SOMMAIRE

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A lire
Pourquoi Bush sera réélu de Guy Millière
Ce que veut Bush : la recomposition du du monde de Guy Millière
Contre tous les ennemis : Au coeur de la guerre américaine contre le terrorisme de Richard Clarke, Jean Bonnefoy (Traduction), Laurent Bury (Traduction), Pierre Girard (Traduction)
Avec l'aide de Dieu de George W. Bush
Le monde secret de Bush : La Religion - - Les Affaires - Les Réseaux occultes de Eric Laurent
Le Livre noir des Etats-Unis de Peter Scowen, Pierre R. Desrosiers (Traduction)
Guerre à l'Irak : Ce que l'équipe Bush ne dit pas de Scott Ritter, William Rivers Pitt

 

LES ARCHIVES DES ETATS-UNIS JUIN 2008

Mardi 3 juin 2008 : La porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, a appelé Israël lundi 2 juin 2008 "à cesser la construction de nouvelles colonies de peuplement à Jérusalem-est" estimant que "cela exacerbe les tensions quand il s'agit des négociations avec les Palestiniens". Le porte-parole du ministère israélien, de l’Habitat, Eran Sidis, a annoncé dimanche 1er juin 2008 la construction de 884 logements à Jérusalem-Est. Il a précisé que cette annonce a été faite à l’occasion de la célébration du "41e anniversaire de la réunification de la ville", en référence à la conquête et à l’annexion de sa partie orientale par Israël en juin 1967.

Mercredi 4 juin 2008 : Le secrétaire à la Sécurité nationale, Michael Chertoff, a annoncé que les ressortissants de 27 pays, dont la France, l'Allemagne, la Suisse, la Grande-Bretagne, la Belgique, le Portugal, l'Espagne, Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Japon et l'Australie, bénéficiant actuellement d'un système d'exemption de visas devront, à compter de janvier 2009, déposer une demande d'autorisation de voyage préalable via l'internet pour se rendre aux Etats-Unis pour des séjours de courte durée. ** Alors que la Cour suprême de Californie a reconnu, jeudi 15 mai 2008, dans un avis adopté par 4 voix contre 3, comme inconstitutionnelle la définition du mariage par le Code civil comme une union entre un homme et une femme, ouvrant la voie à la reconnaissance du mariage homosexuel, les opposants à ce type de mariage ont recueilli suffisamment de signatures pour soumettre cette mesure à référendum. Celui-ci devrait avoir lieu le 4 novembre 2008.

