SOMMAIRE

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Notre ami le roi de Gilles Perrault
Le Génie de la modération de Hassan II
Le Règne de Hassan II (1961-1999). Une espérance brisée d'Ignace Dalle
Les trois Rois : La monarchie marocaine, de l'indépendance à nos jours de Ignace Dalle
Mohamed VI, un roi moderne de Sauzay
L'affaire Ben Barka de Bernard Violet


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LES ARCHIVES 2004 DU MAROC

Vendredi 2 janvier 2004 : Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Mohand Laenser, a annoncé la suspension des importations de viande de boeuf américain suite à la découverte d'un cas de vache folle.

Jeudi 8 janvier 2004 : Ali Lmrabet, franco-marocain, membre de la communauté juive et directeur de deux publications satiriques interdites, Demain Magazine et Douman, accusé d'avoir tenter de déstabiliser le régime monarchique marocain, condamné le 21 mai 2003, par le tribunal de Rabat à quatre ans de prison ferme pour "outrage à la personne du roi", "atteinte à l'intégrité territoriale" et "atteinte au régime monarchique", peine réduite en appel à trois ans de prison ferme le 17 juin 2003 a été grâcié par le roi Mohammed VI. Incarcéré à la prison de Salé (proche de Rabat), Ali Lmrabet avait entamé plusieurs grèves de la faim (perte de 18 kilos) pour protester contre la "grave détérioration de ses conditions de détention". Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières avait fait le déplacement à Rabat pour lui apporter son soutien. Ali Lmrabet rejoint le plus célèbre des opposants marocains au régime monarchique, Abraham Serfaty auteur de "L'Insoumis, Juifs, marocains et rebelles". Mustapha Kechnini, directeur de l'hebdomadaire Al Hayat al Maghribia (La Vie Marocaine), et d'Abdelaziz Jallouli et Miloud Boutriki, deux de ses journalistes, condamnés à deux ans et un an et demi de prison ferme, pour "manquement au respect du roi", "atteinte au régime monarchique", "incitation par le biais d'imprimés à des actes susceptibles de porter atteinte à la sûreté intérieure" ont été grâciés parmi 33 autres détenus. Deux des islamistes impliqués dans l'assassinat le 18 décembre 1975 à Casablanca de l’avocat Omar Benjelloun leader socialiste sont concernés par cette grâce. Le ministre marocain de la Justice précise qu'au regard des critières internationaux définissant le statut de prisonnier politique "qu'il n'y a plus aucun prisonnier politique au Maroc." Plus de détails : Qui Veut la Peau de ALi Lmrabet ? ; Texte d'Omar Benjelloun ; Abraham Serfaty.

Jeudi 19 août 2004 : Le Président américain George W. Bush a signé lundi le décret d'application de l'accord de libre-échange conclu le 2 mars 2004 entre les Etats-Unis et le Maroc, après 13 mois de négociations. Signé le 15 juin 2004 à Washington par Taib Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération et Robert Zoellick, représentant des Etats-Unis pour le commerce extérieur, le traité avait été approuvé par la Chambre haute du Congrès avec une majorité de 85 voix contre 13. Cet accord de libre-échange, qui favorisera également la promotion de l'emploi, prévoit l'élimination totale des tarifs douaniers sur 95 % des échanges de produits de consommation et industriels entre les deux pays. Le Maroc est ainsi devenu le cinquième pays dans le monde et le deuxième pays arabe à signer un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Seuls le Canada, le Mexique, la Jordanie et Israël sont liés à Washington par un accord similaire.

Samedi 24 janvier 2004 : La chambre haute du Parlement a adopté vendredi à l'unanimité la loi sur la réforme du code de la famille ("Moudawana"), annoncé par le roi Mohammed VI le 10 octobre 2003, place la famille sous la responsabilité conjointe des deux époux , supprime la tutelle masculine pour le mariage des femmes, élève de 15 à 18 ans l'âge légal du mariage, partage l'autorité parentale, généralise le divorce judiciaire au détriment de la répudiation et limite de façon drastique la pratique de la polygamie, sans l'interdire.

Mardi 27 janvier 2004 :La sûreté nationale et la gendarmerie royale ont lancé lundi deux opérations dans la nuit de dimanche à lundi à Fès et Meknès dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 et visant à démanteler "une bande criminelle". 35 personnes ont été interpellées. Un important stock d'armes et de matériels a été saisi. 1 policier et un "criminel" selon les autorités ont été tués. 2 policiers et 1 gendarme ont été blessés.

