ont "disparu".
Clive Stafford Smith, directeur juridique de
Reprieve a déclaré que "de son propre
aveu, le gouvernement américain conserve
actuellement en détention sans procès au moins
26 000 personnes dans des prisons secrètes, et
nos informations nous indiquent que jusquà
80 000 personnes sont passées dans ce «
système » depuis 2001. Le gouvernement
américain doit sengager à respecter les
droits fondamentaux et la dignité humaine en
révélant immédiatement qui sont ces personnes,
où sont elles et ce qui leur a été fait".
** Le
sénateur de l'Etat de lIllinois, Barack
Obama, remporte linvestiture
démocrate pour lélection présidentielle
de novembre au détriment dHillary
Clinton, devenant ainsi le premier candidat
noir dans la course à la Maison Blanche. Il s'est
exprimé devant l'AIPAC
(American Israel Public Affairs Committee), principal
lobby pro-israélien aux Etats-Unis, et a promis
de sengager personnellement pour aider
Israël "à établir deux Etats, un Etat
juif dIsraël et un Etat palestinien vivant
côte à côte dans la paix et la
sécurité" ajoutant : "Jérusalem doit
rester la capitale dIsraël et demeurer
indivisible". Pour atteindre lobjectif
de 2 Etats, il a souhaité "isoler" le
Hamas jusquà ce que cette organisation
palestinienne renonce au terrorisme, reconnaisse
le droit à exister Israël et se soumette aux
accord passés, précisant : "Il ny
pas de place à la table des négociations pour
les organisations terroristes". Il a conclu
: "La sécurité dIsraël est
sacro-sainte. Ce nest pas
négociable". Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a
dénoncé le discours de Barack Obama, affirmant
qu'il "n'accepterait pas un Etat sans
Jérusalem pour capitale".
Vendredi 6 juin 2008 : En visite
officielle de 3 jours à Washington depuis mardi
3 juin 2008, le premier ministre israélien, Ehud Olmert a appelé
à un renforcement des sanctions internationales
économiques et politiques à l'encontre de
l'Iran, affirmant "qu'Israël ne tolérera
pas la possibilité d'un Iran nucléarisé". GUANTANAMO
: Lors dune première audience
publique qui s'est tenue jeudi 5 juin 2008 sur la
base militaire américaine à Guantanamo, le
Pakistanais Khaled Cheikh Mohammad, "cerveau
présumé" des attentats du 11 septembre
2001, a comparu devant un juge militaire aux
côtés de 4 complices présumés. Khaled Cheikh
Mohammad a déclaré quil veut assurer seul
sa défense et quil souhaite être
condamné à mort, pour devenir un martyr.
Poursuivis devant un tribunal militaire
d'exception, les 5 hommes ont été détenus
pendant plusieurs années dans des prisons
secrètes de la CIA (Central
Intelligence Agency, service de renseignements
américains). Ils risquent la peine de mort.
