SOMMAIRE

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A lire
Pourquoi Bush sera réélu de Guy Millière
Ce que veut Bush : la recomposition du du monde de Guy Millière
Contre tous les ennemis : Au coeur de la guerre américaine contre le terrorisme de Richard Clarke, Jean Bonnefoy (Traduction), Laurent Bury (Traduction), Pierre Girard (Traduction)
Avec l'aide de Dieu de George W. Bush
Le monde secret de Bush : La Religion - - Les Affaires - Les Réseaux occultes de Eric Laurent
Le Livre noir des Etats-Unis de Peter Scowen, Pierre R. Desrosiers (Traduction)
Guerre à l'Irak : Ce que l'équipe Bush ne dit pas de Scott Ritter, William Rivers Pitt

 

LES ARCHIVES DES ETATS-UNIS DECEMBRE 2006

Vendredi 1er décembre 2006 :L'avocat Elden Rosenthal a indiqué que son client, l'avocat Brandon Mayfield, Américain converti à l'Islam, arrêté par erreur en mai 2004 par le FBI à la suite d'une mauvaise identification de ses empreintes digitales, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Madrid du 11 mars 2004, qui avaient fait 191 morts et plus de 1 500 blessés, est parvenu à un règlement amiable avec le gouvernement américain moyennant un dédommagement de 2 millions de dollars (1,5 million d'euros). Brandon Mayfield, emprisonné pendant 2 semaines en 2004, avait estimé avoir été interpellé du fait de sa religion et avait poursuivi le gouvernement américain. ONU : Jan Egeland, Secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires, a lancé jeudi 30 novembre 2006 un appel humanitaire pour l'année 2007 qui s'élève à 3,9 milliards pour venir en aide à 27 millions de personnes dans 29 pays dont le Soudan, la République démocratique du Congo et les Territoires palestiniens occupés. Jan Egeland a précisé que "sur les 3,9 milliards demandés, 1,2 milliards sont pour le Soudan, dont la moitié pour le Darfour, puis 687 millions de dollars pour la République démocratique du Congo, 454 millions de dollars pour le Territoire palestinien occupé, 309 millions pour l'Afrique de l'Ouest et 296 millions pour l'Ouganda". L'appel humanitaire pour l'année 2006 s'élevait à 4,7 milliards de dollars. Seulement 3 milliards ont été reçus.

Lundi 4 décembre 2006 : Le cardinal Roger Mahony, archevêque de Los Angeles, a annoncé qu'un accord de règlement amiable avait été trouvé vendredi 1er décembre 2006 entre l'archevêché de Los Angeles et 45 personnes victimes de prêtres pédophiles qui avaient engagé une procédure judiciaire, portant sur le versement de 60 millions de dollars aux victimes. Selon Roger Mahony, "les 45 personnes concernées par l'accord ne représentent que le dixième de celles ayant entrepris une procédure contre l'archevêché de Los Angeles". Il a ajouté que le versement de cette somme n'allait pas compromettre l'équilibre financier de l'Archevêché", celui ayant prévu, dès 2005, "des provisoires budgétaires". Selon un article publié dans quotidien "The New York Times" le 13 janvier 2003, l'affaire des prêtres pédophiles qui a provoqué un scandale au sein de l'Eglise catholique américaine en 2002 et choqué le peuple américain, la plupart des diocèses américains ont été touchés. Documents à l'appui, le quotidien affirme que 1 200 prêtres ont abusé de près de 4 000 enfants, la plupart des abus ayant eu lieu pendant les années 1970 et 1980. 1,8 % des prêtres ordonnés entre 1950 et 2001 a été accusé d'abus sexuel. 4 628 personnes ont déjà porté plainte.

Mardi 5 décembre 2006 : Le président George W. Bush a reçu lundi 4 décembre 2006 à la Maison Blanche Abdul-Aziz al-Hakim, chef de l'Alliance unie irakienne, le plus grand bloc parlementaire en Irak, et chef du Conseil Suprême pour la Révolution Islamique en Irak (CSRII. En anglais : Supreme Council for Islamic Revolution in Iraq, SCIRI). Al-Hakim a demandé la dissolution du gouvernement irakien dirigé par le Premier ministre Nouri Al-Maliki et son remplacement par une nouvelle coalition garantissant des décisions collectives tandis que le président américain se disait insatisfait des résultats obtenus jusqu'à présent dans le cadre des efforts visant à mettre un terme à l'escalade de la violence en Irak. ** 2 jours avant son limogeage par le président George W. Bush, le 8 novembre 2006, au lendemain des élections sénatoriales, le secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld, aurait, dans une recommandation contenue dans une note de service "classée", et publiée par le quotidien "New York Times", selon laquelle "ce que font actuellement les forces américaines en Irak, ne fonctionne pas assez bien ou assez rapidement". Donald Rumsfeld demandait "un redéploiement massif des forces américaines des zones de combat, en Irak, une accélération de l'entraînement des forces de sécurité irakiennes et le soutien des chefs de guerre irakiens par le versement d'argent américain". Il recommandait également un retrait conséquent et rapide des bases américaines, disséminées à travers le pays, ces dernières devant passer de 55 à 10 ou 15, en avril 2007 et enfin 5, en juillet 2007.

