- Vendredi 2 janvier 2004 : Le
ministère de l'Agriculture et du
Développement rural, Mohand Laenser, a
annoncé la suspension des importations
de viande de boeuf américain suite à la
découverte d'un cas de vache folle.
Jeudi
8 janvier 2004 : Ali Lmrabet,
franco-marocain, membre de la communauté juive
et directeur de deux publications satiriques
interdites, Demain Magazine et Douman, accusé
d'avoir tenter de déstabiliser le régime
monarchique marocain, condamné le 21 mai 2003,
par le tribunal de Rabat à quatre ans de prison
ferme pour "outrage à la personne du
roi", "atteinte à l'intégrité
territoriale" et "atteinte au régime
monarchique", peine réduite en appel à
trois ans de prison ferme le 17 juin 2003 a été
grâcié par le roi Mohammed VI. Incarcéré à
la prison de Salé (proche de Rabat), Ali Lmrabet
avait entamé plusieurs grèves de la faim (perte
de 18 kilos) pour protester contre la "grave
détérioration de ses conditions de
détention". Robert Ménard, secrétaire
général de Reporters sans frontières avait
fait le déplacement à Rabat pour lui apporter
son soutien. Ali Lmrabet rejoint le plus
célèbre des opposants marocains au régime
monarchique, Abraham Serfaty auteur de
"L'Insoumis, Juifs, marocains et
rebelles". Mustapha Kechnini, directeur de
l'hebdomadaire Al Hayat al Maghribia (La Vie
Marocaine), et d'Abdelaziz Jallouli et Miloud
Boutriki, deux de ses journalistes, condamnés à
deux ans et un an et demi de prison ferme, pour
"manquement au respect du roi",
"atteinte au régime monarchique",
"incitation par le biais d'imprimés à
des actes susceptibles de porter atteinte à la
sûreté intérieure" ont été grâciés
parmi 33 autres détenus. Deux des islamistes
impliqués dans l'assassinat le 18 décembre 1975
à Casablanca de lavocat Omar Benjelloun
leader socialiste sont concernés par cette
grâce. Le ministre marocain de la Justice
précise qu'au regard des critières
internationaux définissant le statut de
prisonnier politique "qu'il n'y a plus aucun
prisonnier politique au Maroc." Plus de
détails : Qui Veut la Peau de ALi Lmrabet ? ; Texte d'Omar Benjelloun ; Abraham Serfaty.
Jeudi
19 août 2004 : Le Président américain
George W. Bush a signé lundi le décret
d'application de l'accord de libre-échange
conclu le 2 mars 2004 entre les Etats-Unis et le
Maroc, après 13 mois de négociations. Signé le
15 juin 2004 à Washington par Taib Fassi Fihri,
ministre délégué aux Affaires étrangères et
à la Coopération et Robert Zoellick,
représentant des Etats-Unis pour le commerce
extérieur, le traité avait été approuvé par
la Chambre haute du Congrès avec une majorité
de 85 voix contre 13. Cet accord de
libre-échange, qui favorisera également la
promotion de l'emploi, prévoit l'élimination
totale des tarifs douaniers sur 95 % des
échanges de produits de consommation et
industriels entre les deux pays. Le Maroc est
ainsi devenu le cinquième pays dans le monde et
le deuxième pays arabe à signer un accord de
libre-échange avec les Etats-Unis. Seuls le
Canada, le Mexique, la Jordanie et Israël sont
liés à Washington par un accord similaire.
Samedi
24 janvier 2004 : La chambre haute du
Parlement a adopté vendredi à l'unanimité la
loi sur la réforme du code de la famille
("Moudawana"), annoncé par le roi
Mohammed VI le 10 octobre 2003, place la famille
sous la responsabilité conjointe des deux époux
, supprime la tutelle masculine pour le mariage
des femmes, élève de 15 à 18 ans l'âge légal
du mariage, partage l'autorité parentale,
généralise le divorce judiciaire au détriment
de la répudiation et limite de façon drastique
la pratique de la polygamie, sans l'interdire.
Mardi
27 janvier 2004 :La sûreté nationale et la
gendarmerie royale ont lancé lundi deux
opérations dans la nuit de dimanche à lundi à
Fès et Meknès dans le cadre de l'enquête sur
les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 et
visant à démanteler "une bande
criminelle". 35 personnes ont été
interpellées. Un important stock d'armes et de
matériels a été saisi. 1 policier et un
"criminel" selon les autorités ont
été tués. 2 policiers et 1 gendarme ont été
blessés.
Jeudi
29 janvier 2004 : Une manifestation,
organisée mercredi soir devant le Parlement à
Rabat à l'appel de la "Coalition marocaine
pour la diversité culturelle" et de
la" Coalition au droit et l'accès aux soins
et aux médicaments", pour dénoncer
"l'opacité" des négociations menées
depuis avril 2003 pour la conclusion, fin mars,
d'un accord de libre-échange entre le Maroc et
les Etats-Unis (le premier conclu entre les
Etats-Unis et un état africain), a été
dispersée violemment par les forces de l'ordre
à coups de matraque. Le président de
l'Association marocaine des droits de l'Homme
(AMDH), Amine Abdelhamid, a été blessé à la
tête. Les professionnels du textile et les
agriculteurs craignent une concurrence déloyale
des produits américains.