Samedi 7 juin 2008 : Dans son 8e rapport sur la traite des êtres
humains, présenté mardi 3 juin 2008
devant le Congrès, et réalisé entre avril 2007
et mars 2008, le Département
d'Etat a maintenu 4 de ses principaux
alliés dans le Golfe (l'Arabie Saoudite,
Koweït, Oman et le Qatar), sur sa liste noire de
14 pays où rien n'est fait, selon Washington,
pour lutter contre le trafic d'êtres
humains. 3 nouveaux pays y ont été
ajoutés : les îles Fidji, la Moldavie et la
Papouasie-Nouvelle Guinée. Y figurent également
l'Algérie, la Birmanie, la Corée du Nord, Cuba,
l'Iran, le Soudan et la Syrie. 5 pays ont été
retirés de la liste noire 2008. Il s'agit de la
Guinée Equatoriale, la Malaisie, l'Ouzbékistan
et le Venezuela. Les pays figurant sur cette
liste risquent des sanctions, comme la
suppression de l'aide américaine, conformément
à une loi américaine de 2000, adoptée à
l'initiative du président George W. Bush. La
secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, qui a
présenté ce rapport, a déclaré que "le
trafic des êtres humains est une menace
multidimensionnelle", qualifiant de rapport
d'"unique en son genre". Elle a
insisté sur le fait que le traite d'êtres
humains "prive les gens de leurs droits
humains et de leur dignité, il augmente le
risque sanitaire mondial, il finance la
croissance du crime organisé et il affaiblit la
loi". Condoleezza Rice a rappelé que les
Etats-Unis ont consacré plus de 500 millions de
dollars en 7 ans à la lutte contre le trafic des
êtres humains. Selon des études américaines,
environ 800 000 personnes par an sont victimes de
trafic international, dont 80 % sont des femmes
et 50 % des mineurs. Selon le rapport du
Département d'Etat, "la majorité des
victimes du trafic international sont des femmes
et des fillettes victimes d'exploitation
sexuelle". Rappelons que l'Assemblée générale de l'ONU a ouvert
mardi 3 juin 2008 un débat sur la lutte contre
la traite des êtres humains visant à améliorer
la coopération et la coordination dans la lutte
dans ce domaine. L'ONU estime à 2,5 millions le
nombre de personnes victimes de la traite des
êtres humains à travers le monde. Selon
l'Office des Nations Unies contre la drogue et le
crime ( ONUDC), 127 pays
sont des sources de victimes du trafic des êtres
humains et que 137 Etats sont des lieux de
destination. Un récent rapport de l'Organisation
internationale du Travail (OIT)
indique que les profits illicites réalisés par
année par les travailleurs forcés, soit 32
milliards de dollars, sont bien plus importants
que ce qui avait été jusque-là imaginé. **
Le secrétaire à lArmée de
lAir, Michael W.Wynne et son
chef d'état-major, le général Michael Moseley ont été
limogés jeudi 5 juin 2008 par le secrétaire à
la Défense Robert Gates dans le cadre de
l'affaire portant sur une erreur de livraison du
Pentagone, révélée le 25 mars 2008 par le
secrétaire américain à l'Armée de l'Air,
Michael W.Wynne, de 4 dispositifs de sûreté
électriques pour missiles balistiques
intercontinentaux à Taïwan qui avait commandé
des accumulateurs pour hélicoptères" que
Taïwan, qui avait notifié cette erreur aux
Etats-Unis, a depuis lors restitué le matériel. IRAK : Le
lieutenant Andrew Grayson, 27 ans, officier de
Marines jugé pour son rôle dans l'affaire de la
tuerie de Haditha en Irak, a été acquitté
mercredi 4 juin 2008 "de tous les chefs
daccusation" qui pesaient sur lui. Son
procès s'était ouvert mercredi 29 mai 2008
devant une cour martiale de la base militaire de Camp
Pendleton, la plus grande base de
Marines au monde à 130 kilomètres au sud de Los
Angeles. L'officier était accusé de parjure et
d'entrave à la justice. 8 Marines ont été
inculpés. 5 d'entre eux ont déjà bénéficié
d'un non lieu. Le 19 novembre 2005, dans le
village d'Haditha, à 260 km à l'ouest de
Bagdad, un soldat américain est tué par une
bombe artisanale. Ses camarades lancent alors une
opération visant à venger sa mort. Les soldats
américains ont tiré pendant près de 3 heures
sur les maisons de ce village tuant même les 5
occupants d'un taxi qui s'approchait. 24
personnes avaient été tuées dont la plupart
des femmes et des enfants. Le magazine
"Time" avait révélé cette affaire en
mars 2006, obligeant l'armée à ouvrir une
enquête interne.
Lundi 9 juin 2008 : La
sénatrice démocrate de New York, Hillary
Clinton, candidate à la présidence de
novembre 2008, a annoncé samedi 7 juin 2008 à
Washington qu'elle mettait fin à sa campagne et
qu'elle apportait son "plein soutien"
à Barack Obama, sénateur
de l'Etat de l'Illinois.