Mercredi 6 décembre 2006 : L'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton, ancien sous-secrétaire d'Etat, chargé de 2001 à 2005 des questions de désarmement dans le gouvernement de George W. Bush, nommé en août 2005 par décret présidentiel, a la suite du refus du Sénat d'accepter sa nomination, en raison de ses méthodes brutales pour imposer ses opinions et influencer la politique étrangère américaine et "son mépris pour l'ONU", a annoncé sa démission. Le ministère palestinien des affaires étrangères a considéré que la démission de l'ambassadeur des USA à l'ONU, John Bolton, vient dans le cadre d'une révolution intérieure aux Etats-Unis après les grands échecs de la direction américaine dans ses politique extérieures, notamment au Moyen Orient. John Bolton est un farouche partisan de la guerre en Irak. ** La Commission sénatoriale des Forces Armées a approuvé mardi à l'unanimité de ses 24 membres la nomination de Robert Michaël Gates, 63 ans, ancien directeur de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) du 6 novembre 1991 au 20 janvier 1993, au poste de secrétaire d'Etat à la Défense, pour remplacer Donald Rumsfeld, démissionnaire après les élections sénatoriales du 7 novembre 2006. NDLR. En 1985, Robert Gates avait été accusé d’avoir fomenté un complot pour faire porter au KGB (service de renseignements russes) la responsabilité de la tentative d’assassinat du pape Jean Paul II en 1981. En 1987, il a raté le poste de directeur de la CIA car il avait été mis en cause dans l’affaire "Irangate", où les Etats-Unis, bien qu’en conflit ouvert avec l’Iran de l’ayatollah Khomeyni, avaient vendu secrètement des armes à ce pays. La recette avait servi à soutenir les "contras" qui combattaient par la terreur et le sabotage le gouvernement progressiste du Front sandiniste de Libération Nationale du Nicaragua. Robert Gates a estimé que "les Etats-Unis n'étaient pas en train de gagner la guerre en Irak gagner, mais nous ne sommes pas en train de perdre". Il a souligné que tout retrait précipité laissant l'Irak dans le chaos risquerait d'entrainer un "conflit régional", impliquant l'Iran, la Syrie, les pays sunnites de la région et la Turquie. ONU : A l'ouverture d'une conférence de haut niveau sur l'élimination des abus sexuels par le personnel des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (ONG), le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a déclaré qu'il est dramatique et inacceptable qu'un petit nombre de fonctionnaires de l'ONU continuent de se rendre coupables d'actes d'exploitation et d'abus sexuels". Il a ajouté : "Ils trahissent la confiance et compromettent le respect dont nous jouissons auprès des populations auxquelles nous venons en aide. Ils portent un grave préjudice aux femmes et aux enfants qui, dans leur vie quotidienne, sont en butte à de très grandes difficultés et sont bafoués dans leurs droits. Sans compter qu'ils détournent l'attention du public des nombreux succès que nous remportons". Kofi Annan a souligné : "Tout cela est absolument immoral, et en complète contradiction avec notre vocation. Même s'ils ne sont que quelques-uns à abuser du pouvoir tout relatif que nous confère notre position dans les pays où nous intervenons, ils sont encore trop nombreux". Il a également précisé : "Les fonctionnaires qui sont reconnus coupables de tels actes sont limogés, tandis que les militaires qui servent dans des opérations de maintien de la paix sont rapatriés et exclus de toute nouvelle mission de la paix des Nations Unies". Cette conférence sur les l'élimination des abus sexuels par le personnel des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (ONG) était convoquée à l'initiative du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Depuis le début 2004, les Nations unies ont mené des enquêtes sur 319 membres du personnel de paix dans l'ensemble des missions de l'ONU, conduisant au renvoi sommaire de 18 civils et à des rapatriements disciplinaires de 17 membres du personnel de police et 144 membres du personnel militaire.

Jeudi 7 décembre 2006 : Le Groupe d'étude sur l'Irak (ISG, Iraq Study Group) co-présidé par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker et l'ancien député à la Chambre des représentants Lee Hamilton, ont remis, le 6 décembre 2006, au président George W. Bush avant de le rendre public le même jour. Ce rapport, dit "rapport Baker" (format pdf) indique que "la situation en Irak est grave et ne cesse de se détériorer. Il n'y a aucune voie qui puisse garantir le succès, mais il est possible d'en améliorer les perspectives". Le document contient 79 recommandations dont un "possible retrait des troupes de combat américaines déployées en Irak d'ici 2008". ** Le Sénat a entériné par 95 voix sur 100 la nomination de Robert Michaël Gates, 63 ans, ancien directeur de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) du 6 novembre 1991 au 20 janvier 1993, au poste de secrétaire d'Etat à la Défense, pour remplacer Donald Rumsfeld, démissionnaire après les élections sénatoriales du 7 novembre 2006. Lire notre édition du 6 décembre 2006. ** Un grand jury de la Cour fédérale de Miami a inculpé pour "tortures" Charles McArthur Emmanuel, 29 ans, fils de l'ancien président du Libéria, Charles Taylor, 58 ans, en exil au Nigéria après avoir démissionné de ses fonctions le 7 août 2003 et extradé par le Nigéria le 31 mars 2006 vers la Sierra Leone pour y être jugé. Le Tribunal Spécial de l'ONU pour la Sierra Léone chargé de juger les crimes de guerre commis pendant la guerre civile avait inculpé officiellement mercredi 4 juin 2003 le président Charles Taylor de "crimes de guerre, crimes contre l'humanité et de violations graves du droit humanitaire international commis sur le territoire de la Sierra Leone depuis le 30 novembre 1996" conformément aux résolutions 1315, 1410 et 1478 du Conseil de Sécurité de l'ONU. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui. Chargé de la sécurité présidentielle lorsque son père était au pouvoir, il est accusé d'avoir participé à la torture particulièrement brutale d'une victime non identifiée, le 24 juillet 2002, à Monrovia, pour tenter d'en savoir plus sur les opposants à son père. Il est passible de la réclusion à perpétuité s'il est reconnu coupable. Charles McArthur Emmanuel avait été arrêté jeudi 30 mars 2006 à Miami, en Floride, sur un vol en provenance de Trinidad et Tobago, au lendemain de l'incarcération de son père à la prison du Tribunal Spécial de l'ONU pour la Sierra Léone. Il figurait sur une liste des Nations Unies imposant des restrictions de voyage à certaines personnalités libériennes. Il avait comparu devant un tribunal fédéral vendredi 31 mars 2006 et accusé d'avoir donné des informations erronées dans une demande de passeport. ** Le département d'Etat a annoncé la suspension de son aide bilatérale, principalement militaire, aux îles Fidji, à la suite du coup d'Etat militaire perpétré mardi 5 novembre 2006 par le commandant de l'armée fidjienne, le chef de division, Vorege Bainimarama, et a condamné cette tentative et a condamné cette action.