- Lundi 2 fevrier 2004 : Le
ministère de la justice a annoncé
dimanche que le roi Mohammed VI a
accordé une grâce royale à 360
condamnés, à l'occasion de la fête
musulmane de l'Aïd el-Kebir.
Mercredi
11 février 2004 : La Fédération internationale des
droits de l'Homme (FIDH) a publié mardi un
rapport de 28 pages intitulé "Les
autorités marocaines à l'épreuve du terrorisme
: La tentation arbitraire" dans lequel elle
dénonce des "violations flagrantes"
des droits de l'Homme dans la lutte
antiterroriste au Maroc, "une vague
répressive qui ne fait pas dans le
détail", "de nombreuses dérives
policières", "des arrestations
illégales", des cas de "tortures et de
traitements cruels et dégradants", ou
encore "des décès suspects". Voir le rapport (format
pdf).
Mercredi
25 février 2004 : Un tremblement de terre
d'une magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter
a touché dans la nuit de lundi à mardi
surprenant dans leur sommeil les habitants de la
province d'Al Hoceima et des localités
d'Im-Zouren et Aït Kamra, zone montagneuse
difficile d'accès pour les secours. Un bilan
officiel fait état de 447 morts et 250 blessés.
Le roi Mohamed VI s'est rendu sur les lieux de la
catastrophe "pour être proche de ses sujets
et suivre les opérations de secours." La
communauté internationale a proposé son aide au
gouvernement marocain. La Fédération
internationale des Sociétés de la Croix-Rouge
et du Croissant-Rouge, basée à Genève, a
débloqué 75 000 francs suisses (48 000 euros)
de son fonds de secours d'urgence.
Jeudi
26 février 2004 : Après le séisme qui a
frappé dans la nuit de lundi à mardi la
province d'Al Hoceima et qui a fait, selon un
dernier bilan encore provisoire 564 morts et 300
blessés, la Croix Rouge demande 3 millions
d'euros pour venir en aide aux sinistrés. De
nombreuses répliques ont provoqué la panique
chez les habitants et l'effondrement de plusieurs
bâtiments déjà endommagés par le premier
sinistre. L'aide internationale s'organise avec
notamment la France, l'Espagne et la Belgique qui
ont acheminé des avions d'aide et de
médicaments sur les lieux du sinistre.
Vendredi
27 février 2004 : Les opérations de
recherche d'éventuels survivants après le
séisme qui a frappé dans la nuit de lundi à
mardi la province Al Houceima, ont été
arrêtées. Les secouristes viennent maintenant
en aide aux milliers de sinistrés sans abris.
Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté
pour dénoncer la lenteur à laquelle les secours
leur parviennent. Le dernier bilan officiel,
encore provisoire, fait état de 571 morts et
plus de 400 blessés.
Samedi
28 février 2004 : Alors que le roi Mohamed VI
reporte une seconde fois la visite qu'il devait
effectuer aux sinistrés d'Al Houceina, de
nouvelles manifestations ont éclaté vendredi
pour dénoncer la lenteur d'acheminement de
l'aide internationale. De nombreux villages de la
zone n'ont pas été approvisionnés. Les
sinistrés s'insurgent contre le manque de tentes
individuelles refusant d'intégrer des tentes
collectives.
- Lundi 1er mars 2004 : Des
sources gouvernementales de haut niveau
ont "démenti catégoriquement"
dimanche l'hypothèse d'un exil au Maroc
du président haïtien Jean-Bertrand
Aristide qui a quitté le pouvoir. **
Après avoir
reporté deux fois sa visite à cause des
répliques sismiques qui ébranlaient la
région, le roi Mohamed VI s'est rendu à
Al Hoceima samedi au chevet des blessés
du tremblement de terre qui a fait 572
morts, 427 blessés et 30 000 sans abris.
Vendredi
5 mars 2004 : Le dernier bilan officiel
du séisme qui a touché la région d'Hoceima a
fait 629 morts, 926 blessés et 15 000
sans-abris. 2 500 maisons ont été détruites
surtout en milieu rural. L'aide humanitaire est
distribuée même aux localités les plus
difficiles d'accès. De nombreux points de
distribution ont été mis en place sous le
contrôle de l'Etat, des autorités locales et de
la société civile.
Mardi
9 mars 2004 : Le ministre français de
l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, est arrivé lundi
à Tanger. Il doit se rendre à Al-Hoceima sur
les lieux du séisme pour évaluer l'aide que
peut apporter la France. Il sera reçu mardi par
le roi Mohamed VI. Les questions sur la lutte
contre le terrorrisme seront à l'odre du jour.
Samedi
13 mars 2004 : L'Organisation islamique
pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) a
annoncé qu'une journée d'information sur les
préjudices subis par l'environnement et le
patrimoine culturel et civilisationnel, suite à
la construction du mur de séparation par Israël
en Cisjordanie, sera organisée le 25 mars à
Rabat. Dans un communiqué l'Organisation a
indiqué que cette conférence "s'inscrit
dans le cadre de l'intérêt que porte l'ISESCO
aux questions de protection des monuments
culturels et civilisationnels en Palestine".