Jeudi 5 juin 2008 : Le quotidien britannique "The Guardian" a révélé dans son édition du 2 juin 2008, se basant sur un rapport de l'ONG britannique "Reprieve", spécialisée dans la défense des détenus de Guantanamo et des condamnés à mort aux Etats-Unis, qui sera publié plus tard cette année, que les Etats-Unis ont utilisé au moins 17 bateaux depuis 2001 comme "prisons flottantes" pour détenir dans le plus grand secret, et en violation de toutes les conventions internationales sur la détention de prisonniers, les personnes arrêtées dans leur "guerre contre le terrorisme". "Reprieve" affirme également que le gouvernement du président George W. Bush a poursuivi ses renvois de prisonniers dans des pays connus pour leurs infractions en matière des droits de l'homme, alors que la Maison Blanche avait affirmé avoir stoppé cette pratique en 2006. Selon l'ONG, les détenus sont interrogés à bord de navires de guerre croisant au large de l'île de Diego Garcia, une possession britannique louée à l'armée américaine. Ils sont ensuite transférés dans d'autres lieux de détention, généralement inconnus. En décembre 2004, le quotidien "Washington Post" avait également parlé de "prisons itinérantes" en mer, mais avait affirmé un an plus tard que l'idée avait été abandonnée par la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) pour des raisons "logistiques et sécuritaires". Le rapport de Reprieve attire tout particulièrement l’attention sur les activités de l’USS Ashland au moment où il opérait au large de la Somalie au début de l’année 2007, assurant des opérations de sécurité maritime ayant pour but de capturer des terroristes d’Al-Qaida. Durant cette période de nombreuses personnes ont été capturées par les forces somaliennes, kenyanes et éthiopiennes lors d’opérations répétées au cours desquels avaient lieu de façon routinière des interrogatoires menés par des hommes qui appartiendrait au FBI, (Federal Bureau of Investigation) et à la CIA. Au total, plus de 100 personnes ont "disparu". Clive Stafford Smith, directeur juridique de Reprieve a déclaré que "de son propre aveu, le gouvernement américain conserve actuellement en détention sans procès au moins 26 000 personnes dans des prisons secrètes, et nos informations nous indiquent que jusqu’à 80 000 personnes sont passées dans ce « système » depuis 2001. Le gouvernement américain doit s’engager à respecter les droits fondamentaux et la dignité humaine en révélant immédiatement qui sont ces personnes, où sont elles et ce qui leur a été fait". ** Le sénateur de l'Etat de l’Illinois, Barack Obama, remporte l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de novembre au détriment d’Hillary Clinton, devenant ainsi le premier candidat noir dans la course à la Maison Blanche. Il s'est exprimé devant l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis, et a promis de s’engager personnellement pour aider Israël "à établir deux Etats, un Etat juif d’Israël et un Etat palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité" ajoutant : "Jérusalem doit rester la capitale d’Israël et demeurer indivisible". Pour atteindre l’objectif de 2 Etats, il a souhaité "isoler" le Hamas jusqu’à ce que cette organisation palestinienne renonce au terrorisme, reconnaisse le droit à exister Israël et se soumette aux accord passés, précisant : "Il n’y pas de place à la table des négociations pour les organisations terroristes". Il a conclu : "La sécurité d’Israël est sacro-sainte. Ce n’est pas négociable". Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a dénoncé le discours de Barack Obama, affirmant qu'il "n'accepterait pas un Etat sans Jérusalem pour capitale".

Vendredi 6 juin 2008 : En visite officielle de 3 jours à Washington depuis mardi 3 juin 2008, le premier ministre israélien, Ehud Olmert a appelé à un renforcement des sanctions internationales économiques et politiques à l'encontre de l'Iran, affirmant "qu'Israël ne tolérera pas la possibilité d'un Iran nucléarisé". GUANTANAMO : Lors d’une première audience publique qui s'est tenue jeudi 5 juin 2008 sur la base militaire américaine à Guantanamo, le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammad, "cerveau présumé" des attentats du 11 septembre 2001, a comparu devant un juge militaire aux côtés de 4 complices présumés. Khaled Cheikh Mohammad a déclaré qu’il veut assurer seul sa défense et qu’il souhaite être condamné à mort, pour devenir un martyr. Poursuivis devant un tribunal militaire d'exception, les 5 hommes ont été détenus pendant plusieurs années dans des prisons secrètes de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains). Ils risquent la peine de mort.

