- SOMMAIRE
RUSSIE (fédération de), russie,
asie, poutine, moscou, actualite, monde, urss,
union, sovietique, federation, russie, visite
officielle, ministre, francais, affaires,
etrangeres, dominique, galouzeau, de villepin,
guerre, tchetchenie, igor, ivanov, lutte,
terrorisme, international, demande, mandat,
arret, international, interpol, actionnaires,
groupe, petrolier, ioukos, Léonid, Nevzline,
Vladimir, Doubov, Mikhael, Khodorkovski, pdg,
groupe petrolier, ioukos, Vladimir Doubov, vol,
escroquerie, grande, echelle, election,
presidentielle, 14 mars, 2004, sps, union,
forces, droite, arrivee, colin, powell, moscou,
cooperation, irak, afghanistan
-
LES ARCHIVES JANVIER 2005 DE LA
RUSSIE
Mercredi
12 janvier 2005 : Le président Vladimir
Poutine a refusé de signer une loi, votée en
fin d'année 2003 par la Douma, interdisant la
vente de bière près des écoles et sa
consommation dans la rue, les parcs et les
transports en commun. Le président Poutine a
précisé que "cette loi devait être
amendée". La consommation de bière est
considérée comme la principale cause de la
progression de l'alcoolisme chez les jeunes.
Selon les statistiques officielles, l'alcool est
tous les ans à l'origine de 25 000 à 30 000
décès. La vente de bière représente en Russie
6 milliards de dollars de chiffre d'affaires par
an.
Samedi
15 janvier 2005 : Le quotidien Kommersant a
révélé que Moscou s'apprêterait à vendre à
la Syrie des missiles anti-aériens
ultra-perfectionnés de type "Iskander E" ou SS-26, d'une
portée de 280 kilomètres et pourraient
atteindre depuis la Syrie presque tout le
territoire israélien. Ce missile est une version
améliorée du SS-22 ou Scud utilisé par l'Irak
contre Israël durant la première guerre du
Golfe. D'après le quotidien russe, Damas serait
aussi sur le point d'acquérir auprès de Moscou
des batteries anti-aériennes
"S300PMOu-2", "Favorit" et
"Tor-M1" ainsi que des missiles
anti-char "Kornet" et
"Metis". Le ministre
russe de la Défense, Sergueï Ivanov, a
catégoriquement démenti mercredi tout projet de
vente de missiles à la Syrie. Le président
syrien Bachar al-Assad est attendu
pour une visite d'Etat de 3 jours, du 24 au 27
janvier 2005 en Russie, au cours de laquelle il
devrait signer officiellement le contrat pour
lachat de 18 missiles.
Mardi
18 janvier 2005 : L'organisation de défense
des droits de l'homme Human
Rights Watch a dénoncé dans son rapport annuel 2005, publié
jeudi soir "une érosion supplémentaire des
droits fondamentaux" depuis l'élection du
président Vladimir Poutine pour un
second mandat en mars 2004. Le rapport dénonce
tout particulièrement les récentes réformes
qui suppriment l'élection des gouverneurs
régionaux au suffrage universel au profit de
leur désignation par le président, et
généralisent le système de la proportionnelle
aux législatives, défavorable aux petits partis
d'opposition. Il souligne que le président russe
"a annoncé une série de mesures politiques
qui renforcera la domination déjà écrasante du
Kremlin sur la vie politique russe. Pourtant,
Poutine continue de se présenter comme un adepte
de la démocratie et des droits de l'Homme".