Vendredi 8 décembre 2006 : Le président George W. Bush a reçu jeudi 7 décembre 2006, le premier ministre britannique, Tony Blair, son fidèle allié dans la guerre contre l'Irak, alors qu'un rapport du Groupe d'étude sur l'Irak (ISG, Iraq Study Group) co-présidé par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker et l'ancien député à la Chambre des représentants Lee Hamilton, et remis, le 6 décembre 2006, au président américain, reconnaît que "les Etats-Unis ne sont pas en train de gagner la guerre en Irak". La Grande-Bretagne a annoncé la réduction de ses troupes en Irak d'ici la fin 2007. ** Keith Ellison, avocat noir de 43 ans, a été mardi 5 décembre 2006 dans l'Etat du Minnesota, devenant le premier parlementaire noir de cet Etat, peuplé majoritairement de Blancs, et considéré comme la circonscription "la plus blanche des Etats-Unis", devenant ainsi le premier musulman élu au Congrès américain dans l'histoire de ce pays. Accusé d'antisémitisme et d'extrémisme par ses adversaires, Keith Ellison avait reçu le soutien du Conseil national des juifs démocrates et d'un important journal de la communauté juive de Minneapolis alors que son adversaire républicain, Alan Fine, est juif. Il a déclenché une polémique en déclarant qu'il voulait prêter serment sur le Coran, et non la Bible, lors de la cérémonie en janvier 2007, s'appuyant sur la liberté de culte garantie par la Constitution, qui stipule "qu'aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition d'aptitude à quelque fonction ou charge publique dépendant des Etats-Unis que ce soit". Aussitôt l'American Family Association (AFA), très conservatrice, a lancé une pétition sur internet pour que sa demande soit refusée, accompagnée par de nombreux éditoriaux, pour la plupart de journalistes proches de la droite conservatrice, qui estiment que "l'identité même de la civilisation américaine serait en péril dés lors que la Bible protestante serait remplacée par un autre livre". Pourtant des élus ont par le passé pu prêter serment sur la Bible catholique ou sur la Torah. La Librairie du Congrès mentionne sur son site Web que Théodore Roosevelt, 26e président des Etats-Unis de 1901 à 1909, a été le 14 septembre 1901 "le seul président (qui n'ait pas été) assermenté sur une Bible" mais la main levée, et que le 20 janvier 1961, John F. Kennedy avait prêté serment sur une version catholique du Livre. En janvier 2006, Bob Levy, élu maire d'Atlantic City (New Jersey), a prêté serment sur la Bible et la Torah. ** Un marin américain, Ariel Wienmann, 22 ans, accusé d'espionnage au profit d'un gouvernement étranger non identifié, a été condamné mercredi 6 décembre 2006 à 12 ans de prison par une cour martiale de Norfolk dans l'Etat de Virginie dans l'est du pays. Le marin qui a plaidé coupable, aurait livré des informations confidentielles à partir des ordinateurs des sous-marins dans lesquels il était affecté, à des agents étrangers au Bahrein, en Autriche et au Mexique, avant son arrestation, le 26 mars 2006. Il était inculpé d'espionnage, de désertion, de vol, de violation du règlement sur l'utilisation d'informations confidentielles et de destruction de biens militaires.