Samedi 7 juin 2008 : Dans son 8e rapport sur la traite des êtres humains, présenté mardi 3 juin 2008 devant le Congrès, et réalisé entre avril 2007 et mars 2008, le Département d'Etat a maintenu 4 de ses principaux alliés dans le Golfe (l'Arabie Saoudite, Koweït, Oman et le Qatar), sur sa liste noire de 14 pays où rien n'est fait, selon Washington, pour lutter contre le trafic d'êtres humains. 3 nouveaux pays y ont été ajoutés : les îles Fidji, la Moldavie et la Papouasie-Nouvelle Guinée. Y figurent également l'Algérie, la Birmanie, la Corée du Nord, Cuba, l'Iran, le Soudan et la Syrie. 5 pays ont été retirés de la liste noire 2008. Il s'agit de la Guinée Equatoriale, la Malaisie, l'Ouzbékistan et le Venezuela. Les pays figurant sur cette liste risquent des sanctions, comme la suppression de l'aide américaine, conformément à une loi américaine de 2000, adoptée à l'initiative du président George W. Bush. La secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, qui a présenté ce rapport, a déclaré que "le trafic des êtres humains est une menace multidimensionnelle", qualifiant de rapport d'"unique en son genre". Elle a insisté sur le fait que le traite d'êtres humains "prive les gens de leurs droits humains et de leur dignité, il augmente le risque sanitaire mondial, il finance la croissance du crime organisé et il affaiblit la loi". Condoleezza Rice a rappelé que les Etats-Unis ont consacré plus de 500 millions de dollars en 7 ans à la lutte contre le trafic des êtres humains. Selon des études américaines, environ 800 000 personnes par an sont victimes de trafic international, dont 80 % sont des femmes et 50 % des mineurs. Selon le rapport du Département d'Etat, "la majorité des victimes du trafic international sont des femmes et des fillettes victimes d'exploitation sexuelle". Rappelons que l'Assemblée générale de l'ONU a ouvert mardi 3 juin 2008 un débat sur la lutte contre la traite des êtres humains visant à améliorer la coopération et la coordination dans la lutte dans ce domaine. L'ONU estime à 2,5 millions le nombre de personnes victimes de la traite des êtres humains à travers le monde. Selon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ( ONUDC), 127 pays sont des sources de victimes du trafic des êtres humains et que 137 Etats sont des lieux de destination. Un récent rapport de l'Organisation internationale du Travail (OIT) indique que les profits illicites réalisés par année par les travailleurs forcés, soit 32 milliards de dollars, sont bien plus importants que ce qui avait été jusque-là imaginé. ** Le secrétaire à l’Armée de l’Air, Michael W.Wynne et son chef d'état-major, le général Michael Moseley ont été limogés jeudi 5 juin 2008 par le secrétaire à la Défense Robert Gates dans le cadre de l'affaire portant sur une erreur de livraison du Pentagone, révélée le 25 mars 2008 par le secrétaire américain à l'Armée de l'Air, Michael W.Wynne, de 4 dispositifs de sûreté électriques pour missiles balistiques intercontinentaux à Taïwan qui avait commandé des accumulateurs pour hélicoptères" que Taïwan, qui avait notifié cette erreur aux Etats-Unis, a depuis lors restitué le matériel. IRAK : Le lieutenant Andrew Grayson, 27 ans, officier de Marines jugé pour son rôle dans l'affaire de la tuerie de Haditha en Irak, a été acquitté mercredi 4 juin 2008 "de tous les chefs d’accusation" qui pesaient sur lui. Son procès s'était ouvert mercredi 29 mai 2008 devant une cour martiale de la base militaire de Camp Pendleton, la plus grande base de Marines au monde à 130 kilomètres au sud de Los Angeles. L'officier était accusé de parjure et d'entrave à la justice. 8 Marines ont été inculpés. 5 d'entre eux ont déjà bénéficié d'un non lieu. Le 19 novembre 2005, dans le village d'Haditha, à 260 km à l'ouest de Bagdad, un soldat américain est tué par une bombe artisanale. Ses camarades lancent alors une opération visant à venger sa mort. Les soldats américains ont tiré pendant près de 3 heures sur les maisons de ce village tuant même les 5 occupants d'un taxi qui s'approchait. 24 personnes avaient été tuées dont la plupart des femmes et des enfants. Le magazine "Time" avait révélé cette affaire en mars 2006, obligeant l'armée à ouvrir une enquête interne.

Lundi 9 juin 2008 : La sénatrice démocrate de New York, Hillary Clinton, candidate à la présidence de novembre 2008, a annoncé samedi 7 juin 2008 à Washington qu'elle mettait fin à sa campagne et qu'elle apportait son "plein soutien" à Barack Obama, sénateur de l'Etat de l'Illinois.