Mercredi
17 mars 2004 : Une cérémonie religieuse
en hommage aux victimes des attentats de Madrid a
été célébrée mardi à la cathédrale
Saint-Pierre de Rabat. Plus d'un millier de
personnes de confessions musulmane, catholique et
juive ont assisté à cette cérémonie à
l'initiative des autorités diplomatiques
espagnoles en présence de la ministre sortante
des Affaires étrangères Ana Palacio. **
3 semaines après le séisme qui a
frappé la région, les autorités d'Al Hoceima
ont lancé un appel mardi demandant des
architectes volontaires pour aider à l'expertise
des milliers de maisons sinistrées afin de
déterminer les bâtiments habitables de ceux à
reconstruire.
Jeudi
25 mars 2004 : Les autorités
israéliennes ont refusé à 2 experts
palestiniens de quitter les territoires
palestiniens à destination de Rabat où ils
devaient animer une journée d'information
prévue jeudi à l'initiative de l'Organisation
islamique pour l'Education, les Sciences et la
Culture (ISESCO). Cette
rencontre, qui avait pour objectif de "lever
le voile sur les dégâts qui peuvent affecter le
patrimoine culturel de la Palestine du fait de
l'implantation du mur de séparation décidée
par Israël", sera reportée, a annoncé
mardi l'ISESCO dans un communiqué. ** Le
président-fondateur du Musée du judaïsme
marocain et secrétaire général de la
communauté juive de Casablanca, qui compte 4 000
membres contre 300 000 en 1948, Simon Lévy, a
dénoncé mercredi à Casablanca l'assassinat du
Cheikh Yassine le qualifiant "d'acte bestial
relevant du terrorisme d'Etat" ajoutant :
"Il y a des extrémistes des deux côtés
qui ne veulent pas accepter le compromis
nécessairement douloureux d'Oslo qu'ils ont tout
fait pour faire capoter, les uns en tuant Yitzhak
Rabin, les autres en faisant élire Benyamin
Netanyahou". ** Le Roi
Mohammed VI a effectué, hier, une visite à
l'hôpital local d'Imzouren à 17 km au sud d'Al
Hoceïma, rénové et rééquipé en matériel
médical après le séisme du 24 février. Il a
procédé au lancement d'une campagne de
vaccination contre la poliomyélite, le tétanos,
la diphtérie, la rougeole et l'hépatite B à
Aït Kamra, au profit de 10 000 femmes et de 2
000 enfants de moins d'un an. Le roi a également
remis 17 véhicules au profit d'associations de
la province d'Al Hoceïma pour renforcer leur
action auprès des victimes du séisme.
- Samedi 3 avril 2004 : L'Espagne
a accordé une aide de 2 millions d'euros
pour l'aider à combattre les criquets
pélerins. 9 avions espagnols ont été
dépêchés pour participer au programme
de traitement des cultures. 600 000
hectares ont déjà été traitées dans
le sud du pays.
Vendredi
9 avril 2004 : Après l'arrestation lundi
dans la région parisienne de 6 islamistes, pour
la plupart franco-marocains, et soupçonnés de
liens avec le Groupe islamique combattant
marocain (GICM), auteur présumé des attentats
de Casablanca qui ont fait 45 morts le 16 mai
2003, le porte-parole du gouvernement, Nabil
Benabdellah, a déclaré que : "chaque fois
que les autorités judiciaires marocaines auront
des preuves de la culpabilité de personnes
impliquées dans des attentats qui touchent le
Maroc, elles demanderont leur extradition"
ajoutant que toutefois "les lois des pays de
l'Union européenne ne permettent pas
l'extradition des citoyens de ces pays, même
lorsqu'ils ont la double nationalité".
Jeudi
22 avril 2004 : 12 personnes sur 32
impliquées dont de hauts responsables locaux
(police, douane, gendarmerie et magistrats) de
Tétouan dans le nord du pays ont été
condamnés à des peines allant de 1 à 3 ans de
prison pour trafic de drogue et corruption.
Samedi
24 avril 2004 : Le nouveau chef du
gouvernement espagnol José Luis Rodriguez
Zapatero est arrivé samedi "en ami du
Maroc". Il sera reçu en audience par le roi
Mohammed VI au palais royal de Casablanca. Il
devrait également inaugurer une stèle à la
mémoire des victimes des attentats-suicide de
Casablanca (45 morts, dont 4 Espagnols, le 16 mai
2003).
- Vendredi 14 mai 2004 : 2000
personnes ont été inculpées dans des
affaires liées au terrorisme depuis les
attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, a
indiqué le ministre marocain de la
Justice dans des propos rapportés
mercredi par l'agence de presse marocaine
Map.
Lundi
17 mai 2004 : Plusieurs milliers de
personnes ont commémoré dimanche dans toutes
les villes du pays le premier anniversaire des 5
attentats à la bombe commis à Casablanca qui
avaient fait 45 morts et une centaine de
blessés.