Mercredi 11 juin 2008 : La Chambre des
représentants a approuvé
lundi 9 juin 2008 la protection prolongée du
vice président Dick Cheney, après le
départ de son poste en janvier 2009, en vertu
d'un projet de loi soumis au Sénat qui permet au
Département de la sécurité interne des
Etats-Unis de protéger les futurs anciens
vice-présidents, leurs épouses ainsi que leurs
enfants de moins de 16 ans pour une durée de six
mois après la fin de leurs fonctions. La
protection de Dick Cheney et de sa famille
coûterait 4 millions de dollars dans l'année
fiscale 2009, selon des estimations du Bureau
budgétaire du Congrès. Les anciens présidents
américains pouvaient jouir de la protection
fédérale jusqu'à la fin de leurs jours à
condition qu'ils l'acceptent, mais un acte du
Congrès, entré en vigueur en 1997, a réduit
cette période à une durée de 10 ans pour les
futurs anciens présidents ainsi que leur
famille, sauf s'ils sont ciblés par des menaces
spécifiques. (Source : Xinhua)
Vendredi 13 juin 2008 : PRISONNIERS
DE GUANTANAMO : La Cour suprême s'est
prononcé jeudi 12 juin 2008 sur le sort des
prisonniers détenus par les Etats-Unis sur la
base militaire de Guantanamo à Cuba. La Cour a
estimé, par 5 voix pour et 4 contre, bien que
les prisonniers soient détenus à Guantanamo,
territoire officiellement en territoire cubain,
la base fonctionne de fait comme un territoire
américain et de ce fait, ces prisonniers ont
droit de saisir la justice civile. Le président George W. Bush, en
tournée d'adieux en Europe, a déclaré jeudi 12
juin 2008 à Rome qu'il désapprouvait la
décision mais qu'il l'appliquerait.
L'organisation de défense des droits de l'homme,
Amnesty International, a salué
"un pas en avant essentiel vers la
restauration de l'Etat de droit" et appelé
à la fermeture du centre de détention à Cuba.
270 prisonniers sont actuellement encore détenus
à Guantanamo. Ils ne sont pas considérés comme
des "prisonniers de guerre" mais comme
des "combattants ennemis", ce qui les
prive du statut de la Convention de Genève sur
les prisonniers de guerre. Certains sont détenus
depuis janvier 2002 sans avoir été inculpés ni
avoir bénéficié des services d'un avocat. La
Cour d'appel fédérale de Washington avait
statué, mardi 20 février 2007, que les détenus
étrangers de Guantanamo navaient pas le
droit de recourir à la justice américaine pour
contester leur détention sans inculpation. La
Cour avait estimé que "les tribunaux
fédéraux n'avaient pas compétence pour
entendre les requêtes en habeas corpus
(procédure permettant la comparution immédiate
d'un détenu devant une autorité judiciaire,
afin de contester la légalité de la détention,
et de permettre ainsi une éventuelle remise en
liberté) des détenus de Guantanamo". La
Cour suprême des Etats-Unis avait jugé en juin
2006 que ces tribunaux étaient illégaux, au
motif que le président n'avait pas l'autorité
pour les établir sans l'accord explicite du
Congrès. Le 17 octobre 2006, la Chambre des
représentants, qui bénéficiait alors de la
majorité républicaine (parti du président
George W. Bush), avait adopté la loi
"Military Commission Act" qui a
légalisé l'existence de ces tribunaux et a
interdit aux "combattants ennemis" de
contester leur détention devant les tribunaux
civils américains. Le président George W. Bush
avait signé mardi 17 octobre 2006 le décret de
loi "Military Commission Act 2006" qui
constitue, selon lui, "l'une des pièces
essentielles de l'arsenal législatif de la
guerre contre le terrorisme". Il permet des
interrogatoires musclés des personnes
suspectées de terrorisme, sans en détailler les
méthodes, et de les faire juger devant des
tribunaux militaires. L'Union américaine pour la
défense des libertés individuelles (ACLU) avait
dénoncé "l'une des pires mesures de
l'histoire des Etats-Unis" déclarant :
"Rien ne nous distingue mieux de nos ennemis
que notre engagement d'équité et de justice,
mais la loi promulguée aujourd'hui constitue une
rupture historique parce qu'elle fait entre
autres de Guantanamo un no man's land
juridique". En 2004, la Cour suprême des
Etats-Unis avait estimé que les détenus de
Guantanamo devait avoir le droit de contester
leur détention sans inculpation, une procédure
appelée "habeas corpus". Les juges
avaient rappelé que "pendant des siècles,
l'habeas corpus a protégé les individus contre
(les) détentions arbitraires en exigeant que le
gouvernement présente les fondements légaux et
factuels de l'emprisonnement devant un
décisionnaire judiciaire neutre".
