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Mardi 13 février 2007 : L'Organisation des Femmes Karen (Karen Women's Organization, KWO) a publié lundi 12 février 2007 un rapport intitulé "Etat de Terreur", qui rapporte près de 4 000 cas d'abus, incluant le viol, le meurtre, la torture et le travail forcé, dans pas moins de 190 villages par des troupes de l'armée birmane. Pour l'Organisation des Femmes Karen, "le viol est et continue d'être utilisé comme méthode de torture pour intimider et humilier la population civile, notamment dans les Etats ethniques. Les femmes et enfants sont soumis au travail forcé et déplacés". KWO lance un cri d'alarme indiquant que les violences et les atrocités à l'encontre des femmes Karen se poursuivent et demande à la communauté internationale de faire pression sur le régime birman pour qu'elle obtienne un cessez-le-feu et un retrait de l'armée birmane de l'Etat ethnique de Karen, l'un des plus vaste de l'est de la Birmanie et le foyer du peuple Karen et d'autres groupes ethniques. L'Etat de Karen n'a jamais voulu conclure d'entente avec le gouvernement centrale. La junte militaire au pouvoir exerce dans cet Etat une répression sans précédent : travail, obligatoire, déplacements forcés, viols systématiques, tortures, exécutions extrajudiciaires, etc. Des centaines de milliers de Karen ont été déplacés au cours des 15 dernières années. Mark Farmaner, du groupe de pression britannique Burma Campaign, s'insurge : "Chaque jour des femmes sont violées, contraintes au travail forcé, torturées et tuées, mais l'ONU et la plupart des gouvernements n'ont aucun sens de l'urgence, qu'il faut faire quelque chose".

Mercredi 28 février 2007 : Un accord a été conclu lundi 26 février 2007 entre l'Organisation internationale du Travail (OIT) et le gouvernement du Myanmar (NDLR. Birmanie), pour une durée de 12 mois "prolongé si nécessaire par accord mutuel", sur l'établissement d'un mécanisme de plainte pour les victimes du travail forcé. Selon un communiqué de l'OIT publié à Genève en Suisse, "ce protocole d'entente stipule que les victimes présumées de travail forcé au Myanmar auront toute liberté de soumettre des plaintes à l'Officier de liaison de l'OIT à Rangoon. L'Officier de Liaison fera alors une évaluation préliminaire confidentielle de chaque plainte pour établir s'il s'agit d'un cas de travail forcé et, si tel est le cas, faire en sorte qu'il soit examiné par les autorités du Myanmar et que des mesures soient prises à l'encontre des responsables". Le protocole d'entente prévoit des garanties pour s'assurer qu'aucune mesure de représailles ne sera prise contre les plaignants. Il stipule aussi que l'Officier de liaison de l'OIT se verra accorder la possibilité de se déplacer librement au Myanmar afin de rencontrer les plaignants ou toute autre personne qu'il jugera appropriée.




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