Lundi 11 décembre 2006 : L'ancien président américain Jimmy Carter, prix Nobel de la Paix 2002, a présenté vendredi 8 décembre 2006 son nouveau livre intitulé "Palestine Peace Not Apartheid" ("Palestine : la paix pas l'apartheid"), dans lequel il affirme que l'Etat hébreu se rendait coupable à ses yeux d'"apartheid" à l'égard des Palestiniens, provoquant ainsi la critique des lobbies juifs. Le Centre Simon Wiesenthal, une organisation internationale juive de défense des droits de l'Homme dédiée à la préservation de la mémoire de l'Holocauste, a lancé une pétition contre Jimmy Carter, père des accords de Camp David, signés le 17 septembre 1978, qui forgèrent la paix entre l'Egypte et Israël, destinée "à rappeler respectueusement à (M. Carter) que la vraie raison pour laquelle il n'y a pas la paix au Proche-Orient est le terrorisme et le fanatisme perpétuel des Palestiniens", estimant que "Jimmy Carter est devenu l'un des critiques les plus féroces d'Israël, "un porte-parole virtuel de la cause palestinienne". L'un de ses anciens collaborateurs, l'ancien directeur de la Fondation Jimmy Carter, Jimmy Carter Center, Kenneth Stein, a rompu publiquement avec Jimmy Carter, jugeant le livre bourré d'erreurs. Jimmy Carter s'est défendu en expliquant que le mort "apartheid" ne faisait pas référence à un quelconque racisme de la part d'Israël envers les Palestiniens mais au "désir d'une minorité d'Israéliens de confisquer et de coloniser des sites palestiniens". Il a ajouté : "Le livre décrit l'abominable oppression et les persécutions dans les territoires palestiniens occupés, le rigide système de laissez-passer et la ségrégation stricte entre citoyens palestiniens et colons juifs en Cisjordanie (...) De bien des manières, c'est plus oppressant que lorsque les Noirs vivaient en Afrique du Sud au temps de l'apartheid". L'ancien président a également publié vendredi 8 décembre 2006 une tribune dans le quotidien "Los Angeles Times" intitulée : "Parlons franchement d'Israël et de la Palestine". Il explique que son livre est le résultat de 3 missions d'observation des élections (en 1996, 2005 et 2006) dans les Territoires palestiniens. Il remarque que ces sujets controversés sont débattus intensément en Israël et dans d'autres pays mais pas aux Etats-Unis. Il a dit souhaiter "provoquer un débat sur ce sujet parce que nous n'avons pas de vrai débat là-dessus aux Etats-Unis". Jimmy Carter explique "la répugnance à critiquer la politique israélienne" aux Etats-Unis par "les extraordinaires efforts du lobby pro-israélien et l'absence de voix dissidentes significatives". Il estime que "ce serait politiquement quasi suicidaire pour les membres du Congrès de défendre une position équilibrée entre Israël et la Palestine, de suggérer qu'Israël doit se conformer aux résolutions internationales et de parler de justice et de droits de l'homme pour les Palestiniens", soulignant que très peu de parlementaires américains sont allés dans les Territoires palestiniens. Il a conclu : "Il y a dans ce pays une formidable intimidation qui réduit nos concitoyens au silence", silence observé non seulement par "des individus ou des personnes candidates à des fonctions électives mais aussi par les médias d'information". GUANTANAMO : Une quarantaine de prisonniers détenus sur la base militaire de Guantanamo à Cuba ont été transférés, vendredi 8 décembre 2006, vers une nouvelle prison de haute sécurité située dans l'est de Cuba, composée de 178 cellules, et qui a coûté près de 37 millions de dollars. Elle devrait permettre la fermeture du centre de détention principal de Guantanamo où ont été révélées par la presse des violations des droits de l'homme. Plus de 600 prisonniers sont détenus à Guantanamo depuis janvier 2002. Washington considère que les prisonniers détenus sur la base américaine de Guantanamo ne sont pas des "prisonniers de guerre" mais des "combattants ennemis". Certains sont détenus depuis janvier 2002 sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat. Le 30 juin 2006, la Cour suprême des Etats-Unis a jugé illégaux les tribunaux militaires mis en place pour juger les détenus notamment à Guantanamo. Elle a invité le Congrès à intervenir pour mettre en place une nouvelle juridiction. La Cour a précisé que le règlement actuel des tribunaux n'était pas conforme aux exigences de justice établies par la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre et par le code de justice militaire américain, essentiellement en matière de droits de la défense. Plus de détails : Lire notre édition du 14 janvier 2006 ; Guantanamo ou le scandale des droits humains ; De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; Amnesty International estime que Guantanamo est devenu "le goulag de notre époque" ; La situation des détenus de Guantanamo ; Il faut fermer Guantanamo" ; "Stop Torture". ** La Chambre des représentants a adopté par 330 voix pour et 59 contre un projet de loi instituant une coopération nucléaire civile avec l'Inde, qui autorise, pour la première fois depuis 30 ans, la vente de combustible et de technologie nucléaires à l'Inde. Le président George W. Bush doit maintenant signer cette loi pour qu'elle puisse entrer en vigueur. Les Etats-Unis avaient suspendu leur coopération nucléaire avec l'Inde en 1998 après que ce dernier eut procédé à ses premiers tests nucléaires. Notons que l'Inde n'est pas signataire du Traité de non- prolifération nucléaire (TNP), tandis que la Loi américaine sur l'énergie atomique (Atomic Energy Act) interdit la vente nucléaire aux pays non signataires du TNP. Avec ce nouveau projet de loi, Washington va à l'encontre de ses obligations en tant que signataire du TNP qui oblige ses signataires à ne pas fournir l'assistance aux programmes nucléaires des pays non signataires du TNP.

Mardi 12 décembre 2006 : Dans une allocution prononcée lundi 11 décembre 2006, à la bibliothèque présidentielle Harry Truman à New York, pour marquer la fin de son mandat à la tête de l'ONU, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a fortement critiqué les Etats-Unis. Il a déclaré : "Ce pays a historiquement été à l'avant-garde du mouvement des droits de l'homme. Mais, pour ce pays, la seule manière de rester en tête sera de se montrer fidèle à ses principes, jusque dans la lutte contre le terrorisme. Kofi Annan a ajouté : "Il faut également que les Etats respectent les règles tant dans leurs relations mutuelles qu'à l'égard de leurs citoyens. Le recours à la force, en particulier à la force militaire, n'est considéré comme légitime par le reste du monde que lorsque celui-ci est convaincu que cette force est employée à bon escient, pour atteindre des objectifs communs, dans le respect des normes acceptées de tous". Le Secrétaire général a conclu en citant l'ancien président Harry Truman (1884-1972), 33e président des Etats-Unis, de 1945 à 1953 : "La responsabilité des grands Etats est de servir les peuples du monde, pas de les dominer".

