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- LES
ARCHIVES FEVRIER 2005 DE L'EGYPTE
- Mardi
1er février 2005 : Ouverture samedi devant la
Cour d'urgence de sûreté de l'Etat au Caire la
capitale, du procès d'un Egyptien, Mahmoud Aëd
Dabbous, 31 ans, accusé d'espionnage au profit
de l'Iran. Selon l'accusation, il aurait été
enrôlé par les Gardiens de la Révolution
iranienne pour "préparer l'assassinat d'une
personnalité" égyptienne, non identifiée
et transmis à Téhéran des renseignements sur
les installations pétrolières de Yanbu en
Arabie saoudite, où il travaillait dans une
association pour l'apprentissage du Coran. Il
aurait reçu 160 000 dollars pour ces
renseignements et 50 000 pour son contrat
d'assassinat. Mahmoud Aëd Dabbous a affirmé
devant la Cour que les aveux figurant dans l'acte
d'accusation lui avaient été "extorqués
sous la torture". Le frère de l'accusé,
Ayman Dabbous, a déclaré à la presse que
celui-ci était "innocent" et qu'il
avait été "impliqué dans cette affaire
pour permettre aux Etats-Unis de faire pression
sur l'Iran par l'intermédiaire de
l'Egypte". La Cour, dont les verdicts sont
sans appel, a décidé de reprendre les débats
le 3 février 2005. L'accusé encourt une peine
de 25 ans de prison. L'Iran a rompu ses relations
diplomatiques avec l'Egypte après la signature
de l'accord de paix entre ce pays et Israël en
1979.
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- Jeudi
3 février 2005 : Le Président Hosni
Moubarak a invité le Premier ministre israélien
Ariel Sharon, le président de l'Autorité
Nationale palestinienne Mahmoud Abbas et du roi
de Jordanie Abdallah II à participer à un
sommet dans la station balnéaire de Charm
el-Cheikh le mardi 8 février 2005.
-
- Mercredi
9 février 2005 : Lors du sommet de Charm El
Cheikh, station balnéaire au bord de la
Mer Rouge, qui s'est ouvert mardi à l'invitation
du président Hosni Moubarak, le
président de l'Autorité
Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, et le
Premier ministre israélien Ariel Sharon ont
annoncé un cessez-le-feu mettant un terme à la seconde Intifada qui a
débuté en septembre 2000 lorsque le Premier
ministre Ariel Sharon s'est rendu sur l'Esplanade
des Mosquées, visite qualifiée de
"provocation" par les Palestiniens. Le
Président palestinien a déclaré : "Nous
sommes convenus avec le premier ministre
israélien de cesser tous les actes de violence
contre les Israéliens et les Palestiniens où
qu'ils soient. Le calme que nos territoires
connaîtront à partir de ce jour signale le
début d'une nouvelle ère, un début pour la
paix" tandis que le Premier ministre
israélien affirmait que son pays allait
"cesser ses opérations militaires contre
les Palestiniens partout" et "libérer
des centaines de prisonniers. Nous espérons
qu'à partir d'aujourd'hui commence une nouvelle
ère de calme (...). Nous voulons mener un
dialogue sincère" et s'est dit
"déterminé" à appliquer le plan de
retrait de Gaza prévu pour l'été 2005.
L'Egypte et la Jordanie ont immédiatement
annoncé le retour à Tel-Aviv de leurs
ambassadeurs.
-
- Samedi
12 février 2005 : Les autorités ont
suspendu, le mardi 8 février 2005, la
publication du journal Al-Ghad
("Demain" en arabe) d'un nouveau parti
d'opposition du même nom. L'organisation de
défense de la liberté de la presse, Reporters
sans frontières (RSF) a
protesté contre cette mesure arbitraire et
demandé aux autorités de revenir sur leur
décision déclarant : "Nous dénonçons la
décision du Haut Conseil de la presse de
suspendre le quotidien du premier parti
d'opposition autorisé depuis les 20 dernières
années. La rédaction du journal ne devrait pas
souffrir des plaintes déposées contre Ayman
Nour, président du parti Al-Ghad, placé en
détention pour "falsification de documents
officiels". Cette décision, directement
liée à des considérations politiques, met en
doute la volonté de l'Egypte de s'orienter vers
un processus démocratique durable et de mettre
en place des structures respectueuses de la
liberté d'expression des médias". Le parti
d'opposition Al-Ghad avait obtenu l'autorisation
de publier un journal le 28 décembre 2004. Le
premier numéro était sous presse lorsque le
Haut Conseil a contacté l'imprimerie
gouvernementale Al-Ahram pour lui signifier la
suspension du quotidien et donc l'arrêt du
tirage.
-
- Mercredi
23 février 2005 : Le ministère des affaires
étrangères a annoncé mardi la nomination de
Mohamed Assem Ibrahim au poste d'ambassadeur en
Israël, poste vacant depuis 4 ans, date à
laquelle l'Egypte et la Jordanie avaient rappelé
leur ambassadeur à Tel-Aviv en novembre 2000
pour protester contre la répression israélienne
à la suite du déclenchement de l'Intifada en
septembre 2000, et pour protester contre l'usage
abusif d'Israël de la force contre les
populations civiles palestiniennes.
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- Lundi
28 février 2005 : Le président Hosni Moubarak a annoncé
samedi, créant la surprise générale, avoir
demandé l'amendement de la Constitution afin de
permettre l'élection du chef de l'Etat au
suffrage universel direct, une première
historique dans ce pays. Jusque là, le chef de
l'Etat, le Premier ministre et plusieurs
responsables du Parti
National Démocrate (PND, au
pouvoir) avaient écarté toute réforme de la
Constitution avant l'élection présidentielle
prévue en septembre 2005. La réforme
constitutionnelle doit être approuvée par
référendum, en principe dans les 2 mois de sa
mise en forme par le Parlement, qui a débuté
samedi son étude. L'opposition s'est félicitée
de l'initiative du Président Hosni Moubarak,
mais a demandé la réduction des pouvoirs
étendus du chef de l'Etat et plus de libertés
publiques ainsi que l'abrogation de l'état
d'urgence, en vigueur depuis l'assassinat du
président Anouar Al-Sadate le 6
octobre 1981, pour "permettre la tenue d'un
scrutin libre, sans contraintes
policières". Le Président Moubarak n'a pas
encore annoncé officiellement s'il se
présentait pour un sixième mandat, bien qu'il
ait entamé ces dernières semaines une tournée
dans tout le pays.
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