Jeudi
20 mai 2004 : Le ministre espagnol de la
Justice, Juan Fernando Aguilar, a effectué une
courte visite de travail à Rabat où il a
rencontré son homologue , Mohammed Bouzoubaa,
afin de relancer la coopération judiciaire entre
les 2 pays qui portera notamment sur
l'immigration clandestine, le trafic de
personnes, le trafic de drogue. Le Maroc est le
premier producteur mondial de cannabis, ce que
les autorités marocaines ne reconnaissent pas.
Vendredi
21 mai 2004 : Le quotidien
"Aujourd'hui le Maroc" a rapporté dans
son édition de mardi que la Cour criminelle de
Casablanca a condamné à 10 et 14 ans de prison
2 policiers qui avaient brutalisé le 13 mai 2004
dans le centre de Casablanca, en présence de
plusieurs témoins, un "ivrogne" qui
est décédé d'une hémorragie cérébrale suite
à une fracture du crâne. Ce sont les plus
lourdes peines jamais prononcées à l'encontre
d'agents de l'autorité poursuivis dans
l'exercice de leurs fonctions depuis 1993.
Samedi
29 mai 2004 : Selon l'hebdomadaire "Maroc-Hebdo", Driss Basri,
Secrétaire d'Etat puis ministre de l'Intérieur
de 1974 à 1999, sous le régime autoritaire de
Hassan II, a annoncé qu'il "n'entend plus
se mêler de la politique marocaine" et a
"décidé de s'installer définitivement en
France, précisément à Paris". Il affirme
que les "autorités françaises lui ont
délivré sans tarder une carte de séjour".
Driss Basri avait été limogé par le roi
Mohammed VI en novembre 1999 et hospitalisé à
Paris en juillet 2003. L'Association
marocaine des droits de l'Homme (AMDH) le
considère comme "l'un des artisans des
pratiques arbitraires (enlèvements, tortures)
qui ont marqué le règne de Hassan II. Plusieurs
universitaires et intellectuels avaient levé une
pétition contre Driss Basri demandant son
interdiction de professer à la faculté de Droit
de Rabat.
- Mercredi 2 juin 2004 : Le
tribunal correctionnel de Rabat a
condamné lundi à 6 mois de prison et 5
000 dirhams (500 euros) d'amende et 1
dirham symbolique de dommages et
intérêts le directeur de l'hebdomadaire
marocain "Akhbar Al Ousbouaâ"
("Les Informations de la
semaine"), Anas Tadili, pour avoir
publié le 9 avril 2004 un article
intitulé "Homosexualité et classe
politique au Maroc", qui visait un
ministre en place dont le nom n'a pas
été divulgué dans l'article, mais qui
était parfaitement identifiable par les
détails de l'article. L'auteur de
l'article a été condamné à six mois
de prison avec sursis. L'enquête a été
ouverte sur ordre du Premier ministre,
Driss Jettou, habilité par la loi à
engager des poursuites lorsqu'il s'agit
"d'atteintes à l'honneur" d'un
membre du gouvernement. Plusieurs
éditeurs de la presse marocaine, dont
les quotidiens "L'Economiste"
et "Assabah", avaient vivement
dénoncé la publication de cet article
et appelé au respect de la
"déontologie" journalistique.
Le Syndicat national de la presse
marocaine (SNPM) avait estimé dans un
communiqué que "l'auteur d'un tel
article n'est pas pour nous un
journaliste".
Mercredi
9 juin 2004 : Le roi Mohammed VI a
procédé mardi à Marrakech à un remaniement
ministériel qualifié par le premier ministre
Driss Jettou de "réajustement ministériel
technique", qui voit la disparition du
ministère aux Droits de l'homme . Les
détenteurs des ministères clés (Intérieur,
Affaires étrangères, Economie, Justice,
Affaires islamiques) ont été reconduits dans
leurs fonctions. Le département de la Pêche a
été rattaché au ministère de l'Agriculture,
détenu par Mohand Lanser.
Samedi
12 juin 2004 : Le roi Mohamed VI a entamé
jeudi une visite dans la région d'Al Hoceima
touché en février 2004 par un violent séisme
qui avait fait 628 morts, 929 blessés et plus de
15 300 sans abris, afin de faire le point sur la
situation des sinistrés. Il a procédé au
lancement de plusieurs projets de relogement des
familles touchées.
Jeudi
17 juin 2004 : Selon un un rapport du Conseil
consultatif des droits de l'Homme (CCDH),
diffusé lundi à Rabat, "les prisons
marocaines connaissent une surpopulation
effarante avec une moyenne de 1,6 mètre carré
pour chacun des 54 200 détenus enregistrés en
2003, ce qui rend impossible de garantir les
conditions minimum d'un séjour qui respecte la
dignité humaine". Le rapport souligne que
la cause principale du surpeuplement réside dans
"le recours exagéré à la détention
préventive" précisant plus de 40 % des
détenus dans les prisons visitées étaient en
détention préventive, contre 88 % en 2002. Le
secrétaire général de l'Observatoire marocain des prisons (OMP),
Abderrahim Jamaï, avait indiqué le 9 juin 2004
que "le surpeuplement des prisons s'est
aggravé à la suite les attentats du 16 mai 2003
à Casablanca" et avait estimé à "90
000 le nombre des détenus dans les prisons du
pays".