Jeudi 29 janvier 2004 : Une manifestation, organisée mercredi soir devant le Parlement à Rabat à l'appel de la "Coalition marocaine pour la diversité culturelle" et de la" Coalition au droit et l'accès aux soins et aux médicaments", pour dénoncer "l'opacité" des négociations menées depuis avril 2003 pour la conclusion, fin mars, d'un accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis (le premier conclu entre les Etats-Unis et un état africain), a été dispersée violemment par les forces de l'ordre à coups de matraque. Le président de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), Amine Abdelhamid, a été blessé à la tête. Les professionnels du textile et les agriculteurs craignent une concurrence déloyale des produits américains.

Lundi 2 fevrier 2004 : Le ministère de la justice a annoncé dimanche que le roi Mohammed VI a accordé une grâce royale à 360 condamnés, à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd el-Kebir.

Mercredi 11 février 2004 : La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a publié mardi un rapport de 28 pages intitulé "Les autorités marocaines à l'épreuve du terrorisme : La tentation arbitraire" dans lequel elle dénonce des "violations flagrantes" des droits de l'Homme dans la lutte antiterroriste au Maroc, "une vague répressive qui ne fait pas dans le détail", "de nombreuses dérives policières", "des arrestations illégales", des cas de "tortures et de traitements cruels et dégradants", ou encore "des décès suspects". Voir le rapport (format pdf).

Mercredi 25 février 2004 : Un tremblement de terre d'une magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter a touché dans la nuit de lundi à mardi surprenant dans leur sommeil les habitants de la province d'Al Hoceima et des localités d'Im-Zouren et Aït Kamra, zone montagneuse difficile d'accès pour les secours. Un bilan officiel fait état de 447 morts et 250 blessés. Le roi Mohamed VI s'est rendu sur les lieux de la catastrophe "pour être proche de ses sujets et suivre les opérations de secours." La communauté internationale a proposé son aide au gouvernement marocain. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, basée à Genève, a débloqué 75 000 francs suisses (48 000 euros) de son fonds de secours d'urgence.

Jeudi 26 février 2004 : Après le séisme qui a frappé dans la nuit de lundi à mardi la province d'Al Hoceima et qui a fait, selon un dernier bilan encore provisoire 564 morts et 300 blessés, la Croix Rouge demande 3 millions d'euros pour venir en aide aux sinistrés. De nombreuses répliques ont provoqué la panique chez les habitants et l'effondrement de plusieurs bâtiments déjà endommagés par le premier sinistre. L'aide internationale s'organise avec notamment la France, l'Espagne et la Belgique qui ont acheminé des avions d'aide et de médicaments sur les lieux du sinistre.

Vendredi 27 février 2004 : Les opérations de recherche d'éventuels survivants après le séisme qui a frappé dans la nuit de lundi à mardi la province Al Houceima, ont été arrêtées. Les secouristes viennent maintenant en aide aux milliers de sinistrés sans abris. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté pour dénoncer la lenteur à laquelle les secours leur parviennent. Le dernier bilan officiel, encore provisoire, fait état de 571 morts et plus de 400 blessés.

Samedi 28 février 2004 : Alors que le roi Mohamed VI reporte une seconde fois la visite qu'il devait effectuer aux sinistrés d'Al Houceina, de nouvelles manifestations ont éclaté vendredi pour dénoncer la lenteur d'acheminement de l'aide internationale. De nombreux villages de la zone n'ont pas été approvisionnés. Les sinistrés s'insurgent contre le manque de tentes individuelles refusant d'intégrer des tentes collectives.

Lundi 1er mars 2004 : Des sources gouvernementales de haut niveau ont "démenti catégoriquement" dimanche l'hypothèse d'un exil au Maroc du président haïtien Jean-Bertrand Aristide qui a quitté le pouvoir. ** Après avoir reporté deux fois sa visite à cause des répliques sismiques qui ébranlaient la région, le roi Mohamed VI s'est rendu à Al Hoceima samedi au chevet des blessés du tremblement de terre qui a fait 572 morts, 427 blessés et 30 000 sans abris.

Vendredi 5 mars 2004 : Le dernier bilan officiel du séisme qui a touché la région d'Hoceima a fait 629 morts, 926 blessés et 15 000 sans-abris. 2 500 maisons ont été détruites surtout en milieu rural. L'aide humanitaire est distribuée même aux localités les plus difficiles d'accès. De nombreux points de distribution ont été mis en place sous le contrôle de l'Etat, des autorités locales et de la société civile.

Mardi 9 mars 2004 : Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, est arrivé lundi à Tanger. Il doit se rendre à Al-Hoceima sur les lieux du séisme pour évaluer l'aide que peut apporter la France. Il sera reçu mardi par le roi Mohamed VI. Les questions sur la lutte contre le terrorrisme seront à l'odre du jour.