Mercredi 11 juin 2008 : La Chambre des représentants a approuvé lundi 9 juin 2008 la protection prolongée du vice président Dick Cheney, après le départ de son poste en janvier 2009, en vertu d'un projet de loi soumis au Sénat qui permet au Département de la sécurité interne des Etats-Unis de protéger les futurs anciens vice-présidents, leurs épouses ainsi que leurs enfants de moins de 16 ans pour une durée de six mois après la fin de leurs fonctions. La protection de Dick Cheney et de sa famille coûterait 4 millions de dollars dans l'année fiscale 2009, selon des estimations du Bureau budgétaire du Congrès. Les anciens présidents américains pouvaient jouir de la protection fédérale jusqu'à la fin de leurs jours à condition qu'ils l'acceptent, mais un acte du Congrès, entré en vigueur en 1997, a réduit cette période à une durée de 10 ans pour les futurs anciens présidents ainsi que leur famille, sauf s'ils sont ciblés par des menaces spécifiques. (Source : Xinhua)

Vendredi 13 juin 2008 : PRISONNIERS DE GUANTANAMO : La Cour suprême s'est prononcé jeudi 12 juin 2008 sur le sort des prisonniers détenus par les Etats-Unis sur la base militaire de Guantanamo à Cuba. La Cour a estimé, par 5 voix pour et 4 contre, bien que les prisonniers soient détenus à Guantanamo, territoire officiellement en territoire cubain, la base fonctionne de fait comme un territoire américain et de ce fait, ces prisonniers ont droit de saisir la justice civile. Le président George W. Bush, en tournée d'adieux en Europe, a déclaré jeudi 12 juin 2008 à Rome qu'il désapprouvait la décision mais qu'il l'appliquerait. L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a salué "un pas en avant essentiel vers la restauration de l'Etat de droit" et appelé à la fermeture du centre de détention à Cuba. 270 prisonniers sont actuellement encore détenus à Guantanamo. Ils ne sont pas considérés comme des "prisonniers de guerre" mais comme des "combattants ennemis", ce qui les prive du statut de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Certains sont détenus depuis janvier 2002 sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat. La Cour d'appel fédérale de Washington avait statué, mardi 20 février 2007, que les détenus étrangers de Guantanamo n’avaient pas le droit de recourir à la justice américaine pour contester leur détention sans inculpation. La Cour avait estimé que "les tribunaux fédéraux n'avaient pas compétence pour entendre les requêtes en habeas corpus (procédure permettant la comparution immédiate d'un détenu devant une autorité judiciaire, afin de contester la légalité de la détention, et de permettre ainsi une éventuelle remise en liberté) des détenus de Guantanamo". La Cour suprême des Etats-Unis avait jugé en juin 2006 que ces tribunaux étaient illégaux, au motif que le président n'avait pas l'autorité pour les établir sans l'accord explicite du Congrès. Le 17 octobre 2006, la Chambre des représentants, qui bénéficiait alors de la majorité républicaine (parti du président George W. Bush), avait adopté la loi "Military Commission Act" qui a légalisé l'existence de ces tribunaux et a interdit aux "combattants ennemis" de contester leur détention devant les tribunaux civils américains. Le président George W. Bush avait signé mardi 17 octobre 2006 le décret de loi "Military Commission Act 2006" qui constitue, selon lui, "l'une des pièces essentielles de l'arsenal législatif de la guerre contre le terrorisme". Il permet des interrogatoires musclés des personnes suspectées de terrorisme, sans en détailler les méthodes, et de les faire juger devant des tribunaux militaires. L'Union américaine pour la défense des libertés individuelles (ACLU) avait dénoncé "l'une des pires mesures de l'histoire des Etats-Unis" déclarant : "Rien ne nous distingue mieux de nos ennemis que notre engagement d'équité et de justice, mais la loi promulguée aujourd'hui constitue une rupture historique parce qu'elle fait entre autres de Guantanamo un no man's land juridique". En 2004, la Cour suprême des Etats-Unis avait estimé que les détenus de Guantanamo devait avoir le droit de contester leur détention sans inculpation, une procédure appelée "habeas corpus". Les juges avaient rappelé que "pendant des siècles, l'habeas corpus a protégé les individus contre (les) détentions arbitraires en exigeant que le gouvernement présente les fondements légaux et factuels de l'emprisonnement devant un décisionnaire judiciaire neutre". L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a déploré la décision de la Cour d'appel des Etats-Unis. Pour Rob Freer, chercheur américain à d'Amnesty International, "le droit de tout détenu de contester la légalité de sa détention est l'un des principes les plus fondamentaux du droit international. Qu'un corps législatif ou un juge quelque part dans le monde puisse admettre que soit supprimée cette garantie essentielle contre la détention arbitraire ou dans un lieu tenu secret, les actes de torture et autres mauvais traitements est choquant et doit susciter des réactions".