Vendredi
18 juin 2004 : Le harcèlement sexuel a été
introduit dans le nouveau code du travail
appliqué depuis le 7 juin 2004 pour la première
fois dans les annales de la législation
marocaine. Désormais réprimé, il est
considéré comme faute grave commise par
l'employeur, le chef de l'entreprise ou de
l'établissement à l'encontre du salarié. Pour
l'Organisation Marocaine des Droits de
l'Homme (OMDH), "le harcèlement
sexuel de la femme sur son lieu du travail reste
une pratique courante dégénérant une
souffrance psychologique humiliante, entravant sa
liberté du travail, et réduit son droit au
travail" qui a ajouté : "Il était
temps qu'on s'aligne sur ce qui se passe un peu
partout dans le monde où on condamne
l'harcèlement sexuel comme étant un délit et
rendre justice à la femme au sein de
l'entreprise". Le harcèlement sexuel est le
plus souvent pratiqué dans les usines et
touchent principalement les femmes aux emplois
précaires notamment dans l'industrie textile. En
2002, les femmes représentaient 85 % de la main
d'oeuvre de l'industrie de l'habillement et de la
confection. Plus de détails : Loi relative au harcèlement sexuel. (en
France)
Samedi
19 juin 2004 : Le ministère de la
Communication a annoncé que 2 journalistes
norvégiens, Tor Dagfinn Dommersnes et Fredrik
Refvem, ont été expulsés mercredi pour avoir
pris contact avec un opposant sahraoui, Ali Salem
Tamek, alors qu'ils avaient affirmé au
ministère vouloir faire des reportages sur le
tourisme et sur la vie sociale au Maroc. Le Syndicat national de la presse
marocaine (SNPM) a dénoncé
l'expulsion de ces 2 journalistes déclarant :
"C'est une pratique arriérée qui ne peut
se fonder sur aucune base juridique"
ajoutant : "nous sommes contre toute
interdiction empêchant les journalistes
d'exercer leur métier, qu'ils soient marocains
ou étrangers".
Mercredi
23 juin 2004 : Yasmina Baddou, Secrétaire
d'Etat chargé de la Famille, de l'Enfance et des
Personnes handicapées (SEPEPH) a annoncé mardi
la mise en place d'un numéro vert au profit des
femmes victimes de violence à travers tout le
Royaume. Pour Fatima Maghnaoui, directrice du
centre Annajda, "ce
numéro vert va permettre de briser le silence
autour de ce phénomène. Il va ouvrir la
discussion sur les différentes formes de
violence à l'égard des femmes. Cette violence
ne va plus être traitée qu'au niveau de la
famille mais au niveau de la société toute
entière .
Mardi
3 août 2004 : Emprisonnés depuis plus de
2 ans sur la base militaire américaine de
Guantanamo à Cuba, 5 Marocains ont été livrés
à la justice de leur pays. Les hommes avaient
été arrêtés en 2001 en Afghanistan.
- Mardi 17 août 2004 : Le Fondouk
américain, "fondation vétérinaire
et de pharmacie" spécialisée dans
le traitement et les soins gratuits aux
bêtes de somme de la région de
Fès-Boulemane, a fermé ses portes lundi
pour une période indéterminée. Créé
en 1927 par l'Américaine Amy Ben Bishop,
le Fondouk américain dont le siège est
à Boston, n'est pas reconnu comme une
fondation de bienfaisance d'utilité
publique, et ce malgré les démarches
adminstratives entreprises. Le Fondouk
situé en médina de Fès est un hôpital
vétérinaire qui traite en moyenne
quelque 17 500 bêtes par an. Doté d'un
budget mensuel de 60 000 Dirhams pour
l'achat de médicaments au Maroc, le
Fondouk vit grâce aux dons de la
fondation mère et de pays étrangers.
Selon son directeur, le Fondouk connaît
actuellement des difficultés de
fonctionnement car il n'a plus le droit
depuis 2001 de faire entrer les lots de
matériels et de médicaments tant que le
caractère d'utilité publique ne lui est
pas reconnu.
-
- Mercredi 18 août 2004 : L'Organisation
Islamique pour l'Education, les Sciences
et la Culture
(ISESCO), a condamné mardi dans un
communiqué transmis à l'agence de
presse marocaine MAP
(Maghreb Arab Press) "l'agression
barbare" contre la ville sainte de
Najaf et s'est dite "préoccupée
par les événements tragiques que
connaît l'Irak, en particulier les
bombardements barbares contre la ville de
Najaf, la violation des lieux sacrées et
les actes de meurtre et de destruction
perpétrés par les forces de
l'occupation". Elle a appelé
"à mettre fin à la souffrance du
peuple irakien afin qu'il recouvre son
droit légitime de gérer les affaires de
son pays". L'ISESCO a exhorté
l'ensemble des Irakiens " à oeuvrer
ensemble pour mettre fin à l'occupation
étrangère, sauvegarder l'unité
nationale et protéger les enfants de
l'Irak afin qu'ils puissent vivre dans la
dignité, la fraternité, l'égalité et
l'indépendance".