Samedi 13 mars 2004 : L'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) a annoncé qu'une journée d'information sur les préjudices subis par l'environnement et le patrimoine culturel et civilisationnel, suite à la construction du mur de séparation par Israël en Cisjordanie, sera organisée le 25 mars à Rabat. Dans un communiqué l'Organisation a indiqué que cette conférence "s'inscrit dans le cadre de l'intérêt que porte l'ISESCO aux questions de protection des monuments culturels et civilisationnels en Palestine".

Mercredi 17 mars 2004 : Une cérémonie religieuse en hommage aux victimes des attentats de Madrid a été célébrée mardi à la cathédrale Saint-Pierre de Rabat. Plus d'un millier de personnes de confessions musulmane, catholique et juive ont assisté à cette cérémonie à l'initiative des autorités diplomatiques espagnoles en présence de la ministre sortante des Affaires étrangères Ana Palacio. ** 3 semaines après le séisme qui a frappé la région, les autorités d'Al Hoceima ont lancé un appel mardi demandant des architectes volontaires pour aider à l'expertise des milliers de maisons sinistrées afin de déterminer les bâtiments habitables de ceux à reconstruire.

Jeudi 25 mars 2004 : Les autorités israéliennes ont refusé à 2 experts palestiniens de quitter les territoires palestiniens à destination de Rabat où ils devaient animer une journée d'information prévue jeudi à l'initiative de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO). Cette rencontre, qui avait pour objectif de "lever le voile sur les dégâts qui peuvent affecter le patrimoine culturel de la Palestine du fait de l'implantation du mur de séparation décidée par Israël", sera reportée, a annoncé mardi l'ISESCO dans un communiqué. ** Le président-fondateur du Musée du judaïsme marocain et secrétaire général de la communauté juive de Casablanca, qui compte 4 000 membres contre 300 000 en 1948, Simon Lévy, a dénoncé mercredi à Casablanca l'assassinat du Cheikh Yassine le qualifiant "d'acte bestial relevant du terrorisme d'Etat" ajoutant : "Il y a des extrémistes des deux côtés qui ne veulent pas accepter le compromis nécessairement douloureux d'Oslo qu'ils ont tout fait pour faire capoter, les uns en tuant Yitzhak Rabin, les autres en faisant élire Benyamin Netanyahou". ** Le Roi Mohammed VI a effectué, hier, une visite à l'hôpital local d'Imzouren à 17 km au sud d'Al Hoceïma, rénové et rééquipé en matériel médical après le séisme du 24 février. Il a procédé au lancement d'une campagne de vaccination contre la poliomyélite, le tétanos, la diphtérie, la rougeole et l'hépatite B à Aït Kamra, au profit de 10 000 femmes et de 2 000 enfants de moins d'un an. Le roi a également remis 17 véhicules au profit d'associations de la province d'Al Hoceïma pour renforcer leur action auprès des victimes du séisme.

Samedi 3 avril 2004 : L'Espagne a accordé une aide de 2 millions d'euros pour l'aider à combattre les criquets pélerins. 9 avions espagnols ont été dépêchés pour participer au programme de traitement des cultures. 600 000 hectares ont déjà été traitées dans le sud du pays.

Vendredi 9 avril 2004 : Après l'arrestation lundi dans la région parisienne de 6 islamistes, pour la plupart franco-marocains, et soupçonnés de liens avec le Groupe islamique combattant marocain (GICM), auteur présumé des attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts le 16 mai 2003, le porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdellah, a déclaré que : "chaque fois que les autorités judiciaires marocaines auront des preuves de la culpabilité de personnes impliquées dans des attentats qui touchent le Maroc, elles demanderont leur extradition" ajoutant que toutefois "les lois des pays de l'Union européenne ne permettent pas l'extradition des citoyens de ces pays, même lorsqu'ils ont la double nationalité".

Jeudi 22 avril 2004 : 12 personnes sur 32 impliquées dont de hauts responsables locaux (police, douane, gendarmerie et magistrats) de Tétouan dans le nord du pays ont été condamnés à des peines allant de 1 à 3 ans de prison pour trafic de drogue et corruption.

Samedi 24 avril 2004 : Le nouveau chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero est arrivé samedi "en ami du Maroc". Il sera reçu en audience par le roi Mohammed VI au palais royal de Casablanca. Il devrait également inaugurer une stèle à la mémoire des victimes des attentats-suicide de Casablanca (45 morts, dont 4 Espagnols, le 16 mai 2003).

Vendredi 14 mai 2004 : 2000 personnes ont été inculpées dans des affaires liées au terrorisme depuis les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, a indiqué le ministre marocain de la Justice dans des propos rapportés mercredi par l'agence de presse marocaine Map.