Mardi 17 juin 2008 : Le Département américain au Trésor a annoncé lundi 16 juin 2008 avoir imposé au Mouvement Rajah Solaiman, un groupe basé aux Philippines, des sanctions, comprenant notamment le gel de tous les comptes bancaires et les biens financiers appartenant à ce groupe, à son chef Ahmad Santos et aux autres membres du groupe, les jugeant "responsables pour les actes répréhensibles, qui comprennent le meurtre de civils et de touristes aux Philippines pour promouvoir leur agenda terroriste".

Mercredi 18 juin 2008 : La commission sénatoriale qui enquête sur l'origine des méthodes d'interrogatoires dures utilisées sur la base américaine de Guantanamo à Cuba et dans la prison d'Abou Ghraïb en Irak, et sur la gestion du dossier au sein du département de la Défense, a débuté mardi 17 juin 2008 ses premières auditions qui ont révélé que des " instructeurs militaires chargés de former les soldats américains ont fourni aux avocats du Pentagone une liste de techniques d'interrogatoire dures qui pouvaient être utilisées dans des prisons comme Guantanamo, malgré les vives objections soulevées en novembre 2002 par les avocats en uniforme de l'armée". Selon les investigations de la Commission, l'ancien plus haut juriste du Pentagone William "Jim" Haynes, qui devait témoigner, s'est intéressé aux méthodes dures d'interrogatoire à partir de juillet 2002, et notamment un programme de formation militaire baptisée "Survie, esquive, résistance et évasion" (SERE) qui formait des soldats de l'armée de terre à résister à des interrogatoires et à ne pas divulguer d'informations sensibles à l'ennemi. Ce programme a été ensuite utilisé pour développer des méthodes d'interrogatoires plus efficaces portant notamment sur la résistance à la privation sensorielle et de sommeil, à des positions inconfortables, au simulacre de noyade (waterboarding) et aux gifles. Plusieurs de ces techniques, dont les "positions de stress", ont été approuvées par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld dans une note de décembre 2002. La commission a également publié des notes de services auparavant confidentielles datant du début, en 2002, du programme d'interrogatoires durs à Guantanamo. Dans l'une d'elles, le lieutenant-colonel Diane Beaver, principal avocat militaire de Guantanamo, explique que le département de la Défense impose de dissimuler les prisonniers traités durement, voire de manière abusive, au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de veiller au respect des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers. Dans un autre compte-rendu de réunion, datant de 2002, un autre officier confirme que l'armée utilisait des techniques auparavant interdites, comme la privation de sommeil, mais le cachait pour ne pas générer une publicité "négative". Le document précise que les personnes menant les interrogatoires devaient "limiter les opérations les plus dures quand le CICR était là". ** IRAK : Le colonel Jeffrey Chessani (44 ans), le plus haut gradé à avoir été inculpé dans une affaire de crime de guerre en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, accusé d'avoir "manqué à son devoir d'officier" et de ne "pas avoir exécuté un ordre légal" dans le cadre de l'affaire de la tuerie d'Haditha en Irak le 19 novembre 2005, qui comparaissait devant la Cour martiale de Camp Pendleton, la plus grande base de Marines au monde à 130 kilomètres au sud de Los Angeles en Californie, a bénéficié d'un non lieu mardi 17 juin 2008, le 7e prononcé dans cette affaire. Le 19 novembre 2005, dans le village d'Haditha, à 260 km à l'ouest de Bagdad, un soldat américain est tué par une bombe artisanale. Ses camarades lancent alors une opération visant à venger sa mort. Les soldats américains ont tiré pendant près de 3 heures sur les maisons de ce village tuant même les 5 occupants d'un taxi qui s'approchait. 24 personnes avaient été tuées dont la plupart des femmes et des enfants. Le magazine "Time" avait révélé cette affaire en mars 2006, obligeant l'armée à ouvrir une enquête interne. ** ONU : A l'occasion de Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée mardi 17 juin 2008, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a indiqué que 24 milliards de tonnes de terres fertiles disparaissent chaque année, victimes de la désertification. Ce qui correspond, en 20 ans, à l'équivalent de la totalité des terres cultivées aux Etats-Unis. L'UNESCO ajoute que 30 à 40 % des terres fertiles de la planète sont menacées de désertification, régions où vivent plus d'un milliard de personnes. Luc Gnacadja, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a indiqué que "la dégradation des terres affaiblit la fertilité des sols, brise les cycles hydrologiques et contribue à l'insécurité alimentaire, la famine et la pauvreté ainsi qu'à la migration forcée". L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit ainsi que des maladies d'origine hydrique et alimentaire ainsi que la malnutrition risquent de se propager, conséquence d'une mauvaise hygiène et du manque d'eau propre et de nourriture. La poussière atmosphérique due à l'érosion des sols pourrait entraîner une hausse des maladies respiratoires, tandis que la migration des populations risque de provoquer une propagation des maladies infectieuses. Source : ONU