L'organisation de défense des droits de l'homme,
Amnesty International, a déploré la décision
de la Cour d'appel des Etats-Unis. Pour Rob
Freer, chercheur américain à d'Amnesty
International, "le droit de tout détenu de
contester la légalité de sa détention est l'un
des principes les plus fondamentaux du droit
international. Qu'un corps législatif ou un juge
quelque part dans le monde puisse admettre que
soit supprimée cette garantie essentielle contre
la détention arbitraire ou dans un lieu tenu
secret, les actes de torture et autres mauvais
traitements est choquant et doit susciter des
réactions".
Mardi 17 juin 2008 : Le Département
américain au Trésor a annoncé
lundi 16 juin 2008 avoir imposé au Mouvement
Rajah Solaiman, un groupe basé aux Philippines,
des sanctions, comprenant notamment le gel de
tous les comptes bancaires et les biens
financiers appartenant à ce groupe, à son chef
Ahmad Santos et aux autres membres du groupe, les
jugeant "responsables pour les actes
répréhensibles, qui comprennent le meurtre de
civils et de touristes aux Philippines pour
promouvoir leur agenda terroriste".
Mercredi 18 juin 2008 : La
commission sénatoriale qui enquête sur
l'origine des méthodes d'interrogatoires dures
utilisées sur la base américaine de Guantanamo
à Cuba et dans la prison d'Abou Ghraïb en Irak, et sur la
gestion du dossier au sein du département de la
Défense, a débuté mardi 17 juin 2008 ses
premières auditions qui ont révélé que des
" instructeurs militaires chargés de former
les soldats américains ont fourni aux avocats du
Pentagone une liste de techniques
d'interrogatoire dures qui pouvaient être
utilisées dans des prisons comme Guantanamo,
malgré les vives objections soulevées en
novembre 2002 par les avocats en uniforme de
l'armée". Selon les investigations de la
Commission, l'ancien plus haut juriste du Pentagone William
"Jim" Haynes, qui devait témoigner,
s'est intéressé aux méthodes dures
d'interrogatoire à partir de juillet 2002, et
notamment un programme de formation militaire
baptisée "Survie, esquive, résistance et
évasion" (SERE) qui formait des soldats de
l'armée de terre à résister à des
interrogatoires et à ne pas divulguer
d'informations sensibles à l'ennemi. Ce
programme a été ensuite utilisé pour
développer des méthodes d'interrogatoires plus
efficaces portant notamment sur la résistance à
la privation sensorielle et de sommeil, à des
positions inconfortables, au simulacre de noyade
(waterboarding) et aux gifles. Plusieurs de ces
techniques, dont les "positions de
stress", ont été approuvées par le
secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld dans une
note de décembre 2002. La commission a
également publié des notes de services
auparavant confidentielles datant du début, en
2002, du programme d'interrogatoires durs à
Guantanamo. Dans l'une d'elles, le
lieutenant-colonel Diane Beaver, principal avocat
militaire de Guantanamo, explique que le
département de la Défense impose de dissimuler
les prisonniers traités durement, voire de
manière abusive, au Comité
international de la Croix-Rouge (CICR),
chargé de veiller au respect des conventions de
Genève sur le traitement des prisonniers. Dans
un autre compte-rendu de réunion, datant de
2002, un autre officier confirme que l'armée
utilisait des techniques auparavant interdites,
comme la privation de sommeil, mais le cachait
pour ne pas générer une publicité
"négative". Le document précise que
les personnes menant les interrogatoires devaient
"limiter les opérations les plus dures
quand le CICR était là". **
IRAK : Le colonel Jeffrey Chessani (44
ans), le plus haut gradé à avoir été inculpé
dans une affaire de crime de guerre en Irak