Jeudi 14 décembre 2006 : Le prince Turki al-Fayçal, ambassadeur d'Arabie Saoudite à Washington, a présenté sa démission mardi 12 décembre 2006 et annoncé qu'il rentrerait dans son pays en début de semaine prochaine. Les raisons de cette démission n'ont pas été précisées. Il était en poste depuis septembre 2005. Le gouvernement saoudien n'a pas officiellement annoncé la démission ou le nom d'un successeur. Dans un article publié jeudi 7 décembre 2006, la quotidien "Washington Post" avait rapporté que l’ambassadeur saoudien à Washington, le prince Turki al-Fayçal, frère du ministre des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, et ancien patron des services de renseignements, avait répété dans un discours prononcé en novembre 2006 devant des membres du Congrès américain que "du fait que l’Amérique est entrée en Irak sans invitation, elle devra se retirer sans invitation" ajoutant : "Si elle le faisait, les premières conséquences d’une telle opération seraient une intervention saoudienne de grande envergure afin d’interdire aux milices chiites soutenues par l’Iran de tuer les sunnites irakiens". ONU : L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi 13 décembre 2006 par consensus la première Convention relative aux droits des personnes handicapées qui a pour objet de "promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées". Selon l'ONU, 650 millions de personnes dans le monde affectées par un handicap. ONU (2) : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a accepté mardi 12 décembre 2006 avec "un grand regret et une profonde gratitude" la démission de Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, saluant "ses efforts inlassables" pour la mise en place de réformes humanitaires comme la création du Fonds d'urgence. Jan Egeland avait été contraint d'écourter sa quatrième visite au Darfour, débutée le 16 novembre 2006, les autorités soudanaises ne l'ayant pas autorisé à y circuler librement, et lui ayant refusé l'autorisation de voyager au-delà de la ville d'El Geneina, capitale du Darfour occidentale. Jan Egeland a rappelé qu'il effectuait sa quatrième visite au Darfour, et a affirmé que la situation n'avait jamais été aussi mauvaise dans la région. Les Nations Unies estiment à 800 000 le nombre de personnes déplacées au Darfour occidental, et à plus de 2,5 millions le nombre total de personnes de personnes déplacées par le conflit du Darfour. Le conflit qui oppose depuis 2003 le gouvernement du Soudan aux groupes rebelles du Darfour a déjà fait plus de 200 000 morts.

Vendredi 15 décembre 2006 : Les services de l'immigration ont lancé une vaste opération dans 6 Etats du pays, qui comptait près d'un millier d'agents, menée dans 6 abattoirs du groupe Swift, une des plus grandes compagnies américaines de transformation de viande, et arrêté plus de 1 300 personnes illégalement entrées sur le territoire américains, en provenance du Mexique, du Guatemala, du Honduras, du Salvador, du Pérou, du Laos, du Soudan et de l'Ethiopie. ** L'Etat du New Jersey a approuvé jeudi 14 décembre 2006 les unions civiles entre personnes de même sexe donnant aux couples homosexuels les mêmes droits qu'aux hétérosexuels mariés, mais a refusé que l'on qualifie ces unions de "mariages". 2 Etats américains ont déjà légalisé les unions civiles homosexuelles, le Vermont et le Connecticut. ONU : L'ancien ministre des Affaires étrangères sud-coréen, Ban Ki-moon, qui prendra ses fonctions en tant que huitième Secrétaire général de l'ONU, pour un mandat de 5 ans, au 1er janvier 2007 en remplacement de Kofi Annan, a prêté serment jeudi 14 décembre 2006 au siège des Nations Unies à New York. Il a promis de "remplir ces fonctions et de régler sa conduite dans le respect des intérêts des Nations Unies" et de "n'accepter ou de ne solliciter d'instructions d'aucun gouvernement ou d'aucune autre autorité extérieure à l'Organisation".

Samedi 16 décembre 2006 : A l'issue d'une parade militaire organisée devant l'entrée du Pentagone, le Secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld, 74 ans, a fait ses adieux aux militaires et leur commandant en chef, le président George W. Bush. A la tête du Pentagone depuis janvier 2001, il avait présenté sa démission au lendemain des élections parlementaires du 7 novembre 2006 qui avaient vu la victoire du parti démocrate. Il sera remplacé dès lundi 18 décembre 2006 par Robert Gates, 63 ans, ancien directeur de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains), en poste du 6 novembre 1991 au 20 janvier 1993. NDLR. En 1985, Robert Gates avait été accusé d’avoir fomenté un complot pour faire porter au KGB (service de renseignements russes) la responsabilité de la tentative d’assassinat du pape Jean Paul II en 1981. En 1987, il a raté le poste de directeur de la CIA car il avait été mis en cause dans l’affaire "Irangate", où les Etats-Unis, bien qu’en conflit ouvert avec l’Iran de l’ayatollah Khomeyni, avaient vendu secrètement des armes à ce pays. La recette avait servi à soutenir les "contras" qui combattaient par la terreur et le sabotage le gouvernement progressiste du Front sandiniste de Libération Nationale du Nicaragua. ** Un juge californien a estimé vendredi 15 décembre 2006 que les exécutions par injection telles que celles pratiquées actuellement en Californie n'étaient pas conformes à la Constitution américaine et qu'elles présentaient "un risque disproportionné de voir le condamné éprouver une souffrance telle qu'elle violerait le 8e amendement" de la Constitution, qui interdit les traitements "cruels et inhabituels".