Vendredi 20 juin 2008 : IRAK : Le quotidien "New York Times" a révélé dans son édition du mardi 17 juin 2008 qu'un responsable du Pentagone, Charles M. Smith, retraité de l’armée de terre américaine, a été assigné à d'autres fonctions en 2004 après qu'il eût refusé de payer un milliard de dollars au groupe KBR (Kellogg Brown and Root), la filiale britannique de la compagnie pétrolière américaine Halliburton dont le Vice-Président Dick Cheney en fut PDG de 1995 à 2000, principal fournisseur des Etats-Unis en Irak chargé de nourrir, blanchir, loger et fournir du carburant aux troupes américaines, en l’absence de justificatifs de coûts crédibles. Charles M. Smith affirme que cette somme a quand même été débloquée. La sénatrice de New York, et candidate à l'élection présidentielle de novembre 2008, Hillary Clinton, a demandé l'ouverture d'une enquête parlementaire sur les contrats alloués par l'administration américaine à KBR. Selon un récent rapport de l'Inspecteur général du Pentagone, près de huit milliards de dollars de contrats attribués par le Pentagone à des sous-traitants en Irak ne respectaient pas les règles comptables fédérales. Le groupe pétrolier Halliburton a déjà été incriminé dans plusieurs affaires notamment en Irak par l'intermédiaire de sa filiale KBR (Kellogg Brown and Root) où elle avait obtenu 2 gros contrats. Le premier de 7 milliards de dollars porte sur la réhabilitation des infrastructures pétrolières, selon des responsables au Pentagone. Le second, de 8,6 milliards de dollars, vise à apporter un soutien logistique aux troupes américaines au Moyen-Orient. Dans un audit du Pentagone, en décembre 2003, KBR était accusée d'avoir gonflé les prix de l'essence exportée vers l'Irak pour quelque 60 millions de dollars. Des irrégularités ont été également constatées sur le deuxième contrat selon l'audit du Pentagone. Plus de détails : Halliburton : enquête judiciaire au Nigéria ; Scandale pétrolier : Dick Cheney pris à nouveau la main dans le baril ; Irak : à qui profite la reconstruction ? ; Etats-Unis : le gouvernement des multinationales. ** La Chambre des représentants américaine a adopté jeudi soir un projet de loi de compromis sur le financement des opérations militaires en Irak et en Afghanistan sans toutefois fixer une échéance au retrait des troupes américaines déployées en Irak. Une enveloppe de 162 milliards de dollars a été octroyée pour financer les opérations militaires jusqu'à l'été 2009. ** Le Sénat a bloqué mercredi 18 juin 2008 l'Accord 123 portant sur la coopération russo-américaine dans le domaine de l'énergie nucléaire civile signé le 6 mai 2008 à Moscou, affirmant que dans le cadre du chapitre 123 de l'Acte sur l'énergie nucléaire et ne peuvent pas exporter vers la Russie "des matériaux ou biens, services et technologies nucléaires" jusqu'à confirmation par le président américain au Congrès que "la Russie a suspendu son soutien nucléaire et toutes les livraisons d'armes conventionnelles et de missiles à l'Iran". D'autre part, les Etats-Unis ne peuvent pas conclure avec la Russie d'accord de coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire tant que "l'Iran n'aura pas suspendu son programme d'enrichissement d'uranium".