Le document regrette la disparition de tout
contre-pouvoir, qu'il s'agisse de la
télévision, qui "sans honte a assuré la
promotion de Russie Unie" (le parti
pro-Kremlin), ou des ONG, que Vladimir Poutine a
accusées lors d'un discours en mai 2004
"d'oublier certains des problèmes les plus
aigus du pays et des citoyens". Le rapport
met également l'accent sur le
"harcèlement" par les forces de
l'ordre dont sont victimes de nombreuses
organisations non gouvernementales. L'ONG
dénonce aussi "l'utilisation par le Kremlin
de poursuites criminelles partiales contre ceux
qui sont perçus comme des opposants, tel
Mikhaïl Khodorkovski", le fondateur du
groupe pétrolier Ioukos, qui risque plus de 20
ans de prison pour fraude fiscale dans une
affaire largement dénoncée comme étant avant
tout politique. HRW dénonce enfin les exactions
de l'armée russe en Tchétchénie qui est dans
sa sixième année de guerre écrivant :
"Comme durant les années précédentes, les
troupes russes sont responsables de centaines de
disparitions et d'exécutions extrajudiciaires
(...). Elles agissent ainsi dans une impunité
quasi-totale". Le rapport conclut sur le
silence des gouvernements occidentaux, relevant
que les Etats-Unis et l'Union européenne n'ont
pas "développé de stratégie qui fixerait
des conséquences diplomatiques ou économiques
face au tournant autoritaire pris par la
Russie".
Mercredi
19 janvier 2005 : Alors que des milliers de
personnes poursuivent leur mouvement de
protestation dans tout le pays contre la réforme
sociale, qui prive les retraités mais aussi les
militaires de nombreux avantages sociaux, comme
la gratuité des transports, des places pour des
séjours en maison de repos, ou des réductions
importantes sur les prix des services communaux
(électricité, téléphone, etc.), le Président
Vladimir Poutine a critiqué le gouvernement
"qui n'a pas rempli ses engagements"
qui prévoyaient qu'on "n'aggrave pas la
situation de ceux qui ont besoin de l'aide de
l'Etat" et promis une hausse supplémentaire
des retraites, proposant que celles-ci augmentent
"non pas de 100 roubles (3,7 dollars) au 1er
avril 2005 comme c'était prévu, mais à partir
du 1er mars, et au moins du double".
Vendredi
21 janvier 2005 : Un document a été signé
à Moscou par la Grande-Bretagne, le Canada, et
la Russie par lequel ces pays s'engagent à
financer la destruction d'armes chimiques russes.
Le Canada promet d'ajouter quelque 20 millions de
dollars à sa somme initiale de 10 millions de
dollars en vue de transformer en d'autres types
de projets industriels les installations de
production d'armes militaires chimiques de
Tchoutchkes, une localité située dans les monts
Oural. Fin décembre 2004, la Russie s'était
"plainte d'un financement international
inadéquat pour la destruction des armes
chimiques".
Jeudi
27 janvier 2005 : Alors que l'on commémore
en Pologne le 60ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz par les
troupes soviètiques, un groupe de 20 députés
nationalistes russes, du Parti communiste, du
parti nationaliste La Patrie, et du parti LDPR de
l'ultra-nationaliste Vladimir Jirinovski, a
présenté une requête parlementaire de 7 pages
demandant officiellement au nom de "la
défense de la Patrie", "l'interdiction
dans le pays de toutes les organisations juives,
organes d'une religion
"antichrétienne" menaçant la
Russie". Cette demande a été publiée par
le périodique "La Russie orthodoxe",
et faisait la une mardi du quotidien israélien Haaretz.
L'ambassade d'Israël à Moscou a exigé des
autorités russes qu'elles réagissent à ces
"appels à la renaissance du fascisme".
Selon ce texte, "le monde démocratique dans
son entier est aujourd'hui sous le contrôle
financier et politique des juifs, et nous ne
voudrions pas que notre Russie, contre la
renaissance de laquelle est menée une guerre
permanente, préventive et sans règles, se
retrouve dans le nombre de ces pays non
libres". Les députés soulignent que les
Etats-Unis "sont devenus l'instrument pour
atteindre les objectifs globaux des juifs".