Lundi 18 décembre 2006 : Le Pentagone a annoncé dimanche 17 décembre 2006 que 18 prisonniers détenus sur la base américaine de Guantanamo à Cuba ont été transférés dans leur pays d'origine, précisant que 7 ont été transférés en Afghanistan, 6 au Yémen, 3 au Kazakhstan, 1 en Libye et 1 au Bangladesh, à la suite "de multiples procédure de révision". Environ 500 prisonniers, pour la plupart capturés en Afghanistan, qui ne sont pas considérés comme des "prisonniers de guerre" mais comme des "combattants ennemis", sont détenus depuis janvier 2002 sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat, sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba. Le Pentagone a rendu public à la date indiquée du 3 mars 2006 les comptes-rendus de 317 auditions de prisonniers mais affirme qu'il n'existe aucun document sur les 241 détenus qui ont refusé d'être auditionnés. Plus de détails : Guantanamo ou le scandale des droits humains ; De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; Amnesty International estime que Guantanamo est devenu "le goulag de notre époque" ; La situation des détenus de Guantanamo ; Il faut fermer Guantanamo" ; "Stop Torture". ** 16 hommes victimes d'abus sexuels de la part de 8 prêtres entre 1962 et 1982 vont être indemnisés. L'archevêché de Washington a accepté de leur verser 1,3 millions de dollars de dédommagement. Selon l'avocat des plaignants, aucune procédure n'avait été engagée notamment en raison du délai de prescription, dépassé dans les juridictions où les actes se seraient produits. L'archevêché de Los Angeles avait conclu, le 1er décembre 2006, accord de règlement amiable avec 45 personnes victimes de prêtres pédophiles qui avaient engagé une procédure judiciaire, portant sur le versement de 60 millions de dollars aux victimes. Selon un article publié dans quotidien "The New York Times" le 13 janvier 2003, l'affaire des prêtres pédophiles qui a provoqué un scandale au sein de l'Eglise catholique américaine en 2002 et choqué le peuple américain, la plupart des diocèses américains ont été touchés. Documents à l'appui, le quotidien affirme que 1 200 prêtres ont abusé de près de 4 000 enfants, la plupart des abus ayant eu lieu pendant les années 1970 et 1980. 1,8 % des prêtres ordonnés entre 1950 et 2001 a été accusé d'abus sexuel. 4 628 personnes ont déjà porté plainte.

Mardi 19 décembre 2006 : Le président George W. Bush signé lundi 18 décembre 2006 le décret promulguant un accord de coopération nucléaire civile avec l'Inde, qui autorise, pour la première fois depuis 30 ans, la vente de combustible et de technologie nucléaires à l'Inde. La Chambre des représentants avait adopté ce projet de loi le 11 décembre 2006 par 330 voix pour et 59 contre. Les Etats-Unis avaient suspendu leur coopération nucléaire avec l'Inde en 1998 après que ce dernier eut procédé à ses premiers tests nucléaires. Notons que l'Inde n'est pas signataire du Traité de non- prolifération nucléaire (TNP), tandis que la Loi américaine sur l'énergie atomique (Atomic Energy Act) interdit la vente nucléaire aux pays non signataires du TNP. Avec ce nouveau projet de loi, Washington va à l'encontre de ses obligations en tant que signataire du TNP qui oblige ses signataires à ne pas fournir l'assistance aux programmes nucléaires des pays non signataires du TNP. ** Robert Michaël Gates, 63 ans, a prêté serment lundi 18 décembre 2006 en temps que secrétaire d'Etat à la Défense à la suite de la démission de Donald Rumsfeld après les élections sénatoriales du 7 novembre 2006 qui ont vu la défaite du Parti républicain du président George W. Bush. Robert Gates a dit "comprendre" ceux qui demandent un retrait des forces américaines d'Irak, mais a souligné : "Un échec en Irak dans la conjoncture actuelle serait une calamité qui hanterait notre pays, saperait notre crédibilité et mettrait en péril des Américains pendant des décennies.". Lire notre édition du 6 décembre 2006. ** Jon Gettman (format pdf), ancien dirigeant de l'Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana, a publié lundi 18 décembre 2006 une étude intitulée "La production de marijuana aux Etats-Unis 2006" qui révèle que la production (illégale) annuelle de marijuana aux Etats-Unis représente près de 35 milliards de dollars. Les chiffres de Jon Gettman sont basés sur différents rapports gouvernementaux réalisés entre 2002 et 2005, selon lesquels les Etats-Unis produiraient chaque année plus de 10.000 tonnes de marijuana. Le rapport conclu que la multiplication par 10, entre 1981 et 2006, de la production de marijuana, passée de 1 000 à 10 000 tonnes, montre qu'en rendant sa culture et son utilisation illégales, les Etats-Unis n'ont pas réussi à contrôler la marijuana. Tom Riley, porte-parole du Bureau américain de lutte contre la drogue, a dit ne pas être en mesure de confirmer les conclusions du rapport concernant le volume de marijuana produite dans le pays. Mais il a indiqué que, selon les estimations gouvernementales, on consomme chaque année aux Etats-Unis pour quelque 200 milliards de dollars de stupéfiants interdits.