Samedi 21 juin 2008 : Dans un message adressé au Congrès jeudi 19 juin 2008, le président George W. Bush a indiqué que "les importants stocks de matières nucléaires à vocation militaire qui se sont accumulés sur le territoire de la Fédération de Russie représentent toujours une menace grave et exceptionnelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis". Il a décidé de prolonger d'un an son ordonnance du 21 juin 2000 garantissant la libre importation de combustible russe fabriqué à base de matières nucléaires militaires pour le compte des centrales nucléaires américaines. ** Dans un reportage préparé par la chaîne de télévision américaine ABC News, les services de renseignements américains et canadiens affirment que le Hezbollah, mouvement chiite libanais, aurait fait "activer des cellules dormantes" au Canada, en Europe et en Afrique afin de frapper "des intérêts juifs". Selon le reportage d’ABC, il n’existe pas actuellement de menace spécifique concernant une attaque imminente, mais des membres du Hezbollah ont été repérés en train de surveiller l’ambassade d’Israël à Ottawa, ainsi que plusieurs synagogues de la ville. Les experts affirment que ces attaques seraient menées en représailles contre l’assassinat d'Imad Moughnieh, l'un des plus importants dirigeants militaires du mouvement chiite libanais Hezbollah, à Damas en Syrie le 12 février 2008 dans l'explosion d'une voiture piégée. Le Hezbollah avait aussitôt accusé Israël d'être impliqué dans cet acte. Imad Moughnieh était recherché par les Etats-Unis et Interpol notamment pour les enlèvements d'otages occidentaux dans les années 1980 au Liban. Il est soupçonné d'avoir été l'auteur du rapt en 1984 de William Buckley, chef de l'antenne de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) à Beyrouth qui a été tué et du détournement à Beyrouth d'un avion de la TWA en 1985. Il est aussi recherché par Interpol pour sa participation présumée à un attentat contre l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA) qui avait fait 85 morts en 1994 à Buenos Aires. Les télévisions et les radios israéliennes ont interrompu leurs programmes dès l'annonce de la mort de Moughnieh en le présentant comme le "terroriste le plus dangereux au Moyen-Orient depuis trente ans". ** ONU : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi 19 juin 2008 à l'unanimité la résolution 1820, initiée par les Etats-Unis qui assurent la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de juin 2008, qui exige la fin des violences sexuelles contre les civils dans les conflits armés, une pratique très répandue dans les zones de guerre à travers le monde, à l'issue d'un débat sur "les femmes, la paix et la sécurité" présidé par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. Menaçant indirectement de traduire les suspects devant la Cour pénale internationale, le texte rappelle que "le viol et d'autres formes de violence sexuelle peuvent constituer un crime de guerre, un crime contre l'humanité ou un élément constitutif du crime de génocide". Condoleezza Rice a déclaré dans son discours de présentation de la résolution que le "viol est un crime qui ne peut être excusé en aucun cas et pourtant dans les situations de conflit à travers le monde, les femmes et les filles subissent des actes de violence sexuelle généralisés et délibérés".

Mardi 24 juin 2008 : La lieutenant-générale, Ann E. Dunwoody, a été nommée générale quatre étoiles, devenant ainsi la première femme de l'armée américaine à recevoir sa quatrième étoile. Le Sénat doit maintenant confirmer sa nomination. L'armée américaine compte aujourd'hui 57 femmes générales en activité, dont cinq avec trois étoiles. ** Le premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung a entamé lundi 23 juin 2008, et jusqu'au 26, une visite officielle aux Etats-Unis sur invitation du président américain, George W. Bush, destinée à renforcer la coopération au sein de l'Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN, Association of Southeast Asian Nations) et du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que sur les questions de l'éducation, de l'énergie, du changement climatique, de la sécurité alimentaire et de l'intégration économique régionale. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 12 milliards de dollars en 2007 et 5,5 milliards de dollars dans les 5 premiers mois de 2008. Les Etats-Unis sont le 5e investisseur au Vietnam avec 5,5 milliards de dollars.