Lundi 17 mai 2004 : Plusieurs milliers de personnes ont commémoré dimanche dans toutes les villes du pays le premier anniversaire des 5 attentats à la bombe commis à Casablanca qui avaient fait 45 morts et une centaine de blessés.

Jeudi 20 mai 2004 : Le ministre espagnol de la Justice, Juan Fernando Aguilar, a effectué une courte visite de travail à Rabat où il a rencontré son homologue , Mohammed Bouzoubaa, afin de relancer la coopération judiciaire entre les 2 pays qui portera notamment sur l'immigration clandestine, le trafic de personnes, le trafic de drogue. Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis, ce que les autorités marocaines ne reconnaissent pas.

Vendredi 21 mai 2004 : Le quotidien "Aujourd'hui le Maroc" a rapporté dans son édition de mardi que la Cour criminelle de Casablanca a condamné à 10 et 14 ans de prison 2 policiers qui avaient brutalisé le 13 mai 2004 dans le centre de Casablanca, en présence de plusieurs témoins, un "ivrogne" qui est décédé d'une hémorragie cérébrale suite à une fracture du crâne. Ce sont les plus lourdes peines jamais prononcées à l'encontre d'agents de l'autorité poursuivis dans l'exercice de leurs fonctions depuis 1993.

Samedi 29 mai 2004 : Selon l'hebdomadaire "Maroc-Hebdo", Driss Basri, Secrétaire d'Etat puis ministre de l'Intérieur de 1974 à 1999, sous le régime autoritaire de Hassan II, a annoncé qu'il "n'entend plus se mêler de la politique marocaine" et a "décidé de s'installer définitivement en France, précisément à Paris". Il affirme que les "autorités françaises lui ont délivré sans tarder une carte de séjour". Driss Basri avait été limogé par le roi Mohammed VI en novembre 1999 et hospitalisé à Paris en juillet 2003. L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) le considère comme "l'un des artisans des pratiques arbitraires (enlèvements, tortures) qui ont marqué le règne de Hassan II. Plusieurs universitaires et intellectuels avaient levé une pétition contre Driss Basri demandant son interdiction de professer à la faculté de Droit de Rabat.

Mercredi 2 juin 2004 : Le tribunal correctionnel de Rabat a condamné lundi à 6 mois de prison et 5 000 dirhams (500 euros) d'amende et 1 dirham symbolique de dommages et intérêts le directeur de l'hebdomadaire marocain "Akhbar Al Ousbouaâ" ("Les Informations de la semaine"), Anas Tadili, pour avoir publié le 9 avril 2004 un article intitulé "Homosexualité et classe politique au Maroc", qui visait un ministre en place dont le nom n'a pas été divulgué dans l'article, mais qui était parfaitement identifiable par les détails de l'article. L'auteur de l'article a été condamné à six mois de prison avec sursis. L'enquête a été ouverte sur ordre du Premier ministre, Driss Jettou, habilité par la loi à engager des poursuites lorsqu'il s'agit "d'atteintes à l'honneur" d'un membre du gouvernement. Plusieurs éditeurs de la presse marocaine, dont les quotidiens "L'Economiste" et "Assabah", avaient vivement dénoncé la publication de cet article et appelé au respect de la "déontologie" journalistique. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) avait estimé dans un communiqué que "l'auteur d'un tel article n'est pas pour nous un journaliste".

Mercredi 9 juin 2004 : Le roi Mohammed VI a procédé mardi à Marrakech à un remaniement ministériel qualifié par le premier ministre Driss Jettou de "réajustement ministériel technique", qui voit la disparition du ministère aux Droits de l'homme . Les détenteurs des ministères clés (Intérieur, Affaires étrangères, Economie, Justice, Affaires islamiques) ont été reconduits dans leurs fonctions. Le département de la Pêche a été rattaché au ministère de l'Agriculture, détenu par Mohand Lanser.

Samedi 12 juin 2004 : Le roi Mohamed VI a entamé jeudi une visite dans la région d'Al Hoceima touché en février 2004 par un violent séisme qui avait fait 628 morts, 929 blessés et plus de 15 300 sans abris, afin de faire le point sur la situation des sinistrés. Il a procédé au lancement de plusieurs projets de relogement des familles touchées.