depuis l'invasion du pays en mars 2003, accusé
d'avoir "manqué à son devoir
d'officier" et de ne "pas avoir
exécuté un ordre légal" dans le cadre de
l'affaire de la tuerie d'Haditha en Irak le 19
novembre 2005, qui comparaissait devant la Cour
martiale de Camp
Pendleton, la plus grande base de
Marines au monde à 130 kilomètres au sud de Los
Angeles en Californie, a bénéficié d'un non
lieu mardi 17 juin 2008, le 7e prononcé dans
cette affaire. Le 19 novembre 2005, dans le
village d'Haditha, à 260 km à l'ouest de
Bagdad, un soldat américain est tué par une
bombe artisanale. Ses camarades lancent alors une
opération visant à venger sa mort. Les soldats
américains ont tiré pendant près de 3 heures
sur les maisons de ce village tuant même les 5
occupants d'un taxi qui s'approchait. 24
personnes avaient été tuées dont la plupart
des femmes et des enfants. Le magazine
"Time" avait révélé cette affaire en
mars 2006, obligeant l'armée à ouvrir une
enquête interne. ** ONU : A
l'occasion de Journée mondiale de la lutte
contre la désertification et la sécheresse,
célébrée mardi 17 juin 2008, l'Organisation
des Nations Unies pour l'éducation, la science
et la culture (UNESCO) a
indiqué que 24 milliards de tonnes de terres
fertiles disparaissent chaque année, victimes de
la désertification. Ce qui correspond, en 20
ans, à l'équivalent de la totalité des terres
cultivées aux Etats-Unis. L'UNESCO ajoute que 30
à 40 % des terres fertiles de la planète sont
menacées de désertification, régions où
vivent plus d'un milliard de personnes. Luc
Gnacadja, Secrétaire exécutif de la Convention
des Nations Unies sur la lutte contre la
désertification a indiqué
que "la dégradation des terres affaiblit la
fertilité des sols, brise les cycles
hydrologiques et contribue à l'insécurité
alimentaire, la famine et la pauvreté ainsi
qu'à la migration forcée". L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) avertit
ainsi que des maladies d'origine hydrique et
alimentaire ainsi que la malnutrition risquent de
se propager, conséquence d'une mauvaise hygiène
et du manque d'eau propre et de nourriture. La
poussière atmosphérique due à l'érosion des
sols pourrait entraîner une hausse des maladies
respiratoires, tandis que la migration des
populations risque de provoquer une propagation
des maladies infectieuses. Source : ONU
Vendredi 20 juin 2008 : IRAK : Le
quotidien "New York
Times" a révélé dans son édition
du mardi 17 juin 2008 qu'un responsable du Pentagone, Charles
M. Smith, retraité de larmée de terre
américaine, a été assigné à d'autres
fonctions en 2004 après qu'il eût refusé de
payer un milliard de dollars au groupe KBR (Kellogg Brown and Root),
la filiale britannique de la compagnie
pétrolière américaine Halliburton dont le
Vice-Président Dick Cheney en fut PDG de 1995 à
2000, principal fournisseur des Etats-Unis en
Irak chargé de nourrir, blanchir, loger et
fournir du carburant aux troupes américaines, en
labsence de justificatifs de coûts
crédibles. Charles M. Smith affirme que cette
somme a quand même été débloquée. La
sénatrice de New York, et candidate à
l'élection présidentielle de novembre 2008, Hillary
Clinton, a demandé l'ouverture d'une
enquête parlementaire sur les contrats alloués
par l'administration américaine à KBR. Selon un
récent rapport de l'Inspecteur général du
Pentagone, près de huit milliards de dollars de
contrats attribués par le Pentagone à des
sous-traitants en Irak ne respectaient pas les
règles comptables fédérales. Le groupe
pétrolier Halliburton a déjà été incriminé
dans plusieurs affaires notamment en Irak par
l'intermédiaire de sa filiale KBR (Kellogg Brown
and Root) où elle avait obtenu 2 gros contrats.
