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FRANCE, vendredi 14
janvier 2011, france lobbying liberte de reunion
stephane hessel interdit de debat par le crif
conseil representatif des institutions juives de
france
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- LOBBYING
- LIBERTE DE REUNION -
Stéphane Hessel interdit de débat par le CRIF,
le Conseil représentatif des institutions juives
de France : La grande "conférence-débat" qui
devait se tenir le mardi 18 janvier 2011 à
lEcole normale supérieure (ENS) de
la rue d'Ulm à Paris, est annulée sur
"demande motivée" du président du
CRIF, Richard Prasquier. Ce
dernier confirme que Monique Canto Sperber,
directrice de lEcole Normale Supérieure, a
"courageusement" annulé cette
réunion, et est une des femmes qui "mène
un combat incessant contre des dérives
inquiétantes". L'ex-diplomate et auteur de
" indignez-vous ! ", Stéphane Hessel devait
être entouré de Benoist Hurel,
secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature, Leila Shahid,
ambassadrice de la Palestine auprès de lUnion
européenne, Haneen
Zoabi, députée palestinienne à la Knesset, le
Parlement israélien, participante à la "Flottille de la Liberté", et Michel Warschawski,
Israélien fondateur et ex-président d'Alternative information center, le Centre
dinformation alternative sur Israël et la Palestine. Les
organisateurs étaient les signataires de l'Appel
de Stéphane Hessel lancé en octobre 2010 et qui
compte déjà 10 000 signatures, regroupées dans
le "Pôle Palestine" (AFPS Association France
Palestine, CCIPPP Campagne
Civile Internationale pour la Protection du
Peuple palestinien, Génération Palestine, GUPS General
Union of Palestine Students et UJFP Union
juive française pour la paix) et, au-delà,
celles du collectif national pour une paix juste
et durable entre Palestiniens et Israéliens
ainsi quENS Palestine, une association
d'étudiants de l'Ecole normale supérieure.
"Cest bien le CRIF qui est à la
manoeuvre derrière toutes les procédures"
liées au boycott de l'Etat d'Israël, a reconnu
publiquement, jeudi 13 janvier 2011, le
président du CRIF, Richard Prasquier.
"Même si par tradition il sabstient
(le CRIF) de porter plainte lui-même",
ajoute Richard Prasquier. Une tâche qui a été
confiée à un membre du
comité directeur du CRIF, Sammy Ghozlan,
commissaire de police honoraire, président du
Conseil des Communautés Juives UCCJ
d'Ile-de-France, président du Bureau National de
Vigilance Contre l'Antisémitisme BNVCA éditeur
de sosantisemitisme.org. 80 plaintes pénales ont déjà
été déposées pour "incitation à la haine raciale"
contre des femmes et des hommes engagés dans la
campagne internationale de boycott
dIsraël, dont une contre Stéphane Hessel,
93 ans. Cest Marc Knobel, chercheur
au CRIF et président de l'association J'accuse !, qui
"comme dhabitude, nous a informés de
la teneur réelle de cette réunion, dont le
motif avait été masqué", précise Richard
Prasquier. Pourtant, l'affiche annonçant le
débat à l'Ecole normale supérieure, dont la
rédaction de Fil-info-France s'est procurée un exemplaire, annonce
clairement les intentions des organisateurs avec
pour titre "Solidarité avec Stéphane Hessel" et
en sous-titre "et toutes les victimes de la
répression contre la campagne
BDS !", lire Boycott,
Désinvestissement et Sanction contre Israël.
Une affiche qui annonce également la
"présence des militants pacifistes
prévenus au procès de Perpignan du 24 janvier
2011 et de Mulhouse du 10 février 2011".
Procès qui portent sur leur participation à des
distributions de tracts dans le cadre d'une
campagne internationale de boycott des produits
israéliens. "Boycott interdit par la loi
française", précise le chroniqueur judiciaire Pascal Mourot, en vertu
de l'article article 225-1 du Nouveau code pénal
et de l'article 4, alinéa 8 de la loi du 25
juillet 1981. Richard Prasquier accuse le
"malheureux" (sic) Stéphane Hessel, de
faire une "fixations haineuse contre
Israël", estimant que sa "gloire
actuelle est à peine écornée par la
révélation de ses différentes impostures"
dont celle d'avoir été co-signataire de la Déclaration universelle des Droits
de l'Homme. Pour faire interdire la
"conférence débat", le président du
CRIF a contacté en "urgence", Valérie Pécresse, Ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Gérard, le
Recteur de lacadémie, Chancelier des
universités de Paris, Claude Cohen Tanoudij, Prix
Nobel de Physique, Bernard Henri Lévy et Alain Finkielkraut, tous
anciens élèves de lEcole Normale
Supérieure. Richard Prasquier précise que tous
"ont réagi sans ambiguïté". Le
président du CRIF conclut en 4 phrases :
"Cette affaire, qui aura des suites, pouvait
être emblématique. La présidente de
lUnion des Etudiants Juifs de France UEJF, Arielle Schwab et le
Président de lAssociation pour le
bien-être du soldat israélien ABSI, Gil Taieb,
également rapidement contactés, ont réagi
comme il le fallait, en se mobilisant
immédiatement. Quils en soient remerciés.
Nous sommes fiers de leur engagement au service
de la communauté juive, mais bien au-delà au
service dun idéal républicain, pluraliste
et ouvert". Plus de détails : Affiche de la conférence-débat
Stéphane Hessel à l'Ecole normale supérieure
de Paris ; Communiqué officiel du président
du CRIF : Editorial de Richard Prasquier
intitulé "Colloque à normale
supérieure" daté du jeudi 13 janvier 2011 ; Manifestation interdite à Paris ; Collectif Paix Juste en Palestine Blogger,
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