Jeudi 17 juin 2004 : Selon un un rapport du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), diffusé lundi à Rabat, "les prisons marocaines connaissent une surpopulation effarante avec une moyenne de 1,6 mètre carré pour chacun des 54 200 détenus enregistrés en 2003, ce qui rend impossible de garantir les conditions minimum d'un séjour qui respecte la dignité humaine". Le rapport souligne que la cause principale du surpeuplement réside dans "le recours exagéré à la détention préventive" précisant plus de 40 % des détenus dans les prisons visitées étaient en détention préventive, contre 88 % en 2002. Le secrétaire général de l'Observatoire marocain des prisons (OMP), Abderrahim Jamaï, avait indiqué le 9 juin 2004 que "le surpeuplement des prisons s'est aggravé à la suite les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca" et avait estimé à "90 000 le nombre des détenus dans les prisons du pays".

Vendredi 18 juin 2004 : Le harcèlement sexuel a été introduit dans le nouveau code du travail appliqué depuis le 7 juin 2004 pour la première fois dans les annales de la législation marocaine. Désormais réprimé, il est considéré comme faute grave commise par l'employeur, le chef de l'entreprise ou de l'établissement à l'encontre du salarié. Pour l'Organisation Marocaine des Droits de l'Homme (OMDH), "le harcèlement sexuel de la femme sur son lieu du travail reste une pratique courante dégénérant une souffrance psychologique humiliante, entravant sa liberté du travail, et réduit son droit au travail" qui a ajouté : "Il était temps qu'on s'aligne sur ce qui se passe un peu partout dans le monde où on condamne l'harcèlement sexuel comme étant un délit et rendre justice à la femme au sein de l'entreprise". Le harcèlement sexuel est le plus souvent pratiqué dans les usines et touchent principalement les femmes aux emplois précaires notamment dans l'industrie textile. En 2002, les femmes représentaient 85 % de la main d'oeuvre de l'industrie de l'habillement et de la confection. Plus de détails : Loi relative au harcèlement sexuel. (en France)

Samedi 19 juin 2004 : Le ministère de la Communication a annoncé que 2 journalistes norvégiens, Tor Dagfinn Dommersnes et Fredrik Refvem, ont été expulsés mercredi pour avoir pris contact avec un opposant sahraoui, Ali Salem Tamek, alors qu'ils avaient affirmé au ministère vouloir faire des reportages sur le tourisme et sur la vie sociale au Maroc. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a dénoncé l'expulsion de ces 2 journalistes déclarant : "C'est une pratique arriérée qui ne peut se fonder sur aucune base juridique" ajoutant : "nous sommes contre toute interdiction empêchant les journalistes d'exercer leur métier, qu'ils soient marocains ou étrangers".

Mercredi 23 juin 2004 : Yasmina Baddou, Secrétaire d'Etat chargé de la Famille, de l'Enfance et des Personnes handicapées (SEPEPH) a annoncé mardi la mise en place d'un numéro vert au profit des femmes victimes de violence à travers tout le Royaume. Pour Fatima Maghnaoui, directrice du centre Annajda, "ce numéro vert va permettre de briser le silence autour de ce phénomène. Il va ouvrir la discussion sur les différentes formes de violence à l'égard des femmes. Cette violence ne va plus être traitée qu'au niveau de la famille mais au niveau de la société toute entière ”.

Mardi 3 août 2004 : Emprisonnés depuis plus de 2 ans sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, 5 Marocains ont été livrés à la justice de leur pays. Les hommes avaient été arrêtés en 2001 en Afghanistan.

Mardi 17 août 2004 : Le Fondouk américain, "fondation vétérinaire et de pharmacie" spécialisée dans le traitement et les soins gratuits aux bêtes de somme de la région de Fès-Boulemane, a fermé ses portes lundi pour une période indéterminée. Créé en 1927 par l'Américaine Amy Ben Bishop, le Fondouk américain dont le siège est à Boston, n'est pas reconnu comme une fondation de bienfaisance d'utilité publique, et ce malgré les démarches adminstratives entreprises. Le Fondouk situé en médina de Fès est un hôpital vétérinaire qui traite en moyenne quelque 17 500 bêtes par an. Doté d'un budget mensuel de 60 000 Dirhams pour l'achat de médicaments au Maroc, le Fondouk vit grâce aux dons de la fondation mère et de pays étrangers. Selon son directeur, le Fondouk connaît actuellement des difficultés de fonctionnement car il n'a plus le droit depuis 2001 de faire entrer les lots de matériels et de médicaments tant que le caractère d'utilité publique ne lui est pas reconnu.
 