-
- Jeudi 26 août 2004 : Le
roi Mohamed VI a appelé à l'aide la
communauté internationale pour
maîtriser un incendie qui s'est
déclaré dans le nord du pays dans la
forêt d'Izaren à environ 200 km de la
capitale Rabat et qui a déjà détruit
la moitié des 4 500 hectares que compte
ce massif forestier. Les dégâts sont
estimés à 5 millions de dollars.
Quelque 770 hectares de forêts sont
détruits chaque année par les feux de
forêts selon les chiffres officiels. 14
% des incendies seraient d'origine
criminelle, 52 % causé par l'imprudence
et 34 % sont d'origine inconnue.
-
- Vendredi 27 août 2004 : Le
ministère de l'Education nationale, de
l'Enseignement supérieur, de la
Formation des cadres et de la Recherche
scientifique, section éducation
nationale, a annoncé que la rentrée
scolaire 2004/2005 aura lieu le 16
septembre 2004, dans l'ensemble des
établissements d'enseignement du Royaume
en raison de la participation des
enseignants au Recensement Général de
la Population et de l'Habitat (RGPH).
-
- Vendredi 3 septembre 2004 : Le
recensement général de la population et
de l'habitat (RGPH), le cinquième depuis
l'indépendance du Maroc, a débuté
mercredi. Pendant 20 jours, 5 millions
d'habitants vont être interrogés par 40
000 agents de l'Etat, dont 11 765
contrôleurs, 19 000 auxiliaires
d'autorité et 633 experts dans le
domaine du recensement. Il vise à
fournir des informations précises aux
niveaux géographique, d'instruction et
de formation de la population, ses
activités économiques, ses conditions
de vie et d'habitat et le taux d'accès
aux services de base.
Mercredi
8 septembre 2004 : Un membre du Groupement des
pétroliers du Maroc (GPM) a affirmé lundi
"qu'en l'absence d'une intervention du
gouvernement dans les plus brefs délais" le
pays risque d'être touché par une grave
pénurie de gaz butane rappelant que "la
croissance de l'utilisation du butane est de 3
fois supérieure à la croissance démographique
et atteint actuellement 1 300 000 tonnes par
an." L'Etat impose que le prix de vente
public du butane en bouteilles reste constant
quel que soit son coût sur le marché
international et prévoit une subvention à
hauteur de 65 % du prix de vente public. Le prix
intérieur du butane n'a subi aucune augmentation
depuis le mois de septembre 2000 et bénéficie
actuellement d'une subvention de 26 dirrhams
(2,37 euros) pour la bouteille de 12 kg et 7
dirrhams (0,63 euros) pour la bouteille de 3 kg.
Ce système impose aux distributeurs de vendre le
gaz à un prix inférieur à son coût de
revient. En contrepartie, l'Etat s'est engagé à
combler cette différence par une subvention
versée aux distributeurs par la Caisse de
compensation. Pour l'année 2004, 70 % du
déficit de la Caisse de compensation, estimé à
plus de 2 milliards de dirrhams, est dû à
l'insuffisance des ressources pour soutenir le
prix du gaz butane. Les retards de paiement de
l'Etat représentent à ce jour plus de 6 mois.
Ce qui fait que les sommes dues par la Caisse de
compensation s'élèvent à plus de 1000 000 000
de dirrhams (91 millions d'euros). Le butane
représente 20 % du total de la consommation des
produits pétroliers au Maroc. 17 sociétés, qui
emploient 13 000 personnes, distribuent le gaz
butane.
Mardi
14 septembre 2004 : Le ministre français de
l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des
libertés locales, Dominique Galouzeau de Villepin, a
débuté lundi une visite de travail de 48 heures
au Maroc, son pays natal. Il devrait avoir des
entretiens avec son homologue marocain, Mustapha
Sahel, qui porteront essentiellement sur la
coopération bilatérale, notamment en matière
de terrorisme, de circulation des personnes, de
trafic de stupéfiants et de coopération
administrative.
Samedi
25 septembre 2004 : Sur l'initiative de
l'Association Internationale de l'Eau (IWA) en
collaboration avec l'Association marocaine de
l'Eau Potable et de l'Assainissement, le
quatrième Congrès mondial sur l'eau s'est
achevé vendredi à Marrakech après une semaine
de débat portant essentiellement sur les
innovations réalisées en matière de traitement
des eaux usées. Selon les estimations
présentées à ce congrès, les investissements
nécessaires en terme d'infrastructures sont
évalués annuellement à 180 milliards de
dollars, sur une période de 25 ans. La moitié
des pays d'Afrique n'ont pas accès à l'eau
potable et les 2 tiers ne sont pas équipés de
systèmes d'assainissement. En 2025, 3,5
milliards de personnes seront concernées par une
situation de "stress hydrique", soit 40
% de plus qu'actuellement. Des statistiques
fournies par le Programme des Nations unies pour
l'environnement (UNEP)
démontrent qu'un foyer de pays développés
consomme, en moyenne, 10 fois plus d'eau douce
qu'un foyer de pays en voie de développement, au
moment où 80 pays qui représentent à l'heure
actuelle 40 % de la population mondiale,
connaissent de graves pénuries d'eau. Le
prochain Congrès mondial de l'eau se tiendra à
Pékin en Chine en 2006.