"Nous ne pouvons suivre la fausse notion de
tolérance qui nous est imposée, comme celle de
l'acceptation du péché, du mal, de l'hérésie,
et en l'occurrence tout simplement du
satanisme". Arguant de sentences
présentées comme étant des extraits d'une
exégèse du Talmud datant du XIXe siècle et
publiée en Russie en 1906 ("la famille du
non-juif est considérée comme du bétail, il
est interdit de sauver les non-juifs lorsqu'ils
sont mourants", etc.), ils déclarent que
"sur la foi de cette seule publication
officielle juive, les forces de l'ordre devaient
conformément au Code pénal empêcher la
diffusion de cette religion qui incite à la
haine envers les autres populations russes".
Ils rappellent que les juifs avaient été
privés de leurs droits au XIXe siècle dans la
Russie impériale "parce que la religion
juive est antichrétienne et misanthrope, allant
jusqu'aux meurtres rituels". "Les
affirmations exposées dans cette adresse, sont
celles qui étaient utilisées par le régime
nazi pour justifier l'extermination massive des
juifs pendant la Seconde guerre mondiale", a
relevé l'ambassade d'Israël dans un
communiqué. Le ministère russe des Affaires
étrangères avait rejeté début janvier comme
"gratuites" et "déplacées"
les accusations du département d'Etat
américain, qui dénonçait dans un rapport
annuel les propos antisémites proférés jusque
dans l'enceinte du Parlement russe.
Vendredi
28 janvier 2005 : Le procureur général
Vladimir Oustinov a annoncé qu'il maintenait ses
poursuites contre Mme Ioulia Timochenko, 44 ans,
le nouveau premier ministre ukrainien par
intérim. Celle-ci est accusée de corruption par
Moscou qui a lancé un mandat d'arrêt à son
encontre. Mme Timochenko a été nommée lundi
par le nouveau président Viktor Iouchtchenko
pour prendre la tête du gouvernement ukrainien.
Sa nomination a été qualifiée par la presse
russe de "gifle" donnée à la Russie.
La Russie a lancé fin septembre 2004 un mandat
d'arrêt contre Mme Timochenko, après qu'elle
ait refusé de se présenter devant le Parquet
militaire russe. Moscou l'accuse d'avoir versé
en 1995 des pots-de-vin à des responsables du
ministère russe de la défense, alors qu'elle
dirigeait la société d'électricité
ukrainienne. Interpol avait
pourtant annoncé en décembre 2004 avoir retiré
de son site internet un avis de recherche dans
l'attente d'un complément d'informations
demandé aux autorités russes. Mme Timochenko a
dénoncé ces poursuites comme étant politiques.
** Des
rescapés de la Shoah, des dirigeants de la
communauté juive et des anciens combattants de
l'Armée rouge ont commémoré jeudi à Moscou,
la capitale, le 60ème anniversaire de la
libération du camp d'Auschwitz par les troupes
soviètiques. Aron Zusman, qui dirige une
association d'anciens prisonniers juifs des camps
nazis, a dénoncé "la montée de
l'antisémitisme" en Russie déclarant :
"Il ne reste que quelques survivants
d'Auschwitz encore en vie aujourd'hui, la plupart
n'ont pas vécu pour entendre nos députés
demander l'interdiction de toutes les
organisations juives". Voir notre édition du 27 janvier
2005 (Russie).
Samedi
29 janvier 2005 : Le procureur général
Vladimir Oustinov a refusé mercredi d'engager
des poursuites à l'encontre des 20 députés de
la Douma (chambre basse) auteurs d'une requête
visant à "interdire toutes les
organisations juives, organes d'une religion
"antichrétienne" menaçant la
Russie" rendue publique à la veille de la
commémoration du 60ème anniversaire de la
libération du camps nazi d'Auschwitz en Pologne
par les troupes soviètiques. Voir notre édition du 27 janvier
2005
-
Retour
Russie
Retour
sommaire Russie 2005
Retour
sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|