Mercredi 18 août 2004 : L'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), a condamné mardi dans un communiqué transmis à l'agence de presse marocaine MAP (Maghreb Arab Press) "l'agression barbare" contre la ville sainte de Najaf et s'est dite "préoccupée par les événements tragiques que connaît l'Irak, en particulier les bombardements barbares contre la ville de Najaf, la violation des lieux sacrées et les actes de meurtre et de destruction perpétrés par les forces de l'occupation". Elle a appelé "à mettre fin à la souffrance du peuple irakien afin qu'il recouvre son droit légitime de gérer les affaires de son pays". L'ISESCO a exhorté l'ensemble des Irakiens " à oeuvrer ensemble pour mettre fin à l'occupation étrangère, sauvegarder l'unité nationale et protéger les enfants de l'Irak afin qu'ils puissent vivre dans la dignité, la fraternité, l'égalité et l'indépendance".
 
Jeudi 26 août 2004 : Le roi Mohamed VI a appelé à l'aide la communauté internationale pour maîtriser un incendie qui s'est déclaré dans le nord du pays dans la forêt d'Izaren à environ 200 km de la capitale Rabat et qui a déjà détruit la moitié des 4 500 hectares que compte ce massif forestier. Les dégâts sont estimés à 5 millions de dollars. Quelque 770 hectares de forêts sont détruits chaque année par les feux de forêts selon les chiffres officiels. 14 % des incendies seraient d'origine criminelle, 52 % causé par l'imprudence et 34 % sont d'origine inconnue.
 
Vendredi 27 août 2004 : Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, section éducation nationale, a annoncé que la rentrée scolaire 2004/2005 aura lieu le 16 septembre 2004, dans l'ensemble des établissements d'enseignement du Royaume en raison de la participation des enseignants au Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH).
 
Vendredi 3 septembre 2004 : Le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH), le cinquième depuis l'indépendance du Maroc, a débuté mercredi. Pendant 20 jours, 5 millions d'habitants vont être interrogés par 40 000 agents de l'Etat, dont 11 765 contrôleurs, 19 000 auxiliaires d'autorité et 633 experts dans le domaine du recensement. Il vise à fournir des informations précises aux niveaux géographique, d'instruction et de formation de la population, ses activités économiques, ses conditions de vie et d'habitat et le taux d'accès aux services de base.

Mercredi 8 septembre 2004 : Un membre du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) a affirmé lundi "qu'en l'absence d'une intervention du gouvernement dans les plus brefs délais" le pays risque d'être touché par une grave pénurie de gaz butane rappelant que "la croissance de l'utilisation du butane est de 3 fois supérieure à la croissance démographique et atteint actuellement 1 300 000 tonnes par an." L'Etat impose que le prix de vente public du butane en bouteilles reste constant quel que soit son coût sur le marché international et prévoit une subvention à hauteur de 65 % du prix de vente public. Le prix intérieur du butane n'a subi aucune augmentation depuis le mois de septembre 2000 et bénéficie actuellement d'une subvention de 26 dirrhams (2,37 euros) pour la bouteille de 12 kg et 7 dirrhams (0,63 euros) pour la bouteille de 3 kg. Ce système impose aux distributeurs de vendre le gaz à un prix inférieur à son coût de revient. En contrepartie, l'Etat s'est engagé à combler cette différence par une subvention versée aux distributeurs par la Caisse de compensation. Pour l'année 2004, 70 % du déficit de la Caisse de compensation, estimé à plus de 2 milliards de dirrhams, est dû à l'insuffisance des ressources pour soutenir le prix du gaz butane. Les retards de paiement de l'Etat représentent à ce jour plus de 6 mois. Ce qui fait que les sommes dues par la Caisse de compensation s'élèvent à plus de 1000 000 000 de dirrhams (91 millions d'euros). Le butane représente 20 % du total de la consommation des produits pétroliers au Maroc. 17 sociétés, qui emploient 13 000 personnes, distribuent le gaz butane.

Mardi 14 septembre 2004 : Le ministre français de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, Dominique Galouzeau de Villepin, a débuté lundi une visite de travail de 48 heures au Maroc, son pays natal. Il devrait avoir des entretiens avec son homologue marocain, Mustapha Sahel, qui porteront essentiellement sur la coopération bilatérale, notamment en matière de terrorisme, de circulation des personnes, de trafic de stupéfiants et de coopération administrative.

Samedi 25 septembre 2004 : Sur l'initiative de l'Association Internationale de l'Eau (IWA) en collaboration avec l'Association marocaine de l'Eau Potable et de l'Assainissement, le quatrième Congrès mondial sur l'eau s'est achevé vendredi à Marrakech après une semaine de débat portant essentiellement sur les innovations réalisées en matière de traitement des eaux usées. Selon les estimations présentées à ce congrès, les investissements nécessaires en terme d'infrastructures sont évalués annuellement à 180 milliards de dollars, sur une période de 25 ans. La moitié des pays d'Afrique n'ont pas accès à l'eau potable et les 2 tiers ne sont pas équipés de systèmes d'assainissement. En 2025, 3,5 milliards de personnes seront concernées par une situation de "stress hydrique", soit 40 % de plus qu'actuellement. Des statistiques fournies par le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP) démontrent qu'un foyer de pays développés consomme, en moyenne, 10 fois plus d'eau douce qu'un foyer de pays en voie de développement, au moment où 80 pays qui représentent à l'heure actuelle 40 % de la population mondiale, connaissent de graves pénuries d'eau. Le prochain Congrès mondial de l'eau se tiendra à Pékin en Chine en 2006.

