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Lundi 1er octobre 2007 : A la demande du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, l'émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari, est arrivé au Myanmar (NDLR. Birmanie). Il a rencontré dimanche 30 septembre 2007, pendant plus d'une heure, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, assignée à résidence par la junte militaire depuis 2003. Ibrahim Gambari a également eu des entretiens avec des chefs de la junte après la répression des manifestations pacifiques menées par les moines bouddhistes qui a fait officiellement 13 morts. Le Japon a également dépêché sur place son ministre des Affaires étrangères, Mitoji Yabunaka, après le dépôt d'une protestation officiellement suite à la mort d'un photographe japonais, Kenji Nagai.

Mardi 2 octobre 2007 : Après 48 heures d'attente, le représentant spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, ne sera reçu que mardi 2 octobre 2007 par le chef de la junte militaire, le généralissime Than Shwe, à Naypyidaw, à 400 kilomètres au nord de Rangoon. La démarche du représentant spécial de l'ONU intervient après la répression de manifestations pacifistes qui ont fait officiellement 19 morts. Selon l'Association d'assistance aux détenus politiques (AAPP), environ 1 500 personnes auraient été arrêtées, ajoutant qu'elles "étaient soumises à de sévères conditions de détention".

Mercredi 3 octobre 2007 : L'envoyé spécial de l'ONU pour la Birmanie, Ibrahim Gambari, a eu des entretiens mardi 2 octobre 2007 avec le chef de la junte militaire, le généralissime Than Shwe, à Naypyidaw, capitale administrative, située à 400 kilomètres au nord de Rangoon, puis est revenu à Rangoon pour y rencontrer la leader de l'opposition et Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991. Ibrahim Gambari ne s'est pas exprimé publiquement et devrait rendre compte de son voyage au secrétaire général de l'ONU, jeudi 4 octobre 2007. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, réuni mardi 2 octobre 2007 à Genève, en Suisse, pour une session extraordinaire, a demandé aux autorités birmanes d'exercer la plus grande retenue et de libérer "toutes les personnes arrêtées (...) ainsi que tous les prisonniers politiques, dont Aung San Suu Kyi".

Jeudi 4 octobre 2007 : Après le départ du représentant spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, la junte militaire a procédé mercredi 3 octobre 2007 à de nouvelles arrestations. Les 27 membres de l'Union européenne ont convenu mercredi 3 octobre 2007 d'élargir leurs sanctions à l'encontre de la Birmanie portant notamment sur l'obtention de visas pour certains membres de la junte militaire birmanie et l'embargo sur les importations de certains produits comme le bois ou les pierres précieuses.

Vendredi 5 octobre 2007 : Le généralissime, Than Shwe, chef de la junte militaire, s'est dit prêt à rencontrer la leader de l'opposition, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, à condition qu'elle renonce à ses "pratiques obstructionnistes" et son soutien aux sanctions prises contre la Birmanie. La télévision d'Etat a par ailleurs annoncé jeudi 4 octobre 2007 que 2 000 personnes avaient été arrêtées depuis le 25 septembre 2007 lors des manifestations de protestation contre l'augmentation des prix des carburants et des transports publics. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées dans la nuit de mardi 3 à jeudi 4 octobre 2007 à Rangoon, où le couvre-feu a été été instauré.

Samedi 6 octobre 2007 : La représentante des Etats-Unis en Birmanie, Shari Villarosa, a été "invitée" vendredi 5 octobre 2007 à une rencontre dans la nouvelle capitale Naypyidaw, avec des responsables de la junte militaire sans avoir été informée ni de l'identité de ses interlocuteurs ni de la teneur des discussions. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait demandé l'ouverture de négociations avec la Birmanie à la suite de la répression de manifestations pacifiques. ** Le représentant permanent de la République populaire de Chine au Conseil de sécurité de l'ONU, Wang Guangya, a annoncé vendredi 5 octobre 2007 au cours d'une conférence de presse que "la Chine opposera son veto à toute sanction prise par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'égard de la Birmanie" ajoutant que "la situation ne menace cependant pas la stabilité et la sécurité de la région, c'est pourquoi ce problème ne relève pas de la compétence du Conseil de sécurité" assurant qu'il s'agit d'un "problème qui relève de la politique intérieure du pays".

Lundi 8 octobre 2007 : A l'appel de l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, des milliers de personnes ont manifesté samedi 6 octobre 2007 et dimanche 7, dans les grandes capitales mondiales pour demander la fin de la répression en Birmanie, que les personnes arrêtées pour avoir participé à des réunions pacifiques soient libérées immédiatement ou inculpées d’une infraction dûment reconnue par la loi ; que tous les prisonniers d’opinion soient également immédiatement libérés ; et que les Nations unies prennent des mesures sans plus tarder.

Mardi 9 octobre 2007 : Répondant à une demande de l'envoyé spécial des Nations Unies en Birmanie, Ibrahim Gambari, la junte militaire a nommé lundi 8 octobre 2007 un responsable chargé d'entretenir des relations avec l'opposante Aung San Suu Kyi. Le généralissime, Than Shwe, chef de la junte militaire, s'était dit prêt vendredi 5 octobre 2007 à rencontrer la leader de l'opposition, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, à condition qu'elle renonce à ses "pratiques obstructionnistes" et son soutien aux sanctions prises contre la Birmanie.

Mercredi 10 octobre 2007 : La Ligue nationale pour la démocratie, principal parti d'opposition, a rejeté la proposition de la la junte militaire d'entamer des négociations avec la leader du parti, Aung San Suu Kyi, estimant qu'un véritable dialogue est impossible s’il est assorti de conditions préalables. Le généralissime, Than Shwe, chef de la junte militaire, s'était dit prêt vendredi 5 octobre 2007 à rencontrer la leader de l'opposition, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, à condition qu'elle renonce à ses "pratiques obstructionnistes" et son soutien aux sanctions prises contre la Birmanie.