Lundi
27 septembre 2004 : Le ministre marocain de
l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab et le
ministre d'Etat turc chargé du Commerce
extérieur, Kursad Tuzmen, qui effectue une
visite de 3 jours dans ce pays, ont décidé
vendredi à Rabat de l'ouverture d'une ligne
aérienne directe entre Casablanca et Istanbul
"dans les plus proches délais" pour
renforcer les échanges commerciaux entre les 2
pays. Le Maroc et la Turquie sont liés depuis le
6 avril 2004 par un accord de libre-échange qui
porte notamment sur le commerce, le tourisme, les
investissements et l'artisanat.
Vendredi
15 octobre 2004 : Dans son discours
d'ouverture, jeudi à Rabat, d'une rencontre
nationale sur l'alphabétisation, le secrétaire
d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de
l'Education non formelle, Anis Birou, a annoncé
la "mise en place d'une stratégie pour
l'alphabétisation chaque année d'un million de
personnes et la scolarisation de 60 000 enfants
non scolarisés ou ayant abandonné leurs
cours". Il entend faire baisser à moins de
20 % le taux d'analphabétisation d'ici 2010 et
son éradication d'ici 2015.
Mercredi
20 octobre 2004 : Le ministre de
l'Agriculture Mohamed Laenser a lancé mardi un
appel d'offres international pour la location de
plus de 55 000 hectares de terres agricoles à
des investisseurs privés qui s'étendra de 17 à
40 ans selon le type de culture choisi par
l'investisseur. Et le ministre d'ajouter que
"cette opération de partenariat s'inscrit
dans le cadre de la politique de désengagement
de l'Etat du secteur de la production
agricole". En mai 2003, l'Etat marocain
avait déjà décidé de restructurer les 2
sociétés agricoles Sodea et Sogeta qui avaient
accumulé un déficit global de 2,38 milliards de
dirhams. Mohamed Laenser a conclu en ces termes :
"Celui qui produit marocain au Maroc va
pouvoir profiter de l'accord de libre-échange
avec les Etats-Unis".
Vendredi
22 octobre 2004 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Human
Rights Watch (HWR) a publié jeudi à
Rabat un rapport de 70 pages, intitulé "Les droits humains à la
croisée des chemins"
dénonçant "la campagne que mène le Maroc
contre les activistes islamistes présumés (qui)
mine les progrès considérables que le pays a
opérés en matière de droits humains au cours
des dernières années" ajoutant que
"suite aux attentats suicides perpétrés à
Casablanca le 16 mai 2003, les autorités ont
adopté une loi antiterroriste sévère et
arrêté plus de 2 000 activistes présumés,
soumettant un grand nombre d'entre eux à des
menaces et des exactions". "Les
détenus sont condamnés de manière expéditive
car les procureurs et les juges se soucient peu
de la méthode utilisée par la police pour
obtenir leurs dépositions," a déclaré
Sarah Leah Whitson, directrice exécutive à la
Division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human
Rights Watch. "La façon dont ils sont
traités montre que si les droits humains ont
fait du chemin au Maroc, ils sont restés fort à
l'écart des tribunaux". Le rapport reprend
des entretiens effectués avec les avocats et les
parents des prisonniers marocains qui ont
déclaré que lors de leurs interrogatoires, ils
avaient été soumis à des exactions physiques
et mentales, équivalant dans certains cas à des
tortures, pour leur arracher des aveux ou les
forcer à signer une déposition qu'ils n'avaient
pas faite. Beaucoup ont été maintenus au secret
par la police au delà du délai autorisé par la
loi et ils n'ont pas eu rapidement accès aux
conseils d'un avocat.
Samedi
13 novembre 2004 : Plusieurs membres influents
de la communauté juive marocaine ont salué
vendredi la mémoire du président de l'Autorité
palestinienne Yasser Arafat, un
"homme d'Etat qui a incarné la lutte du
peuple palestinien" et "un homme de
paix". André Azoulay, conseiller
économique du roi Mohammed VI, de confession
juive, a ajouté que "le président Arafat
aura été à la fois l'incarnation la plus
exigeante de tous les combats du peuple
palestinien et il aura été aussi celui qui a
forgé la légitimité d'une paix entre
Palestiniens et Israéliens" et a salué
"la dimension d'homme d'Etat. Il aura été
le grand résistant que l'on sait et il aura
été, l'histoire l'écrira un jour, l'homme qui
aura donné la légitimité à la paix".