Lundi 27 septembre 2004 : Le ministre marocain de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab et le ministre d'Etat turc chargé du Commerce extérieur, Kursad Tuzmen, qui effectue une visite de 3 jours dans ce pays, ont décidé vendredi à Rabat de l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre Casablanca et Istanbul "dans les plus proches délais" pour renforcer les échanges commerciaux entre les 2 pays. Le Maroc et la Turquie sont liés depuis le 6 avril 2004 par un accord de libre-échange qui porte notamment sur le commerce, le tourisme, les investissements et l'artisanat.

Vendredi 15 octobre 2004 : Dans son discours d'ouverture, jeudi à Rabat, d'une rencontre nationale sur l'alphabétisation, le secrétaire d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle, Anis Birou, a annoncé la "mise en place d'une stratégie pour l'alphabétisation chaque année d'un million de personnes et la scolarisation de 60 000 enfants non scolarisés ou ayant abandonné leurs cours". Il entend faire baisser à moins de 20 % le taux d'analphabétisation d'ici 2010 et son éradication d'ici 2015.

Mercredi 20 octobre 2004 : Le ministre de l'Agriculture Mohamed Laenser a lancé mardi un appel d'offres international pour la location de plus de 55 000 hectares de terres agricoles à des investisseurs privés qui s'étendra de 17 à 40 ans selon le type de culture choisi par l'investisseur. Et le ministre d'ajouter que "cette opération de partenariat s'inscrit dans le cadre de la politique de désengagement de l'Etat du secteur de la production agricole". En mai 2003, l'Etat marocain avait déjà décidé de restructurer les 2 sociétés agricoles Sodea et Sogeta qui avaient accumulé un déficit global de 2,38 milliards de dirhams. Mohamed Laenser a conclu en ces termes : "Celui qui produit marocain au Maroc va pouvoir profiter de l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis".

Vendredi 22 octobre 2004 : L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR) a publié jeudi à Rabat un rapport de 70 pages, intitulé "Les droits humains à la croisée des chemins" dénonçant "la campagne que mène le Maroc contre les activistes islamistes présumés (qui) mine les progrès considérables que le pays a opérés en matière de droits humains au cours des dernières années" ajoutant que "suite aux attentats suicides perpétrés à Casablanca le 16 mai 2003, les autorités ont adopté une loi antiterroriste sévère et arrêté plus de 2 000 activistes présumés, soumettant un grand nombre d'entre eux à des menaces et des exactions". "Les détenus sont condamnés de manière expéditive car les procureurs et les juges se soucient peu de la méthode utilisée par la police pour obtenir leurs dépositions," a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice exécutive à la Division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch. "La façon dont ils sont traités montre que si les droits humains ont fait du chemin au Maroc, ils sont restés fort à l'écart des tribunaux". Le rapport reprend des entretiens effectués avec les avocats et les parents des prisonniers marocains qui ont déclaré que lors de leurs interrogatoires, ils avaient été soumis à des exactions physiques et mentales, équivalant dans certains cas à des tortures, pour leur arracher des aveux ou les forcer à signer une déposition qu'ils n'avaient pas faite. Beaucoup ont été maintenus au secret par la police au delà du délai autorisé par la loi et ils n'ont pas eu rapidement accès aux conseils d'un avocat.

