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FRANCE,
jeudi 20 janvier 2011, france francafrique, trafic armes en angola, proces en appel angolagate pierre falcone, arcadi gaydamak, ancien ministre interieur charles pasqua deja condamne a un an de prison ferme
 
Nicolas Sarkozy, président de la République au G20 à Séoul, Corrée du SudFRANCE - FRANCAFRIQUE - TRAFIC D'ARMES EN ANGOLA : Procès en appel ( Angolagate ) de Pierre Falcone, Arcadi Gaydamak et l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, déjà condamné à 1 an de prison ferme : Le chroniqueur judiciaire Pascal Mourot tente, pour les lecteurs du quotidien international francophone Fil-info-France, de "résumer" l'affaire dite de l'Angolagate. En France, en 1996, un "corbeau" alerte la brigade financière de Paris d'une importante fraude fiscale des sociétés Benco, dont le directeur associé est Pierre Falcone et de ZTS Osos dont le mandataire est Arcadi Gaydamak. En 1997 et 1998, le fisc français réclame 300 millions d'euros à ZTS Osos et 200 millions à Benco. ZTS Osos a vendu illégalement des armes à l'Angola sous embargo de l'ONU, Benco en est l'intermédiaire. Mais c'est le 14 septembre 2000 que la brigade financière de Paris va découvrir un vrai listing comportant les 300 noms des bénéficiaires des enveloppes (pots de vin) ou destinataires de virements vers des paradis fiscaux, de droite comme de gauche. Jean-Christophe Mitterrand, Charles Pasqua, Jacques Attali, Paul-Loup Sulitzer, Georges Fenech, le général Claude Mouton et Jean-Charles Marchiani, y figurent en bonne place. On apprend alors que le RPF, le parti politique de Charles Pasqua créé pour freiner l'ascension du Front national, est financé par de l'argent sale. Le 1er décembre 2000, Pierre Falcone est écroué jusqu'en 2001 à la prison de la Santé à Paris. Benco est mise en liquidation judiciaire le 5 février 2000. La diplomatie secrète et le trafic d'arme durera 7 ans, sans qu'Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, ou Edouard Balladur, Premier ministre, ne soient informés. En 2001, Alain Richard, ministre de la Défense, porte plainte. Le procès aura lieu le 6 octobre 2008 pour 42 des mis en cause devant le tribunal correctionnel de Paris. En Angola, gros pays producteur de brut et de diamants, c'est l'horreur. Le pays a été déchiré par une guerre civile sans nom, faite de torture, de viols et d'humiliations, qui fera plus de 500 000 morts en majorité des civils, 90 000 mutilés par les mines anti-personnel. Le triumvirat Falcone-Gaydamak-Pasqua aura permis la livraison - sous embargo de l'ONU - au président angolais Eduardo Dos Santos, d'armes lourdes, de poing, des munitions, du matériel de génie, des transports, des blindés, des hélicoptères, des navires de guerre et de 800 000 détonateurs et mines antipersonnel pour 793 millions de dollars, avec un bénéfice de 397 millions de dollars ! Retour en France. A partir de l'élection en mai 2007 du président de la République, Nicolas Sarkozy va tenter de contrôler, puis de torpiller jusqu'au bout le procès Falcone. En voici les preuves écrites : premier fait assez exceptionnel, Pierre Falcone, en fuite sous le coup d'un mandat d'arrêt international, voit celui-ci être levé en octobre 2007. Second fait encore plus exceptionnel - du jamais vu dans les annales judiciaires - Hervé Morin, alors ministre de la défense du gouvernement de François Fillon, nommé à la demande expresse de Nicolas Sarkozy, a directement écrit le 11 juillet 2008 à l'avocat de Pierre Falcone, Maître Pierre-François Veil, pour lui faire savoir que la mise en examen (inculpation) pour "commerce illicite d'armes" n'existait pas en droit !" Rappelons que cette affaire trouve son origine justement dans une plainte de ce même ministère de la Défense. Le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, ne demandera pas de condamnation sur l'abus de biens sociaux. Mais le premier signal fort et public est donné par Nicolas Sarkozy en personne, qui en visite en Angola le 23 mai 2008, déclare au Président José Eduardo Dos Santos, vouloir "lever les malentendus du passé". En Israël, Rachida Dati, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, qui y séjournera du vendredi 19 au dimanche 21 septembre 2008, offre en personne la "garantie de ne pas faire l'objet d'arrestation en France", à l'associé en fuite de Falcone, réfugié à Tel Aviv, Arcadi Gaydamak, qui est convoqué au procès qui aura lieu à Paris le 6 octobre 2008. En vain. Arcadi Gaydamak, chevalier l'ordre national du Mérite (français), ne viendra pas, il "justifie" alors d'une fortune estimée à 1,24 milliards de dollars. Lors du procès de 2008, la pression sur les magistrats est très grande, ils l'avoueront eux-mêmes. D'autant que Pierre Falcone, condamné à 6 ans de prison ferme, sera arrêté à l'audience à la demande du président Jean-Baptiste Parlos, fait qui l'a incontestablement surpris, tout comme ses avocats qui ont demandé aux policiers de ne pas le menotter. En 2009, lorsque les contribuable français sont en vacances d'été, Bercy, (le fisc) a "réduit de 90 %" (sic) le redressement fiscal de Pierre Falcone, le portant de 140 à 15 millions d'euros. Pierre Falcone, incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, se pourvoit en cassation. Nicolas Sarkozy persiste. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, la présidence de la République, prend contact avec Jean-Louis Nadal, le procureur général près la Cour de cassation. Message reçu 5 sur 5. Le ministère public plaide la remise en liberté pour Pierre Falcone au motif de la double nationalité française et angolaise, du prévenu "bénéficiant de l'inviolabilité personnelle attachée aux diplomates de l'UNESCO". En effet, depuis 2003, Pierre Falcone est représentant permanent de l'Angola pour l'UNESCO à Paris. Mais la chambre criminelle de la Cour de cassation refuse sa liberté le 8 avril 2010. "Les faits reprochés remontent avant son immunité", conclut la Cour. Enfin, le magistrat qui travaillait sur ce procès en appel et qui devait le présider, Christian Pers, a été nommé en novembre 2010, soit 2 mois avant la première audience, à la Cour de cassation. Il est important de noter, que c'est déjà Christian Pers, président de la Cour, qui a refusé la remise en liberté de Pierre Falcone, contre l'avis du procureur général de Paris, Laurent Le Mesle, qui à nouveau a été appelé du Palais de l'Elysée par Claude Guéant, qui défendait le marchand d'armes à la barre, vous avez bien lu, qui le défendait au lien de recourir à son maintien en prison ! A suivre... Plus de détails : Chronique judiciaire de l'Affaire Falcone Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France





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