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- LES
ARCHIVES MARS 2005 DE L'EGYPTE
- Jeudi
3 mars 2005 : Le ministre chargé du
développement des investissements, Mahmoud
Mohieddine, a annoncé mercredi le lancement de
son plan de privatisation du secteur pétrolier,
indiquant que "l'Etat va mettre en bourse 25
% de sa participation dans la compagnie
pétrochimique de Sidi Krir" et "au
moins 20 %" de sa participation dans la
société mixte AMOC (Alexandria
Mineral Oils Company)". Le
placement sera réalisé par la Banque Al-Ahli (National
Bank of Egypt) et le groupe bancaire
américain CitiBank. Il a ajouté que l'Etat se
préparait à vendre ses participations dans
toutes les banques mixtes et à mettre sur le
marché une des 4 principales compagnies
d'assurance publiques. La banque française
Société Générale a racheté en janvier 2005
la part minoritaire (24 % environ) de la Banque
Al-Ahli dans leur banque commune NSGB (National
Société Générale Bank), qu'elle
contrôle depuis à 78,3 %. La gestion de
l'aéroport international du Caire a été
confiée le 20 décembre 2004 à l'opérateur de
l'aéroport de Francfort (Allemagne), Fraport, tandis
que 5 aéroports touristiques du sud de l'Egypte
étaient confiés à l'entreprise française Aéroport
de Paris (ADP). L'Etat possède encore des
participations dans 695 entreprises privées,
selon les données officielles.
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- Samedi
5 mars 2005 : Une cinquantaine de
Bédouines ont manifesté vendredi à El-Arich,
dans le Sinaï, pour exiger la libération de
leurs proches arrêtés par la police égyptienne
après les attentats perpétrés le 7 octobre
2004 contre les cités balnéaires de Taba et Ras
Chitane surtout fréquentées par les
Israéliens, à l'occasion de la fête juive de
Soukkot (appelée également Fête des cabanes)
faisant 26 morts, 122 blessés et 38 disparus.
D'après des organisations de défense des droits
de l'homme, les autorités égyptiennes ont
arrêté au moins de 2 400 personnes. Le mois
dernier, Human Rights Watch (HWR) a
souligné que Le Caire n'avait toujours pas
publié le nom des personnes interpellées, leur
lieu de détention et n'avait pas fait savoir si
elles étaient formellement poursuivies. Dans un
rapport de 48 pages intitulé "Arrestations en masse et
torture au Sinaï", l
'organisation accuse les forces de sécurité
égyptiennes d'avoir répondu aux attentats de
Taba en commettant eux-mêmes des violations
massive des droits de l'homme comme la torture,
et procédant à des arrestations arbitraires.
HWR estime à 15 000 le nombre de personnes
détenues sans jugement, dont certaines depuis
près de 20 ans. NDLR. L'Etat d'urgence a été
instauré en Egypte en 1981 à la suite de
l'assassinat du président Anouar Al-Sadate et
n'a pas été levé depuis cette date.
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- Vendredi
11 mars 2005 : Terje Roed-Larsen,
Représentant spécial du Secrétaire général
de l'ONU pour la mise en oeuvre de la résolution
1559 (2004) demandant le retrait des troupes
étrangères du Liban, a rencontré jeudi à
Charm el-Cheikh le Président, Hosni Moubarak,
afin de débattre du retrait des troupes et des
services de renseignement syriens du Liban.
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- Samedi
12 mars 2005 : Le ministre israélien de
la Défense, le général Shaul Mofaz en visite
au Caire, la capitale, a rencontré vendredi le
Président Hosni Moubarak. Les 2 homme seraient
parvenus à un accord de principe" sur le
déploiement d'une force égyptienne de 750
hommes le long des 8 kilomètres de la zone
tampon, dite du "couloir de
Philadelphie" et devrait intervenir après
le retrait des soldats israéliens de la Bande de
Gaza qui doit commencer le 20 juillet 2005. Selon
une source militaire israélienne citée par le
quotidien "Haaretz", "la mise en
oeuvre de l'accord de principe conclu par MM.
Moubarak et Mofaz dépendra largement des efforts
qui seront déployés par l'Egypte pour combattre
le trafic d'armes depuis son territoire vers la
bande de Gaza". Ni le ministère de la
Défense israélien ni Shaul Mofaz n'ont
officiellement confirmé un futur retrait de
l'armée israélienne du couloir de Philadelphie.
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- Lundi
14 mars 2005 : Le président du parti
d'opposition égyptien Al-Ghad, premier parti
d'opposition autorisé à se créer depuis 20
ans, Ayman Nour, a été libéré samedi après
avoir accepté de payer sa caution fixée à 1
400 dollars. Ayman Nour était en détention
préventive depuis le 21 janvier 2005 pour
"falsification de documents
administratifs". Selon l'accusation, il
avait présenté de faux mandats à la commission
chargée d'examiner le dossier d'agrément de son
parti, autorisé officiellement le 27 octobre
2004. 5 autres co-accusés membres ou
responsables d'Al-Ghad sont accusés
d"'imitation de cachets officiels, de
falsification et d'utilisation (frauduleuse) de
documents officiels". Le premier numéro du
journal du parti, qui porte le même nom, Al-Ghad
("Demain" en arabe), a été par
ailleurs bloqué 24 heures avant d'être
distribué mercredi. Ayman Nour y annonçait à
la une son intention d'être candidat à la
présidence de la République, face au président
Hosni Moubarak au pouvoir depuis 23 ans dans le
pays, toujours placé en état d'urgence depuis
depuis 1981.