Samedi 13 novembre 2004 : Plusieurs membres influents de la communauté juive marocaine ont salué vendredi la mémoire du président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, un "homme d'Etat qui a incarné la lutte du peuple palestinien" et "un homme de paix". André Azoulay, conseiller économique du roi Mohammed VI, de confession juive, a ajouté que "le président Arafat aura été à la fois l'incarnation la plus exigeante de tous les combats du peuple palestinien et il aura été aussi celui qui a forgé la légitimité d'une paix entre Palestiniens et Israéliens" et a salué "la dimension d'homme d'Etat. Il aura été le grand résistant que l'on sait et il aura été, l'histoire l'écrira un jour, l'homme qui aura donné la légitimité à la paix". Serge Berdugo, secrétaire général du conseil des Communautés israélites du Maroc, a qualifié le chef de l'Autorité palestinienne de "Symbole de tout un peuple" qui a "incarné aux yeux du monde les aspirations des Palestiniens à créer un Etat souverain et viable avec Al Qods (Jérusalem) comme capitale". Il a salué le "Prix Nobel de la paix qui avait su, avec courage, nouer un dialogue constructif avec Itzak Rabin et Shimon Pérès pour l'établissement en Terre sainte d'une paix juste durable". Serge Berdugo a émis "des voeux ardents pour que les murs de l'incompréhension soient abattus et que renaisse enfin l'espoir qu'Israéliens et Palestiniens se retrouvent de nouveau dans la fraternité d'Abraham". Et Simon Lévy, historien et président-fondateur du musée du judaïsme marocain, de conclure : "La mort de Yasser Arafat, grand militant du mouvement de libération des peuples, a fait éclater un grand mensonge d'Ariel Sharon : l'affirmation qu'Arafat était un terroriste alors qu'il était le seul avec lequel il pouvait discuter".

Lundi 15 novembre 2004 : Le roi Mohammed VI a grâcié totalement ou partiellemment 1 183 personnes condamnées à la prison ou à des amendes à l'occasion de l'Aïd El Fitr, qui marque la fin du mois sacré du Ramadan.

Mercredi 17 novembre 2004 : Le Premier ministre de la République socialiste du Vietnam, Phan Van Khai, accompagné d'une importante délégation ministérielle, entame une visite officielle de 4 jours, au Maroc. Au cours de cette visite qui vise à "développer la coopération bilatérale et de prospecter les multiples opportunités d'échanges qu'offrent les économies des 2 pays, notamment à travers l'organisation de missions d'hommes d'affaires", le responsable vietnamien s'entretiendra, à partir de mercredi avec son homologue marocain, Driss Jettou.

Samedi 4 décembre 2004 : L'IPEC (International Programme on the Elimination of Child Labour ; Programme focal sur le travail des enfants), alliance de 90 pays qui luttent contre le travail des enfants, a révélé lundi à Rabat la capitale que près de 600 000 enfants âgés de 5 à 14 ans, travaillent au Maroc. 87 % de ces enfants qui travaillent vivent en milieu rural. Selon une étude nationale sur l'emploi réalisée par le ministère de l'Emploi marocain en partenariat avec l'IPEC, environ 58 % des enfants travailleurs sont des garçons. En milieu rural, près de 19 % des enfants travaillent et moins de 57 % des jeunes sont scolarisés. En milieu urbain, 91 % des enfants vont à l'école. Plus de détails : La Convention C182 sur les pires formes de travail des enfants, adoptée le 17 juin 1999

Lundi 6 décembre 2004 : La cour criminelle d'Agadir a condamné jeudi à la peine de mort un homme de 32 ans, Abdelillah H., reconnu coupable de l'assassinat de 9 adolescents âgés de 13 à 16 ans. Il avait abusé sexuellement de ses victimes avant de les tuer et les enterrer dans un terrain vague. Les corps des victimes avaient été retrouvés en août 2004 et l'homme arrêté début septembre. Il a été également condamné à verser un dirham symbolique à l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) et à l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), parties civiles. Le condamné, qui peut former un pourvoi devant la cour suprême de Rabat, devra également indemniser les familles de victimes. Aucune exécution n'a été pratiquée au Maroc depuis 1993. La peine capitale est maintenue dans le code pénal pour de nombreux crimes et est encore régulièrement prononcée par les tribunaux.

Mardi 7 décembre 2004 : Une étude de faisabilité a conclu a une possible exploitation bénéficiaire du TGV (train à grande vitesse) au Maroc. La première ligne ferroviaire à grande vitesse devrait voir le jour en 2015. Le premier tronçon reliera Casablanca à Agadir en 2 heures et demie. Son coût est évalué à 22 milliards de dirham soit environ 2,5 millions d’euro.

Vendredi 10 décembre 2004 : La Ligue Marocaine pour la Défense des Droits de l’Homme publie son rapport à l’occasion du 56ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme selon lequel "d’importants acquis ont été réalisés par le Maroc en matière de Droits de l’Homme, d’autres efforts sont toujours à l’ordre du jour".

Mercredi 29 décembre 2004 : Le Conseil de gouvernement a examiné mardi un projet de loi soumis par le ministre de la Justice, "qui modifie et complète l'ensemble du code pénal, vise à incriminer les pratiques de torture et propose une définition globale de ce crime en conformité avec la définition consacrée par la convention internationale contre la torture". Ce projet de loi "vise également à incriminer les actes de torture en dehors des circonstances aggravantes et d'alourdir la sanction au cas où le crime serait perpétré sur des mineurs ou des personnes se trouvant dans des situations difficiles".





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