Mercredi 20 décembre 2006 : Dans un mémorandum adressé à la Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, le président George W. Bush a décidé de suspendre pour une période de 6 mois, limite fixée dans le pacte de l'ambassade à Jérusalem, approuvé par le Congrès en 1995, afin de défendre les "intérêts sécuritaires nationaux", le déménagement de l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv vers Jérusalem. Plus de détails : Le statut de Jérusalem ; ** Dans un entretien publié par le quotidien "Washington Post" sur son site internet, mardi 19 décembre 2006, le président George W. Bush a indiqué qu'il souhaitait "une augmentation des effectifs de l'armée américaine" en Irak. Plus de 500 000 soldats américains sont déployés en Irak. 2 948 soldats américains tués en Irak depuis l’invasion du pays en mars 2003. ONU : Lors de sa dernière conférence de presse en tant que Secrétaire général, donnée mardi 19 décembre 2006 au siège de l'ONU à New York, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui doit quitter ses fonctions le 31 décembre 2006, s'exprimant sur le dossier irakien, a estimé que la guerre en Irak a été "le pire moment" de son mandat, ajoutant "nous ne sommes pas parvenus, en tant qu'organisation, à l'éviter, et vraiment j'ai fait tout ce que j'ai pu pour tenter de voir si nous pouvions l'éviter". Kofi Annan a poursuivi : "Tout le monde pouvait tirer des leçons de l'Irak. Ceux qui ont participé à la guerre, mais également ceux qui en ont conçu les plans et ceux qui l'ont appuyée au sein du Conseil mais qui n'ont pas obtenu d'approbation". Il a conclu : "J'espère que la prochaine fois que nous ferons face à une menace grave contre la paix et la sécurité, les puissances en question attendront l'aval du Conseil. Comme je l'ai toujours dit, un pays a le droit de se défendre lorsqu'il est menacé, mais lorsqu'il s'agit d'une menace plus large qui concerne la communauté internationale, il n'y a que le Conseil de sécurité qui dispose de la légitimité nécessaire pour autoriser des actions militaires". Il a également mis en garde contre une intervention en Iran, qui "manquerait de sagesse" et serait "catastrophique". Il a ajouté : "J'espère que le Conseil, qui discute de la question, procédera avec précaution et essaiera de faire son possible pour obtenir un règlement pacifique".

Jeudi 21 décembre 2006 : Le FBI, (Federal Bureau of Investigation) a publié lundi 18 décembre 2006 son rapport annuel sur les violences urbaines qui révèle que les crimes et délits violents ont enregistré une hausse de 3,7 % pour les 6 premiers mois de l'année 2006. De janvier à juin 2006, le nombre de vols avec violence a augmenté de 9,7 % en moyenne dans le pays, mais cette progression dépasse 11 % dans les villes ou des mégalopoles de plus d'un million d'habitants (6,2 %). Les meurtres sont en forte hausse dans les grandes villes avec une progression de 8,4 % dans les agglomérations de 500 000 à un million d'habitants et de 6,7 % dans celles de plus d'un million d'habitants. Selon James Fox, criminologue à Northeastern University à Boston (Massachusetts, nord-est), l'augmentation de la criminalité est essentiellement due à la hausse de la circulation des armes illégales et une baisse du nombre de policiers. Cet expert ajoute que l'administration Bush a donné la priorité à la lutte contre le terrorisme, au détriment du combat quotidien contre le crime et la violence dans les villes.ONU : L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi 20 décembre 2006, sans vote et sur recommandation de la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission), la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées qui sera ouverte à la signature le 6 février 2007 lors d'une cérémonie à Paris. Selon l'ONU, depuis 1980, plus de 51 000 disparitions forcées ont été recensées dans plus de 90 pays. La convention, qui entrera en vigueur 30 jours après sa ratification par 20 pays, reconnaît à toute personne le droit d'être protégée des disparitions forcées et affirme que les victimes et leurs proches ont droit à la vérité et à des réparations.

Vendredi 22 décembre 2006 : 4 soldats américains ont comparu jeudi 21 décembre 2006 devant une cour martiale sur la base militaire de Camp Pendleton dans l'Etat de Californie, et inculpés de meurtre. Le 19 novembre 2005, dans le village d'Haditha, à 260 km à l'ouest de Bagdad, un soldat américain est tué par une bombe artisanale. Ses camarades lancent alors une opération visant à venger sa mort. Les soldats américains ont tiré pendant près de 3 heures sur les maisons de ce village tuant même les 5 occupants d'un taxi qui s'approchait. 24 personnes avaient été tuées dont la plupart des femmes et des enfants. Le magazine "Time" avait révélé cette affaire en mars 2006, obligeant l'armée à ouvrir une enquête interne.

Samedi 23 décembre 2006 : Le président George W. Bush a promulgué jeudi 21 décembre 2006 une loi qui interdit toute aide américaine aux autorités palestiniennes sous contrôle du mouvement Hamas, qui a remporté les élections législatives du 25 janvier 2006 tant qu'il ne reconnaîtra pas Israël, ainsi que les accords antérieurs passés avec les gouvernements israélien et américain et la communauté internationale. Le texte maintient l'aide aux activités du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, chef du Fatah, que les Etats-Unis soutiennent contre le Hamas. ONU/TERRORISME : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi 22 décembre 2006 à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1735 (2006) qui appelle "tous les Etats à prendre des mesures pour bloquer sans délai les fonds et autres avoirs financiers ou ressources économiques du réseau Al-Qaida, d'Oussama ben Laden, des Taliban et autres personnes, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés. Cette décision s'applique également aux fonds provenant de biens leur appartenant ou contrôlés, directement ou indirectement, par eux ou par des personnes agissant pour leur compte ou sur leurs instructions".