Jeudi 11 octobre 2007 : Selon une association thaïlandaise, un membre du parti de l’opposante Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, âgé de 42 ans, est mort sous la torture pendant un interrogatoire. ** La Ligue nationale pour la Démocratie (LND), parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, a déclaré mercredi 10 octobre 2007 ne pas avoir été contactée par la junte pour un dialogue politique. ** Le ministre indonésien de la Défense a affirmé que démocratiser la Birmanie rapidement mènerait à un "nouvel Irak". ** Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont soumis un projet de résolution devant le Conseil de sécurité de l'ONU un nouveau texte de résolution qui dénonce la répression des manifestations pacifiques en Birmanie, mais ne les condamne pas. La Chine menaçait de mettre son veto à un texte plus dur.

Vendredi 12 octobre 2007 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, jeudi 11 octobre 2007, pour la première fois de son histoire, une déclaration sur le Myanmar (NDLR. Birmanie rebaptisée "Union du Myanmar" en septembre 1989 par le nouveau régime) qui "déplore vivement l’utilisation de la violence contre des manifestations pacifiques" et "souligne l’importance de la libération rapide de tous les prisonniers politiques et des autres détenus". Elle demande au gouvernement du Myanmar "d’oeuvrer avec toutes les parties concernées dans le sens de l’apaisement de la situation et d’une solution pacifique". L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR), a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à décréter un embargo sur les armes contre la Birmanie, estimant que "les fournisseurs d'armes renforçaient ainsi le pouvoir de la junte militaire". Dans un communiqué, l’organisation affirme que "l'Inde, la Chine, la Russie, Israël, la Corée du Sud et la Corée du Nord ont livré du matériel que les militaires birmans utilisent pour "commettre des abus" en matière des droits de l'Homme et qui les aide à se maintenir au pouvoir".

Samedi 13 octobre 2007 : Le premier ministre Soe Win, 59 ans, considéré comme l'un des "durs" du régime militaire, est décédé vendredi 12 octobre 2007 dans un hôpital militaire de Rangoon, des suites d'une leucémie. Il avait 59 ans et n'exerçait quasiment plus ses fonctions depuis mai 2007. L'intérim était assuré par le général Thein Sein.

Lundi 15 octobre 2007 : Le couvre-feu imposé le 25 septembre 2007 à la suite de manifestations pacifistes contre les augmentation des prix des carburants et des transports a été allégé passant à 4 heures par jour. Les arrestations se sont poursuivies samedi 13 octobre 2007 où 6 opposants ont été interpellés. Ko Min Aung, de la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, a été arrêté à son domicile de Taunggok. Htay Kywe, 39 ans, figure de la dissidence birmane et chef de file du soulèvement de 1988, a été arrêté dans la nuit de vendredi 12 à samedi 13 octobre 2007 à Rangoon avec 3 autres personnes.

Mercredi 17 octobre 2007 : Dans une déclaration parue mardi 16 octobre 2007 dans le quotidien officiel "New Light of Myanmar", le junte militaire a affirmé qu'elle n'a "aucune raison de changer de direction" en dépit de toutes les actions internationales entreprises ou envisagées pour faire cesser la répression contre des opposants. Elle a ajouté : "Nous écarterons tous les obstacles qui seraient placés devant nous". Le quotidien a également précisé qu'il n'y avait pas de prisonniers politiques en Birmanie. "En réalité, il n'y a personne en prison pour des motifs politiques. S'y trouvent seulement ceux contre qui une action a été entreprise pour violation des lois existantes".

Jeudi 18 octobre 2007 : La junte militaire a annoncé mercredi 17 octobre 2007 que sur les 3 000 personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques de septembre 2007, 500 seraient toujours détenues. L'opposition rejette ces chiffres affirmant "qu'ils sont largement supérieurs".

Mardi 23 octobre 2007 : Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon vendredi 19 octobre 2007, le ministre des Affaires étrangères birman Nyan Win a proposé que Paulo Sergio Pinheiro, représentant du Conseil des droits de l'Homme, interdit d'entrée dans ce pays depuis 2003, se rende en Birmanie avant le sommet de l'Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN, Association of Southeast Asian Nations), qui doit avoir lieu le 17 novembre 2007.

Jeudi 25 octobre 2007 : Paulo Sérgio Pinheiro, le Rapporteur spécial du Haut Commissariat aux droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, a déclaré, mercredi 24 octobre 2007 devant le Troisième Comité de l'Assemblée générale de l'ONU, puis devant la presse, qu'il continue de "recevoir des rapports alarmants sur la situation des droits de l'homme dans le pays" après les manifestations qui se sont déroulées dans le pays depuis le 15 août 2007 après l'annonce par le gouvernement militaire d'une hausse de 500 % des prix des carburants.

Vendredi 26 octobre 2007 : Le ministre du Travail, Aung Kyi, a rencontré jeudi 25 octobre 2007 pendant près d'une heure dans une résidence gouvernementale à Rangoon, la présidente de la Ligue nationale pour la démocratie (LND, opposition) Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, la première fois depuis son assignation à résidence en 2003. Aucune information n'a été divulguée quant à la teneur de ces entretiens.

Samedi 27 octobre 2007 : 80 personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques de protestation contre la hausse des prix des carburants et des transports, débutées le 15 août 2007, et qui ont été violemment réprimées par l'armée le 26 septembre 2007, ont été libérées vendredi 26 octobre 2007.




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