Le premier de 7 milliards de dollars porte sur la
réhabilitation des infrastructures
pétrolières, selon des responsables au
Pentagone. Le second, de 8,6 milliards de
dollars, vise à apporter un soutien logistique
aux troupes américaines au Moyen-Orient. Dans un
audit du Pentagone, en décembre 2003, KBR était
accusée d'avoir gonflé les prix de l'essence
exportée vers l'Irak pour quelque 60 millions de
dollars. Des irrégularités ont été également
constatées sur le deuxième contrat selon
l'audit du Pentagone. Plus de détails : Halliburton : enquête judiciaire au
Nigéria ; Scandale pétrolier : Dick Cheney
pris à nouveau la main dans le baril ; Irak : à qui profite la
reconstruction ? ; Etats-Unis : le
gouvernement des multinationales. ** La Chambre des
représentants américaine a adopté
jeudi soir un projet de loi de compromis sur le
financement des opérations militaires en Irak et
en Afghanistan sans toutefois fixer une
échéance au retrait des troupes américaines
déployées en Irak. Une enveloppe de 162
milliards de dollars a été octroyée pour
financer les opérations militaires jusqu'à
l'été 2009. ** Le Sénat
a bloqué mercredi 18 juin 2008 l'Accord 123
portant sur la coopération russo-américaine
dans le domaine de l'énergie nucléaire civile
signé le 6 mai 2008 à Moscou, affirmant que
dans le cadre du chapitre 123 de l'Acte sur
l'énergie nucléaire et ne peuvent pas exporter
vers la Russie "des matériaux ou biens,
services et technologies nucléaires"
jusqu'à confirmation par le président
américain au Congrès que "la Russie a
suspendu son soutien nucléaire et toutes les
livraisons d'armes conventionnelles et de
missiles à l'Iran". D'autre part, les
Etats-Unis ne peuvent pas conclure avec la Russie
d'accord de coopération dans le domaine de
l'énergie nucléaire tant que "l'Iran
n'aura pas suspendu son programme
d'enrichissement d'uranium".
Samedi 21 juin 2008 : Dans un
message adressé au Congrès jeudi 19 juin 2008,
le président George W. Bush a indiqué
que "les importants stocks de matières
nucléaires à vocation militaire qui se sont
accumulés sur le territoire de la Fédération
de Russie représentent toujours une menace grave
et exceptionnelle pour la sécurité nationale et
la politique extérieure des Etats-Unis". Il
a décidé de prolonger d'un an son ordonnance du
21 juin 2000 garantissant la libre importation de
combustible russe fabriqué à base de matières
nucléaires militaires pour le compte des
centrales nucléaires américaines. **
Dans un reportage préparé par la
chaîne de télévision américaine ABC News, les
services de renseignements américains et
canadiens affirment que le Hezbollah, mouvement
chiite libanais, aurait fait "activer des
cellules dormantes" au Canada, en Europe et
en Afrique afin de frapper "des intérêts
juifs". Selon le reportage dABC, il
nexiste pas actuellement de menace
spécifique concernant une attaque imminente,
mais des membres du Hezbollah ont été repérés
en train de surveiller lambassade
dIsraël à Ottawa, ainsi que plusieurs
synagogues de la ville. Les experts affirment que
ces attaques seraient menées en représailles
contre lassassinat d'Imad Moughnieh, l'un
des plus importants dirigeants militaires du
mouvement chiite libanais Hezbollah, à Damas en
Syrie le 12 février 2008 dans l'explosion d'une
voiture piégée. Le Hezbollah avait aussitôt
accusé Israël d'être impliqué dans cet acte.