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- Mercredi
16 mars 2005 : 13 groupes palestiniens ont
débuté au Caire, la capitale, en présence du
président palestinien, Mahmoud Abbas, 5 jours
de pourparlers pour discuter une trêve des
attaques contre l'Etat hébreu. Le Hamas et le
Jihad Islamique ont d'ores et déjà fait savoir
qu'ils étaient opposés à une
"trêve" mais favorables à une
"accalmie de plusieurs mois". Mahmoud
Abbas a déclaré vouloir convaincre les groupes
de résistance "à respecter la trêve même
si l'occupant israélien la viole" et est
prêt à intégrer ces groupes dans le processus
politique. Mohammed Nazzal,
responsable du Hamas participant aux pourparlers,
a averti que son mouvement ne donnerait son
accord à un cessez-le-feu à long terme que si
l'Etat hébreu répondait favorablement à
plusieurs demandes incluant la libération de
prisonniers, la fin des meurtres ciblés de
militants et des incursions militaires dans les
villes palestiniennes. Le Hamas a également
annoncé qu'il n'entrerait pas au gouvernement
palestinien après les élections législatives
de juillet 2007 bien que donné grand favori, car
"il ne soutient pas la politique menée par
l'Autorité palestinienne".
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- Jeudi
17 mars 2005 : L'opposant Ayman Nour,
président du parti d'opposition Al-Ghad, premier
parti d'opposition autorisé à se créer depuis
20 ans, qui a été libéré de prison samedi
après avoir été placé en détention
préventive le 21 janvier 2005 pour
"falsification de documents
administratifs" (voir notre édition du 14 mars 2005,
Egypte), a annoncé mercredi qu'il se
présentait à l'élection présidentielle
prévue en septembre 2005 contre le Président
Hosni Moubarak au pouvoir depuis 24 ans. D'après
Ayman Nour, cette accusation présumée de
falsification de près de 2 000 signatures de
soutien à la reconnaissance officielle de son
parti, Al-Ghad n'était qu'une manipulation
destinée à l'empêcher de briguer la plus haute
charge de l'Etat. Son parti détient 7 des 454
sièges au Parlement.
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- Vendredi
18 mars 2005 : Les 13 factions
palestiniennes, dont le Hamas et le Jihad
islamique, réunies depuis mercredi 16 mars 2005
au Caire la capitale pour 5 jours de pourparlers,
ont conclu un accord avec le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas portant
sur une prolongation "jusqu'à la fin de
l'année" du cessez-le-feu conclu le 8
février 2005 lors d'un sommet à Charm
el-Cheikh, qui réunissaient Mahmoud Abbas et le
Premier ministre israélien Ariel Sharon. Mohammed Nazzal,
responsable du Hamas, a indiqué que cet accord
était conclu "en contrepartie de
l'engagement israélien d'arrêter "toutes
formes d'agression contre notre territoire et
contre le peuple palestinien, et aussi de
libérer tous les prisonniers". Nayef Hawatmeh, membre du
Front Démocratique pour la
Libération de la Palestine (FDLP) , a
déclaré que "le comportement du
gouvernement (du Premier ministre israélien
Ariel) Sharon déterminera s'il est possible que
ce calme dure longtemps ou non". Les parties
ont également convenu de former un comité
chargé d'étudier les moyens de réformer l'OLP
(Organisation de Libération de la
Palestine) afin que les mouvements
de l'opposition puissent l'intégrer.
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- Mardi
22 mars 2005 : Le député et principal
chef de l'opposition libanaise, le chef druzze,
Walid Joumblatt, a été reçu lundi par le
Président Hosni Moubarak au Caire.
Il a estimé que "le départ du Président
Emile Lahoud n'était pas une priorité"
ajoutant que celle-ci "doit être donnée
aux élections et à un calendrier précis pour
le retrait des troupes syriennes".
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- Samedi
26 mars 2005 : 300 femmes et 200 hommes,
qui manifestaient séparément, à l'issue de la
prière du vendredi devant la mosquée el-Rifai
d'El-Arich, une ville du Sinaï, ont demandé la
libération des 2 400 prisonniers arrêtés à la
suite des attentats anti-israéliens de Taba qui
avaient causé la mort de 37 personnes en octobre
2004, les plus meurtriers en Egypte depuis 1997.
Des centaines de policiers anti-émeutes ont
dispersé la manifestation des hommes à coups de
matraque. Les manifestants ont accusé le groupe
islamiste Jound-al-Char d'être à l'origine des
attentats, groupe qui a revendiqué un attentat
samedi au Qatar dans lequel un résident
britannique a été tué et 12 personnes blessés
devant un théâtre à Doha. Les Bédouins du
Sinaï manifestent depuis 5 semaines pour
réclamer la libération de leur proches. Début
mars 2005, l'organisation de défense des droits
de l'homme Human Rights Watch, qui a
évoqué des cas de tortures, a critiqué le
refus du gouvernement égyptien d'indiquer les
charges qui pesaient sur les détenus. Voir notre
édition du 5 mars 2005
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- Lundi
28 mars 2005 : Arrêté en novembre 2004,
Mahmoud Aïd Dabbous, un Egyptien de 31 ans, a
été condamné dimanche par la Cour d'urgence de
sûreté de l'Etat, à une peine de 25 ans de
prison pour espionnage au profit de l'Iran et
pour "avoir planifié d'assassiner" le
président égyptien, Hosni Moubarak, et pour
"espionnage et obtention de pots-de-vin d'un
pays étranger". Il a également été
condamné à "10 ans de prison pour
intelligence avec un Etat étranger en vue de
déstabiliser la sécurité en Egypte". Un
ancien diplomate iranien en poste au Caire,
Mohammed Reza Doust, a été condamné par
contumace à 25 ans de prison. Le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères Hamid Reza
Assefi a qualifié le procès de
"ridicule" et "sans
fondement".
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