Lundi 25 décembre 2006 : L'Assemblée générale de l'ONU a donné son feu vert au plan de rénovation de son siège de New York, pour un montant d'1,9 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), appelant le nouveau secrétaire général, le Sud-coréen Ban Ki-Moon, qui entrera en fonction le 1er janvier, à chercher des financements privés. L'Assemblée générale de l'ONU a souligné ses "préoccupations sérieuses face aux risques et déficiences des conditions actuelles du bâtiment, qui mettent en danger la sécurité, la santé et le bien-être des équipes, délégations, visiteurs et touristes". Les travaux devraient durer jusqu'en 2014.

Mercredi 27 décembre 2006 : 1 ouvrier a été tué et 2 autres blessés mardi 26 décembre 2006, dans le quartier de Harlem à New York, à la suite de l'effondrement d'un immeuble de 5 étages en cours de restauration. Aucune information n'a été communiquée sur les causes de cet accident. ONU/PRESSE : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi 23 décembre 2006 la résolution 1738 (2006), proposée par la Grèce avec l'appui de la France, qui condamne les attentats délibérés perpétrés contre les journalistes et les professionnels des médias en période de conflit armé. Le Conseil de sécurité a rappelé que "les journalistes doivent être considérés comme des personnes civiles et doivent être respectés et protégés en tant que tels, à la condition qu'ils n'entreprennent aucune action qui porte atteinte à ce statut". Le Conseil de sécurité s'est déclaré disposé, lorsqu'il autorise le déploiement d'une mission, "à envisager des mesures à prendre à l'égard des médias qui incitent au génocide, aux crimes contre l'humanité et à des violations graves du droit international humanitaire". La résolution 1738 (2006) reconnaît également le droit des correspondants de guerre accrédités auprès des forces armées de bénéficier du statut de prisonnier de guerre prévu par l'article 4.A.4 de la troisième Convention de Genève de 1949".

Jeudi 28 décembre 2006 : La sous-commission d'enquête sur les relations internationales de la Chambre des représentants, est parvenue à ses conclusions, lundi 25 décembre 2006, aux termes de 2 ans d'enquête sur l'attentat d'Oklahoma City perpétré contre un bâtiment fédéral, le 19 avril 1995, faisant 168 morts et plus de 500 blessés. La Commission a estimé que "le FBI n'a pas suffisamment approfondi la question d'éventuels complices de Timothy McVeigh et Terry Nichols". Le rapport accuse également le FBI "de ne pas avoir été suffisamment curieux pour enquêter sur des informations selon lesquelles des ressortissants étrangers ou américains auraient eu des contacts avec les 2 hommes et auraient pu les aider". Il accuse également le ministère de la Justice "de ne pas avoir apporté son soutien actif à l'enquête". ** Gerald Ford, 38e président et seul président des Etats-Unis à avoir accédé au pouvoir sans être élu, après la démission de Richard Nixon, après le scandale du Watergate, est mort mardi 26 décembre à l'âge de 93 ans. Il avait été assisté par Henry Kissinger, Prix Nobel de la Paix 1973, au secrétariat d'Etat, Donald Rumsfeld à la Défense, Dick Cheney, comme chef de cabinet. Ses funérailles auront lieu samedi 30 décembre 2006 à Washington. ** Gonzalo R. Gallegos, porte-parole du Département d'Etat, a déclaré mercredi 27 décembre 2006 que "la construction d'une colonie israélienne dans la Bande de Gaza constituerait une violation des obligations de l'Etat hébreu dans le cadre du processus de paix" et a invité "Israël à respecter ses obligations telles que spécifiées dans la feuille de route et à éviter de prendre des dispositions qui risqueraient d'hypothéquer l'issue des négociations futures" ajoutant : "L'établissement d'une nouvelle colonie ou l'agrandissement d'une colonie déjà existante violeraient les obligations qui incombent à Israël dans le cadre de la feuille de route".

Vendredi 29 décembre 2006 : Le président George W. Bush a décrété jeudi 28 décembre 2006 un jour de deuil national, mardi 2 janvier 2007, après la mort de l'ancien président, Gerald Ford, décédé mardi 26 décembre à l'âge de 93 ans. Des obsèques nationales seront célébrées samedi 30 décembre 2006. Le président Bush avait ordonné mercredi 27 décembre 2006 que le drapeau de la Maison Blanche soit mis en berne ainsi que sur tous les bâtiments officiels, les ambassades et les bases militaires américaines à l'étranger pendant 30 jours à compter du jour de la mort de Gerald Ford.

Samedi 30 décembre 2006 : Le quotidien "New York Times" a indiqué dans son édition du vendredi 29 décembre 2006 que le président George W. Bush envisagerait d'augmenter le contingent américain déployé en Irak, le portant de 17 000 à 20 000 hommes. Le président Bush a réuni depuis jeudi 28 décembre 2006, dans son ranch du Texas, ses principaux conseillers dans le but "d'élaborer une nouvelle stratégie en Irak".



 

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