Imad Moughnieh était recherché par les
Etats-Unis et Interpol notamment pour les
enlèvements d'otages occidentaux dans les
années 1980 au Liban. Il est soupçonné d'avoir
été l'auteur du rapt en 1984 de William
Buckley, chef de l'antenne de la CIA (Central
Intelligence Agency, service de renseignements
américains) à Beyrouth qui a été tué et du
détournement à Beyrouth d'un avion de la TWA en
1985. Il est aussi recherché par Interpol pour
sa participation présumée à un attentat contre
l'Association mutuelle israélite argentine
(AMIA) qui avait fait 85 morts en 1994 à Buenos
Aires. Les télévisions et les radios
israéliennes ont interrompu leurs programmes
dès l'annonce de la mort de Moughnieh en le
présentant comme le "terroriste le plus
dangereux au Moyen-Orient depuis trente
ans". ** ONU : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
jeudi 19 juin 2008 à l'unanimité la résolution
1820, initiée par les Etats-Unis qui assurent la
présidence du Conseil de sécurité pour le mois
de juin 2008, qui exige la fin des violences
sexuelles contre les civils dans les conflits
armés, une pratique très répandue dans les
zones de guerre à travers le monde, à l'issue
d'un débat sur "les femmes, la paix et la
sécurité" présidé par la secrétaire
d'Etat américaine, Condoleezza Rice. Menaçant
indirectement de traduire les suspects devant la
Cour pénale internationale, le texte rappelle
que "le viol et d'autres formes de violence
sexuelle peuvent constituer un crime de guerre,
un crime contre l'humanité ou un élément
constitutif du crime de génocide".
Condoleezza Rice a déclaré dans son discours de
présentation de la résolution que le "viol
est un crime qui ne peut être excusé en aucun
cas et pourtant dans les situations de conflit à
travers le monde, les femmes et les filles
subissent des actes de violence sexuelle
généralisés et délibérés".
Mardi 24 juin 2008 : La
lieutenant-générale, Ann E. Dunwoody, a été
nommée générale quatre étoiles, devenant
ainsi la première femme de l'armée américaine
à recevoir sa quatrième étoile. Le Sénat doit
maintenant confirmer sa nomination. L'armée
américaine compte aujourd'hui 57 femmes
générales en activité, dont cinq avec trois
étoiles. ** Le premier
ministre vietnamien Nguyen Tan Dung a entamé
lundi 23 juin 2008, et jusqu'au 26, une visite
officielle aux Etats-Unis sur invitation du
président américain, George W. Bush, destinée
à renforcer la coopération au sein de
l'Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN,
Association of Southeast Asian Nations) et du
Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que sur les
questions de l'éducation, de l'énergie, du
changement climatique, de la sécurité
alimentaire et de l'intégration économique
régionale. Les échanges commerciaux entre les
deux pays ont atteint 12 milliards de dollars en
2007 et 5,5 milliards de dollars dans les 5
premiers mois de 2008. Les Etats-Unis sont le 5e
investisseur au Vietnam avec 5,5 milliards de
dollars.