Serge Berdugo, secrétaire général du conseil
des Communautés israélites du Maroc, a
qualifié le chef de l'Autorité palestinienne de
"Symbole de tout un peuple" qui a
"incarné aux yeux du monde les aspirations
des Palestiniens à créer un Etat souverain et
viable avec Al Qods (Jérusalem) comme
capitale". Il a salué le "Prix Nobel de la paix qui avait
su, avec courage, nouer un dialogue constructif
avec Itzak Rabin et Shimon Pérès pour
l'établissement en Terre sainte d'une paix juste
durable". Serge Berdugo a émis "des
voeux ardents pour que les murs de
l'incompréhension soient abattus et que renaisse
enfin l'espoir qu'Israéliens et Palestiniens se
retrouvent de nouveau dans la fraternité
d'Abraham". Et Simon Lévy, historien et
président-fondateur du musée du judaïsme marocain, de
conclure : "La mort de Yasser Arafat, grand
militant du mouvement de libération des peuples,
a fait éclater un grand mensonge d'Ariel Sharon
: l'affirmation qu'Arafat était un terroriste
alors qu'il était le seul avec lequel il pouvait
discuter".
Lundi
15 novembre 2004 : Le roi Mohammed VI a
grâcié totalement ou partiellemment 1 183
personnes condamnées à la prison ou à des
amendes à l'occasion de l'Aïd El Fitr, qui
marque la fin du mois sacré du Ramadan.
Mercredi
17 novembre 2004 : Le Premier ministre de la
République socialiste du Vietnam, Phan Van Khai,
accompagné d'une importante délégation
ministérielle, entame une visite officielle de 4
jours, au Maroc. Au cours de cette visite qui
vise à "développer la coopération
bilatérale et de prospecter les multiples
opportunités d'échanges qu'offrent les
économies des 2 pays, notamment à travers
l'organisation de missions d'hommes
d'affaires", le responsable vietnamien
s'entretiendra, à partir de mercredi avec son
homologue marocain, Driss Jettou.
Samedi
4 décembre 2004 : L'IPEC
(International Programme on the Elimination of
Child Labour ; Programme focal sur le travail des
enfants), alliance de 90 pays qui luttent contre
le travail des enfants, a révélé lundi à
Rabat la capitale que près de 600 000 enfants
âgés de 5 à 14 ans, travaillent au Maroc. 87 %
de ces enfants qui travaillent vivent en milieu
rural. Selon une étude nationale sur l'emploi
réalisée par le ministère de l'Emploi marocain
en partenariat avec l'IPEC, environ 58 % des
enfants travailleurs sont des garçons. En milieu
rural, près de 19 % des enfants travaillent et
moins de 57 % des jeunes sont scolarisés. En
milieu urbain, 91 % des enfants vont à l'école.
Plus de détails : La Convention C182 sur les pires
formes de travail des enfants, adoptée
le 17 juin 1999
Lundi
6 décembre 2004 : La cour criminelle d'Agadir
a condamné jeudi à la peine de mort un homme de
32 ans, Abdelillah H., reconnu coupable de
l'assassinat de 9 adolescents âgés de 13 à 16
ans. Il avait abusé sexuellement de ses victimes
avant de les tuer et les enterrer dans un terrain
vague. Les corps des victimes avaient été
retrouvés en août 2004 et l'homme arrêté
début septembre. Il a été également condamné
à verser un dirham symbolique à l'Observatoire
national des droits de l'enfant (ONDE) et
à l'Association marocaine des droits de l'homme
(AMDH), parties civiles. Le condamné, qui peut
former un pourvoi devant la cour suprême de
Rabat, devra également indemniser les familles
de victimes. Aucune exécution n'a été
pratiquée au Maroc depuis 1993. La peine
capitale est maintenue dans le code pénal pour
de nombreux crimes et est encore régulièrement
prononcée par les tribunaux.
Mardi
7 décembre 2004 : Une étude de faisabilité
a conclu a une possible exploitation
bénéficiaire du TGV (train à grande vitesse)
au Maroc. La première ligne ferroviaire à
grande vitesse devrait voir le jour en 2015. Le
premier tronçon reliera Casablanca à Agadir en
2 heures et demie. Son coût est évalué à 22
milliards de dirham soit environ 2,5 millions
deuro.
Vendredi
10 décembre 2004 : La Ligue Marocaine pour la
Défense des Droits de lHomme publie son
rapport à loccasion du 56ème anniversaire
de la Déclaration universelle des Droits
de lHomme selon lequel
"dimportants acquis ont été
réalisés par le Maroc en matière de Droits de
lHomme, dautres efforts sont toujours
à lordre du jour".
Mercredi
29 décembre 2004 : Le Conseil de gouvernement
a examiné mardi un projet de loi soumis par le
ministre de la Justice, "qui modifie et
complète l'ensemble du code pénal, vise à
incriminer les pratiques de torture et propose
une définition globale de ce crime en
conformité avec la définition consacrée par la
convention internationale contre la
torture". Ce projet de loi "vise
également à incriminer les actes de torture en
dehors des circonstances aggravantes et
d'alourdir la sanction au cas où le crime serait
perpétré sur des mineurs ou des personnes se
trouvant dans des situations difficiles".
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