Jeudi 26 juin 2008 : La Cour suprême a invalidé mercredi 25 juin 2008 par 5 voix contre 4, une condamnation à mort pour le viol d'un enfant. Les juges ont considéré que la Constitution, qui interdit les "châtiments cruels et inhabituels", ne permettait pas d'infliger la peine de mort "pour le viol d'un enfant lorsque le crime n'a pas entraîné la mort et n'avait pas pour but d'entraîner la mort". Le candidat républicain à la Maison Blanche, le sénateur de l'Etat de l'Arizona, John McCain, a pour sa part estimé qu'il était "profondément perturbant (...) qu'il y ait un juge en Amérique qui ne croit pas que le viol d'un enfant représente le plus odieux des crimes et mérite la plus grave des peines".

Vendredi 27 juin 2008 : Un groupe d'avocats représentant Brian Steckel, un condamné à mort exécuté en 2005 dans l'Etat américain de l'Etat du Delaware, ont déposé une plainte lundi 23 juin 2008 affirmant que le condamné est mort "dans d'atroces souffrances dans l'indifférence des responsables de la prison et justice affirment que Brian Steckel a été exécuté en 2005 sans bénéficier d'une anesthésie appropriée". Brian Steckel avait été condamné à mort en 1997 pour le meurtre en 1994 de Sandra Lee Long dans l'appartement de la jeune femme près de Wilmington, dans le Delaware. L'agresseur avait étranglé sa victime jusqu'à ce qu'elle perde connaissance, l'avait violée et sodomisée avant de la brûler vive. ** La Cour suprême a décidé jeudi 26 juin 2008, par 5 voix pour et 4 contre, dans le cadre d'un appel portant sur l'interdiction des armes en vigueur depuis 1976 dans la capitale fédérale Washington, que "chaque citoyen américain a le droit de disposer d'une arme pour son usage personnel et à en faire usage dans le cadre prévu par la loi" conformément au deuxième amendement de la Constitution. Les Etats-Unis détiennent le record du nombre d'habitants possédant une arme à feu. Les armes à feu font chaque jour 80 morts en moyenne aux Etats-Unis, selon les statistiques des Centers for Disease Control. Sur les 80 décès, il s'agit dans 34 cas d'un homicide.

Samedi 28 juin 2008 : Le Congrès a approuvé vendredi 27 juin 2008 une augmentation de 170 millions de dollars de l’aide accordée à Israël par les Etats-Unis en matière de sécurité. Le lobby pro-israélien AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) s’est félicité de ce vote du Congrès, soulignant qu’il conduirait à augmenter l’aide américaine à Israël à 2,55 milliards de dollars pour l’année fiscale 2009, contre 2,38 milliards l’année précédente. ** Le Sénat a approuvé à l'unanimité vendredi 27 juin 2008 une proposition adoptée par la Chambre des représentants le 8 mai 2008, qui vise à retirer le nom de l'ancien président sud africain, Nelson Mandela, des bases de données répertoriant les terroristes. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait jugé que les restrictions visant l'ancien président sud-africain étaient "embarrassantes" et demandé à ce qu'elles soient supprimées.

Lundi 30 juin 2008 : Selon le quotidien "New York Times", Washington aurait accordé à la Corée du Nord 2,5 millions de dollars pour l’aider à démolir vendredi 27 juin 2008 une tour de refroidissement de son réacteur nucléaire de Yongbyon. Selon le journal qui cite plusieurs responsables gouvernementaux américains qui ont participé aux négociations sur le sujet, la Corée du Nord avait annoncé avoir besoin de 5 millions de dollars pour détruire la tour. Les Etats-Unis en auraient financé la moitié, une somme qualifiée d’excessive par les conservateurs américains. Le porte-parole adjoint du département d’Etat américain, Tom Casey, a annoncé ne pas savoir si les Etats-Unis avaient apporté une aide financière.



 

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