Jeudi 26 juin 2008 : La Cour suprême a
invalidé mercredi 25 juin 2008 par 5 voix contre
4, une condamnation à mort pour le viol d'un
enfant. Les juges ont considéré que la
Constitution, qui interdit les "châtiments
cruels et inhabituels", ne permettait pas
d'infliger la peine de mort "pour le viol
d'un enfant lorsque le crime n'a pas entraîné
la mort et n'avait pas pour but d'entraîner la
mort". Le candidat républicain à la Maison Blanche, le
sénateur de l'Etat de l'Arizona, John McCain, a pour sa
part estimé qu'il était "profondément
perturbant (...) qu'il y ait un juge en Amérique
qui ne croit pas que le viol d'un enfant
représente le plus odieux des crimes et mérite
la plus grave des peines".
Vendredi 27 juin 2008 : Un groupe
d'avocats représentant Brian Steckel, un
condamné à mort exécuté en 2005 dans l'Etat
américain de l'Etat du Delaware, ont déposé
une plainte lundi 23 juin 2008 affirmant que le
condamné est mort "dans d'atroces
souffrances dans l'indifférence des responsables
de la prison et justice affirment que Brian
Steckel a été exécuté en 2005 sans
bénéficier d'une anesthésie appropriée".
Brian Steckel avait été condamné à mort en
1997 pour le meurtre en 1994 de Sandra Lee Long
dans l'appartement de la jeune femme près de
Wilmington, dans le Delaware. L'agresseur avait
étranglé sa victime jusqu'à ce qu'elle perde
connaissance, l'avait violée et sodomisée avant
de la brûler vive. ** La Cour suprême a décidé
jeudi 26 juin 2008, par 5 voix pour et 4 contre,
dans le cadre d'un appel portant sur
l'interdiction des armes en vigueur depuis 1976
dans la capitale fédérale Washington, que
"chaque citoyen américain a le droit de
disposer d'une arme pour son usage personnel et
à en faire usage dans le cadre prévu par la
loi" conformément au deuxième amendement
de la Constitution. Les Etats-Unis détiennent le
record du nombre d'habitants possédant une arme
à feu. Les armes à feu font chaque jour 80
morts en moyenne aux Etats-Unis, selon les
statistiques des Centers for Disease Control. Sur
les 80 décès, il s'agit dans 34 cas d'un
homicide.
Samedi 28 juin 2008 : Le Congrès a
approuvé vendredi 27 juin 2008 une augmentation
de 170 millions de dollars de laide
accordée à Israël par les Etats-Unis en
matière de sécurité. Le lobby pro-israélien AIPAC (American
Israel Public Affairs Committee) sest
félicité de ce vote du Congrès, soulignant
quil conduirait à augmenter laide
américaine à Israël à 2,55 milliards de
dollars pour lannée fiscale 2009, contre
2,38 milliards lannée précédente. ** Le Sénat a
approuvé à l'unanimité vendredi 27 juin 2008
une proposition adoptée par la Chambre des
représentants le 8 mai
2008, qui vise à retirer le nom de l'ancien
président sud africain, Nelson Mandela, des bases
de données répertoriant les terroristes. La
secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait
jugé que les restrictions visant l'ancien
président sud-africain étaient
"embarrassantes" et demandé à ce
qu'elles soient supprimées.
Lundi 30 juin 2008 : Selon le
quotidien "New York
Times", Washington aurait accordé
à la Corée du Nord 2,5 millions de dollars pour
laider à démolir vendredi 27 juin 2008
une tour de refroidissement de son réacteur
nucléaire de Yongbyon. Selon le journal qui cite
plusieurs responsables gouvernementaux
américains qui ont participé aux négociations
sur le sujet, la Corée du Nord avait annoncé
avoir besoin de 5 millions de dollars pour
détruire la tour. Les Etats-Unis en auraient
financé la moitié, une somme qualifiée
dexcessive par les conservateurs
américains. Le porte-parole adjoint du
département dEtat américain, Tom Casey, a
annoncé ne pas savoir si les Etats-Unis avaient
apporté une aide financière.
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